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l'intrication cache notre ignorance



  1. #121
    invite9f80122c

    Re : l'intrication cache notre ignorance


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    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    Question au passage : en quoi l'abandon du principe de réalité (ce que j'appelle le réalisme scientifique fort) est-il un problème autre que psychologique ? Quelle rationalité peut-on invoquer à l'attitude cherchant désespérément à le conserver ?
    Je dirais la rationalité

    Notre esprit rationnel nous pousse à concevoir des idées rationnelles.

    La vraie première question est de savoir si notre esprit est préparé à 'affronter' ce genre d'abandons. Etant donné les théories du siècle dernier, je dirais oui, mais il faut à chacun le temps de s'adapter.

    La vraie deuxième question, et sans doute la plus fondamentale, est de savoir quelle rationalité nous permet de supposer qu'il serait rationnel d'abandonner le principe de réalité.

    Donc pour résumer : l'être humain est capable d'abandonner sa vision de la réalité pour un réalisme irrationnel de prime abord. Mais en réalité cela revient à être rationnel tout en pensant dépasser cette rationnalité qui nous semble limitative. Rationnels dans l'irrationnel.

    Il me semble qu'utiliser notre esprit rationnel pour approcher la réalité suffit. Aller plus loin n'est qu'illusion. Et admettre une théorie car coroborrée par l'expérience est tout ce qu'il y a de plus rationnel, cependant chercher une explication rationnelle à une théorie irrationnelle vérifiée découle de notre rationalité.

    A force de vouloir rejeter le rationnel on finira par être trop irrationnels, et c'est l'impression que me donnent certaines théories non vérifiées actuelles (dont la théorie des cordes pour ne pas la citer)

    Soyons irrationnels tant que l'expérience est là pour confirmer, sinon essayons de rester rationnels. L'irrationnels est par définition trop compliqué à concevoir et facile (relativement) et étonnant à observer.

    -----

  2. #122
    Les Terres Bleues

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    Ce n’est pas parce que John Bell, comme beaucoup de physiciens, ne fait pas explicitement la différence dans ses textes qu’il faut le suivre dans cette pratique, ou en tirer une quelconque conclusion.
    D’accord avec toi.
    Ceci dit, ce n’est pas pour me défausser, mais ce n’est pas moi qui ai soudain décidé d’appeler ces inégalités la "preuve mathématique", alors que le raisonnement part d’une modélisation physique donnée ("places remote from one another") et arrive à une conclusion physique déjà interprétée : incomplétude ou influence à distance.
    Oui, et alors ?
    Ah, encore une fois, il aura fallu quelques détours avant d’en venir au fond. Mais après tout l’essentiel est bien là.
    Et c’est quoi une "mesure quantique" ?
    Une mesure quantique est une mesure réalisée dans le cadre d’une modélisation quantique. Est-ce que tu as prévu de me demander de définir chacun des termes que j’emploie ?
    Dans les dispositifs expérimentaux la mesure est toujours "classique", c’est la constatation ou non d’un impact par exemple. Il y a toujours une étape interprétative entre la mesure au sens d’une observation "classique" et ce que c’est sensé représenter, non?
    Eh bien non. On ne sait pas lire un "impact", nous n’avons que la trace d’une interaction, et le résultat de la mesure n’est interprétable que de manière statistique, c’est-à-dire … mais en fait, il n’y a pas besoin de traduire statistique, non ?
    Et la constatation d’un impact inclut bien la notion classique de lieu d’impact, où est le problème ?
    La notion d’impact serait-elle identique, que cela ne fournirait en soi aucune indication sur ce qui sépare deux de ces impacts, comme le relève Patrick.
    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    Il y a une mise en relation. La relation n’est pas intrinsèque, c’est le résultat du processus de modélisation.
    Ça, je suis à 100 % d’accord avec.
    La confusion n’est pas en général source de problème, mais elle l’est dans le contexte particulier des inégalités de Bell. Pour être rigoureux, il faut faire la part de ce qui est mathématique et ce qui est modélisation, et ce n’est pas simple. Mais sans cet effort, il me semble qu’on ne peut pas être clair sur le sujet.
    Là aussi, je suis d’accord. C’est même un des principaux problèmes sur lesquels je bute dès que je cherche à me faire comprendre. Et dans ce fil comme dans bien d’autres, ce sont tes remarques qui m’aident. Je t'en remercie une nouvelle fois.
    Question au passage : en quoi l’abandon du principe de réalité (ce que j’appelle le réalisme scientifique fort) est-il un problème autre que psychologique ? Quelle rationalité peut-on invoquer à l’attitude cherchant désespérément à le conserver ?
    Il n’est que psychologique, selon moi. Tout fait nouveau est obligatoirement vu à la lumière de ce qui est déjà connu. Comment pourrait-il en être autrement ?
    Ce n’est pas un défaut à mon avis, c’est simplement la manière dont on fonctionne.
    Si dans le cas de la Mécanique quantique, nous n’avons que des probabilités, un formalisme mathématique extraordinairement efficace, et des résultats de mesures, eh bien, que ça nous paraisse insuffisant ou pas, que ça nous plaise ou non, que ça ait l’air « rationnel » ou « angoissant », c’est avec ça qu’il nous faut faire.

