Chaudière gaz AUER pulsatoire

[berniet]

Gougougou, bj
Voici une réponse de Auer
Cela est identique a ce qui se pratique pour une modif de moteur voiture et sa carte grise … bien administratif et protection assurance
Mais pourquoi ce qui se fait sur une 32-40 n’est pas possible sur une 60?
Cdt
La reponse a mon mail


«*Bonjour Monsieur,
Suite à votre demande, nous ne pouvons modifier l’origine d’un produit. Si modification faite, la plaque signalétique ne correspondrait plus et en cas de litige et de contrôle par un expert aucune prise en charge sera faite auprès de l’habitation.
Ce que vous évoqué dans votre mail, ne se fait que dans notre laboratoire en interne et sur les chaudière 32 à 40 kW. Pas sur la 60 kW.
Je reste a votre disposition pour tout renseignement complémentaire*»
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[gougougou]

Bonjour Berniet,

Je pense que je me suis exprimé de manière inappropriée concernant les risques. J'ai voulu faire une liste de question à se poser, de points à analyser avant de répondre hâtivement "il n'y a pas de risque". Pour chacun des points cités j'ai fait une analyse pour évaluer s'il y a réellement risque de sécurité ou de détérioration. Je n'ai pas décrit cette analyse par souci de concision. Chaque question est présentée de manière "inquiétante", pour une raison méthodologique, pas pour affirmer l'existence d'un risque certain au terme d'une analyse.

Je vais détailler plus complètement les éléments dont je dispose concernant la corrosion, seul point que j'ai considéré comme "à risque" objectif. Je pense que tu as compris que j'ai axé mon raisonnement sur les conséquences d'une augmentation de la durée d'exposition du métal aux vapeurs acides et humides de la combustion. Je peux compléter cette analyse par un point complémentaire. Il y a 7 à 8 ans j'avais une relation suivie avec le directeur technique de l'époque d'Auer. A cette occasion, j'ai longuement évoqué avec lui la question de la corrosion. Je lui avais fait par de mon étonnement devant l'insistance d'Auer pour qu'un produit anticorrosion soit ajouté dans les circuits de chauffage, alors que le métal de la chaudière sur son autre paroi est continuellement baignée dans l'acide sulfurique de la combustion, autrement plus agressif à première vue que l'eau du circuit. Je lui disais que les percement parfois constatés étaient probablement le résultat d'attaques du métal par le côté de la combustion et non du côté de l'eau. Le directeur technique m'a détrompé: Les cas de percements ont été analysés, des corps de chauffe ont été éventrés, le métal est TOUJOURS attaqué par le côté de l'eau de chauffage, et pour des raisons électrochimiques connues. J'ai cependant signalé ce risque dans mon post précédent, considérant que le "TOUJOURS" du directeur technique ne portait que sur moins d'une dizaine d'expertises.

J'ai effectivement recontacté le service technique d'Auer en novembre 2020 au sujet de la réduction des diamètres d'opercules (je l'avais déjà fait il y a 5/6 ans, mais uniquement dans le principe) . Mon interlocuteur m'a expliqué que la décision de ce type d'opération relevait de la prérogative d'Auer. Il n'a évoqué dans son argumentation aucun risque de sécurité ou purement technique à sa mise en oeuvre. J'attendais que nous poussions un peu plus loin l'opération avec toi pour en faire part au directeur technique actuel d'Auer, cette fois avec du "biscuit". J'avais autrefois bricolé à titre expérimental ma propre chaudière dans ce sens, sans modifier le réglage de la pression de gaz, mais l'expérience avait mis en évidence que pour une 32 Kw (qui est en réalité une 40kw bridée), la marge possible de réduction de diamètre est très faible (moins de 0,5 mm).

Cordialement
Gougougou

[gougougou]

Bonjour Berniet,

PETIT TRAITE D'OPERCULOLOGIE

- Le débit de gaz méthane dans un opercule de chaudière pulsatoire s'accompagne d'une vitesse moyenne du gaz voisine de 50 mètres par seconde dans le coeur de l'opercule (180 km à l'heure !!)

- Compte tenu de cette vitesse élevée, la forme de l'entrée du trou de l'opercule joue un rôle très important sur le débit. Un trou droit a un débit moindre qu'un trou dont les bords d'entrée sont arrondis avec une forme optimale. Un trou bien modelé à l'entrée écoule 50% de plus qu'un trou droit de même diamètre de passage dans une plaque de même épaisseur, sous la même pression d'alimentation. La forme de la sortie du trou influe également sur le débit, mais de manière plus faible.

- Un opercule de chaudière pulsatoire possède un trou droit, dont les 2 lèvres d'entrée et de sortie présente un infime chanfrein (d'élimination de la bavure de perçage). Son diamètre extérieur est de 15,0 mm et son épaisseur de 5,0 mm. (trous de 4,0; 5,05; 5,55; 6,75 mm de diamètre pour les chaudières de 20, 32, 40 et 60 kW).

