EPFL Faculté de science ou ingé

[invite32f73e45]

Bonjour,

Je vais rentrer l'année prochaine en Terminale S et je souhaite plus tard travailler dans le domaine de la bio-ingénierie. Plus particulièrement, je m'interresse beaucoup aux neuro-tehcnologie (par exemple les bras robotisés ect.).
J'ai decouvert très récemment l'EPFL ( Ecole polytechnique Fédèrale de Lausanne) et je pense que cela correspond bien à mes envies.
Cependant j'ai plusieurs questions:
J'ai vu qu'il existait plusieurs facultées à l'EPFL et j'hésite beaucoup entre deux : La faculté de la science de la vie (SV) et celle de science et techniques de l'ingénieur ( STI). Quelle est selon vous la formation la plus adaptée sachant ce qui m'interresse et que je veux travailler dans la recherche ?
Et pensez vous qu'il y ait beaucoup de debouchés après cette école ?

Merci beaucoup pour toutes éventuelles réponses, ne serait-ce que des pistes, ça m'aiderait beaucoup
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[Dicedead]

Eyyo

Qu'on mette les choses au clair dès le début: je risque très fortement d'avoir un avis biaisé sur l'EPFL car je vais y commencer mes études dans 2 mois à peine, en bachelor informatique. Bien sûr, je ne vais pas te dire que l'EPFL est parfaite ni pour tout le monde ni dans tous les cas pour autant.

L'EPFL en début d'études marche par bachelors de 3 ans, il existe ainsi le bachelor "Ingénierie des sciences du vivant", tu peux aisément trouver la liste complète sur le site de l'école. Voici les cours (ceux dans ce lien sont ceux de 2ème et 3ème année, ceux de 1ère se trouvent dans l'onglet Propédeutique) proposés, avec en particulier ceux d'informatique qui pourraient t'intéresser pour la robotique.
Il existe également des cours optionnels de biologie en bachelor informatique, bien que ça reste dans une optique plus informatique que bio.

La voie la plus commune après un bachelor EPFL est un master toujours EPFL. Dans ton cas, ce serait celui portant le même titre que le bachelor, sûrement avec la filière neurosciences (tu pourrais et devrais suivre plusieurs filières d'ailleurs), très coté. Question débouchés, je ne pourrais pas répondre pour ce master en particulier. En ingénierie et plus spécifiquement en informatique ils ne manquent pas (GAFAs, États, recherche EPFL, etc.). Il ne faut pas oublier le système de start-ups EPFLiennes dont sont nées des companies telles Logitech.
Bien sûr, tu peux opter pour un master ailleurs, par contre entrer en master après un bachelor ailleurs est bien compliqué.

Les points plus gris à présent.
Ce sont peut être juste des rumeurs, mais le seul bachelor d'ingénierie EPFL dont j'ai lu quelques déceptions, pour la première année ("Propédeutique") surtout, est celui des sciences du vivant, car on n'y fait pas de biologie avant le second semestre et qu'elle ne compte que pour 20% des crédits de ce semestre (10% pour l'année). C'est donc une année plus réservé au côté "Ingénierie" que "sciences du vivant", mais c'est pareil, à une moindre échelle, dans tous les bachelors.
En fait, la barre de sélection post-bac n'étant plus aussi haute qu'avant, soit 16/20 au bac mais avec un bac disons amoindri depuis, la sélection effective se fait sur examens en 1ère année, surtout sur les maths et un peu moins la physique. Les notions exigées par contre n'ont pas du tout changé, si bien que rattraper le retard du programme français par rapport au programme suisse pendant les vacances n'est pas absurde (équations différentielles - matrices - espaces vectoriels - ...). Le taux de réussite en première tentative de ces examens est autour de 40% pour les bacheliers français. Perso je conseillerais même d'avoir plutôt vers les 18 de moyenne dans l'année et au bac pour sérieusement envisager l'EPFL, mais c'est peut être juste de la paranoïa, réponse en janvier prochain après les examens de 1er semestre.
N'oublions pas qu'il est difficile de se "réorienter" vers la prépa française, surtout après un échec, encore plus s'il est définitif (en Suisse: échec à la deuxième tentative).
Sinon, si tu as plutôt dans les 14-15 de moyenne, tu devras passer un an de CMS (mise à niveau) avant de passer en Propédeutique, qui en général marche bien. Ne confonds pas MAN et CMS par contre, la MAN est l'issue de celles et ceux qui échouent le 1er semestre de bachelor et là, les résultats sont plus mitigés.