  3. #123
    doul11

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Bonsoir,

    Citation Envoyé par Les Terres Bleues Voir le message
    Si dans le cas de la Mécanique quantique, nous n’avons que des probabilités, un formalisme mathématique extraordinairement efficace, et des résultats de mesures, eh bien, que ça nous paraisse insuffisant ou pas, que ça nous plaise ou non, que ça ait l’air « rationnel » ou « angoissant », c’est avec ça qu’il nous faut faire.
    Si c'était que ça les théoriciens, qui ne sont pas en manque d'imagination (voir les théorie spéculatives et les interprétations de la MQ), auraient sauté le pas et pondu une belle théorie mathématiquement élégante et physiquement juste.

    Ce n'est, a mon avis, que la partie émergé de "l'iceberg", la grosse partie du problème est cachée dessous, la majorité des problèmes de la physique actuelle est indirectement lié a l'espace-temps.

    Finalement je crois que le vrai fond du problème est que la théorie est trop en avance par rapport a l'expérimentation, il manque des donnés pour trancher de façon non équivoque, si le LHC pouvais dépasser les 1015GeV ça réglerai pas mal de problèmes actuels (ça veut pas dire que ça ne créerai pas d'autre problèmes théoriques).

    A moins qu'il ne "suffise" de changer radicalement de paradigme pour tout voir sous un angle différent et peut être résoudre les problèmes théoriques actuels ? Dans ce cas les Mathématiques sont certes un allier précieux mais ça ne fait pas tout ...

    Il reste une dernière solution, la pire : on est a la limite de ce que l'esprit humain peut concevoir ? non je ne peut pas croire ceci, la technologie avance et permet de voir toujours plus loin , avec du temps on sortira de cette situation ... pour aller vers d'autres problèmes encore plus complexes ...
    La logique est une méthode systématique d’arriver en confiance à la mauvaise conclusion.

  4. #124
    invite6754323456711
    Invité

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Citation Envoyé par doul11 Voir le message
    la majorité des problèmes de la physique actuelle est indirectement lié a l'espace-temps.
    Ou la rencontre d'une représentation continue et déterministe avec une représentation discrète et probabiliste. L'unification doit elle opter pour l'une ou l'autre des représentations ou doit elle imaginer de nouvelles formes de représentation. L'interaction, la relation entre "choses" est un des concepts à développer qui semble plus productif que l'étude des "choses" elle-même en dehors de toute interaction.

    Patrick

  5. #125
    chaverondier

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    Question au passage : en quoi l'abandon du principe de réalité (ce que j'appelle le réalisme scientifique fort) est-il un problème autre que psychologique ? Quelle rationalité peut-on invoquer à l'attitude cherchant désespérément à le conserver ?
    Ma foi, à peu près la même que celle ayant consisté à conserver désespérément le principe de conservation de l'énergie, au point d'inventer une particule, le neutrino électronique, à l'époque inobservable, pour expliquer le déficit d'énergie lors de la désintégration d'un neutron en un proton + un électron.

