La vidéo: franchement j'ai jamais vu un appartement de schizo aussi bien rangé . De prime abord cela fait pas très crédible comme simulation .
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La vidéo: franchement j'ai jamais vu un appartement de schizo aussi bien rangé . De prime abord cela fait pas très crédible comme simulation .
oui, chez un SZ on peut imaginer que le rangement devient un peu secondaire, ces entreprises ne peuvent pas se permettre de faire une simulation trop réaliste de la SZ parano, à la fois grand public et politiquement correct..la réalité d'un SZ dépasse souvent la fiction...
Tu n'as pas compris le sens de mon intervention et peut-être que je me suis mal exprimé, les schizophrènes que je connais ont pour la plupart fait des études poussées, ce que je veux dire c'est qu'une fois que la maladie se déclare ces capacités intellectuelles sont frustrées, la société ne permet pas une réadaptation de ces malades et la plupart se morfonde en pensant qu'ils auraient pu faire sinon de grande chose, des activités importantes, la société déresponsabilise le patient atteint de schizophrénie ...Je suis deçu de lire une intervention comme celle d'octanitrocubane:
Ça ne part pas d'une mauvaise intention car au final on informe très peu la population générale sur ce genre de maladie... mais de toute évidence cette personne n'a jamais connue de schizophrènes. J'en ai connu quelques uns, et ce que je peux te dire c'est que la schizophrénie est une maladie, grave.
Et pour ton info, je suis schizophrène !
@ +
Octanitrocubane, personne n'a dit que les schizophrènes n'étaient pas intelligents.
Dans ma famille, il y en a ( eu...) deux, l'un était un peintre réellement talentueux mais qui déchirait souvent ses tableaux après les avoir faits et ne supportait pas de les vendre ( il allait les récupérer chez les acheteurs et les détruisait ensuite...sa famille devant assurer le remboursement de l'infortuné acheteur...)et l'autre avait eu une maitrise d'anglais avec mention mais n'a pu enseigner que deux ou trois ans...
Je ne crois pas que ce soit tant la société qui soit responsable que la maladie...
Amha les 2 sont responsables, pour la maladie il y a les médicaments qui compensent, mais pour ce qui est de la société, je suis désolé mais cette atmosphère de compétition et de rendement ne peut que générer du stress inutile pour les schizophrènes, il n'y a pas à ma connaissance de structure adapté à un apprentissage qui compenserait le stress, pourtant dans les petites tribus, les schizophrènes sont acceptés pour leurs particularités et peuvent s'épanouir au sein d'un environnement social soudé !
Donc je pense que la société à encore du chemin à faire pour s'adapter aux différentes maladies psychiatriques !
Cordialement,
Merci de préciser que tu es schizophrene octanitrocubane, c'est un détail conséquent.
Dans la bouche d'un non schizophrene je n'aurais pu penser qu'une chose: " cette personne n'a jamais connu de schizophrene ", maintenant que je te sais concerné aussi, je ne suis toujours pas d'accord avec toi:
Je n'ai effectivement jamais dis que les schizophrènes n'etaient pas intelligents, mais je rejoins mh34 je pense que la principale responsable c'est la maladie.
Les schizophrènes ne sont pas plus intelligents ou plus betes que tout un chacun, ce sont avant tout des monsieur et madame tout le monde, qui un jour manifestent une maladie.
Tu me paraîts très bien vivre la schizophrénie ou en tout cas en avoir une forme qui ne te gêne pas tellement dans ton quotidien et c'est une bonne chose, mais les schizophrènes que j'ai connu ( a quelques exceptions près ) étaient très loin d'avoir ce luxe ( dont certains extrêmes qui représentaient un grand danger pour eux et pour les autres ). La société s'adaptera sans problème tant que c'est raisonnable... soit la maladie est peu invalidante et te permet de vivre comme tout le monde, de travailler, soit la maladie est une forme grave ( et puisque tu parlais de maladies psychiatriques en général je peux en citer d'autres comme les troubles bipolaires etc ) et a ce moment là tu ne peux pas demander a la société de s'adapter.Donc je pense que la société à encore du chemin à faire pour s'adapter aux différentes maladies psychiatriques !
