Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre. - Page 8
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Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.



  1. #211
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.


    ------

    Citation Envoyé par Nicophil Voir le message
    Une représentation de quoi ?
    Le monde tel que nous le percevons.

    Citation Envoyé par Nicophil Voir le message
    Donc l'interprétation est une abstraction qui concrétise ?
    Sans les mathématiques, je ne vois pas trop comment on pourrait communiquer les concepts physiques. La première interprétation est mathématique, ensuite sur le formalisme d'une théorie certain proposent des interprétations épistémique ou ontologique.

    Patrick

    -----

  2. #212
    Nicophil

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Sans les mathématiques, je ne vois pas trop comment on pourrait communiquer les concepts physiques. La première interprétation est mathématique, ensuite sur le formalisme d'une théorie certains proposent des interprétations épistémique ou ontologique.
    En désaccord total ici...
    Mais que s'agit-il d'interpréter ? L'interprétation mathématique interprète quoi ?
    La réalité, c'est ce qui reste quand on cesse de croire à la matrice logicielle.

  3. #213
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par Nicophil Voir le message
    En désaccord total ici...
    Mais que s'agit-il d'interpréter ? L'interprétation mathématique interprète quoi ?
    Pour parler de la RR l'algèbre linéaire offre un cadre non ambigu, formel adéquat, pour la RG c'est la géométrie différentielle. Les exemples ne manquent pas.

    Rien n'interdit de s'interroger sur la genèse qualitative du formalisme mathématique utilisé pour un domaine physique donné, mais on ne parle plus dans ce cas de physique.

    Patrick

  4. #214
    Nicophil

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Rien n'interdit de s'interroger sur la genèse qualitative du formalisme mathématique utilisé pour un domaine physique donné, mais on ne parle plus dans ce cas de physique.
    On parle de quoi à ce moment-là ?
    La réalité, c'est ce qui reste quand on cesse de croire à la matrice logicielle.

  5. #215
    Xoxopixo

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par ansset Voir le message
    je plussois avec joie à cette assertion qui clos les argumentations répétés et que je rejète sur la hiérarchie évoquée depuis le début par O100fil sur ce qui a appellés les "ressentis" ( avec des définitions d'ailleurs parfois trop imprécises voire incohérentes )
    Presque.
    Puisqu'ici je présentais ici, dans un premier temps, la démarche communicante nécéssitant :
    * une certaine forme de logique, que j'appele ici logique structurée.
    * une méthode scientifique reposant sur un "principe" de méthode scientifique. (avéré pour le objets dits macroscopiques; "qui peuvent être comptés avec certitude").

    Une deuxième démarche possible, interieure quant à elle, ne consiste pas à construire/comprendre la réalité selon un "hypothétique" principe d'émergence basé sur d'hypothétiques éléments de base, mais consiste à prendre pour vrai "l'effet que ça fait".
    Il s'agit ici d'une démarche "par le haut".

    En présentant un model, basé sur une "mécanique" communicante, il apparait une possibilité théorique de décrire les phénomènes dits "émergents", "par le bas" à partir de ce que nous savons des éléments "inferieurs".
    Or cette possibilité n'est d'une part que théorique, et d'autre part, en ce qui concerne son efficacité, dépend de la puissance des calculateurs, qui laisse à désirer actuellement face à des objets ayant un nombre de degres de libertes gigantesque.
    Le calculateur est justement une machine qui obeit à une logique dite structurée, voir de plus pour les plus utiles, qui obeit à une logique binaire.
    Ce sont des machines dont on donc peut prédire avec certitude le fonctionnement, qui appartiennent au domaine des objets communicants.
    On peut "suivre" le calcul, la logique, l'algorithme, le théorème; il est communicant car pouvant être suivi de tous selon des règles connues.

    Mais ici, cette communicabilité semble avoir un coùt, celui de la précision.
    Puisque selon l'autre point de vue, "l'effet que ça fait" est la description la plus précise de "l'objet" lui-même.
    Or cette "description" n'est pas intersubjective, n'est communicante que pour celui qui le vit et ne peut être transformée en forme intelligible que par le biais de concepts, de catégories communes etc, qui constituent des approximations, des "facettes" d'un même effet.