Bref, l'EPFL est plus risquée que les formations correspondantes françaises, au moins en première année, qui n'est pas plus difficile ni moins chargée que celle de prépas d'une certaine envergure, mais différente, le travail demandé requérant plus d'autonomie. J'ai aussi entendu qu'il n'y a pas de réel moyen de juger de son niveau avant les examens. Encore une fois, réponses dans 6-7 mois pour ma part.

N'oublie donc pas d'aller voir ailleurs également, que ce soit en prépa BCPST ou MPSI, ou même des écoles post-bac - je pense surtout au département biotechnologies de l'UTC, etc.

Mais en tout et pour tout, je dirais que le jeu en vaut la chandelle, mais il faut être sûr(e) de son coup, et être prêt(e) à bosser.

J'espère que ce message t'as été utile! D'autres topics sur l'EPFL:
https://forums.futura-sciences.com/o...ster-epfl.html
https://forums.futura-sciences.com/o...-lausanne.html

[aro31]

en france il est plus que préférable de passer par la voie ingénieurie. en bio il y a trop de monde et un cursus universitaire sans maths (excepté en prepa BCPST).

[invite32f73e45]

OK merci beaucoup ça m'aide énormément !!!
Du coup, d'après ce que j'ai compris si je suis la formation "ingénierie des sciences du vivant", je pourrais vraiment travailler sur l'ingé et sur la biologie, même si en première année on fait plus d'ingé c'est ça en gros ?

Et aussi j'ai déjà entendu parler des crédits, mais je ne vois pas du tout ce que c'est, c'est comme des points ?

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me répondre, c'est super sympa !

[A voir en vidéo sur Futura]

[invite32f73e45]

Ah et aussi je viens de regarder sur wikipedia, et voilà ce qu'ils mettent pour les formations à l'EPFL
En 2018, l'EPFL possède cinq facultés et deux collèges:
Faculté des sciences de base (SB) : Section de chimie et génie chimique (CGC)
Section de mathématiques (MA)
Section de physique (PH)

Faculté des Sciences et techniques de l'ingénieur (STI) : Section de génie mécanique (GM)
Section de science et génie des matériaux (MX)
Section de génie électrique et électronique (EL)
Section de microtechnique (MT)

Faculté de l'environnement naturel, architectural et construit (ENAC) : Section d'architecture (AR)
Section de génie civil (GC)
Section des sciences et ingénierie de l'environnement (SIE)

Faculté informatique et communications (IC) : Section d'informatique (IN)
Section des systèmes de communication (SC)

Faculté des sciences de la vie (SV) : Section des sciences et technologies du vivant (STV)

Collège du management de la technologie (CDM) : Section du management de la technologie (MTE)
Section de l'ingénierie financière (IF)

Collège des humanités (CDH) : Programme d'enseignement des sciences humaines et sociales (SHS)
Section des humanités digitales (DH)

Du coup par rapport à ça tu penses plutôt que "Ingénierie des sciences du vivant ça correspond à Faculté des sciences de la vie ou science et technique de l'ingénieur ? C'est un détail mais bon je préfère être sûre.
Merci encore

[Dicedead]

Eyyo

Yes, c'est bien le but. Des cours de 2ème et 3ème année mêleront les deux, bien que bien sûr il y subsistera encore des cours spécifiques à chaque "domaine". Ce n'est pas le cas dans le master où chaque cours rentre vraiment dans la catégorie de bioingénierie.

Les crédits ECTS sont un système européen (UE + certains pays dont Suisse) facilitant le transfert entre universités et qui atteste en fait de la "quantité" de cours que tu as suivis, mais en aucun cas de leur qualité. Ils sont surtout utiles pour les transferts entre universités, que ça soit dans le cadre d'un programme d'échange ou d'un transfert définitif. Ils sont validés en passant des examens et tiennent lieu de preuve d'études en attendant le diplôme (bachelor, master, etc.). Je dirais qu'ils sont plus de nature administrative qu'autre chose, mais je suis pas le mieux renseigné du tout...

