le communautarisme ( notion un peu fourre-tout et peu signifiante à mon avis ) poussé à l'extrême, c'est le patriotisme, l'intégration totale et la pensée unique. On redoute d'autant plus le communautarisme qu'il est en réalité universaliste ( islamisme par exemple ). Notion floue. L'un des meilleurs ouvrages de référence la dessus est peut-être celui de Joseph Macé Scaron (" la tentation communautaire ") , mais si j'ai lu son "Montaigne", je n'ai pas lu sa "tentation".
Je me définis comme electron libre et hyper-individualiste : troquer la nation pour une communauté, c'est échanger Caesar contre un petit chef de clan ou de gang : le maitre le plus insupportable n'est pas celui qu'on croit. Je suis , pour une fois, immunisé contre ce communautarisme de quartier, de banlieue , de ghetto etc... autant qu'allergique à l'esprit de Raison traditionnelle. Je me définis religieusement comme polythéiste à mes heures, j'adore les petits dieux des flammes , du vent, des caaailloux etc...( les "4zéléments" étant toutefois à éviter pour cause de ridicule )
Mais je préfèrerais encore les communautarismes à l'uniforme actuel que l'on revet sur les comportements sexuels obligatoires .
je suis très méfiant vis à vis de la notion d'"intégration" par ailleurs
Communautaire, moi ?? ( indignation étranglée ! )
je suis en conflit ouvert avec les homosexuels de la prévention qui ont accaparé les media gay et exclu la seule expression des témoignages bareback.
et puis surtout,
la notion de communautarisme a déjà été évoquée au sujet du bareback ou même des gays. On peut parler de communauté gay, mais elle est tout sauf un communautarisme au sens étroit, puisqu'il rassemble toutes les races, tous les ages, tous les milieus sociaux ( d'où sa puissance et sa fraternité ), et toutes les pensées politiques, or si l'on vise aujourd'hui quelque chose dans le mot communautarisme, c'est avant tout l'atteinte à la liberté de pensée et l'apartheid social qui clanise la société : le mouvement gay est exactement le contraire : il est un brassage extraordinaire.
Le bareback est encore moins un communautarisme et n'a rien de ce qui en constitue les signes : pas de leader, pas de représentant pas de media ( rigoureusement aucun, ni journal, ni radio ni rien ), pas de lieu associatif, pas même de pensée politique ( je n'ai exposé dans les messages précédents que la mienne, qui ne représente pas la réalité bareback, laquelle n'est pas représentable sur un quelconque échiquier politique. Il y a certainement des barebackers de toutes races , de tous milieus sociaux , de tous horizons politiques : le seul point commun, le rejet absolu , total , de la capote et de toute recommandation sur les pratiques sexuelles consentantes entre adultes. Il est assez extraordinaire que le seul point commun minuscule, le bareback, suffise à créer une complicité qui dépasse toutes les divisions classiques : sociales, raciales etc...la communauté bareback n'existe pas, elle est immatérielle, et pourtant le lien qui en réunit les membres anonymes et occasionels est si resséré...que c'en est miracle.
Tout simplement parce que l'atteinte à la sexualité est le pire des crimes existentiels, et que toutes les différences cédent ici pour se réunir contre une oppression virale et sociale.
Il est un peu facile de qualifier toute volonté de réunion d'opposants comme relevant du communautarisme. S'il faut passer pour communautaire, j'en suis quitte, corriger ce qualificatif erroné n'est pas ma priorité.