    Quand mon frère se cache derrière un arbre et que je ne le vois plus, en supposant qu'il est toujours là, même si je ne peux pas l'observer, j'applique le réalisme fort, avec comme conséquence le fait que je ne vais pas tarder à le revoir...
    ...
    et les faits me donnent raison.

    Lorsque je mesure le spin d'un des deux électrons d'une paire d'électrons de spin EPR corrélés, l'autre électron adopte instantanément le spin opposé, mais je n'ai pas de moyen de l'observer directement. La violation des inégalités de Bell constitue cependant (à mon sens) une observation indirecte du fait que ce changement d'état quantique de la paire d'électrons (et non le changement d'état quantique d'un seul électron) a bien eu lieu.

    Alors pourquoi ne pas choisir l'hypothèse la plus vraisemblable, l'hypothèse selon laquelle l'acquisition d'un spin opposé pour l'électron non observé s'est produite sans que j'ai pu observer cette acquisition puisqu'il me suffit d'attendre un peu pour en avoir la confirmation ?

    A quoi me sert de conserver l'hypothèse inverse ? A admettre que la localité reste valide, même quand elle concerne des faits inobservables ? Pourquoi choisir plutôt cette interprétation puisque la localité émerge justement des faits observables, c'est à dire des résultats de mesure d'appareils de mesure macroscopiques, observations soumises, donc, à la censure du filtre passe bas de l'entropie de Boltzmann.

  6. #126
    invite6754323456711
    Invité

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Citation Envoyé par chaverondier Voir le message
    La violation des inégalités de Bell constitue cependant (à mon sens) une observation indirecte du fait que ce changement d'état quantique de la paire d'électrons (et non le changement d'état quantique d'un seul électron) a bien eu lieu.
    Les deux électrons sont mesurés, laquelle des deux mesures change l'état quantique de la paire d'électrons ?

    Patrick

  7. #127
    invite6754323456711
    Invité

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Citation Envoyé par chaverondier Voir le message
    Lorsque je mesure le spin d'un des deux électrons d'une paire d'électrons de spin EPR corrélés, l'autre électron adopte instantanément le spin opposé, mais je n'ai pas de moyen de l'observer directement.
    L'intrication doit être moins déterministe et plus complexe car sinon il y aurait un mécanisme pour construire un code secret partagé sans aucun échange d'information par des moyens de transmission traditionnel. Je sais (on sait mutuellement) que l'autre mesure sera l'opposée de la mienne. Le répété sur un ensemble de paire d'électron intriqués permettrait de mettre en place une procédure pour construire un mot secret partagé.

    Patrick

  8. #128
    doul11

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Ou la rencontre d'une représentation continue et déterministe avec une représentation discrète et probabiliste.
    C'est ce que je sous entends par "problèmes avec d'espace-temps"


    L'unification doit elle opter pour l'une ou l'autre des représentations ou doit elle imaginer de nouvelles formes de représentation.
    Les trois ! l'unification ne fait de choix, c'est un concept de niveau supérieur qui réunis des choses qui pouvais sembler sans lien, l'exemple bateau est celui de l'électricité et du magnétisme.


    L'interaction, la relation entre "choses" est un des concepts à développer qui semble plus productif que l'étude des "choses" elle-même en dehors de toute interaction.
    Assurément oui, cette idée relationnelle existe déjà en physique classique, dans les champs il n'est pas question de valeurs absolue, ce qui importe c'est la relation avec les voisins, d'ou l'utilité en physique des variétés différentielles, on retrouve ceci en théorie quantique des champs, base des théorie de jauges, théorie des cordes et dans une vision 100% relationnelle les boucles.
    La logique est une méthode systématique d’arriver en confiance à la mauvaise conclusion.

  9. #129
    stefjm

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Citation Envoyé par doul11 Voir le message
    Les trois ! l'unification ne fait de choix, c'est un concept de niveau supérieur qui réunis des choses qui pouvais sembler sans lien, l'exemple bateau est celui de l'électricité et du magnétisme.
    électromagnétisme + gravité

    C'est Fresnel qui disait qu'on avançait en reliant numériquement des domaines physiques sans liens.
    Moi ignare et moi pas comprendre langage avec «hasard», «réalité» et «existe».