    Il s'agit ici évidement d'une démarche inutile en sciences, mais il est à noter tout de même que nous y faisons appel implicitement à partir du moment où nous nous mettons d'accord sur les mots et les concepts.

    Or cette démarche de base permet ensuite la démarche scientifique...
    En bon vivant, rien ne vaut un bonne logique ternaire.

  6. #216
    Xoxopixo

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Sans les mathématiques, je ne vois pas trop comment on pourrait communiquer les concepts physiques. La première interprétation est mathématique, ensuite sur le formalisme d'une théorie certain proposent des interprétations épistémique ou ontologique.
    C'est aussi mon avis.
    Sinon, on ne parle plus de physique mais de l'époque que j'appelerai ici volontier "pré-physique", assez lointaine dans l'histoire de l'Homme.
    Citation Envoyé par Wikipedia
    Préhistoire [modifier]Durant la Préhistoire, les hommes faisaient des observations (Stonehenge ou Carnac en témoignent) et étaient amenés à reproduire des phénomènes.

    C'est sur les berges des fleuves Tigre et Euphrate (Irak actuel) et du fleuve Nil (Égypte), puis plus tard en Grèce que les prémices des sciences ont vu le jour, il y a 5000 ans.

    Celles-ci étaient transmises par des religieux, ce qui assurait une continuité du savoir, la navigation assurant la propagation des connaissances et l'écriture, sur tablettes ou papyrus, son « stockage ».

    Dans l'observation de phénomènes se reproduisant en cycles (diurne, lunaire ou annuel), la découverte des invariants de ces cycles constitue un début de raisonnement scientifique ; il y a là la notion que le monde obéit à des règles, et que l'on peut probablement utiliser ces règles.

    Cette période vit l'apparition de techniques agraires, architecturales et guerrières, l'invention de la métallurgie (âge du bronze au IIIe millénaire av. J.-C., âge du fer vers 1000 av. J.-C.), le début de l'architecture et de la mécanique.

    Sciences et Religion se mêlaient : les artisans faisaient des prières pendant la fabrication de leurs objets, prières qui pouvaient être un moyen de mesurer le temps lorsque la durée avait une importance dans le procédé.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_physique
    En bon vivant, rien ne vaut un bonne logique ternaire.

  7. #217
    Xoxopixo

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par Nicophil Voir le message
    Mais que s'agit-il d'interpréter ? L'interprétation mathématique interprète quoi ?
    De manière très simple.
    Les mathématiques font partie des sciences métaphysiques puisqu'elles ne nécéssitent aucune confirmation réelle d'aucun des concepts ni d'aucune affirmation.
    On peut voir ça comme la boite à outil des concepts prélévés à gauche à droite dans la sphère des connaissances humaine qui peuvent être reliés comme bon il semble.

    Les mathématiques ne se préoccupent pas de la nature, ni même de la pertinence à postuler l'existence d'une "nature" des objets qu'elle manipule.
    Elle les utilise "in situ", par essai et par acceptation commune.
    Les conceptions les plus utiles et qui paraissent les plus pertinentes étant celles dont on parle le plus en physique, mais il n'y a aucune légitimité épistémologique à rapprocher un concept mathématique d'un phénomène réel.

    Les mathématiques peuvent tout dans leur domaine, sont l'ensemble des possibles "logiques" permettant parfois de produire un modèle physique particulier.
    En bon vivant, rien ne vaut un bonne logique ternaire.