En revanche, en laissant bien sûr à chaque membre son appartenance culturelle différente ( musulman barebacker , chrétien barebacker , athées riches pauvres etc...), libérer la parole au grand jour et rassembler les energies de façon coordonnée et structurée est ma priorité immédiate : je suis prosélyte barebacker, "comme ils disent". La libération des homosexuels ne s'est jamais faite par l'intégration polissée de gentilles personnes obéissantes et rangées, mais avec des folles et des types en cuir quyi ont défilé dans les rues et organiser leur lieux de rencontre. Le principal ciment de ce genre de mouvement transversal qui perfore en réalité les communautarismes et les fédèrent, c'est le sexe. Le sexe est le contre-pouvoir aux mains de la fraternité. D'où la necessité pour les structures dominantes et conservatrices de le présenter comme le mal et la violence absolue, les "réacs ne sont pas des idiots, loi de là, ils voient clair !" ( ce propos est totalement indépendant de l'analyse du bareback d'ailleurs, la capote s'est d'ailleurs imposée d'abord pour faire obstacle à l'ancienne pensée conservatrice qui aurait imposé par exemple ses schémas de fidélité obligatoire, de mariage ou de chasteté etc...)
Mon problème est que la majorité des barebackers, environ 4/5 au moins ne me suivent pas ( encore ) pour le moment et préfèrent rester dans l'ombre. Ce n'est que le poids du passé récent, cela changera, et le plus tot sera le mieux. Je pense qu'il existe une sorte de "masse critique" minimale en deça de laquelle la synthèse ne peut pas se réaliser. Le discours bareback est certainement plus convaincant que l'argumentation préventionniste qui est réduite à des mono-messages ( la capote obligatoire ), à la seule question morale, et à des croyances psychotiques ( "la capote est fantastique !" ). J'ai remarqué de longue date à quel point le message préventif se résume aux mots simples de la terreur immédiate : mort, assassin, ou à des broutilles insignifiantes ( prendre 6 pilules par jour suffiraient à gacher la vie, un risque presque nul est un risque quand même, le pire peut toujours arriver etc...et évite systématiquement de répondre en détail à nos arguments. Nous comprenons tout ce que ressentent lesgens qui mettent la capote, ils ne comprennent rien de ce que nous disons et ressontons, ce qui assure notre avantage "intellectuel". Les experts de la maladie ne s'intéressent plus ainsi qu'au phénomène bareback, il est décortiqué dans son vocabulaire des PA ( lope soumise cherche à se faire plomber etc....) : ces experts psychiatre vont très probablement être trompés par le folklore et les déguisements qui entourent le système des PA. De toutes façons, les intellectuels bareback ont des années d'avance sur les connaissances des experts barebacks, qui nous tendent la main pour parvenir à nous faire mettre la capote, c'est dire que nous ne leur tendrons jamais. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai quitté le site barebackzone après 2 mois à peine comme membre, dès que j'ai vu les propositions aux membres de collaborer avec les conservateurs du CNRS. Je ne veux plus entendre parler de psychiatre , d'aide médicale, d'assistance psychologique, de participation pour qu'on nous étudie. Le divorce est consommé depuis longtemps, depuis que j'ai compris que tout se ramène en fin de discussion par " et finalement, si il y avait ci ou ça, en lutancontrlesclusionavecdelest imedesoihémoindostilité, vous la mettriez pas un tout petit peu la capote ? un petit peu ?" !....et ces cons attendent la réponse avec angoisse...et je réponds....ah, laissez moi réfléchir...ah ben... ( et je laisse durer ) ...c'est non, un tout petit non... ( qui vaut mieux que mon poing dans la gueule , sauf que ça finira par partir.
Le bareback est présenté comme d'origine américaine, comme un phénomène nouveau. D'origine américaine parce que l'Amérique n'a pas la cote , et enfin si un mot nouveau mérite d'etre inventé, c'est celui du sexe avec capote, parce que le sexe sans capote remonte aux origines de l'humanité et constitue la "normalité" rémanente en dehors des fléaux eceptionnels( = le bareback "américain et "nouveau" ou encore "communautaire, c'est de la pure propagande de discrédit ) . S'imaginer que le sida aura au moins servi à ce que vaincu il aura au moins servi à ce que les gens mettent la capote est une erreur de fond. La capote protège du sexe et est le meilleur moyen d'en dégouter ou de le rendre fade et mécanique.
Le mot bareback d'ailleurs est en fait inconnu en France, à part de queques avertis. Je pense qu'en province, à peine la moitié des homosexuels connaissaient le mot il y a 2ans.
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