Bonjour,
je me permets de vous demander un conseil concernant un choix difficile d'orientation :
je suis en terminale S maths dans un lycée de province, et je vais l'année prochaine à Paris en prépa, mais j'hésite encore : en effet, je suis littéraire passionnée, j'adore l'histoire, la littérature, l'allemand (langue que je parle couramment), l'art, la philosophie, je m'intéresse aussi aux sciences sociales, plus récemment à l'économie. J'avais pensé alors suivre une khâgne B/L, soit une khâgne classique avec en plus maths au niveau ECmaths, et sciences éco et sociales, puis essayer les concours de l'ENS voie BL ou de l'ENA via sciences po.
Toutefois, mon dossier me permets d'aller dans une très bonne maths sup parisienne, cette filière permettant des débouchés plus importants, et pouvant - c'est du reste ce que j'ai pensé,- reculer un peu encore le moment du choix d'orientation en gardant toutes les portes ouvertes. De plus, les maths me passionnent également, et c'est une matière où j'ai été très à l'aise au lycée sans vraiment travailler - ce qui n'est certes pas un exploit vu la teneur des programmes de TS...
Je dois ajouter que je n'ai pas de culture extrascolaire en sciences, que contrairement à de nombreuses personnes que je connais et qui vont en MP, je n'ai aucun intérêt pour l'info, ni pour la technologie, ni pour la technique : seul l'aspect très abstrait des maths m'intéresse (c'est exactement la même chose qui m'intéresse en philo par ex). En conséquence, je ne veux pas devenir ingénieur (si je vais en maths sup, je pense ne passer que X et ENS, et sinon aller en fac), je ne veux pas enseigner dans le secondaire non plus, et je pense que la recherche - quelque soit le domaine - me conviendrait davantage.
Pour faire de la recherche, est il selon vous préférable de commencer par un cursus scientifique - en terme de débouchés, de possibilités de carrière...? On dit souvent qu'il est possible de passer des sciences aux lettres, voire d'entrer dans n'importe quel master après une bonne licence de lettres, qu'en est il?
Une maths sup, est ce en d'autre terme un tremplin qui permettra après de "tout faire", où est ce vraiment le premier cycle d'études scientiques, où on forme presque exclusivement de futurs ingénieurs?Cela signifie t il un abandon total des lettres?
Je pense que d'autres ont été confronté au même choix, choix au demeurant très difficile , notamment quand les bons élèves sans profil scolaire (littéraire ou scientifique) dominant sont poussés à faire maths sup.
Merci d'avoir lu jusqu'ici, et merci de vos conseils.
Bien cordialement
Sigmundf
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