Avec une pression de gaz de 10 millibars le débit de méthane en litres/mn au travers d'un opercule de 4 à 7mm de diamètre dans une plaque de 5mm d'épaisseur est donné par la formule suivante:
débit en l/mn = 0,2522 x (d au cube) - 0,08126 x (d au carré) + 6,7941 x d - 5,7160
Cette formule est établie par interpolation polynomiale de Lagrange à 4 points de référence à partir des données d'Auer.

- La détente dans un injecteur est adiabatique (sans échange de chaleur) avec un coefficient adiabatique gamma de 1,32 pour le méthane.

- Elle est régie par la formule de Zeuner (enthalpie + 1/2 x vitesse au carré = Constante), d'où se déduit le débit massique à travers un orifice par la relation de Barré de Saint Venant.

Le débit de gaz dans un opercule dépend de la nature du gaz, par 2 paramètres spécifiques : son coefficient adiabatique gamma (rapport des capacités calorifiques à pression et volume constant) et sa densité à pression et température normales.

Cordialement
B. Blion

[berniet]

Bj gougougou
Un échange de mail avec une personne des services techniques d’Auer me dit que

«*Monsieur, Votre action de modification sur votre chaudière est interdite, vous [ne pouvez] manipulez un appareil fonctionnent au gaz et donc toute modification est dangereuse. Je note ceci, pour traçabilité en cas de litige. Je réitère mes dires, aucune modification possible sur une 60 KW*»

Bon cela me semble cohérent pour une entreprise qui se protége -
… au choix de l’utilisateur de prendre mesure et d’assumer ses risques…
Pour ma part, je suis assez libre de mes choix - booster la puissance comme sur ma mobylette de mes 14 ans, non ! cela serait irresponsable - mais baisser la puissance en changeant le mélange air-gaz me semble bien gentillet - il suffit de mettre son doigt au dessus de l’écrou sur l’opercule pour voir ce qui se passe - réduire de façon mesurée le passage de gaz en réduisant aussi la pression pour s’assurer que «*TOUT*» le gaz passe bien vers la machine et ne stagne pas qq part pour générer une explosion est facile a vérifier
Donc le danger d’incendie me semble… évacué
La vie de la chaudière pour corrosion reste bien la question
Mais n’est-ce pas la question philosophique primaire : quelle durée d’existence et à quand le stop final ? - hors pour une chaudière cela se change, se répare
Je pense vraiment que la pose d’une simple rondelle fine est a explorer à fond et peut surprendre - dans certain pays un simple collant peut servir de courroie sur un moteur de bus … le temps d’amener les passagers au terminus, sauf qu’aucun fabriquant ne conseille cela
Osons !
Cdt
Berniet

(Dans le message suivant je mets photo de «*mon*» opercule additionnel)

[berniet]

Bon voila un nouvel essai
Cette fois mon opercule additionnel est percé à 5,9 mm précis et 1 mm d’épaisseur (encore une fois posé sur l’existant)
La chaudière a démarré immédiatement même pas un hoquet !
Je vais mesurer le litrage de gaz et dis quoi
Sauf imprévu à ce stade ce système fonctionne avec une 60 kw
Sans doute avec un opercule modifié a 5,9 et de 5 mm d’épaisseur ce pourrait ne pas fonctionner !
Gougougou as tu tester cela ?

[gougougou]

Bonjour Berniet,

La réaction d'Auer que tu as reçue n'a rien pour me surprendre. Elle est simplement un peu plus brutale que celles que j'ai eues à ce sujet, qui n'étaient pas émaillées de menaces.

La question est épineuse pour Auer, déjà sur le plan commercial. Les 2 chaudières de 32 et 40 kW sont vendues avec des prix qui diffèrent de 10% (environ 600€ TTC) , alors qu'elles sont strictement identiques (à part le diamètre d'opercule). Si l'échange d'opercule est "autorisé par Auer, la vente de chaudières de 40kW s'arrête aussitôt.

Si nous deux n'évoquons prudemment que des réductions des diamètres, se pose aussi la question de leurs augmentations. La prudence invite à écarter de telles augmentations, mais si des téméraires se mettent à démontrer qu'elles sont possibles, cela déstabiliserait la segmentation du marché entre les diverses machines.

Sur le plan technique, la LDO "Libération du Diamètre d'Opercule" pourrait conduire à des situations fâcheuses. Les plombiers ne sont pas tous des lumières, Auer le mesure bien, et en subit déjà les conséquences. Leur laisser penser qu'ils peuvent "bricoler la configuration", c'est ouvrir la porte de la maison au diable, voir se produire des explosions de chaudières, avoir des incendies ou des blessés... qui seront mis sur le compte d'Auer.