  8. #218
    ansset
    Animateur Mathématiques

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par Xoxopixo Voir le message
    Une deuxième démarche possible, interieure quant à elle, ne consiste pas à construire/comprendre la réalité selon un "hypothétique" principe d'émergence basé sur d'hypothétiques éléments de base, mais consiste à prendre pour vrai "l'effet que ça fait".
    Il s'agit ici d'une démarche "par le haut".
    .
    bonsoir,
    c'est ici justement que je coince depuis le début.
    j'en recite les raisons dans le désordre.
    - se le "ressenti" fait référence à nos cinq sens, alors il est ridiculement limité dans ses champs d'explorations en regard du monde qui nous entoure.
    il l'est même cruellement dans son propre domaine ( voir le spectre visible par exemple ).
    - il n'est pas intercommuniquant ou très faiblement.
    parcequ'il passe par le filtre du language,
    qu'il est individuel
    - il nous trompe souvent sur l'interprétation directe ( voire la dualité chaleur/température )
    en poussant le bouchon, une hallucination au LSD serait plus ontologique que l'objet ou l'évènement!!!

    si le ressenti d'un autre coté inclus nos extentions mécaniques ( microscopes, appareils divers, etc ...)
    alors, on se heurte à un vrai pb de définition qui rend toute discussion impossible, et tout propos devient aussi recevable qu'inutile.

    le lien mis sur l'histoire des sciences met exactement le lien direct entre les sciences et la communication surtout écrite ).
    .[/QUOTE]

    Citation Envoyé par Xoxopixo Voir le message
    .....Il s'agit ici évidement d'une démarche inutile en sciences, mais il est à noter tout de même que nous y faisons appel implicitement à partir du moment où nous nous mettons d'accord sur les mots et les concepts.
    .
    oui, une démarche d'avant justement la méthode scientifique.
    Dernière modification par ansset ; 10/06/2013 à 03h43.

  9. #219
    invite21348749873
    Invité

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Le monde tel que nous le percevons.


    Sans les mathématiques, je ne vois pas trop comment on pourrait communiquer les concepts physiques. La première interprétation est mathématique, ensuite sur le formalisme d'une théorie certain proposent des interprétations épistémique ou ontologique.

    Patrick
    Bonjour
    Quand vous dites "le monde tel que nous le percevons", vous parlez d'un monde extérieur à nous?

  10. #220
    dragounet

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par Arcole Voir le message
    Bonjour
    Quand vous dites "le monde tel que nous le percevons", vous parlez d'un monde extérieur à nous?
    Bonjour,

    Le monde ne peut pas être extérieur à nous !

    Par définition notre intellect traduit nos perceptions sensorielles et les transforme en souvenirs mémorises dans notre cerveau.

    Donc tout est en nous et de plus traduit par nos filtres éducationnels, religieux, intellectuels.

    Donc mon monde m’est personnel et peut être perçus très différemment par un autre bipède, de géolocalisation proche ou antipodienne (néologisme dragounesque).
    (\__/)(='.'=)(")_(") Lapin quantique

  11. #221
    Nicophil

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par dragounet Voir le message
    Donc mon monde m’est personnel et peut être perçu très différemment par un autre
    Personne ne peut percevoir ton monde intérieur.
    La réalité, c'est ce qui reste quand on cesse de croire à la matrice logicielle.

  12. #222
    dragounet

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par Nicophil Voir le message
    Personne ne peut percevoir ton monde intérieur.
    Exact, donc nous ne sommes pas du même monde! C’est un monde!
    Et pas le même !
    (\__/)(='.'=)(")_(") Lapin quantique

  13. #223
    Les Terres Bleues

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Si, d’évidence, le réalisme n’est pas mort, on peut voir que l’anti-réalisme ne l’est pas davantage. Le but de la discussion, me semble-t-il n’est pas de déclarer nul et non-avenu l’un ou l’autre de ces deux points de vue contradictoires, mais bien de les admettre et de pointer en quoi ils ne peuvent par eux-mêmes répondre pleinement à ce que l’on est en droit d’attendre d’un système de pensée. Chacun a besoin de l’autre, et comme ils sont incompatibles, accepter les deux équivaut à les rejeter en tant qu’explication globale, et à ne leur accorder que la part limitée qui leur revient à l’intérieur d’un ensemble relationnel plus vaste.

