Bonsoir,
Voilà une petite variation soumise à la sagacité des différents passionnés de ces petits problèmes de mécanique.
Comme certains veulent tout compliquer à grand coup de mécanique des fluides, faisant perdre de vue les aspects plus fondamentaux, je propose un cas, équivalent à mon humble avis, de l'hélicoptère et la mouche, mais se traitant uniquement avec des mouvements de solides.
Prenons une boîte vide de gaz (n'ergotons pas sur la sublimation des objets dedans), en chute libre dans le vide inter-amas-galactiques. A la boîte sont liés solidement les axes de 8 petits rouleaux (voir dessin), et deux grandes roues assez massives sont en appui sur ces rouleaux. On considérera la liaison entre les roues et les rouleaux parfaites, les deux roues sont libres de tourner, par simplification sans perte par frottement.
Entre les deux roues, suffisamment proches pour qu'il puisse attraper les deux, un humain (il respire avec un appareil, le dessin est un peu simpliste, je ne sais pas dessiner...).
Initialement l'humain n'est en contact avec rien, il est immobile. Les roues sont immobiles.
Puis le sujet attrape, bien symétriquement, les deux roues, et pousse de ses bras les roues vers le bas.
La question est bien évidemment ce qu'il va se passer?
Le parallèle avec l'hélicoptère et la mouche me semble clair. Les grandes roues représentent une version simplifiée du déplacement du gaz mû par l'hélicoptère ou la mouche. La contention ici est que le petit bonhomme va se retrouver au plafond, et que les roues vont tourner en sens contraire l'une de l'autre. (Les petits rouleaux sont là pour modéliser la pression en haut et la pression en bas, plutôt que faire passer les efforts par un axe central; c'est juste pour améliorer le parallèle avec le cas où les appuis se font via des fluides.)
Certains ont défendu l'idée que l'hélicoptère ou la mouche ne peuvent pas décoller dans une boîte fermée. S'ils acceptent que le bonhomme ci présent décolle et va au "plafond", peut-être réviseront-il leur position? S'ils pensent que le bonhomme restera sur place, qu'ils expliquent pourquoi.
Certains ont parlé de flux de quantité de mouvement, de perte à travers la parois. Voilà un bel exemple pour montrer comment cela se passe. Ici, rien à l'extérieur, une poignée d'objets à l'intérieur, pas trop compliqué de garder trace de l'énergie, des quantités de mouvement et du moment cinétique.
Quand à moi, je propose que le bonhomme va cogner le plafond, que sa quantité de mouvement (pendant sa brève trajectoire!) dans le repère du centre de masse est l'opposée de la quantité de mouvement de l'ensemble boîte+rouleaux+roues, que le moment cinétique initialement nul le reste, est la somme des moments cinétiques opposés des deux roues. Enfin, l'énergie chimique des muscles du bonhomme se retrouve dans l'énergie relative de translation entre le bonhomme et le reste du dispositif, ainsi que dans la rotation des roues. Qui plus est, tout cela se traite simplement à partir des forces et des couples.
Question subsidiaire, que se passe-t-il s'il ne pousse que sur une roue!
Cordialement,
-----