J'envisageais de réattaquer Auer plus tard, sur le thème des avantages commerciaux d'Auer de donner à ses machines une possibilité d'ajustement de la puissance à l'évolution des besoins de la maison, voire même à la saison.

Comme je n'ai jamais vu de chaudière de 60kW ni d'opercule pour cette puissance, voudrais-tu m'indiquer si le diamètre et l'épaisseur de cette rondelle sont les mêmes pour cette chaudière que pour celles qui sont moins puissante: épaisseur 5,0mm; diamètre 15,0mm.
Je suis intrigué car la référence Auer du bloc gaz 60kW diffère de celle des petites chaudières
Cordialement
Gougougou

[berniet]

L’opercule est bien de 15 mm et de 5 mm d’épaisseur
Mon questionnement auprès d’auer était de finir par savoir si je pouvais mettre un opercule de 40 kw
Nous parlons là de modifications qui sont effectivement a ne pas faire n’importe comment
Tu dis bien les choses sur la brèche ouverte a moduler soi-même le débit gaz par tous et sans précautions
Demain matin je regarde, note, photographie et t’envoies tout ce que je peux sur le «*cerveau*» gaz de la 60 kw
Cdt
Gougougou
Berniet - LDO

[berniet]

……… - Compte tenu de cette vitesse élevée, la forme de l'entrée du trou de l'opercule joue un rôle très important sur le débit. Un trou droit à un débit moindre qu'un trou dont les bords d'entrée sont arrondis avec une forme optimale. Un trou bien modelé à l'entrée écoule 50% de plus qu'un trou droit de même diamètre de passage dans une plaque de même épaisseur, sous la même pression d'alimentation. La forme de la sortie du trou influe également sur le débit, mais de manière plus faible. ………

Cela expliquerait-il pourquoi l’addition d’une rondelle fine sur l’opercule existant, dont les bords sont alésés, agit différemment que si on changeait pour un opercule percé seul à diamètre réduit ?
Est-ce possible ?
Gloup’s !
Cdt
Berniet

[gougougou]

Bonsoir Berniet,

Mes 2 tests déjà anciens ont été très sommaires, et ont conduit à des échecs d'allumage de la chaudière. Il n'y a pas grand enseignement à en tirer à part le fait que la baisse du débit, et de la puissance d'une 32i, ne peut probablement pas être importante. Un test intéressant serait peut-être de l'équiper d'une tête monogalette et d'un opercule de 20i, pour la faire fonctionner en mode 20kW. Une telle opération pourrait être transposée sur la 60kw en l'équipant d'un opercule de 40i et d'une tête à 2 galettes.

Géométrie des trous d'opercule
Effectivement la géométrie des trous d'opercule a un fort effet sur le débit traversant un opercule sous une pression donnée. La relation d'Adhémar Barré de Saint-Venant qui donne ce débit massique au travers d'un trou suppose au départ que l'écoulement est laminaire. La formule est "parfaite" mais donne une valeur théorique. Or comme l'écoulement n'est jamais laminaire, son résultat est inexact.

Pour arriver à l'exactitude, le polytechnicien y a ajouté un coefficient multiplicatif dit "de décharge", (c'est un coefficient expérimental) qui représente l'effet de la turbulence. En pratique Ce coefficient varie de 0,5 à presque 1. On mesure la sensibilité de ce coefficient à la géométrie du trou dans son épaisseur et sur les 2 faces). Toute irrégularité même infime participe à la turbulence avec des effets peu prévisibles sur le débit. En plus si la géométrie est sujette à vibration, par défaut de rigidité de sa matière...

Voilà ce qui m'amène à être peu enthousiaste devant un opercule double comme celui dont tu parles, et à rester réservé pour évaluer l'écart prévisible de débit obtenu avec un nouvel opercule massif de 5,9mm. La formule de calcul que j'ai donnée dans mon "PETIT TRAITE D'OPERCULOLOGIE" suppose que la facture de l'opercule est strictement identique aux opercules Auer en géométrie et état de surface. Elle donne un ordre de grandeur sous 10millibars.
Cordialement.
Gougougou

[berniet]

Bonjour gougougou
Mon essai d’hier et de cette nuit donne cette fois avec un opercule additionnel parfaitemant centré cette fois et percé à 5,9 mm
Un litrage de 92 litres minutes donc toujours inférieurs aux 114 litres minutes
Je conclus encore que cela fonctionne
S’il est possible de se procurer un opercule de 40 kw , je suis convaincu que la 60 démarrera
Cdt
(Je n’arrive pas a passer mes photos)
Berniet

[gougougou]

Bonjour Berniet,

Merci pour ces infos, fort encourageantes.