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    J’irais plutôt dans le sens, tel que je le comprends, de l’analyse des Terres Bleues. D’un coté une représentation qui nous est soumise (portée à notre conscience - une vue intérieure ) par nos sens et de l’autre une interprétation, dans le langage des mathématiques, de concept physique (concrétisant en quelque sorte nos facultés d’abstraire et de raisonner) pour construire un liant.
    C’est à mon avis d’une simplicité inouïe. La corrélation de la chose à l’idée et réciproquement de l’idée à la chose est ce « liant » auquel tout se rattache. C’est l’observateur qui le génère (qui le fait) à flot continu.
    Une perception <--> un concept, un éclair <--> la foudre etc.

    Certain cherche à construire ce liant en terme informationnel : http://perimeterinstitute.ca/personal/cfuchs/ ce qui n’est qu’une facette car tout ne se réduit pas qu’a la physique.
    Heureusement que tout ne se réduit pas à la physique .

  14. #224
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par Nicophil Voir le message
    On parle de quoi à ce moment-là ?
    Cela ne porte pas sur le même objet d'étude. Il porte sur la construction de connaissance dans des domaines scientifiques données d’où son nom d'épistémologie. Cette thématique, qui vise en quelque sorte de descendre du vélo pur se regarder pédaler, intéresse plus en mon sens les physiciens théoriciens que les physicien praticiens dans le domaine de l'épistémologie de la physique.

    Patrick

  15. #225
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par Arcole Voir le message
    Quand vous dites "le monde tel que nous le percevons", vous parlez d'un monde extérieur à nous?
    On commence par un constat, la prise de conscience de nos perceptions, ce qui ne se restreint plus depuis longtemps à nos cinq sens, mais cela ne suffit pas pour construire une compréhension de nos perceptions. Les perceptions nous pouvons les étiqueter par exemple sous le vocable de "monde sensible".
    Si on s’arrête uniquement à ce monde pour en faire la seule "phénoménologie" on tombe dans le solipsisme (l’extrême de l'anti-réalisme). L'autre extrême est le réalisme naïf. Entre les deux il y a une recherche de conceptualiser la notion d'interaction, ce que vise en quelque sorte, en se restreignant au domaine de la physique la théorie des champs. L'approche probabiliste dans une démarche bayésienne vise à intégrer le sujet (son mode de pensée, la formalisation de son ignorance) dans la sémantique de la logique construite par le formalisme mathématique.


    Patrick

  16. #226
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    "monde sensible".
    Ce "monde sensible" est ce qui nous différencie (espèce vivante doté de conscience), toujours aujourd'hui, du "monde robotisé".

    Patrick

  17. #227
    Nicophil

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Ce "monde sensible" est ce qui nous différencie (espèce vivante doté de conscience), toujours aujourd'hui, du "monde robotisé".
    Ouh là !
    Shocking !
    La réalité, c'est ce qui reste quand on cesse de croire à la matrice logicielle.

  18. #228
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par Nicophil Voir le message
    Ouh là !
    Shocking !
    La c'est moi qui ne comprend pas pas ? D’après toi les robots d'aujourd'hui perçoivent les couleurs par exemple tout comme tu les perçois ?

    Patrick

  19. #229
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    La c'est moi qui ne comprend pas ? D’après toi les robots d'aujourd'hui perçoivent les couleurs par exemple tout comme tu les perçois ?
    L'exemple n'est qu'un élément supplémentaire pour faire prendre conscience de ce monde "sensible" qui caractérise le vivant.

    Patrick

  20. #230
    Xoxopixo

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par Ansset
    - si le "ressenti" fait référence à nos cinq sens, (..)
    Le "ce que ça fait" dont je parle n'est pas uniquement le ressenti conscient mais correspond plus précisement à "ce que ça fait" au niveau physique sur le corps complet d'un observateur bénéficiant de l'ensemble des fonctionalités du corps (conscient).
    De plus, la classification en système fonctionels, utile en biologique, comme le fait de désigner un sens du toucher ou la vue a été créé à mon avis, plus dans un soucis d'organisation de la connaissance que pour son utilité descriptive.
    Le nombre des "sens" n'est en réalité pas clairement défini ni ne le sera jamais, si ce n'est comme dit auparavant dans un soucis d'organisation de la connaissance, en mettant une étiquette à un "objet".

