Peut-être parce que certaines personnes n'échappent pas à la permanence en eux de la grande interrogation, comme on reste prisonnier d'une addiction. (Et certains ici continueraient d'être ces adolescents que j'ai évoqués.)
Peut-être parce qu'existe chez ces personnes l'espoir inconscient de voir surgir la réponse, que ce soit au détour d'un débat sur FS ou en lisant à la dérobée un journal par-dessus l'épaule d'une personne dans le métro.
Qu'est-ce qui motive la recherche de nouvelles connaissances ? Un sentiment d'inconnaissance ? Une frustration première ?
(L'inconscient aurait ses raisons que la raison pourrait connaître sans qu'on en vienne pour autant à bout ?)
Chaque fois que j'entre dans une fnac, et que je vois la vastitude du rayon Ésotérisme qui y étale toutes ses palanquées de livres, je me dis que cette interrogation doit - souterrainement - tarauder de nombreux représentants de l'espèce.
Alors, autant que ce soit conscient, comme ici, qu'inconscient, comme à travers ces formes "populaires"...
Dès lors, peut-être la population se subdivise-t-elle ainsi :
- ceux que cette question indiffère ;
- ceux qui l'affrontent ;
- ceux qui se laissent malmener par elle.
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