Ce bachelor là est rattaché à la faculté des sciences du vivant, comme le bachelor d'informatique est rattaché à celui de la faculté informatique et communications, ou celui de génie chimique à celle des sciences de base. Mais ce sont bien des bachelors d'ingénierie et non des licences dans tel ou tel domaine, avec donc une formation plus polytechnique, plus pluridisciplinaire et plus axée technologie qu'une licence en SV, par exemple, qui sera plus spécialisée en biologie (bien qu'elle sera pluridisciplinaire aussi mais à moindre mesure).

Plus concrètement, prenons l'exemple des neurosciences dont tu parlais sur l'autre topic. Pour faire de la recherche en partant d'une licence SV, ce serait la spécialité neurosciences que tu choisirais en 3ème année, pour passer ensuite en master neurosciences avec une certaine option informatique, vu tes dires, puis doctorat de recherche.
À l'EPFL comme dans la majorité des écoles d'ingénieurs proposant une formation en biotechnologies, les neurosciences ne seraient qu'un cours optionnel au début (à l'EPFL: 4 heures sur 30 en 3ème année) pour ensuite devenir ta filière majeure de master en bioingénierie ou équivalent (EPFL: plus de la moitié des cours), avec un éventuel doctorat plus orienté ingénierie que le doctorat universitaire.

Évidemment, je ne pose ici que des généralités, il doit bien exister des exceptions et des chemins autres que celui que je dessine pour chacun des deux grands types de formation. D'où le besoin accru de regarder ailleurs, malgré mon avis évidemment positif, que l'EPFL, histoire de trouver ce qui serait le plus adapté pour toi ou, à tout le moins, si tu penses déjà avoir pris ta décision, questionner cette-dernière pour, au mieux, la changer pour l'optimiser, au pire, la conforter.

De rien! J'ai de longues heures en train alors...

[invite32f73e45]

D'accord merci beaucoup.

Bon entre temps j'ai creusé tout ça un peu plus et me voilà donc encore avec des questions haha.

En fait, j'ai bien regardé le programme de science de la vie et il me parait un peu vague. Je m'explique : En fait, il me semble ( d'après les matières) que l'ingénierie n'est pas assez poussée pour pouvoir faire de la robotique par exemple. Ca me parait bizarre de pouvoir se former dans toutes les matières qu'ils citent avec précision, vu que ceux sont des sujets très larges (électronique, immunologie etc.).
Du coup, j'ai peur que cette formation ne fasse que "survoler" le coté robotique et que je ne puisse pas vraiment concevoir et manipuler (même si je sais que tout se fait en équipe, j'aimerais avoir cette compétence là).

Après, je pourrai peut-être faire la formation en Science de l'ingénieur puis un master robotique mais par là je n'arrive pas à retrouver le côté bio. Peut on faire une spécialisation ou un doctorat par la suite qui le rapporte ? Est ce qu'avec ce parcours je peux espérer retrouver l'aspect neuro par exemple ?

J'ai vu qu'il existait le bachelor en sciences de la vie dans l'école d'ingénieur mais je ne suis pas sûre d'avoir bien compris mais si oui s'agit de la même formation que celle proposée par la faculté des sciences de la vie?

Voilà Voilà, je peux tout à fait me tromper sur le fait que la formation des sciences de la vie n'est pas assez complète, mais bon je préfère demander.

Merci beaucoup

[invite7b63cfce]

Hello, je viens de finir ma deuxième à l'epfl et je serais donc en troisième après ces grandes vacances.
Si tu veux faire de la robotique va en microtechnique, c'est pas pour rien qu'on voit un petit robot sur la brochure du bachelor en microtechnique.
Je suis moi-même en microtechnique et je sais ce que je dis, un de mes ami veut faire de la robotique, lorsqu'il est venu aux portes ouvertes de l'epfl il y a maintenant 3 ans et qu'il avait posé la question : quelle section pour de la robotique ? C'est bien microtechnique qu'on lui avait répondu.
En troisième année j'aurais par exemple comme cours : base de la robotique ou microinformatique ( programmation d'un petit robot ).
Enfin, rien de plus simple que d'aller sur la page web du master en robotique ou tu pourras voir que tu n'a pas accès au master en robotique si tu prend sv en bachelor, en effet le master en robotique de l'epfl n'ouvent ses portes que aux bachelor en : microtechnique, génie mécanique, informatique et génie électrique de mémoire.