    Le simple fait de ne pas passer à travers la chaise sur laquelle je suis assis constitue un "sens", amenant à "l'effet que cela fait".
    C'est de ce "sens" là, plus général dont je parle.

    Citation Envoyé par Ansset
    (..) alors il est ridiculement limité dans ses champs d'explorations en regard du monde qui nous entoure.
    il l'est même cruellement dans son propre domaine ( voir le spectre visible par exemple ).
    Je ne suis pas d'accord.
    C'est effectivement ce qu'on pourait penser de prime abord, lorsqu'on constate l'étendue des possibles pour les spectres éléctromagnétiques par exemple.
    Mais n'est-ce pas vrai pour le moindre atome ?
    Un atome n'est pas sensible à l'ensemble du spectre, on peut même dire qu'une partie ne le concerne pas, enfin ... si on veut être pointilleux on peut aussi dire qu'on ne sait pas vraiment dans quelle mesure l'approximation d'une action "nulle" peut être faite. (à voir avec les spécialistes)

    Nous-même qui sommes donc "composés" d'atomes, heritons en quelque-sorte des propriétés de ces atomes ainsi que celle des molécules biologiques.
    "L'effet que celà fait" se retrouve à mon sens déja au niveau atomique.
    La gravité agit autant sur nos atomes que sur ceux d'un "objet d'étude".
    Si donc effectivement les interaction qui parviennent à notre conscience paraissent dérisoires, les effets sur nos atomes ne sont pas pour autant nuls et je dirais même que la diversité de nos structures biologiques permettent d'étendre très largement la gamme de nos interactions, avec une prédilection pour les signaux environnementaux signifiants.

    Citation Envoyé par Ansset
    - il n'est pas intercommuniquant ou très faiblement.
    parcequ'il passe par le filtre du language, qu'il est individuel
    Tout à fait,
    l'effet que celà fait peut être vu comme "ce que vit" l'observateur conjointement à "..??..." un phénomène.

    Citation Envoyé par Ansset
    - il nous trompe souvent sur l'interprétation directe ( voire la dualité chaleur/température )
    en poussant le bouchon, une hallucination au LSD serait plus ontologique que l'objet ou l'évènement!!!
    Justement, c'est une vision avec en présuposé une interpretation qui serait plus pertinente que celle des "sens".
    Pour prendre un exemple, une bacterie collée sur la chaussure d'un conducteur n'a que faire de l'interpretation du conducteur sur son environnement. A son échelle, et pourtant it s'agit déja en quelque-sorte d'un confrère () les événements pouvant influer sur son existence, "ce que ça lui fait", ne sont pas à classer dans le même ordre que les notres.

    On peut également se poser la question si il est pertinent de concevoir la possibilité de "se placer" à un autre niveau tout en conservant des notions acquises et confirmées à une autre "échelle"(on conçoit qu'il puisse exister une phénoménologie liée à "quelque-chose" que nous appelerions "échelle".)
    Citation Envoyé par Ansset
    si le ressenti d'un autre coté inclus nos extentions mécaniques ( microscopes, appareils divers, etc ...)
    alors, on se heurte à un vrai pb de définition qui rend toute discussion impossible, et tout propos devient aussi recevable qu'inutile.
    Un outil peut effectivement faire parvenir des "signaux" à notre "entendement" et modifier notre structure physique, mais je pense que tant qu'il n'est pas intégré au corps, c'est à dire ne communique pas avec des "semblables" (des cellules ici), il intervient à mon avis "très peu" dans "l'effet que cela fait" et reste un corps étranger.
    Si on veut être pointilleux, ne pas savoir distinguer avec clarté ce qui est "autre" pourrait constituer un frein dans l'établissement de cette notion.
    Néanmoins, si on pouvait montrer ou si on suppose, qu'il y a impossibilité de distinguer de manière binaire "ce" sur quoi l'effet se produit et "ce" qui a produit l'effet, dans le sens de l'interaction, la proposition de Les Terres Bleues s'en trouve, à mon avis, renforcée.

    Citation Envoyé par Les Terres Bleues
    Si, d’évidence, le réalisme n’est pas mort, on peut voir que l’anti-réalisme ne l’est pas davantage.

