Tout-à-fait. C'est l'équivalent de faire l'hypothèse de la vie-ou-mort du chat.
Mais si le chat est une onde, il n'y a rien de bizarre à considérer qu'il puisse être à la fois mort et vivant.
La dualité onde-corpuscule n'est pas valable que pour les photons, mais pour les atomes aussi.
Et mesurer la vie du chat, c'est mesurer la position de son corps. Comme on le fait pour la position d'un photon.
Tout-à-fait. C'est un des principes de base de la mécanique quantique.
On ne pourrait alors pas appliquer notre équation.
Mais ce n'est pas parce que l'on ne sait pas tout que l'on ne sait rien non plus.
C'est en effet son rôle fonctionnel. Elle est toutefois plus que cela. Les mathématiques sous-jacentes sont très abstraites.
Par exemple, une distribution de probabilité classique n'obéit pas à l'équation de Schrödinger. Une fonction d'onde si.
Et en toute rigueur, c'est le module au carré de la fonction d'onde normalisée, qui représente une distribution de probabilité. La fonction d'onde elle-même comporte une phase, en plus de son module, qui contient des informations supplémentaires.
Il faudrait pousser l'analyse jusqu'au bout. Cela ne devrait pas marcher, car il faut que les déviations par rapport à la moyenne soient non seulement corrélées, ce que vous obtenez en divisant une onde en deux, mais surtout intriquées. C'est-à-dire qu'il faudrait que les "paquets" d'onde émis se décomposent sur tous les axes de polarisation de façon corrélée.
Or, si, en pivotant les polariseurs, on décompose individuellement le paquet d'onde de gauche et celui de droite, tous deux polarisés verticalement, en 50% de polarisation diagonale déviée dans le sens horaire et 50% de polarisation diagonale déviée dans le sens anti-horaire, les deux décompositions, opérées à distance l'une de l'autre, donneront chacune un "oui" ou un "non" aléatoire lors de la mesure en diagonale.
L'intrication des photons permet à ces deux décompositions indépendantes de donner, mystérieusement, toujours le même "oui" ou le même "non". Pour cela, il faut utiliser une source de photons intriqués.
C'est-à-dire que dans votre expérience, il faudrait que les "erreurs de mesure" soient exactement les mêmes lorsque deux appareils réalisent leur mesure chacun de leur côté, sur un sous-faisceau repolarisé qu'ils ont extrait eux-même des faisceaux émis. C'est cette extraction, qui consiste à extraire un faisceau polarisé diagonalement d'un faisceau polarisé verticalement à l'aide d'un polariseur orienté en diagonale, qui portera la corrélation instantanée à distance.
Notez que cela ne suffit pas encore à violer l'inégalité de Bell. Car on pourrait tout-à-fait doter nos faisceaux de variables cachées qui détemrineraitent les incertitudes de mesure sur tous les axes de polarisation possibles.
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