Nombre d'expériences réalisées ? Accès à l'emploi ? Evolution de carrière ?
Après je ne dis pas que c'est simple de trouver des critères objectifs...
Dernière modification par Kemiste ; 15/08/2016 à 21h42.
C'est sans doute vrai "en moyenne" ! Mais quelqu'un de motivé, expérimenté, qui avait déjà un pied dans le sujet (une année de biblio gagnée..), le matériel nécessaire, avec un peu de chance aussi peut-être...cela peut quand même donner une très bonne thèse.Je n'ai pas dit qu'elle était mauvaise. Je posais la question de savoir si elle pouvait être au même niveau. Il faut être honnête quand même... Pour une durée similaire il y a eu plus de travail fourni pendant une thèse à plein temps que pendant une thèse où on n'a consacré qu'une ou deux journées par semaine.
Deux exemples que je connais de plus près (anciens collègues) vont dans ce sens : enseignants (PRAG) qui font une thèse (l'un en physique, l'autre en chimie) en plus de leur enseignement et des tâches administratives, bénéficiant selon les années de 0 à quelques dizaines d'heures de décharge : recrutés comme MCF dans les 3 ans après la soutenance (et l'un est passé prof 2 ans après MCF)...
Et encore ce sont des exemples académiques : dans le privé, il y a encore plus de variété (si on vise un poste utiisant les compétences développées durant la thèse, il suffit de convaincre un recruteur de ce que l'on peut apporter à une entreprise).
Prétendre qu'elles sont fortes serait faux, en prévenir les candidats qui cherchent des renseignements sur ce forum est une bonne chose.Mais quelles sont tes chances face aux autres candidats pour être MCF ?
Mais écrire, comme j'ai l'impression de le lire sur ce fil, que jamais une thèse en parallèle à un emploi salarié ne peut apporter de compétences utiles et "vendables" à une entreprise, cela me semble une généralisation assez hâtive. Quelques intervenants réunis ne peuvent connaître toutes les situations de toutes les entreprises ou laboratoire du monde...
J'ai l'impression que les 2 derniers critères sont dépendants de l'après-thèse (ou avant thèse) presque plus que de la qualité intrinsèque de la thèse.
Le nombre d'expé, j'en ai 9 dont 7 exploitables pour la thèse et 6 qui devraient finir dans 4 articles à la fin... Ce qui est plutôt pas mal dans ma discipline
mais notre point d'accord, c'est qu'il est difficile de trouver des critères objectifs
Bonjour à toutes et à tous,
Juste une question pour Lagalac: où en êtes-vous dans votre projet ?
Lors de votre dernier post vous vouliez:
a) vous mettre à niveau (bibliographie + cours isolés en auditeur libre afin de rencontrer des professeurs qui pourraient vous aider)
b) en parler avec votre chef
Je voulais juste savoir ce qu'il était advenu de votre projet.
Je pense que dans l'absolu il doit être possible de travailler et de faire une thèse de doctorat mais cela doit être extrêmement difficile (après tous des professeurs de l'enseignement secondaire y arrivent).
Je comprends très bien l'idée d'avoir une "bouffée d'air frais" en quittant l'environnement professionnel tout en ayant une but personnel "extérieur" en tête.
Une fois sa stabilité financière assurée, revenir à l'université est très intéressant par attrait intellectuel pur surtout si le but n'est pas de devenir professeur d'université et que votre avenir professionnel est déjà assuré. Mais le doctorat dans ce cadre constitue-t-il une option viable ? Telle est la question.
Quelques idées
1. Et garder votre employeur mais se faire muter dans le département recherche & développement afain d'avoir votre recherche financée par l'employeur, est-ce réalisable dans votre cas ?
Lors d'une présentation du doctorat à l'université de Liège on m'avait répondu que 0,1% des thèses de doctorat en Belgique représentaient le cas d'une employé à plein temps qui avait sa thèse financée par son employeur dans le cadre d'une recherche de brevet (le brevet revenant à l'entreprise ayant financé le doctorat).