    Le but de la discussion, me semble-t-il n’est pas de déclarer nul et non-avenu l’un ou l’autre de ces deux points de vue contradictoires, mais bien de les admettre et de pointer en quoi ils ne peuvent par eux-mêmes répondre pleinement à ce que l’on est en droit d’attendre d’un système de pensée.

    Chacun a besoin de l’autre, et comme ils sont incompatibles, accepter les deux équivaut à les rejeter en tant qu’explication globale, et à ne leur accorder que la part limitée qui leur revient à l’intérieur d’un ensemble relationnel plus vaste.
    En bon vivant, rien ne vaut un bonne logique ternaire.

  21. #231
    invite21348749873
    Invité

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    On commence par un constat, la prise de conscience de nos perceptions, ce qui ne se restreint plus depuis longtemps à nos cinq sens, mais cela ne suffit pas pour construire une compréhension de nos perceptions. Les perceptions nous pouvons les étiqueter par exemple sous le vocable de "monde sensible".
    Si on s’arrête uniquement à ce monde pour en faire la seule "phénoménologie" on tombe dans le solipsisme (l’extrême de l'anti-réalisme). L'autre extrême est le réalisme naïf. Entre les deux il y a une recherche de conceptualiser la notion d'interaction, ce que vise en quelque sorte, en se restreignant au domaine de la physique la théorie des champs. L'approche probabiliste dans une démarche bayésienne vise à intégrer le sujet (son mode de pensée, la formalisation de son ignorance) dans la sémantique de la logique construite par le formalisme mathématique.


    Patrick
    Merci pour vos eclaircissements.
    Cette théorie des champs est bien confortable car elle élimine ce dilemme insoluble onde/particule.
    Mais je retombe toujours dans mes interrogations de néophyte: s'il y a des champs, comment sont ils générés? de quelque côté que je me tourne, si je veux éviter le solipsisme, je ne peux échapper à l'obligation d'admettre que quelque chose, quoi que ce soit, est présent, que je ne peux ni concevoir, ni m'empêcher de concevoir.
    Et que mon interaction avec ce quelque chose crée ma sensation, puis ma perception et ma possibilité de vivre dans le monde ainsi creé.
    Je vois que beaucoup de mathématiques sont déployées pour "expliquer" tout ceci; mais comment puis je penser qu'avec des outils crées par moi même avec ces mêmes matériaux que je voudrais connaître, je pourrai avancer tres loin dans cette connaissance?
    J'ai déja dit que cela pour moi, revient à penser qu'en tirant sur mes lacets , je vais me soulever de terre (ce n'est qu'une image).
    En fin de compte , le réalisme naïf est il oui ou non une erreur complete? ou bien ne devient il une erreur complete , seulement parce qu'avec nos facultés d'abstraction, nous pouvons imaginer d'autres solutions?
    Et pouvons nous attendre de la recherche de ces autres solutions, qu'elle nous fasse avancer profondément dans la connaissance ?
    Avons nous, tous calculs faits, vraiment le choix d'éviter complètement le réalisme naïf, pour le mettre lui même en cause?

  22. #232
    Xoxopixo

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par Arcole
    Je vois que beaucoup de mathématiques sont déployées pour "expliquer" tout ceci; mais comment puis je penser qu'avec des outils crées par moi même avec ces mêmes matériaux que je voudrais connaître, je pourrai avancer tres loin dans cette connaissance?
    Les mathématiques sont effectivement de nature métaphysique.
    Elle peuvent se permettre tout ce qui est envisagé par l'Homme.

    Ici même par exemple, la question posée "comment puis je penser qu'avec des outils crées par moi même avec ces mêmes matériaux que je voudrais connaître, je pourrai avancer tres loin dans cette connaissance", il est fait appel à une certaine forme de "logique".

    Les évènements qui se produisent quotidiennement autours de nous sont "logiques".
    Nous le savons et c'est ce que nous appellons "la" logique.
    Mais que les chose se passeraient tout autrement... ce serait toujours "la" logique.