Ce sont avant tout des maladies il ne faut pas l'oublier, et un schizophrène de forme grave ayant perdu toute notion du réel tout comme un bipolaire sévère en phase maniaque carabinée, peuvent être de véritables dangers pour leur entourage ( il ne faut bien sûr pas se focaliser sur les faits divers qu'on rabache tout le temps dans les discussions de troquet comme l'infirmiere tragiquement decapitée, qui restent des actes tout a fait exceptionnels, mais le danger est bien réel, sous des formes plus raisonnables et moins tragiques ).
L'autre aspect de ton message que je regrette beaucoup est qu'il donne l'impression a ceux n'y connaissant pas grand chose en la matière que les courants actuels concernant les schizophrènes sont fondés, avec une espèce d'effet de mode a la limite de l'envie d'être schizophrène soit même de la part de jeunes publics ( phénomène dont se plaignait une enseignante sur ce topic ).
Je ne sais pas si tu as rencontré beaucoup d'autres schizophrènes, mais je sais que tous ceux que j'ai connus avaient beaucoup de difficulté a gérer leur maladie, et étaient autant en souffrance que leur famille et leur proche, qui, je le sais aussi, vivraient assez mal qu'une personne considère que " c'est trop cool " et en parle de manière aussi détachée que beaucoup de gens sur ce forum le comparant aux personnages de films.
Notamment en ouverture de ce topic, une personne qui voyaient " beaucoup de cotés bénéfiques ".
Pour en avoir cotoyé beaucoup, je n'en ai pas vu un qui n'aurait troqué sa maladie a qui voulait la prendre... j'essaie donc de combatre ces fausses idées de la schizophrénie et la faire reconnaître comme je pense, beaucoup d'entre eux ( et leur familles ) voudraient qu'on la reconnaisse.
Désolé je n'ai pas pu éditer a temps je n'avais pas vu cette question:
Tu as raison, je parlais des films en général qui ont pris la mode de fight club sur le dédoublement de la personnalité et toutes les situations improbables qui en découlent, j'ai inclu ce film dans le lot car il a été cité mais bien que ne l'ayant vu qu'une fois il y a longtemps je me suis souvenu qu'il etait assez différent des films " fight-club-like " justement."ces tableaux n'ont même rien a voir avec la schizophrénie"
peut-tu développer, en quoi "un homme d"exception" n'a rien à voir avec la SZ?
Si je me souviens bien c'est l'histoire de ce prof de math qui développe un délire de persécution avec des hallucinations, et même un repli sur soi et un isolement social au fur et a mesure de l'avancée de ses troubles.
C'est effectivement un tableau beaucoup plus réaliste et qui correspond mieux aux aspects connus de la schizophrénie ( délires, dissociation, et repli ).
J'avais beaucoup aimé ce film dans mon souvenir
Permet moi de te dire que je suis en profond désaccord avec ce que j'ai mis en gras !... mais les schizophrènes que j'ai connu ( a quelques exceptions près ) étaient très loin d'avoir ce luxe ( dont certains extrêmes qui représentaient un grand danger pour eux et pour les autres ). La société s'adaptera sans problème tant que c'est raisonnable... soit la maladie est peu invalidante et te permet de vivre comme tout le monde, de travailler, soit la maladie est une forme grave ( et puisque tu parlais de maladies psychiatriques en général je peux en citer d'autres comme les troubles bipolaires etc ) et a ce moment là tu ne peux pas demander a la société de s'adapter.
Ce sont avant tout des maladies il ne faut pas l'oublier, et un schizophrène de forme grave ayant perdu toute notion du réel tout comme un bipolaire sévère en phase maniaque carabinée, peuvent être de véritables dangers pour leur entourage ( il ne faut bien sûr pas se focaliser sur les faits divers qu'on rabache tout le temps dans les discussions de troquet comme l'infirmiere tragiquement decapitée, qui restent des actes tout a fait exceptionnels, mais le danger est bien réel, sous des formes plus raisonnables et moins tragiques ).
Les schizophrènes dans leur grande majorité sont très loin d'être dangereux, dans la population on dit qu'il y a 1% de schizophrènes suivis et parmi ce pourcentage seul 1% de ces 1% est agressifs, ce qui fait que dans la plupart des cas un schizophrène est moins dangereux qu'une personne normale !
Je me permet de citer Cendres :
Alors je suis tout à fait d'accord qu'un schizophrène en crise est impressionnant mais nullement dangereux pour la plupart des cas !Précisons d'ailleurs que les psychopathes ne sont pas des malades mentaux, et que moins de 10 % (suivant les pays et études) des tueurs en série arrêtés et expertisés s'avèrent être schizophrènes, et quasi-exclusivement shizophrènes paranoïdes. Tout le reste est composé de psychopathes (à différents degrés) (ou sociopathes, ou personnalités anti-sociales).
