Quelques questions sur la fac de maths ...

[Anonyme71]

Bonjour, je suis en première S et je commence à m'interroger sur mes poursuites d'études après le bac. Pour l'instant, la seule matière que j'apprécie vraiment est les mathématiques. J'envisage donc d'aller dans une fac de maths, et c'est là que je ne saisis pas tout. Pour commencer, j'ai un niveau en maths moyen (environ 14 de moyenne), et je n'ai pas la fameuse logique des mathématiciens qui fait que face à un problème, j'arrive à trouver des solutions ou au moins des pistes à approfondir, du coup je me demande si celle ci va venir ou si je suis vraiment pénalisé par rapport aux autres étudiants ...

Pendant que j'y pense, l'idée d'être prof ne me rebute pas, seulement, premièrement j'ai cette fameuse lacune qui pourrait m'empêcher d'être un bon professeur efficace, et deuxièmement, je refuse catégoriquement d'enseigner dans un collège, est ce possible de commencer directement au lycée et pas dans les fameux lycées de banlieues où je ferais plus de la garderie que des mathématiques ?

Bref, je voudrais bien aller à Lyon 1, qui est une des rares fac de maths vers chez moi. Si j'ai bien compris, en arrivant en L1, je dois choisir entre 3 "parcours" : maths générale et applications, maths et info ou maths et éco., le cursus pour devenir prof commençant en L3, c'est ça ? Donc ensuite, je fais mes 3 ans, et j'arrive au master, et là j'ai le choix (toujours si j'ai bien compris) entre une multitude de masters, d'écoles, etc, comme les écoles commerce (Via les concours AST, mais je m'éloigne un peu des maths en allant là bas, non ?), en master de finance, et à des écoles de stastiques comme l'ENSAE (pas sûr ?) ou d'autres choses, comment choisir où aller ? Dernière question, j'ai remarqué que toutes les études de maths à partir de la fac incluent des statistiques, pour l'instant j'ai trouvé ça assez ennuyant, est ce que ça change radicalement pour devenir plus interessant ou on va toujours s'amuser à calculer les mêmes paramètres en boucle (Moyenne, écart type, etc) ?
Toute dernière question, beaucoup de gens me déconseillent la fac parce que c'est une "usine à chômeurs", est ce que ça viens juste du fait que les élèves sont peu encadrés et donc susceptible de décrocher sans conséquences, et donc qu'en travaillant régulièrement la fac reste une très bonne filière, ou au contraire celle ci est quel que soit la motivation des élèves une mauvaise option d'études post bac ?

Merci d'avance, et désolé du pavé ..
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[aro31]

la filière maths à l'université est en haut du classement en matière de sorties sur le marché du travail. non ce n'est pas une usine à chomeurs.
les maths à l'université conduisent souvent à des cursus informatique ou statistiques. Pour y réussir, il faut aimer l'abstraction.
Regardes bien car en L1, il s'agit souvent d'un portail où la L1 est partagée avec la physique, la SI ou ? (avec toutefois quelques choix en cours de L1).

[pm42]

Pour commencer, j'ai un niveau en maths moyen (environ 14 de moyenne), et je n'ai pas la fameuse logique des mathématiciens qui fait que face à un problème, j'arrive à trouver des solutions ou au moins des pistes à approfondir, du coup je me demande si celle ci va venir ou si je suis vraiment pénalisé par rapport aux autres étudiants ...

Il y a des gens qui se revèlent tardivement, d'autres qui surmontent leurs difficultés par un travail intelligent... Ca existe, ce n'est pas le plus fréquent et il y a donc de fortes chances que tu soies pénalisé.

Pendant que j'y pense, l'idée d'être prof ne me rebute pas, seulement, premièrement j'ai cette fameuse lacune qui pourrait m'empêcher d'être un bon professeur efficace

C'est un vrai sujet. Je pense aux élèves...

et deuxièmement, je refuse catégoriquement d'enseigner dans un collège, est ce possible de commencer directement au lycée et pas dans les fameux lycées de banlieues où je ferais plus de la garderie que des mathématiques ?

Tu me sembles avoir une vision partielle et bien noire de l'enseignement. Et être bien exigeant.
Il est parfois possible de commencer par des postes assez élevés, j'ai connu le cas mais la personne était normalienne et très bien classé à l'agreg.

et là j'ai le choix (toujours si j'ai bien compris) entre une multitude de masters, d'écoles, etc, comme les écoles commerce (Via les concours AST, mais je m'éloigne un peu des maths en allant là bas, non ?), en master de finance, et à des écoles de stastiques comme l'ENSAE (pas sûr ?) ou d'autres choses, comment choisir où aller ?

Tu as le choix en fonction de ton niveau. L'ENSAE n'est pas forcément facile à avoir, idem pour les masters de finance pointus.

Dernière question, j'ai remarqué que toutes les études de maths à partir de la fac incluent des statistiques, pour l'instant j'ai trouvé ça assez ennuyant, est ce que ça change radicalement pour devenir plus interessant ou on va toujours s'amuser à calculer les mêmes paramètres en boucle (Moyenne, écart type, etc) ?

Ca change un peu en effet. En fait, les maths dans le supérieur sont tellement différentes de ce que tu vois en 1ère que c'est difficile à imaginer.

Toute dernière question, beaucoup de gens me déconseillent la fac parce que c'est une "usine à chômeurs", est ce que ça viens juste du fait que les élèves sont peu encadrés et donc susceptible de décrocher sans conséquences, et donc qu'en travaillant régulièrement la fac reste une très bonne filière,

Déjà répondu par aro31.

[GLaG]

Pendant que j'y pense, l'idée d'être prof ne me rebute pas, seulement, premièrement j'ai cette fameuse lacune qui pourrait m'empêcher d'être un bon professeur efficace, et deuxièmement, je refuse catégoriquement d'enseigner dans un collège, est ce possible de commencer directement au lycée et pas dans les fameux lycées de banlieues où je ferais plus de la garderie que des mathématiques ?

Enseigner les mathématiques, ce n'est pas faire des mathématiques : c'est d'abord enseigner. Le fait de n'avoir pas tout compris du premier coup en 1ere n'est pas forcément un problème, et cela peut même être un avantage pour "comprendre" les problèmes des élèves.
En revanche, cela nécessite un fort goût pour l'enseignement...être devant des élèves dont la majorité sera indifférente ou hostile (et pas que dans les collèges difficiles) est une difficulté dont il faut être conscient.

Par ailleurs L'État recrute des enseignants en fonction des besoins et il y en a dans les collèges et dans les lycées de banlieue. Les affectations se font en fonction de critères assez variés dont le fait d'avoir le CAPES ou l'agrégation (deux concours de rectrutement d'enseignants, l'agrégation étant nettement plus difficile). Mais dans tous les cas il n'y a aucune certitude sur le fait de ne pas être nommé en collège, de ne pas l'être loin de chez soi, et même près de chez soi en "banlieue" (vers Lyon par exemple).

Mais comme d'autres l'on déjà dit, un parcours commencé en maths offre quand même beaucoup d'autres débouchés que l'enseignement...ça laisse le temps de voir (en préparant les choses quand même à l'avance, pas le dernier trimestre de la dernière année).

[A voir en vidéo sur Futura]