Salut,
Quand tu as des milliards de milliards de milliards de niveauxd discrets sur quelques Joule d'écarts, je te garantit que l'on y voir du continu
Là c'est un problème de précision. Mais c'est bêtement lié aux nombres détats.
Exemple typique : un atome seul présente un spectre discret. Un solide présente une structure de niveaux en spectre de bandes (bandes d'énergies continues et bandes interdites, voir la théorie des semi-conducteurs par exemple). Mais en réalité ces bandes ne sont pas continues : les raies sont justes très très très serrées (à cause des milliards d'atomes dans un échantillon même très petit).
Je parlais de l'atome là. Et la raison est connue et toute bête. En laboratoire, une molécule de gaz, par exemple, n'aura pas tout l'univers pour s'ébattre. Elle sera dans un flacon. Et la taille de celui-ci implique des états discrétisés.
Quand au niveaux électroniques. Là aussi la théorie prévoir un nombre infini de niveaux. Mais c'est oublié qu'un atome tout seul ça n'existe pas. Il a des voisins, un récipent, etc... Et le nombre quantique principal ne dépasse pas quelques dizaines. Au-délà, l'électron est trop loin du noyau.
Idem les rotations et vibrations des molécules.
Tout ça est bien connu et maitrisé en physique statistique.
Ca dépend ce qu'on veut dire par là. En effet, la théorie a été construite sur base des observations expérimentales (comme toute théorie physique !) il est donc normal qu'elle fonctionne, non ?
Par contre, en théorie quantique des champs, on est parfois un peu surpris. La théorie de base donne des nombres infinis. On a alors imaginé la renormalisation pour éliminer ces infinis. Ca fait franchement recette de cuisine (bien qu'il y ait maintenant des raisons théoriques profondes nettement mieux comprises derrière, avec notamment le groupe de renormalisation). On peut donc s'étonner que cette théorie donne les résultats les plus précis jamais vérifiés (le moment magnétique anomal de l'électron, par exemple).
Maintenant on commence à mieux comprendre mais ça reste encore compliqué (en tout cas j'ai toujours trouvé le groupe de rnormalisation assez imbuvable, même si j'en comprend mieux le principe maintenant grace à l'excellent livre de Michel LeBellac) et il y a encore des difficultés (la théorie est dite "effective", il y a des divergences asymptotiques dans les développements perturbatifs).
Mais bon, si on avait tout compris sur tout, ce ne serait plus amusant. N'est-ce pas ?
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