Dans un opercule de 5,9 genre Auer, le débit à10 millibars serait de 83l/mn (selon ma formule d'interpolation polynomiale. Je serais fort intéressé si tu pouvais communiquer la pression départ à laquelle la chaudière est actuellement réglée pour le débit de 93 l/mn que tu constates.
Gougougou

[berniet]

Voici une photo du bloc gaz de ma pulsatoire 60 kw de 2014

[berniet]

Bj
Pour ceux que cela intéresse un blog interessant ou est abordé la pulsatoire
Cdt

https://renove-chaudiere.net/chaudiere-pulsatoire-auer/

[gougougou]

Bonjour berniet,

Petite technique pour mesurer la pression de gaz au sortir du bloc gaz
le principe consiste à utiliser comme manomètre un tube en U qui contient de l'eau. Un cm de dénivelé d'eau entre les 2 branches du U - bien vertical - traduit - une surpression de 1 milli-bar dans la branche où le niveau est le plus bas. Deux cm = 2 mbars, ... 10 cm = 10mbars, etc...

Pour la réalisation du U précité on utilise 1m à 1,50m de tuyau transparent et souple de 6mm de diamètre extérieur (facile à trouver dans le commerce). On le charge d'eau sur une longueur de 60cm environ. On branche ce tuyau à la sortie de mesure du bloc gaz (après avoir dévissé sa vis pointeau de quelques tours). Pour opérer ce branchement, on utilise le tuyau silicone d'évacuation des condensats, qui par sa souplesse a un diamètre qui s'adapte des deux côtés. Le branchement réalisé on met en route la chaudière (après avoir mis un récipient sous le T pour recevoir les condensats). On rapproche l'une contre l'autre les 2 branches du U pour faire la mesure de la différence de niveau d'eau.

Nota: Pour charger le tuyau d'eau et éviter les bulles on l'utilise pour aspirer bien verticalement la longueur d'eau utile à partir d'un petit récipient, après avoir pris soin de mettre une goutte infime de liquide vaisselle dans l'eau pour abaisser sa tension superficielle. Cela réduit les ménisques qui faussent la mesure et facilite l'évacuation de bulles éventuelles

Prix d'un injecteur
Europe Sanitaire Chauffage fournit les pièces détachées de Pulsatoire. Son prix pour un injecteur de pulsatoire Auer est de 65,90€ TTC + port (pour l'un quelconque des modèles de chaudière). Ça fait cher la douzaine de trous !

Cordialement
Gougougou

[berniet]

Bonsoir Gougougou,
J’ai démonté l’opercule pour le mesurer précisément pour en faire tourner un percé à 6,2 mm et donc j’ai retiré aussi celui additionnel que j’avais posé dessus -
Ils étaient recouverts de condensation !!! Est-ce inquiétant ?
Pour la baisse de consommation de gaz, je confirme mes derniers chiffres
Pour la pression de gaz, le chauffagiste de proximité va venir mesurer cela - je ne suis pas parvenu a effectuer la tuyauterie comme indiquée genre niveau d’eau
Cordialement
Berniet

[gougougou]

Bonjour Berniet,

La condensation que tu signales pourrait être due au phénomène suivant:

Le gaz qui arrive du réseau serait plus froid que l'air aspiré par la chaudière dans son ambiance. Si cette ambiance est très humide, la vapeur d'eau de l'air aspiré trouverait dans le coffre le bloc gaz, comme seule zone froide où se condenser. En effet le bloc gaz, serait maintenu au frais par le gaz qui le traverse. Au niveau du bloc gaz, l'endroit ou la vitesse du gaz est maximale, se trouve au niveau de l'opercule (50m /s). Or M. Zeuner et son copain Thomson affirment que lors de l'accélération adiabatique d'un gaz, son enthalpie baisse en fonction du carré de la vitesse. Et ladite enthalpie est grosso modo proportionnelle à la température (en degré Kelvin). La baisse de l'enthalpie provoque donc la baisse de la température. L'opercule est donc l'endroit où le gaz est le plus froid (de 0,5 à 1° en dessous de sa T° initiale). Il est donc bien placé pour se désaltérer à l'eau de condensation.

Fabrication d'opercule
On trouve dans le commerce (à #10 € les 20 cm) des barreaux de laiton de 15 mm de diamètre qui ne demandent probablement qu'à se transformer en rondelles de 5 mm, puis en opercules. (voir par exemple Millimetal SAS)

[berniet]

Hello Gougougou
Effectivement je me suis procurer un «*ron*» de laiton de 15 mm et des forets de 5,5 - 5,6 - 5,7 5,8 ,5,9 6,1 et 6,2
Nous allons percer au tour pour etre pile-poil centré - le diametre final n’est pas de 15 mais de 14,92 mm
Et nous allons aussi par soucis de respect de droits d’auteur faire un petit chanfrein d’un mm sur le coté haut de ces diaphragmes (opercules en langage profane)
… puis je vais les essayer un par un … cela avant le printemps et l'arrêt du réacteur (par ici il y a un musée (coupole d’elfaut) d’ou était envoyés les V1 sur Londres)
Il y est exposé qq spécimens)
Cordialement
Berniet

[romino51]

Bonjour à tous.