Pour couper court à toute mauvaise interprétation :L'autre aspect de ton message que je regrette beaucoup est qu'il donne l'impression a ceux n'y connaissant pas grand chose en la matière que les courants actuels concernant les schizophrènes sont fondés, avec une espèce d'effet de mode a la limite de l'envie d'être schizophrène soit même de la part de jeunes publics ( phénomène dont se plaignait une enseignante sur ce topic ).
Je ne sais pas si tu as rencontré beaucoup d'autres schizophrènes, mais je sais que tous ceux que j'ai connus avaient beaucoup de difficulté a gérer leur maladie, et étaient autant en souffrance que leur famille et leur proche, qui, je le sais aussi, vivraient assez mal qu'une personne considère que " c'est trop cool " et en parle de manière aussi détachée que beaucoup de gens sur ce forum le comparant aux personnages de films.
Notamment en ouverture de ce topic, une personne qui voyaient " beaucoup de cotés bénéfiques ".
Pour en avoir cotoyé beaucoup, je n'en ai pas vu un qui n'aurait troqué sa maladie a qui voulait la prendre... j'essaie donc de combatre ces fausses idées de la schizophrénie et la faire reconnaître comme je pense, beaucoup d'entre eux ( et leur familles ) voudraient qu'on la reconnaisse.
Je ne souhaite à personne de devenir schizophrène !
Alors c'est malheureux mais au bout d'un certain temps certains schizophrènes prennent leur maladie de manière subtile, un mélange de dérision, d'humour, voir de mysticisme sans aucun doute pour ne pas souffrir inutilement ...
J'espère que c'est plus clair !
@ +
On a pas évoqué l'absence ou non de traitement.Permet moi de te dire que je suis en profond désaccord avec ce que j'ai mis en gras !
Les schizophrènes dans leur grande majorité sont très loin d'être dangereux, dans la population on dit qu'il y a 1% de schizophrènes suivis et parmi ce pourcentage seul 1% de ces 1% est agressifs, ce qui fait que dans la plupart des cas un schizophrène est moins dangereux qu'une personne normale !
Si les S sont moins souvent aggresseurs que la "population générale", ils sont plus souvent impliqués dans des "violences".
(potentiellement dangereuses pour lui).
La population générale représente un biais de sélection, il aurait fallu comparer a des populations équivalentes exemptes de troubles psychiques quels qu'ils soient.
Des études scientifiques ont étés réalisées:Envoyé par myoperLa population générale représente un biais de sélection, il aurait fallu comparer a des populations équivalentes exemptes de troubles psychiques quels qu'ils soient.
http://entete.uqtr.ca/description.php?no_fiche=6288
http://news.doctissimo.fr/les-schizo...ticle5316.html
A mon avis une personne violente , peut être schizophrène ou pas , et cela n'a pas de réel rapport avec la maladie, d'ailleurs je ne pense pas que la violence soit un critère de diagnostique pour cette maladie de toute façon. Cela dit je crois les médias tv montrent du doigt surtout la minorité des malades ... Surement pour le coté spectaculaire, mais cela ne reflète pas la réalité ...
je pense que sur le sujet de la violence, il ne faut surtout pas jouer le jeu des médias et prendre comme référence l'image "vendeuse" de la psychopathie...
la violence ou le suicide chez un SZ, c'est avant tout un acte d'auto-défense et une réaction à une intrusion dans son espace vital (pas de prédation) dans un environnement perçu comme hyper hostile...la réaction s'inscrit dans le cadre du délire et sera proportionnel à la peur...
Je pense que la maladie est une violence en soi, c'est à dire une souffrance psychique , à partir du moment ou le malade à conscience de souffrir d'une pathologie connue, mais pas avant... Et cela n'est pas évident pour le souffrant, alors que c'est limpide pour les proches .Envoyé par myoperJe pensais au fait qu'ils puissent être plus souvent victime...
Le travail de guérison ou stabilisation d'ailleurs à mon sens ne peut se faire que si le schizophrène à conscience qu'il souffre. Condition obligatoire je crois pour qu'il puisse suivre sérieusement un protocole de soin...
