L’expérience « théorique » que je propose ici concerne les questions d’intrication. Il s’agit d’un mélange entre l’expérience de diffraction par les fentes d’Young, et les expériences dérivées du paradoxe EPR.
On considère une source S de photons intriqués, émettant ses photons principalement selon un axe x’Sx.
Du côté Sx, on place à une certaine distance, le plan des fentes (PF), et au-delà de ce plan, le plan de la mesure (capteur – PM). Du côté Sx’, on ne place que le plan PM’, symétrique de PM par rapport à S (On ne place pas de plan PF’).
On considère l’émission d’une paire de photons, P-P’, l’un, P, se dirigeant selon Sx, et l’autre, P’, selon Sx’.
Selon l’interprétation de Copenhague, la nature de la fonction d’onde est d’être « toute l’information que l’observateur possède sur le système quantique ». Dans notre cas, nous considèrerons que les deux plans de mesure PM et PM’, constituent deux systèmes de mesure, liés à deux observateurs différents, O et O’. Par conséquent, nous considèrerons que la fonction d’onde globale de la paire P-P’ peut être décomposée en deux parties, chacune liée à chaque photon. Chaque observateur regarde la figure de diffraction qu’il obtient sur son plan de mesure PM ou PM’. A la limite, on pourrait considérer que chaque observateur ignore l’existence de l’autre. Un plan situé au niveau de la source S pourra cacher chaque observateur l’existence du système d’interférence de l’autre observateur.
La figure de diffraction obtenue sur le plan PM s’interprète en affirmant que chaque fente doit être considérée comme une source de lumière, et que ces deux sources de lumière ont interféré pour donner la figure observée sur PM. Ce qui signifie que la fonction d’onde associée au photon P s’est brutalement modifiée au niveau de PF. Il y a eu réduction du paquet d’onde, qui s’est limité, après passage à travers les fentes, à l’espace occupé par ces fentes. Cette réduction peut être interprétée comme une mesure de la position du photon P, cette position étant celle de la première fente, ou celle de la seconde.
Cependant, le photon P étant intriqué avec son jumeau P’, toute mesure effectuée sur P constitue aussi une mesure effectuée sur P’. La fonction d’onde associée à P’ se trouve ainsi modifiée quand P arrive au niveau de PF, et ce de la même manière. Tout se passe donc comme si le photon P’ passait lui aussi à travers un plan PF’ muni de deux fentes. On doit donc observer sur PM’ des franges d’interférence comme sur PM.
Autant O peut-être satisfait de constater qu’il obtient bien, avec son système constitué de PF et PM, des franges d’interférence, autant O’ doit être perplexe devant le fait qu’il observe des franges d’interférence, en l’absence de plan PF’.
Qu’en pensez-vous ?
Attila.
-----