[invite7b63cfce]

Lorsque tu seras en master en robotique je pense qu'il sera alors possible de se spécialiser dans la robotique appliquée à la bio. Perso je sais pas encore si après ma troisième je poursuivrai avec un master en microtechnique ou si je prendrais le master en robotique, mais quoi qu'il en soit pour l'orientation en master il y a à l'epfl les "journées des master" qui sont organisées chaque année et qui sont faites pour ça.
Mais comme je t'ai dit, impossible d'aller en master de robotique après un bachelor en sv.
Alors pour toi et tout les autres qui souhaitent aller à l'epfl plus tard, si vous avez déjà une idée de ce que vous voulez faire en ingénierie plus tard, il peut etre intéressant de ne pas regarder uniquement les bachelor mais aussi les master et notamment leurs conditions d'admission.

[invite7b63cfce]

Pour finir, il faut que tu sois bien sur de ton orientation, en micro moi j'ai eu un semestre de bio en première année mais celui-ci n'est malheureusement plus donné en première année de micro.
Du coup si tu fais micro puis robotique, tu ne vas pas faire beaucoup de bio (plus de bio en bachelor micro) et en master de robotique même si je pense fortement que tu peux faire de la robotique appliquée médecine, dit toi bien que tu ferras avant tout de la robotique et que l'aspect bio ne viendra que après.
Si tu vas en sv, de la bio tu peux être sur que tu vas en bouffer, et en master tu auras possibilité de t'orienter dans les biotechnologies, par contre sache que le bras robotique dont tu parles dans ton message, tu risques de ne pas pouvoir le faire, c'est un ingénieur en robotique qui le fera.

[Dicedead]

Eyyo

Je réponds à romixtar: on a pas mal discuté de tout ça dans les autres topics de LiliRosali, en particulier celui-ci, et il me semblait qu'on avait rejeté la voie microtechnique dans son cas simplement car la bio et les neurosciences l'intéressaient plus, quitte à laisser de côté la robotique. Mais tes messages seront très utiles à celles et ceux qui auront les mêmes questions plus tard!

En effet, il faut bien mettre l'accent qu'aller à l'EPFL nécessite d'être sûr(e) de son orientation, par opposition au système français en ingénierie.
Tu dis que regarder les masters seraient une bonne idée, je dirais même: il faut regarder les masters en priorité, car ce n'est qu'à ce niveau qu'on peut comparer aux propositions françaises en cycle ingé. Et surtout, ce sera le master ou équivalent qui déterminera véritablement la filière d'ingénierie et les débouchés pour après, et ça ce n'est pas qu'à l'EPFL. Dans cette logique, le bachelor, la licence ou la prépa ne seront que des voies pour y accéder.

Et sinon à dans 3 semaines @romixtar, j'arrive en propédeutique IN avec algèbre linéaire et Java bossés à fond

[invite7b63cfce]

Fait gaffe bonhomme la rentrée pour toi c'est dans 2 semaines, pas 3. Tu as la journée d'intégration.
Si jamais vous avez d'autres questions n'hésitez pas.

[grenadine95]

C'est bien d'être prêt Dicedead, mais encore faut-il partir à temps !

[Dicedead]

Reheyyo

Je mets ça sur le compte de l'heure tardive après 12h de voyage; @grenadine suis-je donc à la fois singe et lièvre de la Cour?
Je déménage dans 4 jours, pas de panique, mais merci bien pour l'avertissement.

Et tant que j'y suis, autant utiliser ce message pour préciser ce que j'ai écrit hier à propos des formations post-bac, quelles qu'elles soient, car je me rends compte en relisant qu'on peut aisément le comprendre de travers. Je ne dis absolument pas qu'une formation post-bac compte pour du beurre, même si techniquement, dans le cas des bachelors étrangers, ces-derniers ne sont pas reconnus en France, et réciproquement les prépas à l'étranger passent moyennement. Simplement, les diplômes qu'elles octroient (si c'est le cas) ne sont pas typiquement perçus comme des diplômes terminaux, en tout cas pas en ingénierie, et leur utilité réelle réside alors, d'une part, dans la spécialisation plus ou moins marquée qu'elles entraînent, d'autre part, dans les formations supérieures auxquels elle permet d'accéder + la préparation à ces formations.
Ce message me paraît très évident mais évitons la confusion..