le "grande échelle" n'a jamais dépassé 10 % de la consommation actuelle de pétrole par habitant d'un pays occidental, dans ces deux pays, tu peux vérifier.
C'est le problème de tous ces substituts. Ils sont techniquement faisables. Il y a assez de réserves pour assurer un bout de temps une production comparable à l'actuelle. Mais comme ils sont nettement plus chers, ils n'ont jamais été produits à la meme échelle.
Il n'a jamais été question de dire que les fossiles allaient disparaitre d'un coup et qu'aucun substitut n'allait etre utilisé. Poser le débat comme ça, c'est caricatural, et c'est donc tres facile à démonter. Mais le probleme n'est pas là.
Il est dans le fait que ce qui va probablement etre impossible à maintenir, c'est la croissance économique et meme probablement le PIB constant. Tres probablement, ça ne jouera que sur des taux de décroissance de quelques % par an.
D'un coté, on peut arguer que quelques % par an, ce n'est pas la mort, surtout quand on voit à quels sommets de consommation on est monté !
d'un autre, une récession de 3 % est ressentie comme la plus grave crise mondiale qu'on ait jamais connu, et - 3 % par an chaque année, ça divise par 2 au bout de 25 ans et par 16 au bout de 100 ans ... et là on est quasiment revenu à l'époque préindustrielle.
Je ferai une remarque assez générale :: il me semble qu'on a trop tendance à se partager très vite en deux positions extrêmes :
soit le "vous inquietez pas la technologie va nous sauver (avec eventuellement quelques efforts sur le niveau de vie)", mais pas d'inquiétude sur le long terme.
Ou bien la vision cataclysmique d'un monde sombrant dans le chaos , au choix soit à cause d'un RC le transformant en une bouilloire inondée par des océans débordant de partout, ou bien une pénurie énergétique le transformant en monde à la mad max.
a mon avis, ce sont des visions certes très romantiques mais excessives sur les deux cotés, et probablement assez à coté de la plaque. Ma vision est plutot celle d'un monde lentement décroissant, sans vraie catastrophe, mais allant cependant inéluctablement vers la disparition de l'appareil industriel . C'est peut etre pas assez optimiste pour les premiers et pas assez pessimiste pour les seconds, mais c'est à mon avis le plus raisonnable quand on fait des bilans généraux sur les ressources disponibles et leur épuisement progressif.
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