Je reprends le fil d'une intervention de la page précédente sur les liens alimentation-santé
Pour rappel, j'avais déjà parlé :
1. de bénéfices nutritionnels (ou pas )
2. de risques chimiques
Le 3 c'est le gros morceau c'est le risque microbien (tout compris : bactéries, virus, parasites, toxines). Gros sujet déjà abordé par agitateur et moi par ci par là. Par exemple, dans l'exemple d'agitateur sur la purée de butternut, quand il évoquait les sueurs froides de la prod à l'idée d'introduire un produit animal (le lard). En effet, même si les produits 100% végétaux ne sont pas exempts de microbes, il y a quand même beaucoup plus de choses à dire (et à craindre) dès qu'on parle viande/poisson et autres produits animaux, et donc zoonose (transmission de l'animal à l'homme). C'est exactement la raison pour laquelle on mange plein de végétaux cru/non transformés (fruits, crudités...) et que les aliments animaux qu'on mange cru/non transformé sont si rares, et encore avec des précautions (steak tartare, huitres, sushi, lait cru, miel, je suis sure d'en oublier mais pas des tonnes). Tiens, le miel, je t'en avais parlé, il est magique, il est quasi stérile sauf que... il peut y survivre quelques spores (forme résistante) de Clostridium botulinum (bactérie du botulisme)... et c'est pour ça qu'on n'en donne jamais à un enfant de moins d'un an. Quand je dis cru/non transformé c'est pour signifier que la cuisson (dans l'usine : de la version "total kill" de la boite de conserve au plus soft pour les plats cuisinés, et dans la cuisine du consommateur) n'est pas le seul moyen de tuer un paquet microbes. Il y a aussi le séchage, la salaison, l'ajout de sel nitrité (tu te souviens qu'on en a parlé dans la partie 2 ?), la congélation (pour les parasites)... Et quand on ne tue pas les bactéries, on essaie au moins d'en limiter la croissance (et là on parle chaîne du froid, compétition avec d'autres "gentils" microbes, conditionnement sous vide, date limite de consommation).
Le lien avec les formations ?
soit tu abordes ce sujet à l'échelle de l'usine, on parle "hygiène de production" (HACCP, marche en avant...). Le produit transformé (cuit/salé/séché...) ne doit pas revenir en arrière ("croiser" le produit cru). Ca peut aller très loin avec une séparation totale de l'usine entre ceux qui manipulent la matière primaire et ceux qui conditionnent le produit fini. C'est du process et de la procédure. C'est bien le genre de chose que tu verrais par exemple à l'ESIAB Quimper (et dans plein d'autres formations)
Soit tu abordes ça sous l'angle microbio : contrôle qualité, durée de vie (date limite de consommation)... C'est du labo et / ou des maths, pas tes passions a priori. Plutôt ESIAB Brest, même si ESIAB Quimper touche à ça aussi.
Rennes aussi aborde a priori les deux aspects dans le parcours PSAE : https://www.institut-agro-rennes-ang...-SAME-PSAE.pdf
OU Vivalim à Oniris sur un terrain similaire : https://www.oniris-nantes.fr/fileadm...G3_Vivalim.pdf
et le 4 c'est la santé des générations futures alias l'environnement. T'as déjà dit au tout début que tu trouvais ça ennuyant, on zappe ou je t'en parle quand même ?
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