J'ai quelques questions à propos de la preuve de l'existence d'une cloture algébrique pour un corps commutatif; je rappelle les grandes lignes de la preuve d'Artin:
1/ K désignant le corps de départ, on associe à chaque f non constant de K[X] une indéterminée Xf. S désignant l'ensemble de ces indéterminées, on forme l'anneau
K[S].
2/ Puis dans cet anneau, on considère l'idéal A formé par les f(Xf). On commence par montrer que l'unité 1 de K n'appartient pas à A, ce qui prouve que l'inclusion dans K[S] est stricte. Via le lemme de Zorn, on peut alors dire qu'il existe un idéal maximal M de K[S] contenant A. Alors on montre que K[S]/M est une extension de K, et si on note s la surjection canonique de K[S] sur K[S]/M, on vérifie que s(Xf) est une racine de f dans K[S]/M.
3/ On considère alors
E1 = K({s(Xf) /f polynome non constant de K (X]})
qui est une extension de K dans la quelle tout polynôme non constant de K[X] a au moins une racine;
Je n'écris pas la suite, car mes questions portent sur ce qui précède:
a/ Pourquoi à la fin de l'étape 2/ ne s'arrête -t-on pas? Je crois que c'est parce le corps K[S]/M n'est pas nécessairement une extension algébrique de K. D'ailleurs c'en est une ou pas?
b/ Donc la preuve se poursuit en fabriquant E1 qui est déclarée algébrique sur K. Mais pourquoi? Il me semble que E1 n'est pas de degré fini sur K, et le fait que tous les s(Xf) soient algébriques sur K ne suffit pas pour dire que E1 est algébrique sur K je crois.
c/ En quoi la maximalité de M dans A prouve-t-elle que
K[S]/M est un corps? Là ça doit être classique je pense.
Merci d'avance, et salutations à Ksilver (et à tout le monde tant qu'à faire).
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