  10. #130
    Amanuensis

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Citation Envoyé par chaverondier Voir le message
    Quand mon frère se cache derrière un arbre et que je ne le vois plus, en supposant qu'il est toujours là, même si je ne peux pas l'observer, j'applique le réalisme fort, avec comme conséquence le fait que je ne vais pas tarder à le revoir...
    ...
    et les faits me donnent raison.
    À grande échelle, ça marche. C'est bien pour cela qu'il est quasiment "inné" de penser comme cela.

    Pour moi la réponse proposée équivaut à "parce que c'est plus confortable pour le cerveau humain". Raison qui me semble derrière nombre d'interventions sur ce forum voulant mettre en doute diverses théories pourtant bien établies, comme la RR, la PhyQ et d'autres.

    Lorsque je mesure le spin d'un des deux électrons d'une paire d'électrons de spin EPR corrélés, l'autre électron adopte instantanément le spin opposé
    C'est une phrase qui n'a de sens qu'avec le réalisme fort. La version minimale c'est :

    "Lorsque je mesure le spin selon un axe x d'un des deux électrons d'une paire d'électrons de spin EPR corrélés, je prédis correctement que si on mesure l'autre électron selon le même axe, on trouvera la même valeur (ou l'opposée, selon le dispositif)."

    Aller plus loin demande des postulats supplémentaires, difficiles à justifier.

    Alors pourquoi ne pas choisir l'hypothèse la plus vraisemblable, l'hypothèse selon laquelle l'acquisition d'un spin opposé pour l'électron non observé s'est produite sans que j'ai pu observer cette acquisition puisqu'il me suffit d'attendre un peu pour en avoir la confirmation ?
    Parce que le résultat de la mesure sur l'autre est conditionnel au type de mesure faite. C'est cette conditionnalité là, le "si" dans la description minimale, qui pose problème et qu'il est difficile de rendre cohérente avec le réalisme fort.

    A quoi me sert de conserver l'hypothèse inverse ?
    À tenter de réfléchir différemment, à tenter de trouver une nouvelle voie non encore explorée, à tenter de détecter une certitude inconsciente qu'il pourrait être utile de mettre en doute.

    A admettre que la localité reste valide
    Non. Mettre en doute la localité ne résout pas la question que pose la physique quantique ; c'est ad hoc pour un cas particulier, celui des mesures séparées spatialement.

    Pourquoi ne pas espérer qu'il y a UNE approche résolvant toutes les difficultés posées par la physique quantique en une seule fois, plutôt que de trouver des "trucs" au coup par coup, problème par problème, comme la localité dans le cas de mesures distantes ???
    Dernière modification par Amanuensis ; 09/03/2011 à 13h19.

  11. #131
    invite6754323456711
    Invité

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    "Lorsque je mesure le spin selon un axe x d'un des deux électrons d'une paire d'électrons de spin EPR corrélés, je prédis correctement que si on mesure l'autre électron selon le même axe, on trouvera la même valeur (ou l'opposée, selon le dispositif)."
    Même sous cette forme plus restrictive nous aurions un dispositif permettant de construire un même nombre entre deux points de mesure distants sans avoir à utiliser un moyen de transmission traditionnel.

    Donc un échange d'information mutuel basé uniquement sur les propriétés d'intrication quantique.

    On satisfait les si. C'est quoi qui se cache de plus subtil derrière ces si ?


    Patrick

  12. #132
    Chip

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Même sous cette forme plus restrictive nous aurions un dispositif permettant de construire un même nombre entre deux points de mesure distants sans avoir à utiliser un moyen de transmission traditionnel.
    Oui; ce nombre est aléatoire.

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Donc un échange d'information mutuel basé uniquement sur les propriétés d'intrication quantique.
    Non, il n'y a pas de transmission d'information entre les deux parties, car aucune des deux parties ne contrôle le nombre qui est partagé (il est aléatoire). Il y a juste partage d'une information non contrôlée.
    Dernière modification par Chip ; 09/03/2011 à 21h43.