Ce que je veux dire c'est que les délires, c'est un peu comme une soupape, qui limite le seuil du supportable (suivant sensibilité) , qui fait basculer le malade dans une sorte de béatitude ... de psychose... C'est un contre-pied mental naturel, comme un système de défense immunitaire face à une réalité à supporter.
Je suis d'accord avec le reste mais pour l'affirmation ci dessus, il faudrait savoir en quoi c'est patients ne supportent pas la réalité (les dépressifs qui semblent (pour laisser une marge mais par définition, ce serait eux qui la supportent le moins) la supporter bien moins n'ont pas ce genre de "défenses", etc...), je ne voit pas les délires comme un effet (ne pas supporter la réalité), il semblerait que ce soit plutot la maladie (dont hallucinations) qui soit difficilement supportable.
Plutôt une cause.
Mais je voulais dire simplement qu'ils étaient, pour diverses raisons, victimes des autres (gens normaux).
Tu as surement raison, car eux n'entrent pas dans cette béatitude de la psychose: elle arrive à faire oublier aux schizophrènes qu'ils soufrent ... ! On peut je crois se poser la question ... ...Envoyé par myoperles dépressifs qui semblent (pour laisser une marge mais par définition, ce serait eux qui la supportent le moins) la supporter bien moins n'ont pas ce genre de "défenses",
mais je ne sais si on peut mettre une échelle à la souffrance psychique .
En fait, pour moi la schizophrénie est une dépression névrotique classique, mais qui bascule dans la psychose.
De ce point de vue, ça se défend.
Je n'ai pas la notion qu'on retrouve l'un a la suite de l'autre.
Ou alors, les SZ sont particulièrements "fragiles" et un "syndrome dépressif non remarquable" les ferait "basculer"...
Il faut aussi mettre une échelle de souffrance car il en existe beaucoup.
A ma connaissance, celle de la dépression est "ultime" et se termine si non soulagée par la mort du sujet (qui entre temps a limité/stoppé ses activités y compris "intellectuelles").
dans les cas de dépression grave il y a aussi des symptômes psychotiques...chez les bipolaires il y a alternance des deux...après il faut pas négliger le rôle des neuroleptiques comme déclencheur d' apathie ou de dépression post psychotique...De ce point de vue, ça se défend.
Je n'ai pas la notion qu'on retrouve l'un a la suite de l'autre.
Ou alors, les SZ sont particulièrements "fragiles" et un "syndrome dépressif non remarquable" les ferait "basculer"...
Il faut aussi mettre une échelle de souffrance car il en existe beaucoup.
A ma connaissance, celle de la dépression est "ultime" et se termine si non soulagée par la mort du sujet (qui entre temps a limité/stoppé ses activités y compris "intellectuelles").
selon moi, la différence c'est que chez un dépressif la peur de mourir et la volonté de vivre diminuent totalement jusqu'à disparaitre, chez un psychotique c'est l'inverse, elle croît avec la salliance (les sens sont boostés par la dopamine), la où le dépressif s'éteint, le psychotique "rayonne" à outrance...
concernant la souffrance dans les deux cas, pour avoir connu les deux je dirais que la dépression à un caractère plus neutre, une contemplation et une attraction du néant presque hypnotique, en revanche dans la psychose, le néant n'est pas "neutre", la prédominance de la malfaisance dirigée contre la personne fait qu'on a le sentiment d'être une marionnette dans les griffes de forces obscures, d'être en enfer sur terre...c'est aussi ce qui rend la psychose plus mystique que la dépression...
Pour octanitrocubane:
Attention relis bien mon message, j'ai surtout insisté sur le fait que j'avais rencontré beaucoup de schizophrènes qui etaient en souffrance et avaient du mal a gerer leur maladie, et seulement que certains avaient des accès pouvant représenter un danger ( je suis loin d'avoir dit que c'était une majorité ).
Dans ces cas les violences possibles ne sont pas le fait d'une méchanceté mais plutôt d'une incompréhension de la situation, les délires provoquant alors des réactions très inattendues.
J'ai bien insisté sur le fait que la médiatisation de quelques cas graves et spectaculaires et plus qu'exceptionnels ne devaient pas influer sur notre vision de la maladie et considérer les malades comme des fous dangereux.
