Bonjour à tous,
et merci d’avance à tous ceux qui liront jusqu’au bout.
Sans déconner je bloque (encore vous allez dire).
C’est un peu long mais j’avais pas mal de choses à évoquer avec vous.
Tout d'abord voici cette merveilleuse et élégante expérience de pensée du réseau de bonnes horloges exposée par Mach3 dans un autre fil :
L'aspect "effet de perspective" a déjà été critiqué auparavant dans le fil (par archi ou chaverondier, je ne sais plus et ne tiens pas à tout relire maintenant).
Du point de vue factuel et opérationnel, il faut considérer, comme dans mon précédent message, un réseau de bonnes horloges immobiles les unes par rapport aux autres et synchronisées suivant Einstein-Poincaré et considérer une bonne horloge en mouvement rectiligne uniforme par rapport à ce réseau. A chaque fois qu'elle passe devant une horloge du réseau, on les prend en photo et on regarde ensuite ce qu'elles indiquent sur les photos : si sur un cliché les deux horloges sont à la même heure, alors sur les suivants la bonne horloge mobile retarde sur celle du reseau.
On arrive par le calcul à comprendre que les deux observateurs observent la même chose, la désynchronisation apparente de leur horloge et même que chacun « voit » l’horloge de l’autre retarder.
Rien ne permet à l’un comme à l’autre d’affirmer que c’est bien le cas (d’ailleurs il est possible d’envisager un cas où il n’y a pas de désynchronisation réelle entre leur horloge respective).
Je suis donc finalement parvenu à comprendre un petit peu mieux ce que vous entendiez par perspective.
En fait, je voudrais vérifier quelque chose avec vous. Selon ce que je comprends, la seule chose que l’un ou l’autre peut affirmer, au delà des observations qu’ils font est que leur horloges n’ont pas le même « battement » (sauf un cas particulier) mais en aucun ils peuvent affirmer quelle horloge bat moins ou plus vite que l’autre.
Car on peut toujours imaginer un 3eme observateur « au repos » observant les deux autres.
Par exemple avec l’expérience des jumeaux de Langevin, cette fois pas sur Terre mais au départ d’un vaisseau monde dans un espace plat et ne voyant rien d’autre de l’extérieur, on estime alors que lorsque le voyageur revient il est plus jeune. Mais affirmer ça c’est selon moi envisager un repère absolu, celui du frère resté sur le vaisseau monde.
Car on peut imaginer qu’un 3eme observateur dans un repère au repos par rapport au vaisseau monde en mouvement par rapport à cet observateur mystère, inconnu des frères jumeaux, les observe mener leur expérience. On peut imaginer que lorsque le voyageur accélère jusqu’à une vitesse stable il se retrouve sans le savoir au repos dans le repère du 3eme observateur, juste à côté même, mais ne le voit pas car il est bien caché.
Il attend 1 an de son temps propre puis part rejoindre son frère jumeau a une vitesse considérablement supérieure à celle utilisée pour quitter le vaisseau monde, car il est très pressé.
Ensuite les jumeaux à nouveau réunis comparent leurs horloges et il est possible d’imaginer qu’en réalité le frère voyageur constate avoir plus vieilli que son frère resté « immobile » sur le vaisseau monde.
Cela correspondrait aux calculs menés par ce 3eme observateur caché, mais contredirait les calculs mené par le frère resté sur le vaisseau monde qui lui était parti de cette idée que l’on se fait des résultats que l’on obtiendrait de ce type d’expérience locale type « jumeau de Langevin ».
Alors bien sûr j’ai du mal à imaginer que ça n’ait pas été pris en compte depuis le début de la théorie alors j’imagine que l’expérience des jumeaux de Langevin ou même les « vraies »expériences et observations menées sur terre prennent en compte ce phénomène. Je pense notamment au fait que le soleil (et donc nous) voyageons à une vitesse estimée à 614 m/s vers un grand attracteur.
Mais ça n’enlève rien au fait qu’a priori rien ne permet aux jumeaux de connaître ou calculer l’issue de l’expérience jusqu’à leur retrouvaille.
Est-ce que cette affirmation est correcte ?
Cela signifierait qu’il existerait alors un moyen de savoir si notre repère inertiel est en mouvement par rapport à un repère absolu, avec une expérience locale.
Bon, l'expérience des jumeaux semble difficilement accessible, mais on peut imaginer des expériences un peu plus réalistes.
Donc le but est de savoir s’il est possible de savoir, de détecter, sans regarder l’extérieur, si nous sommes en mouvement par rapport à un autre repère.
On s’imagine dans une structure fermée, un laboratoire, on projette par exemple une horloge à partir d’un point P1 à une vitesse V donnée, puis on note la durée qu’elle enregistre pour parcourir une distance fixe donnée. Ensuite on répète la même opération, du même point P1 mais en projetant l’horloge du côté opposé, toujours à la même vitesse et sur un parcours d’une longueur identique.
On compare ensuite les deux durées.
En imaginant un observateur au repos par rapport au laboratoire (volant), alors de son point de vue la vitesse des horloges mobiles ne sont pas équivalentes, alors le facteur de dilatation n’est pas non plus équivalent, donc du point de vue de l’observateur extérieur le « battement » des horloges n’est pas le même entre les deux expériences.
Conclusion : elles devraient enregistrer des durées différentes à la fin de l’expérience lorsqu’on compare les durées enregistrées des horloges. Mais si c’est bien le cas alors il existerait une expérience locale permettant de savoir qu’on est en mouvement par rapport à un autre référentiel.
D’ailleurs en imaginant un dispositif pourvu d’un canon à Muon et d'un récepteur, on mesure sur un axe donné la quantité de muon arrivant sur une surface après le canon.
On se débrouille pour avoir une distance entre le canon et le récepteur suffisamment loin pour que la durée de vie moyenne du muon fasse que très peu arrivent sur le détecteur, ensuite on positionne le dispositif sur le même axe mais à l'opposé, on obtient donc deux quantités.
On peut réaliser cette double expérience plusieurs fois en changeant l’orientation des axes, degré par degré.
Et on compare la quantité dans un sens puis celle dans le sens opposée. S’il existe un autre repère au nôtre et que nous sommes en mouvement par rapport à lui alors on devrait obtenir des quantités différentes sur un même axe, on pourrait même théoriquement définir notre orientation par rapport à ce mouvement et même notre vitesse par rapport à ce repère.
Encore une fois j’imagine que tout ça a dû être imaginé depuis le début mais si c’est le cas ce n’est pas ce que j’ai pu lire concernant la relativité restreinte, ou alors plus plausible je suis complètement à côté de la plaque.
Pourriez m’éclairer.
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