Suite à un défaut chem ce matin, j’ai démonté le flotteur pour le nettoyer.

Ce dernier était plein de suie noir alors que l’entretien a été fait en octobre.

Je n’avais pas encore eu ce problème.

C’est bizarre un encrassement aussi rapide.

D’où cela peut il venir?

Merci

[gougougou]

Bravo Bernier,
Je te félicite pour ton initiative de test de d'injecteurs soigneusement réalisés. J'espère que tu voudras bien nous communiquer le résultat de tes mesures de débit en fonction du diamètre et de la pression.

J'ai tenté d'établir par un calcul de dynamique des fluides le tableau ci-dessous qui vise à donner le débit de gaz en litres par minute en fonction du diamètre de l'injecteur et de la pression de départ.

Si mes calculs sont exacts, on voit qu'augmenter le diamètre de l'injecteur de 0,1mm (à pression constante) a quasiment le même effet sur le débit qu'augmenter la pression de 1 millibar (à diamètre constant). La vitesse d'injection est cependant différente dans ces 2 configurations de même débit.

Peut-être ce tableau peut-il te guider pour mener ta campagne de tests. (J'espère que le système du forum ne va pas massacrer sa présentation !)


Débit l/mn Débit l/mn Débit l/mn Débit l/mn Débit l/mn Débit l/mn
Diamètre à 10 mbars à 11 mbars à 12 mbars à 13 mbars à 14 mbars à 15 mbars
5,1 60,3 63,2 66,1 68,8 71,3 73,9
5,2 62,9 66,0 68,9 71,7 74,4 77,0
5,3 65,6 68,8 71,9 74,8 77,6 80,3
5,4 68,3 71,6 74,8 77,9 80,8 83,7
5,5 71,2 74,7 78,0 81,2 84,2 87,2
5,6 74,1 77,7 81,2 84,5 87,7 90,8
5,7 77,1 80,9 84,5 87,9 91,2 94,4
5,8 80,2 84,1 87,9 91,4 94,9 98,2
5,9 83,3 87,4 91,3 95,0 98,6 102,0
6,0 86,6 90,8 94,9 98,7 102,5 106,1
6,1 89,9 94,3 98,5 102,5 106,4 110,1
6,2 93,4 98,0 102,3 106,5 110,5 114,4
6,3 96,9 101,6 106,1 110,5 114,7 118,7
6,4 100,5 105,4 110,1 114,6 118,9 123,1
6,5 108,1 113,4 118,4 123,3 127,9 132,4
6,7 112,0 117,5 122,7 127,7 132,5 137,2
6,75 114,0 119,6 124,9 130,0 134,9 139,6

Opercule ou diaphragme ? Là est la question.
Effectivement le mot "opercule" pour désigner l'injecteur est impropre, car un opercule par principe ferme complètement un trou. Auer utilise ce terme dans sa documentation. Je le reprends donc hardiment sans complexe. Le mot "diaphragme" ne semble pas plus correct, car il suppose l'existence d'un réglage. Le terme le plus convenable serait peut-être le mot "duse" ou bien le mot "buse". Et si on disait tout simplement "injecteur", sans chercher à évoquer sa forme ?

Cordialement
Gougougou

[berniet]

Bonjour Gougougou,
selon l’ami qui me les a tournés (il était ingénieur dans le nucléaire, maintenant en retraite et passionné de moteurs a vapeur qu’il réalise lui-meme) la réalisation d’un opercule, doit être extrêmement précise principalement pour ses deux faces qui se doivent d’être parallèles au 100e de millimètre près
Le percement bien ébavuré pour ne pas créer de turbulences
Il ne faut pas bricoler cela n’importe comment, le flux de gaz devant être parfaitement dans l’axe
D’apres lui mon opercule plastique ne faisait que réduire de facon aléatoire et non stable la projection de gaz et aurait pu a terme (stabilité du plastique) poser des problèmes non alimentation constante, toussotements et, que la chaudiere se serait tout simplement arrétée - que me relevés erratiques démontraient cette non stabilité
Un des opercules avait une petite barbe d’un dixième de miliaire sur le coté d’entrée de gaz - ìl posait donc légèrement de biais : la chaudière n’a pas démarré,

Je fais un relevé de consommation et vous le communique au fil des tests
Bonne journée à tous
-
cordialement
Berniet

[berniet]

Tournage - les deux faces doivent etre strictement parallèles

[gougougou]

Bonjour Berniet,

Je suis bien d'accord avec votre ami sur les effets difficilement prévisibles des imperfections d'un injecteur qui n'est pas réalisé avec soin.