  13. #133
    invite6754323456711
    Invité

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Citation Envoyé par Chip Voir le message
    Non, il n'y a pas de transmission d'information entre les deux parties, car aucune des deux parties ne contrôle le nombre qui est partagé (il est aléatoire). Il y a juste partage d'une information non contrôlée.
    Oui, mais il est construit la même information aléatoire qui peut servir de graine pour construire des clés symétriques pour la cryptographie. Jusqu'à lors les algorithmes de crypto quantique nécessitaient une transmission traditionnelle pour créer cette clé.

    Patrick

  14. #134
    invite6754323456711
    Invité

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Bonjour,

    La nature produit-elle des paires de particule intriqués (voir c'est leur état premier ) ? Si oui savons nous les identifier ?

    Patrick

  15. #135
    Deedee81
    Modérateur

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Salut,

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    La nature produit-elle des paires de particule intriqués (voir c'est leur état premier ) ? Si oui savons nous les identifier ?
    Toute particule se désintégrant en deux particules identiques (par exemple une paire e+ - e-, qui peut donner deux photons), donne des particules intriquées.

    En fait l'intrication est plus la norme que l'exception. Il suffit en général d'une simple interaction.

    Je ne sais pas ce que tu veux dire par "identifier" ? Vérifier que deux particules sont intriquées ? Oui, on sait le faire, mais ce n'est pas facile et à ma connaissance il faut faire les mesures sur un grand nombre de paires.
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  16. #136
    invite6754323456711
    Invité

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    Je ne sais pas ce que tu veux dire par "identifier" ?
    Si ce n'est pas créé de manière contrôlé dans un labo comment sait-on losrque l'on interagi avec une particule quel est peut être dans un état intriqué ?

    Patrick

  17. #137
    doul11

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Bonjour,

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Si ce n'est pas créé de manière contrôlé dans un labo comment sait-on losrque l'on interagi avec une particule quel est peut être dans un état intriqué ?
    Avec une c'est pas possible, comment voir la corrélation ?
    La logique est une méthode systématique d’arriver en confiance à la mauvaise conclusion.

  18. #138
    invite6754323456711
    Invité

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Citation Envoyé par doul11 Voir le message
    Avec une c'est pas possible, comment voir la corrélation ?
    Je faisais référence à une mesure d'une propriété de la particule, implicitement contenu dans le mot interraction (on interagit avec une particule). Nous n'avons connaissance aux "phénomènes naturels" que part des interactions.

    Patrick

  19. #139
    doul11

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Il me semble que le seul moyen de voir la corrélation c'est de comparer des série de mesures, tant qu'on ne compare pas les série on ne sait pas si il y a intrication ou pas, c'est bien là le "problème", si tu peut savoir si une particule est intriqué par une seule mesure sur une particule tu pourrais communiquer instantanément, non ?
    La logique est une méthode systématique d’arriver en confiance à la mauvaise conclusion.

  20. #140
    invite7863222222222
    Invité

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Nous n'avons connaissance aux "phénomènes naturels" que part des interactions.
    Et pour les phénomènes surnaturels, il faut prophétiser.


  21. #141
    invite6754323456711
    Invité

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Citation Envoyé par doul11 Voir le message
    Il me semble que le seul moyen de voir la corrélation c'est de comparer des série de mesures
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Intrica...#.C3.89tat_pur

    Il faut S1 et S2. Je n'ai que S1 pour interagir avec

    Patrick

  22. #142
    invite6754323456711
    Invité

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Citation Envoyé par jreeman Voir le message
    Et pour les phénomènes surnaturels, il faut prophétiser.
    C'est ce que pensait Einstein

