Ce texte, comme le message initial de la discussion avortée, montre une incompréhension de l'argument. Le fond du problème n'est pas ce qui est proposé là, une relation causale entre moins d'élevage et plus de surface cultivée.
Il est plus large que cela, c'est la difficulté (l'impossibilité) de nourrir les humains avec les techniques actuelles sans entraîner des dommages considérables (et de la souffrance) chez les autres animaux. Se limiter à la consommation de la viande consiste à se fermer les yeux sur le problème dans son ensemble, en éclairant fortement une partie particulière du problème.
En quoi la souffrance alléguée pour l'élevage serait plus à prendre en considération que la souffrance des animaux qui meurent petit à petit de faim suite à la réduction de leur sources alimentaires, de leur habitat plus généralement?
L'exemple des orangs-outans et des éléphants est parfaitement valide: Myoper a choisi des photos choc, de la même manière que les végétaliens et autres vont choisir comme exemples les pires méthodes d'élevage et d’abatage pour leur propagande. Basse rhétorique dans les deux cas. Mais cela ne change pas le fait que les orangs-outans et les éléphants indonésiens sont voués à mourir de faim petit à petit suite à l'augmentation des surfaces cultivées pour l'huile de palme.
Et si on fait la liste de tout les produits qu'il faudrait boycotter pour éviter TOUTE la souffrance animale induite par la production de ces produits, eh bien, il n'y a simplement plus assez pour nourrir les humains.
Au mieux, s'abstenir de la consommation de certains produits, est un compromis, un choix plus ou moins arbitraire. Si cela permet de mieux vivre sa vie, tant mieux. Mais chercher à justifier ce compromis, ou pire à l'imposer, par des arguments faussement rationnels, en particulier masquant ce qui en fait un compromis, est plutôt prendre les autres pour des idiots.
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