Je parlais de ces problèmes possibles pour rebondir sur ta remarque concernant la société qui devait s'adapter au schizophrène. Remarque a laquelle j'avais répondu: elle s'y adapte, sauf quand elle ne le peut pas... j'ai vu plusieurs schizophrène d'une forme où les accès de violence et de comportements hétéro-agressifs etaient fréquents. Tout dépend donc du malade, du type de schizophrénie, de l'efficacité ou non du traitement etc... dur de faire des généralités dans ces conditions.
Salut Hazel !
Là on est d'accord !
C'est vrai qu'un SZ en crise çà peut dérouter mais le danger est très souvent minime !
J'ai personnellement participé au programme "Insight" et je peux te dire qu'il n'y avait pas d'animosité avec les SZ que j'ai rencontré et l'ambiance même si on sentait l'anxiété et la nervosité était rassurante, d'ailleurs çà ne nous à pas empêché de déconner !
Je pense que les SZ que tu as rencontré c'était dans des conditions particulières d'hospitalisation et là, le SZ perd ses repères d'où un comportement parfois agressifs mais une fois stabilisé il n'y a plus rien à craindre dans la grande majorité des cas, quand tu disais que j'avais de la chance, effectivement, je n'ai jamais été hospitalisé mais l'épreuve doit être vécu comme rude par les SZ ... !
Pour trouver le bon traitement, pas facile ..., j'en ai moi même testé une bonne dizaine avec tout plein d'effets secondaires, pas facile à accepter tant qu'on a pas pris conscience de sa maladie psychiatrique ...
Sinon ma mère bosse à l'UNAFAM, et je suis formel et c'est ce qu'on m'a répété à "Insight", les SZ sont moins dangereux que la population normal contre autrui, bref on est pas des agresseurs en puissance c'est même le contraire, une fois stabilisé on peut être plus souvent victime d'agression en tout genre à cause de l'incompréhension que suscite notre maladie et il doit certainement y avoir une forme de faiblesse ... on ne sait pas ce défendre d'où un comportement biaisé !
Voilà, çà devait être dit !
@ +
C'est les réunions d'information de l'UNAFAM?Envoyé par Octani.J'ai personnellement participé au programme "Insight"
Nan, c'est un programme que ma proposé mon psy, d'ailleurs ils ont arrêté de le faire car çà leur prenait trop de temps, c'est dommage ...
Bref, c'est pour dire qu'on est un petit groupe de SZ (4 personnes) et qu'on discute chacun notre tour de notre expérience vécue, tout çà autour de jeux de société pour SZ et de vidéos, çà m'a permis d'approfondir la maladie et de si la situation se présentait pouvoir expliquer aux gens mes différents symptômes, en plus t'as un passeport qui récapitule tout tes problèmes et tu peux le relire à volonté ... bref très instructif et comme je ne sort jamais çà m'a permis de voir du monde et de sympathiser un peu !
De plus ce programme permet de faire des stats sur les SZ car en début et en fin de programme (6 séances en tout) on nous pose des questions parfois embarrassante c'est vrai ... mais moi je dis çà vaut le coup de participer !
@ +
Oki, c'est bien intéressant, tout cas tu as l'air d'avoir bien apprécié.
Autrement je pensais que tu fréquentais un hôpital de jour, ou que tu en a eu fréquenté. C'est rapport à ta réflexion que tu as de la chance de n'avoir jamais été hospitalisé. Je présume c'était sous-entendu, une hospitalisation de force en HP .
Oui, je n'ai jamais été hospitalisé de gré ou de force pour schizophrénie et j'en remercie le ciel de m'avoir préservé de ces turpitudes !
@ +
Bonjour,Lorsque j'arrête mes neuroleptiques, la musique que j'écoute, peu me paraître agressive mais surtout, j'ai l'impression quelle parle de moi, en bien ou en mal, ... c'est plutôt en bien ... je me sens génial et on voudrait me connaître mais c'est du délire, c'est ce que j'arrête pas de me répéter ...
j'ai pas lu le topic en entier, mais ce post me fait m'interroger : j'ai du mal à imaginer comme tu peux être convaincu que la musique s'adresse à toi ou parle de toi, alors que ta raison te dit le contraire. Je vois plusieurs explications possibles :
- je me disais que peut-être dans ces cas-là ton esprit critique s'atténue et t'empêche de faire la part des choses, d'autant plus que dans mon cursus on m'a souvent dit que le SZ qui "délire" est inaccessible au raisonnement; cependant dis que tu te essaies de te répéter que c'est du délire donc ça doit pas être ça....