J'ai oublié d'attirer votre attention sur un point de danger particulier auquel vous avez certainement pensé. Vous avez écrit dans un post antérieur que vous aviez augmenté la pression départ. Si vous remettez en place l'injecteur d'origine avec cette pression augmentée la puissance effective de la chaudière va dépasser sa puissance nominale. Ainsi, si la pression départ a été augmentée de 2 à 3 mbars (ce qui semble compatible avec les valeurs de débit que vous avez communiquées) la puissance de la chaudière pourrait se trouvée augmentée de 9 à 14%. Si pendant la période de test il est loisible d'augmenter la pression départ, il me semblerait prudent, après ces essais, de ramener le réglage du bloc gaz à celui qui donne la pression nominale de 10mbars avec l'injecteur initial. Je préconise donc de ne modifier la puissance de chauffe que par le diamètre de l'injecteur.

Je joins à nouveau le tableau de mon précédent post, en espérant que sa présentation ne sera pas perturbée cette fois. Les débits en fonction des diamètres d'injecteurs et des pressions départ sont calculés avec les hypothèses suivantes:
- la masse volumique du gaz naturel aux conditions normales est de 0,76kg/m3 (un peu plus que le méthane)
- le coefficient adiabatique gamma est de 1,32 (celui du méthane pur)
- Les effets de couche limite et de turbulence sont ajustés au diamètre de chaque opercule, mais ne sont pas affinés pour chaque débit. Autrement dit un coefficient de décharge spécifique mais constant est affecté à chaque diamètre d'injecteur.
.............................. ...Débit l/mn........Débit l/mn.........Débit l/mn........Débit l/mn........Débit ..............Débit
Diamètre .....à 10 mbars........à 11 mbars.........à 12 mbars........à 13 mbars........à 14 bars........à 15 mbars
4,0...................36,3.... ...............38,1........... ........39,8.................. .41,4...................43,0.. .................44,5
4,1...................38,1.... ...............40,0........... ........41,8.................. .43,5...................45,1.. .................46,7
4,2...................40,1.... ...............42,1........... ........43,9.................. .45,7...................47,4.. .................49,1
4,3...................42,0.... ...............44,0........... ........46,0.................. .47,9...................49,7.. .................51,4
4,4...................44,1.... ...............46,3........... ........48,3.................. .50,3...................52,2.. .................54,0
4,5...................46,2.... ...............48,5........... ........50,6.................. .52,7...................54,7.. .................56,6
4,6...................48,4.... ...............50,8........... ........53,0.................. .55,2...................57,3.. .................59,3
4,7...................50,6.... ...............53,1........... ........55,4.................. .57,7...................59,9.. .................62,0
4,8...................52,9.... ...............55,5........... ........57,9.................. .60,3...................62,6.. .................64,8
4,9...................55,3.... ...............58,0........... ........60,6.................. .63,1...................65,4.. .................67,7
5,0...................57,7.... ...............60,5........... ........63,2.................. .65,8...................68,3.. .................70,7
5,1...................60,3.... ...............63,2........... ........66,1.................. .68,8...................71,3.. .................73,9
5,2...................62,9.... ...............66,0........... ........68,9.................. .71,7...................74,4.. .................77,0
5,3...................65,6.... ...............68,8........... ........71,9.................. .74,8...................77,6.. .................80,3
5,4...................68,3.... ...............71,6........... ........74,8.................. .77,9...................80,8.. .................83,7
5,5...................71,2.... ...............74,7........... ........78,0.................. .81,2...................84,2.. .................87,2
5,6...................74,1.... ...............77,7........... ........81,2.................. .84,5...................87,7.. .................90,8
5,7...................77,1.... ...............80,9........... ........84,5.................. .87,9...................91,2.. .................94,4
5,8...................80,2.... ...............84,1........... ........87,9.................. .91,4...................94,9.. .................98,2
5,9...................83,3.... ...............87,4........... ........91,3.................. .95,0...................98,6.. ...............102,0
6,0...................86,6.... ...............90,8........... ........94,9.................. .98,7.................102,5... ..............106,1
6,1...................89,9.... ...............94,3........... ........98,5.................1 02,5.................106,4.... .............110,1
6,2...................93,4.... ...............98,0........... ......102,3.................10 6,5.................110,5..... ............114,4
6,3...................96,9.... .............101,6............ .....106,1.................110 ,5.................114,7...... ...........118,7
6,4.................100,5..... ............105,4............. ....110,1.................114, 6.................118,9....... ..........123,1
6,5.................108,1..... ............113,4............. ....118,4.................123, 3.................127,9....... ..........132,4
6,7.................112,0..... ............117,5............. ....122,7.................127, 7.................132,5....... ..........137,2
6,75...............114,0...... ...........119,6.............. ...124,9.................130,0 .................134,9........ .........139,6


