Bien sûr. C'est précisément sur cette modification objective d'état physique de l'électron (induite par l'échange de moment cinétique avec l'appareil de mesure) que je veux attirer l'attention de Lévesque. Je ne remets pas en cause la conservation du moment cinétique (1).Envoyé par mariposa
J'ai simplement voulu signaler (pour répondre aux objections de Lévesque qui en doutait) que c'est bien l'état physique objectif de l'électron (un élément de réalité) et non la connaissance de l'observateur (un élément de connaissance comme cela serait le cas si l'on adoptait l'interprétation de Copenhague incompatible avec les faits d'observation) qui est modifiée par la mesure quantique quand le système objet de la mesure quantique n'est pas dans un état propre de l'observable mesurée.
C'est un point important car il en découle une violation d'invariance de Lorentz au niveau interprétatif (2), si bien que l'invariance de Lorentz devrait, à mon avis (3), être interprétée comme une émergence stastitique (un peu comme la seconde loi de la thermodynamique) et non comme un principe fondamental.
Bernard Chaverondier
(1) C'est pour respecter la conservation de l'énergie, de l'impulsion et du moment cinétique que je propose une modélisation de l'invariance de Lorentz dans l'espace-temps d'Aristote. Ses propriétés géométriques (découlant de celle du groupe d'Aristote, le plus grand sous-groupe du groupe de Poincaré qui ne contienne pas les boosts) impliquent la conservation de l'énergie, de l'impulsion et du moment cinétique par les phénomènes qui s'y déroulent.
(2) Par contre, l'espace-temps d'Aristote est compatible avec les violations d'invariance de Lorentz (en effet, le groupe d'Aristote ne contient pas les boosts), violations découlant, par exemple, du fait que la mesure quantique de spin de l'un des électrons d'un couple d'électrons dans un état singulet engendre un changement d'état physique objectif de l'objet global unique formé par ce couple d'électrons en un temps indépendant de sa taille. En effet, l'état singulet n'est pas un état propre de l'observable de spin de l'un des deux électrons de ce couple.
(3) et je ne vois pas comment contourner cette remarque à part en adoptant l'interprétation des mondes multiples, interprétation qui cache le problème de la mesure quantique (et de la violation d'invariance de Lorentz qui en découle) sous les pattes de ses "nounours multiples" inobservables (cf On the Many-Worlds-Interpretation Comments on the Everett FAQ by Arnold Neumaier
http://www.mat.univie.ac.at/~neum/manyworlds.txt )
-----