    La principale caractéristique de l'état est qu'il y a corrélation parfaite[note 2] des mesures réalisées sur S1 avec les mesures réalisées sur S2. Ainsi, supposons que l'on mesure l'état de S1 dans la base « +/– » et que l'on trouve « + » (ce qui peut arriver aléatoirement dans 50% des cas). Le système total {S1+S2} est alors projeté dans l'état de sorte que la mesure de S2 donnera "–" avec certitude, même si les deux mesures sont séparées par un intervalle de genre espace dans l'espace-temps. Einstein décrivait ce phénomène comme une « action surnaturelle à distance », car tout se passe comme si la mesure effectuée sur S1 à un instant donné avait un effet absolument instantané sur le résultat de la mesure effectuée sur S2 même si les deux événements ne sont pas reliés causalement, c'est-à-dire même si une information partant de S1 et se déplaçant à la vitesse de la lumière n'a pas le temps d'informer S2 du résultat de la mesure sur S1. De fait, un système intriqué forme absolument un tout, qui ne peut pas être séparé en deux systèmes indépendants tant qu'il reste intriqué, quelle que soit l'étendue spatiale de ce système. Voir ci-dessous les conséquences philosophiques que cela peut avoir, ainsi que l'article relatif au paradoxe EPR et celui relatif à l'expérience d'Aspect au cours de laquelle des états intriqués d'un système de deux photons ont été produits en laboratoire pour la première fois, chaque photon représentant l'un des deux sous-systèmes S1 et S2 du système global {S1 + S2} constitué par l'ensemble des deux photons.
    Patrick

  23. #143
    Deedee81
    Modérateur

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Salut,

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Si ce n'est pas créé de manière contrôlé dans un labo comment sait-on losrque l'on interagi avec une particule quel est peut être dans un état intriqué ?
    En faisant confiance à la MQ qui est par ailleurs bien vérifiée expérimentalement et en sachant que l'intrication est bien observée lorsque l'on construit des expériences permettant de le faire.

    On ne peut quand même pas vérifier tous les rouages de la théorie dans toutes les expériences. Imagine, si tu utilises la mécanique pour décrire le fonctionnement d'une grosse machine compliquée. Inutile de dire "oui, mais a-t-on vérifié que F=ma dans ce cas ?" Sa vérification par ailleurs et le bon fonctionnement de la machine suffit à dire "oui, ça va".

    A noter que l'intrication est au coeur de la théorie de la décohérence qui explique la classicalité (un des aspects expliquant notre monde classique à partir du monde quantique, il y a aussi d'autres aspects). Mais cette intrication est invérifiable pour des objets macroscopiques car elle se "dilue" dans la myriade de particules de l'environnement, de l'observateur, etc... Et c'est justement cet éparpillement qui donne la perte de cohérence entre des sous-systèmes plus restreints (la chaise que l'on regarde, par exemple). Plus exactement, la matrice de densité de l'état de la chaise devient une matrice de mélange statistique pour une base privilégiée (en général la base position). Elle devient un objet classique.

    Enfin, vu la nature des états quantiques, l'intrication est tout de même quelque chose d'assez banal. Ce n'est que lorsqu'on essaie de la décrire avec des mots issus d'un langage approprié au monde macroscopique que l'on est troublé.

    Si ça t'intéresse, tu trouveras tout ça dans :
    http://www.scribd.com/doc/50186881/C...ntique-Tome-VI
    http://www.scribd.com/doc/50186918/M...tique-Tome-VII
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  24. #144
    doul11

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    Petit aparté : c'est pour quand la publication des livres ?
    La logique est une méthode systématique d’arriver en confiance à la mauvaise conclusion.

  25. #145
    invite7863222222222
    Invité

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    C'est ce que pensait Einstein



    Patrick
    Einstein parlait de faux phénomènes surnaturels puisqu'il a mis surnaturel entre guillemet, ma boutade faisait allusion aux "phénomènes surnaturels", aux vrais .

  26. #146
    invite6754323456711
    Invité

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    En faisant confiance à la MQ qui est par ailleurs bien vérifiée expérimentalement et en sachant que l'intrication est bien observée lorsque l'on construit des expériences permettant de le faire.
    Il est intéressant pour le quidam d'avoir connaissance des conditions qui permettent d'énoncer que la MQ bien vérifiée expérimentalement. Cela nécessite apparemment au préalable une préparation contrôlé et donc une action de notre part.

    Patrick

  27. #147
    Deedee81
    Modérateur

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Citation Envoyé par doul11 Voir le message
    Petit aparté : c'est pour quand la publication des livres ?
    C'est fait. Publié en accès libre sur scribd

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Il est intéressant pour le quidam d'avoir connaissance des conditions qui permettent d'énoncer que la MQ bien vérifiée expérimentalement. Cela nécessite apparemment au préalable une préparation contrôlé et donc une action de notre part.
    Par quidam tu veux dire monsieur et madame tout le monde ???? Si oui, je doute que ça les intéresse.