Cordialement
Gougougou

[berniet]

Merci pour cette info concernant la pression de 10 mbars
J’ai compris cela et avais ramené la pression a cette unité
Quelque soit l’opercule essayé : (pas en dessous de 5,6 pour le moment) la chaudière redémarre sans toucher a cette valeur et est confirmée par la consommation/minutes : 74,3 [considérons qq dérives le temps de stopper le chrono et celui ou la chaudiere s’éteint)
J’affine et confirmerai la chose
En tout état : bien ok avec vous, il serait fou d’élever la puissance d’une pulsatoire et bien d’accord avec vous IL NE FAUT SURTOUT PAS FAIRE CETTE BÉTISE IRRESPONSABLE ET FORT DANGEUREUSE

Merci encore
Cordialement
Berniet

[berniet]

Re-bj
Alors la mesure précise est de 85,95 litres/ minutes mesurés sur deux fois 20 mn a demande de 25° intérieur pour que la chaudiere tourne sans arrets
Pour un opercule-gicleur (de centrale «*nucléaire*») de 5,6 mm
Je rappelle que la conso était de 114,5 litres en réglages usine et à 10 m/bars
J’attends le passage d’un pro pour relever (et régler la pression si elle n’est pas a 10 précise dans ce cas je vérifierai la conso a nouveau)

Là, Je laisse la chaudière tourner avec cet opercule et passerai au suivant pour relever la conso
Cordialement
Berniet

[berniet]

Une question concernant les fluctuations de relevés de conso !
Sur cette photo je n’ai touché qu’a la vis numérotée 1
Est-ce bien cela qui règle la pression de gaz
Initialement la fente était verticale, je l’ai tournée que d’un quart vers la gauche ……
Les vis 2 er 3 servent a quoi !
C’est un peu folklo dans l’approche mais pour l’instant cela fonctionne malgrè tout
Cdt
Berniet

[hyperion57070]

Bonjour tout le monde,

J'ai comme un immense espoir qui vient de naitre en moi en trouvant ce forum et plus spécifiquement ce topic !!!
En effet, depuis quelques mois j'habite dans une nouvelle maison qui est équipée d'une chaudière Pulsatoire.
Apparemment c'est un très bon produit mais pour le coup elle semble (beaucoup) plus complexe que la chaudière au gaz lambda que j'avais dans mon précédent logement.

Depuis le début de l'hiver j'ai l'impression que le chauffage fonctionne en mode nonstop, du coup vu la surface de la maison, je commence à prendre cher au niveau de la facture de gaz.

thermostat.jpg

Du coup je me suis dit que j'allais acheter de nouveau un thermostat Netatmo pour remplacer le thermostat d'ambiance (photo ci-dessus) que je laissais au quotidien sur 20°C.

Le problème, que j'avais légèrement anticipé, c'est qu'en fait la chaudière n'a que faire de la température de consigne qui est indiqué par le thermostat.
J'ai un peu buché la notice mais je suis pas du tout du milieu et 90% des termes employés sont incompréhensibles pour moi malheureusement, la seule chose que j'arrive à faire c'est changer la programmation de "confort" à "ECO", mais au niveau des températures de consigne je sais même pas ce que ça fait

chaudière pulsatoire.jpg

Du coup je suis incapable de savoir si :
1- est-il possible de supprimer la programmation pour le chauffage afin que seul le thermostat netatmo indique si oui ou non la chaudière doit se mettre en marche ?
2- si oui, comment cela se configure t-il au niveau de la chaudière ?

J'ai cru comprendre que le thermostat d'ambiance permettait une variation de température de +3° -3°, mais c'est malheureusement pas du tout ce que j'ai envie de faire, je voudrais pouvoir piloter de manière très précise la température via mon netatmo et à terme en ajout des vannes thermostatiques sur les radiateurs de la plupart des pièces.

Je suis désolé de poser une question qui doit être vraiment très basique pour certains mais j'avoue être complètement perdu devant cette chaudière :/

Merci d'avance pour votre temps.

Guillaume

[hyperion57070]

Je me permets de m'auto reply

ça m'embêtait d'être 100% en échec donc j'ai continué de chercher et je suis tombé sur un post de gougougou (un grand merci au passage) qui indiquait :
"Pour que le thermostat agisse en Zone 1, il faut configurer la chaudière avec CAZ1=1 et SAZ1=0"

Du coup j'ai suivi son "tuto", je suis retourné au sous-sol et j'ai réussi à configurer cela.
Ensuite j'ai cru comprendre que pour que ça fonctionne par rapport au netatmo il fallait passer en mode "manuel" et ensuite : MAGIE !
La chaudière s'allume et s'éteint en fonction de la température de consigne que j'indique sur l'application.