    Or il me semble qu'on peut dire qu'il n'y a pas de logique plus valable qu'une autre, mais que la logique correspond implicitement aux faits.
    La notion de logique pourrait en quelque-sorte être une notion redondante avec ce qui est et dont elle découle.
    On peut concevoir que tout est logique pour celui qui la "comprend".
    Citation Envoyé par WIkipedia
    La logique épistémique est une sous-branche de la logique modale qui traite de la logique de la connaissance d'agents pris individuellement.

    Son nom est tiré du nom grec epistḗmē qui signifie « connaissance » (du verbe epístamai « savoir »), d'où vient aussi le mot épistémologie.

    Ses créateurs sont Edward John Lemmon (en) et Jaakko Hintikka.
    Elle est complétée par la logique de la connaissance commune qui met en œuvre plusieurs agents.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Logique...ist%C3%A9mique

    Les mathématique peuvent donc tout à fait je pense, essayer du moins, de conceptualiser les logique les plus utiles, à défaut de pouvoir toutes les étudier, comme le fait peut-être naturellement toute structure vivante et inerte, en réagissant simplement telle qu'elle est.
    On ne peut donc tenter de "répondre" à toute question logique qu'en précisant la logique adopté.

    On ne peut pas tirer sur les lacets ?
    Eh bien on va quand même essayer pour voir.
    En bon vivant, rien ne vaut un bonne logique ternaire.

  23. #233
    ansset
    Animateur Mathématiques

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par Xoxopixo Voir le message
    Un outil peut effectivement faire parvenir des "signaux" à notre "entendement" et modifier notre structure physique, mais je pense que tant qu'il n'est pas intégré au corps, c'est à dire ne communique pas avec des "semblables" (des cellules ici), il intervient à mon avis "très peu" dans "l'effet que cela fait" et reste un corps étranger.Si on veut être pointilleux, ne pas savoir distinguer avec clarté ce qui est "autre" pourrait constituer un frein dans l'établissement de cette notion.
    Néanmoins, si on pouvait montrer ou si on suppose, qu'il y a impossibilité de distinguer de manière binaire "ce" sur quoi l'effet se produit et "ce" qui a produit l'effet, dans le sens de l'interaction, la proposition de Les Terres Bleues s'en trouve, à mon avis, renforcée.
    là, c'est moi qui ne suis pas d'accord
    prenons l'exemple des simples lunettes de vue, ou d'un appareil auditif.
    ils ne font pas partie de nos "atomes" et pourtant ils existent réellement dans la chaine de perception physique.

    et pourquoi ne pas aller plus loin en pensant à la lunette de galillé.
    extention du sens , donc ce n'est plus le sens "primitif" de U100fil.
    mais ils existent aussi dans la chaine de perception.
    et Hubble, et les accélérateurs.....

  24. #234
    Les Terres Bleues

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    ..........
    Dernière modification par Les Terres Bleues ; 11/06/2013 à 14h21.

  25. #235
    Les Terres Bleues

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par ansset Voir le message
    prenons l’exemple de simples lunettes de vue
    Et s’il est question de comprendre leur nature intrinsèque, nous avons deux approches distinctes : soit on affirme que faites de matière, elles s’imposent à nous, soit on suppose que nous avons d’abord conscience qu’elles existent, et que ce n’est qu’après que nos sens nous permettent de les vérifier. Le pire dans l’affaire étant de mesurer qu’il n’y a aucun moyen psychique ou matériel de trancher ce dilemme.
    Pourtant les lunettes n’existent pas en elles-mêmes, pas davantage qu’une conception préalable d’où elles surgiraient, leur représentation et leur aspect tangible sont une réciproque. Et ça marche pour tout ! Le « vrai » n’est pas la chose, ni l’idée de la chose, ni l’idée de l’idée, mais la corrélation de l’idée à la chose, de la chose à l’idée.

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    D’un point de vue logique deux entités interagissent entre elles, ou une entité interagit avec elle même.
    Alors, ça devrait se passer dans un espace-temps dépourvu de la notion de localité, non ? Une interaction indépendante de la distance spatiale séparant les deux entités dans le premier cas, et une entité de la taille de l’Univers dans le second.