Or d'après votre témoignage vous n'êtes pas dans ce cas si je comprend bien.
J'ai vérifié: le brevet appartient à l'entreprise si l'employé le fait pendant ses heures de service:
http://www.wipo.int/patents/fr/faq_patents.html
C'est peut-être une solution à suggérer à votre employeur (surtout si vous ne pouvez pas être mutée dans un département R&D), ainsi il vous octroie le temps nécessaire pour votre thèse et vous ne devez plus jongler entre deux occupations assez chronophages. Le deuxième gros avantage est de disposer de technologie dernier cri (si vous êtes dans ce cas) et donc d'être dans des conditions idéales pour votre recherche, de plus votre université ne vous demanderait probablement pas de charge d'enseignement (situation de financement par l'employeur et peu de présence à l'université), vous seriez alors à 100% concentrée sur votre recherche.
Je sais que ce cas est extrêmement rare mais bon c'est une option. Encore faut-il convaincre son employeur de l'intérêt pour lui, en plus le travail que vous faîtes actuellement (et pour lequel vous êtes payée) doit -si pas en totalité dumoins en partie- être cédé à un collègue, c'est assez délicat.
Ceci dit un certificat de recherche doctoral de 60 crédits est imposé donc vous devrez quand-même prendre des congés pour obtenir ce certificat devenu maintenant obligatoire (en Belgique) si vous voulez faire une thèse.
2. Un master 60 ou un master de spécialisation (aussi 60 crédits) ne serait-il pas une option pour vous (plus facilement réalisable que le doctorat tout en permettant de satisfaire votre soif d'apprendre) ?
Personnellement je combine emploi à plein temps et master 60. C'est évidemment nettement moins ambitieux.
J'ai déjà un master 120 et je vois le master 60 comme des études complémentaires diplômantes. Je fais ces études par plaisir (sans vouloir choquer qui que ce soit), elles ne sont en rien liées à mon travail et ne m'aideront pas professionnellement, c'est vraiment "par pur plaisir intellectuel".
L'étalement est possible pour celles et ceux qui ont un emploi, 20 crédits par an donc 3 ans pour un master 60, je trouve que c'est parfait (l'étalement maximum est de 4 ans si l'on fait un master 120 et là cela devient vraiment difficile de combiner boulot et études).
Je sais que le master 60 ne vaut pas grand chose par rapport au master 120 (le master 60 ne permet pas l'accès au doctorat) mais il offre une saine activité intellectuelle conciliable avec une vie professionnelle (non je ne veux en aucun cas mettre en péril mon emploi même si la pause carrière existe).
3. En ce qui concerne l'option de travailler à 4/5ème temps voire à mi-temps pour faire votre doctorat, cela vous laisserait du temps mais outre la perte sèche financière, ce temps dévolu au doctorat serait-il suffisant ? Je ne le pense pas car mes amis ayant fait des thèses m'ont dit que le doctorat est une activité à plein temps si l'on veut espérer pouvoir tenir les délais impartis.
Je pense surtout qu'il faut bien se connaître ainsi que ses propres aspirations avant de pouvoir prendre une décision.
Une de mes amies a fait une thèse de doctorat en philosopohie & lettres en étant retraitée, c'était par plaisir et elle n'avait plus d'impératifs professionnels, cela aide beaucoup puisqu'une thèse prend énormément de temps.
Voilà, je n'ai pas voulu vous décourager (c'est très positif de vouloir apprendre), je vous ai juste apporté quelques témoignages mais quelle que soit l'option choisie je vous souhaite bonne chance dans vos activités futures.
A propos, le guitariste de Queen, Brian May a fait une thèse de doctorat en astrophysique après avoir terminé sa carrière musicale (il avait eu de la chance que peu de découvertes nouvelles avaient été faites dans son secteur de recherche initial pendant sa carrière musicale, il avait commencé sa thèse en 1974 et la termine en 2007):
https://fr.wikipedia.org/wiki/Brian_May
Au plaisir d'avoir de vos nouvelles.