Reste un petit soucis, quand il s'agissait du mode AUTO, la température demandée était de 47°C, le problème c'est qu'en mode manuel, c'est 71° !!!
Je suppose que le rendement va être moins bon, c'est une chaudière qui est censé fonctionner à basse température non ?
On peut régler ça quelque part ?

Et plus globalement si vous avez des idées pour m'aider à ajuster les milliers de réglages de cette belle machine, je suis preneur.

Merci à vous :jap:

PS : voici des photos de ce que je constate :

Lorsque la température de consigne du Netamo est inférieur à la température de la pièce :

TC inférieur.jpg

Lorsque la température de consigne du Netamo est supérieur à la température de la pièce :

TC supérieur.jpg

[gougougou]

Bonjour Berniet,
Le bloc gaz comporte 2 étages. L'étage inférieur est constitué d'une vanne de sécurité. Les vis 3 et 2 bouchent des sorties de mesure de pression en amont et en aval de cette vanne de sécurité. Plus haut se trouve la vanne de régulation de la pression. La prise de mesure de pression en sortie du bloc gaz se trouve au-dessus des vis 2 et 3. La vis 1 est possiblement la vis de réglage de la pression. Je suis tout de même surpris qu'elle soit aussi apparente, sans capot de protection. Celà me fait douter.

Pour le rétablissement du réglage de la pression à 10 mbars, il me semble nécessaire de faire ce réglage après avoir réinstallé l'injecteur d'origine. En effet, l'injecteur lui-même contribue fortement à déterminer le niveau de la pression de sortir du bloc gaz.

Par exemple, supposons la chaudière réglée à la pression P1 = 10mbars avec l'injecteur d'origine de 6,75. Si on le remplace par un injecteur de 5,6, sans modifier le réglage, la pression passe à une pression P2, de 13,5mbars si le coefficient de décharge de ce nouvel injecteur est égal à celui du premier (calcul fait avec prise en compte du débit de 85,95 l/mn que tu indiques). Parallèlement la vitesse d'injection passe à 58m/s, et la puissance baisse de 25%. Il serait intéressant de mesurer justement cette pression P2 pour avoir une idée de la "qualité" de l'injecteur de 5,6.

Il serait curieux de tester un injecteur dont le trou est conique sur toute l'épaisseur avec un angle de 15 à 20°, en le montant dans un sens et dans l'autre. Pour éviter tout risque de surpuissance, le trou doit être de l'ordre de 4 à 5mm au plus étroit. Les trous de ce type sont réputés de coeff de décharge plus élevés que les trous droits. En les utilisant "à l'envers" (petit diamètre à l'entrée) on pourrait contenir les vitesses en sortie d'injecteur dans des valeurs plus proches des 50m/s des chaudières "non bridées ".
Cordialement
Gougougou

[gougougou]

Bonjour Hyperion57070,
Il n'y a pas grand intérêt à rester en mode MANUEL. Il est mieux de se mettre en mode AUTO. La chaudière modulera ainsi sa température de départ en fonction de la température extérieure, donc selon les besoins de chauffage.
Si tu tiens au mode manuel, il t'est possible de régler la T° départ "à la main". Elle reste alors fixe jusqu'à une nouvelle intervention manuelle.

Cordialement
Gougougou

[hyperion57070]

Bonjour gougougou

Toujours actif sur le forum merci pour ton aide précieuse du coup.
En fait j'étais passé en manuel car sur le coup j'avais eu l'impression qu'en AUTO la chaudière ne prenait toujours pas en compte ma température de consigne (TC on dit c'est ça ?) provenant de Netatmo.
Mais en fait je viens de repasser en auto et effectivement ça semble bien afficher la température demandée quand la chaudière doit fonctionner et la retirer quand la température est atteinte.


La température de départ est encore à 54 car en mode manuel ça chauffait fort

Me reste 2 questions :
- est-ce que du coup le réglage de "confort" "eco" "hors gel" dans la programmation a un intérêt/influence lorsqu'on est dans ma situation ?
Je suppose que non vu d'après moi la chaudière ne doit tenir compte que de la TC du thermostat Netatmo (ainsi que de la sonde extérieure évidemment).

- en manuel la température demandée était de 80°C, c'est beaucoup, mais du coup en 1h la maison a pris 1.5°C et c'est super pratique car j'avais demandé en TC 17°C toute la journée, mais maintenant que je repasse en auto, avec une température de chauffe de 48°C (à l'heure actuelle), la montée en température de la maison va être beaucoup plus longue. C'est largement suffisant je suppose pour conserver une température X, mais pour passer de 17 à 20, ça va être beaucoup plus long du coup non ?
Quels réglages me conseillerais-tu ?

Cdt,

Guillaume