  26. #236
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par Les Terres Bleues Voir le message
    Alors, ça devrait se passer dans un espace-temps dépourvu de la notion de localité, non ? Une interaction indépendante de la distance spatiale séparant les deux entités dans le premier cas, et une entité de la taille de l’Univers dans le second.
    Je ne me suis pas posé en fait la question. Je l'ai exprimé indépendamment de la notion d'espace temps. C'est la problématique de l’identité numérique

    Patrick

  27. #237
    ansset
    Animateur Mathématiques

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par Les Terres Bleues Voir le message
    Pourtant les lunettes n’existent pas en elles-mêmes, pas davantage qu’une conception préalable d’où elles surgiraient, leur représentation et leur aspect tangible sont une réciproque. Et ça marche pour tout ! Le « vrai » n’est pas la chose, ni l’idée de la chose, ni l’idée de l’idée, mais la corrélation de l’idée à la chose, de la chose à l’idée.
    .
    je ne saisi pas.
    mes lunettes n'existent pas ?
    nous les avons fabriqués, d'après notre savoir et en faisant travailler nos reflexions.

    et sans elle, je ne te lis pas, et ne peux comuniquer avec toi.
    tu parles aussi plus haut d'interaction entre 2 entités.
    mes lunettes ne sont elles pas aussi une entité avec laquelle je réagis , et qui transforme mon sens de la vue.?

    ( c'est d'ailleurs dans le même espace temps !
    Dernière modification par ansset ; 11/06/2013 à 17h55.

  28. #238
    Xoxopixo

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par ansset Voir le message
    là, c'est moi qui ne suis pas d'accord
    prenons l'exemple des simples lunettes de vue, ou d'un appareil auditif.
    ils ne font pas partie de nos "atomes" et pourtant ils existent réellement dans la chaine de perception physique.
    J'ai bien précisé :
    Citation Envoyé par Xoxopixo
    Si on veut être pointilleux, ne pas savoir distinguer avec clarté ce qui est "autre" pourrait constituer un frein dans l'établissement de cette notion.
    Concernant par exemple une massue, qui à terme peut aussi faire partie de la "chaine de perception", il parait par contre plus évident qu'elle est "autre".
    En bon vivant, rien ne vaut un bonne logique ternaire.

  29. #239
    Xoxopixo

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par Ansset
    mes lunettes ne sont elles pas aussi une entité avec laquelle je réagis , et qui transforme mon sens de la vue.?
    Qui intervient ici simplement avec le sens de la vue, préexistant de plus.
    Ce n'est pas comme si une communication de type "cellulaire" ou mieux dit "vivant"/"vivant" etait établie entre les lunettes et le corps.
    En bon vivant, rien ne vaut un bonne logique ternaire.

  30. #240
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Réalisme / antiréalisme ? Et si c’était ni l’un ni l’autre.

    Citation Envoyé par Les Terres Bleues Voir le message
    Pourtant les lunettes n’existent pas en elles-mêmes, pas davantage qu’une conception préalable d’où elles surgiraient, leur représentation et leur aspect tangible sont une réciproque. Et ça marche pour tout ! Le « vrai » n’est pas la chose, ni l’idée de la chose, ni l’idée de l’idée, mais la corrélation de l’idée à la chose, de la chose à l’idée.
    En effet, si on fait un parallèle, bien souvent dans des articles du types de science & vie on peut souvent lire que grâce a tel instrument de mesure, tel que par exemple le Microscope à force atomique, je peux voir telle "phénoménologie" sans préciser que nos instrument de mesure ne sont que la mise en œuvre pratique de nos théories matérialisées. Ce que l'on perçoit c'est nos modélisations d'interactions. Ce qui nous permet de nous assurer qu'elles tiennent la route, sans pour autant chercher à leur en faire dire plus. Il en est de même pour nos perceptions, une "forme de modélisation" construite par nos cerveaux qui peut aussi être considéré comme une interprétation d'une "phénoménologie" d'une relation qui tient aussi la route.

    Patrick
    Dernière modification par invite6754323456711 ; 11/06/2013 à 21h52.

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