Salut à tous.
J'aurai quelques questions sur l'usage des distributions, afin de mieux comprendre leur "validité" dans les calculs utilisés en Physique.
J'avais déjà posté un topic dans le forum Physique il y a quelques semaines, mais je préfère en ouvrir un autre ici si possible car mes questions sont peut être plus pour les matheux.
Ce qui me semblait bizarre en Physique c'est que parfois on mélangeait les fonctions et les distributions dans une même ligne de calcul.
Prenons l'exemple d'un dirac :
ici, g(x) est une fonction "classique".
Mathématiquement cette écriture n'a pas de sens d'un point de vue rigoureux.
Mais si ça en a c'est parce que soit :
-> f ne sera qu'un intermédiaire de calcul et ce qui nous intéressera sera une intégrale : , ce qui donnera , et cette dernière écriture a un sens.
-> Soit f est un résultat final réellement représentatif d'une grandeur physique, et à ce moment là il ne faut pas comprendre le dirac comme un dirac au sens strict, mais comme une manière de dire :
Autrement dit, selon l'utilisation de f, l'écriture du dirac a un sens différent.
Et au final, écrire un dirac comme dans la première équation que j'ai montré, c'est juste une manière "d'aller vite" pour écrire des équations.
Bon soit.
Maintenant ce que j'ai du mal à comprendre c'est ceci :
On a définit la dérivée des distributions de manière générale en s'inspirant des distributions régulières ou la fonction est continue (sans saut).
Dans les applications "physiques", je n'ai donc pas de problème à utiliser cette définition de dérivée pour ces distributions régulières.
En revanche, ce que je ne comprends pas c'est comment on peut avoir des résultats "corrects" en physique quand on utilise cette définition de dérivée pour des distributions non régulières (ou des distributions régulières dont la fonction est non continue).
Je m'explique par un exemple :
Prenons la distribution de Heaviside :
Si je souhaite dériver teta au sens des fonctions, j'aurai une intégrale nulle.
Si en revanche j'utilise la dérivée au sens des distributions, j'aurai la présence du terme de saut, et la dérivée sera :
Ce que je trouve étonnant c'est qu'on trouve un Dirac, ce qui colle bien physiquement au fait qu'on a une tangente verticale en 0, mais ce que je ne comprends pas c'est pourquoi mathématiquement ça colle ?
J'insiste sur le fait qu'ici j'ai utilisé le premier exemple qui me vient à l'esprit, j'aurai pu prendre un exempl
J'ai un autre exemple avec les transformées de Fourier :
On montre dans le cas des distributions tempérées régulière que :
On généralise une fois de plus aux distributions "quelconques".
Et ce que je ne comprends pas c'est que comme par hasard, la transformée de fourier d'un dirac donne "comme par hasard" une constante, ce qui est tout à fait cohérent avec l'intuition physique qu'un signal bref donne un large étalement en fréquence.
Etant donné le fait que le dirac n'est pas une fonction, je ne comprends pas pourquoi ça colle si bien ? (si on avait pris une fonction très piquée en 0 et qu'on avait calculé sa TF, j'aurais rien dit, mais le dirac est même pas une fonction !).
Je pourrais poser la même question avec les TF[cos(wt)], comme par hasard on a des pics de diracs à l'endroit des pulsation, comment ça se fait que ça marche aussi bien ?
En gros, je comprends les démarches calculatoires pour obtenir les résultats, mais je ne comprends pas la logique du pourquoi on trouve ce qu'on devrait trouver "intuitivement" ?
Pourriez vous m'éclaircir ?
Merci.
PS : si je n'ai pas été clair n'hésitez pas à me demander des précisions.
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