- ou alors malgré la raison qui te dit que la musique ne parle pas de toi, tu as tendance à trop interpréter ce que tu entends, un peu comme quand on est jaloux et qu'on essaie de se dire que c'est fort peu probable qu'on soit cocu (pour x raison) mais qu'on se dit quand même "mais elle est quand même rentrée avec 5 min de retard, c'est pas anodin..."
- ou enfin tu arrives à raisonner et tout mais l'impression que la musique parle de toi est tellement forte qu'elle dépasse la raison
J'espère que tu pourras (voudra ?) me répondre, et en tout cas merci pour tes témoignages
Salut mr green genes !
Je vais essayer de m'expliquer, tout çà, çà à un rapport avec mon vécu et mes désirs profonds, quand j'écoute de la musique mon cerveau fait des liens et je trouve les coïncidences troublantes ... c'est tellement énorme que je me dis que çà ne peut être du au hasard ou des fois c'est l'enchaînement des musiques, j'écoute mes musiques en shuffle ... tout çà pour dire que puisque ma conscience ne croit pas au hasard alors c'est que c'est forcément contrôlé, donc j'en conclue que je suis espionner par un moyen quelconque et qu'un hacker contrôle mon ordi mais ma raison scientifique (je suis très rationnel, j'ai un cursus scientifique en chimie ...) me dit que c'est impossible car il me manque des preuves, des preuves d'effractions par exemple donc bon à ce moment là je nage en pleine confusion !
Il y a aussi la télé que je ne regarde plus mais pareil des coïncidences par rapport à mes raisonnements intérieurs et toujours la raison qui fuit ... c'est un peu comme quand on croise quelqu'un dans la rue qui nous regarde de travers, çà fait psychoter et on se pose beaucoup de questions, heureusement depuis que j'ai de l'Haldol (un neuroleptique) ces moment de psychotage ont quasiment disparu !
Sinon j'ai d'autres problèmes avec l'alcool et la clop et j'arrive pas à m'arrêter à cause de l'ennui ...
J'espère que j'ai pu t'éclairer !
@ +
au tout début de l'épisode, avec un peu "d'expérience" et l'habitude, on arrive à détecter les premiers signes des symptômes et le cerveau cognitif arrive à un peu lutter bien que la fièvre progresse un peu comme du napalm dans le cerveau, quand l'épisode est trop installé, c'est trop tard, le cerveau cognitif capitule devant le reptilien et il ne peut plus reprendre les commandes, et seul les neuroleptiques peuvent aider...donc l'état psychotique progresse en intensité, l'aliénation de la raison est en général assez rapide...donc oui, il peut exister une lueur de raison en début d'épisode mais quand l'épisode progresse, elle devient aussi puissante que la lueur d'une lanterne au milieu d'une forêt la nuit...
Bonjour,
Je pense que, quand on n'a pas vécu d'hallucination, on a du mal à comprendre qu'une personne en hallucination capitule rapidement après la phase de raisonnement "non ce n'est pas possible, logiquement pas possible". Mais si on considère le comportement des personnes piégés dans des canulars filmés, on remarque qu'après le moment de surprise, beaucoup de personnes essaient de s'adapter, acceptent cette nouvelle réalité trop "réelle" pour ne pas être vraie.
Peut-être qu'il y a eu des études sur cet aspect: est-ce qu'un schizophrène a plus ou moins de difficultés qu'une autre personne de discriminer des situations peu probables de situations vraisemblable?
Cordialement,
K
Nomina si nescis, perit et cognito rerum.
jamais lu d'étude à ce sujet, mais vu la nature codifiée des symptômes et les réactions d'adaptation à ces derniers, le cognitif semble vouloir s'adapter (sur)naturellement à la situation délirante...
il y a par exemple un symptôme typique en phase aigu qui s'appelle "le monitoring de pensées" qui consiste à croire par exemple que des extraterrestres lisent, insèrent ou diffusent des pensées chez le patient...dans deux cas précis (malheureusement tristement célèbres), Richard Trenton Chase et Romain Dupuy avaient trouvés comme parade à ce symptôme le fait de se placer des quartiers d'orange ou de pamplemousse sur la tête pour brouiller les émissions ...ça peut prêter à rire, mais cela prouve bien qu'il y a chez les SZ tentative d'adaptation pseudo rationnelle au sein du système délirant.