    Et si tu veux dire ceux qui abordent la physique parce qu'ils aiment, ben, c'est dans les bouquins qu'ils vont étudier.
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  28. #148
    invite6754323456711
    Invité

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    Et si tu veux dire ceux qui abordent la physique parce qu'ils aiment, ben, c'est dans les bouquins qu'ils vont étudier.
    Il est difficile de trouver un bouquin qui traite à la foi les aspects techniques et le sens épistémologiques des concepts énoncés.

    Quand on parle de bien vérifié, de quoi parle-ton exactement. Lorsque j'agis ainsi s'observe cela. Vouloir en dire plus de la "boite noire" avec laquelle nous interagissons et de l'ordre du spéculatif, même si c'est exprimé dans un langage formel non ? Même pire nous fessons partie de cette "boite noire".

    Patrick

  29. #149
    Deedee81
    Modérateur

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Il est difficile de trouver un bouquin qui traite à la foi les aspects techniques et le sens épistémologiques des concepts énoncés.
    Pour l'épistémologie c'est vrai et il y a déjà eut quelques débats sur le thème sur Futura (je n'y ait pas vraiment participé).

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Quand on parle de bien vérifié, de quoi parle-ton exactement.
    Ben, la vérification que les prédictions de la théorie sont identiques (aux incertitudes ou approximations près) aux résultats expérimentaux.

    C'est le but de la physique. Au-delà c'est de la philo, de la métaphysique, de la fantaisie, ou que sais-je. Mais pas de la physique.

    Il me semble que tout étudiant sait ça. Enfin j'espère On lit d'ailleurs très fréquement dans les livres, au début, en particulier en MQ, "on cronstruit intuitivement ... de manière plausible ... etc... en suivant ce que nous disent les expériences.... la précision des vérifications expérimentales étant juge de la bonne manière de procéder...". Tu as un texte de ce style dans Feynman MQ et dans le Landau et Lifshitz Electrodynamique quantique.

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Lorsque j'agis ainsi s'observe cela. Vouloir en dire plus de la "boite noire" avec laquelle nous interagissons et de l'ordre du spéculatif, même si c'est exprimé dans un langage formel non ? Même pire nous fessons partie de cette "boite noire".
    Ca dépend des vérifications faites. On n'est pas obligé de tester tout d'un coup (c'est impossible d'ailleurs). On teste certains éléments, pour vérifier la théorie, et cela peut alors servir de boite noire pour aller plus loin dans les vérifications. C'est exactement ce que je disais avec le F=ma plus haut.

    Par contre, la MQ traitant d'un monde particulièrement différent du monde accessible à nos sens, cela nécessite une approche plus abstraite. Et cela rend parfois difficile de comprendre ce qui est une image de la "réalité physique" (quel que soit le sens qu'on lui donne, par exemple "les résultats des mesures") et ce qui ne fait partie que de la modélisation théorique. Il est impossible de n'avoir qu'une approche purement phénoménologique. Enfin, si, on peut : dresser une liste des mesures. Mais je n'appelle pas ça une théorie

    Cette précaution étant prise, ce qu'il y a ci-dessus reste vrai. On peut tester l'intrication dans tous les sens puis dire, ok, ça va, la théorie est bonne, continuons (historiquement ce n'est pas par l'intrication qu'on a commencé ). Et si plus loin on trouve un désaccord expérimental on peut toujours revenir en arrière (on DOIT) et se demander : où est mon erreur ? Et ça peut remonter loin. Lorsque ça arrive aux fondations c'est comme ça qu'on change de paradigme (passer du classique au relativiste, par exemple).

    Ainsi progresse-t-on pas à pas avec nos faibles moyens d'accès au monde qui nous entoure
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  30. #150
    invite6754323456711
    Invité

    Re : l'intrication cache notre ignorance

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    Ben, la vérification que les prédictions de la théorie sont identiques (aux incertitudes ou approximations près) aux résultats expérimentaux.
    La ou je cherche à mettre l'accent c'est que les prédictions pour sur le résultat d'une interaction. Toute étudiants devraient le savoir.

    Patrick

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