Salut.
En fait j'avais déjà créé un topic là dessus il y a un certain temps mais je pense que j'avais pas assez de recul sur les distributions et je posait mal mes questions.
J'ai bossé ça ces derniers jours et j'aurai des questions liés à leurs validités quand il s'agit de décrire des phénomènes physiques.
Bon alors prenons une température d'une barre. La température dépend de l'abscisse.
Si on a une fonction qui représente mathématiquement la grandeur physique "température en fonction de l'abscisse", on a en théorie une précision infinie (on peut connaître la température en chaque point réel x, ce qui n'est pas très physique).
Du coup on a introduit les distributions qui permettent entre autre de tenir compte de la précision de la mesure. On va plus évaluer en un point donné de l'espace, mais on va se donner une fonction test qui va moyenner la grandeur sur un certain intervalle. Comme fonctions tests on va utiliser des Gaussiennes (par exemple).
En gros si je veux la température en x0, je vais évaluer ma distribution associée à ma température T avec une fonction test qui sera "centrée" en x0. Plus elle sera étalée moins j'aurai de précision sur ma mesure.
Ok jusque là.
Maintenant voici un des points que je souhaiterai comprendre :
On définit la dérivée d'une distribution comme ceci :
Soit, mathématiquement on peut définir ça comme on veut.
Maintenant ma question : pourquoi cette distribution dérivée décrira bien la variation physique moyennée (à cause des fonctions tests) de ma température quand je l'évaluerai en ces fonctions tests.
Prenons un exemple concret : je dis que T=[T] ([T] est la distribution régulière associée à ma fonction T(x) qui traduit la température dans la barre).
Je suppose que j'ai une discontinuité sur T(x), par exemple en T(x)=f(x) pour x<=x0 et T(x)=g(x) pour x>x0 avec g(x0+) différent de f(x0).
Pour moi la "vraie" variation de la température ce serait et pas .
En effet, si on évalue avec une fonction test symétrique, très piquée en x0, on trouve : (en gros j'ai une fonction test très piquée, donc T variera peu sur le support de la fonction test, donc je considère T' à peu près constante de part et d'autre de la discontinuité). En gros on moyenne bien la grandeur T' avec cette définition.
Je ne cherche pas à faire des démos ultra rigoureuse ici, je veux juste comprendre pourquoi les distributions sont adaptées aux grandeurs physiques, d'où ma ligne ci dessus.
Or, si j'applique la définition "officielle" de la dérivée des distributions, j'aurai en fait :
Ce qui deviendra avec la fonction phi choisie très piquée :
Et pour moi le dirac est plus génant qu'autre chose, il serait logique de trouver que la variation de la température à proximité de la transition vaut la moyenne des T' de part et d'autres de la discontinuité. Je vois pas ce que viendrai faire le terme de saut.
Merci beaucoup !
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