je suis schyzophrène et je voudrais des info

[invite9246e29c]

MH34: est-il à votre sens admissible de faire le lien entre ce fil et cet article (qui vient à point nommer pour étayer la prudence que je cherchais à initier)*

Créativité et maladies mentales auraient des racines génétiques communes >>>

[...] une étude scientifique affirmant que la créativité et des psychoses comme la schizophrénie et les troubles bipolaires auraient au moins partiellement des racines génétiques communes.

Et pour faire écho au post #21 de Shokin:

Il y a ce pdf (en anglais) qui peut te donner du grain à moudre sur les facteurs génétiques.

* (quant à s'astreindre de déclarer à tel ou tel sujet, qui présenterait des caractéristiques "compatibles" avec ce dont on supposerait qu'il serait "atteint" eu égard à ses symptômes)
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[invite4d04e446]

Pour l'article que tu cite , il faut surtout retenir la fin de l'article : '' David Cultler, professeur assistant au département de génétique humaine de l'université Emory à Atlanta, note pour sa part que « les résultats sont robustes mais très limités ». Il ajoute que les gènes impliqués dans la schizophrénie et les troubles bipolaires sont « probablement impliqués dans toutes sortes de fonctions neurologiques et cognitives, et pas uniquement dans celles liées aux capacités artistiques ». ''
Ca n'en fait donc pas un argument, mais une hypothèse je dirai encore.
Mais il en reste totalement juste que des facteurs génétiques rentrent en jeu bien sur !

[invite9246e29c]

Bonjour ArrowX,

Pour l'article que tu cite , il faut surtout retenir la fin de l'article : '' David Cultler, professeur assistant au département de génétique humaine de l'université Emory à Atlanta, note pour sa part que « les résultats sont robustes mais très limités ». Il ajoute que les gènes impliqués dans la schizophrénie et les troubles bipolaires sont « probablement impliqués dans toutes sortes de fonctions neurologiques et cognitives, et pas uniquement dans celles liées aux capacités artistiques ». ''
Ca n'en fait donc pas un argument, mais une hypothèse je dirai encore.
Mais il en reste totalement juste que des facteurs génétiques rentrent en jeu bien sur !

Pour les facteurs génétiques, je préfère ne pas y répondre. Et le risque est grand de faire ensuite dans l'eugénisme, enfin j'en sais rien...

Sur le fond, d'une manière générale, il y a un doute raisonnable à supposer qu'étaler publiquement le curriculum des patients, ait une vocation salvatrice, gaffe à l'aspect iatrogène. MH34 avait eu raison de sucrer l'un de mes messages qui était concerné par ça. Mais cet article démontre que ça doit fonctionner dans les deux sens n'est-ce pas...! Du moment qu'on le sait aujourd'hui, au travers des questions placebo/nocebo et leur nouvelle approche, le simple impact des mots sur les "sujets" ont souvent des conséquences insoupçonnées et très, très fines... enfin pas si insoupçonnées pour les praticiens, qui le savent très bien (je précise que ça s'explique en biochimie, c'est ça mon point) donc restons prudents! Alors de là à parler du génome, on n'est pas sortis mais je notais avec intérêt qu'au-delà des certitudes, il y avait doute en raison de similitudes.

Crdt.

[invite6f9dc52a]

D'une manière générale, toutes les pathologies concernent des gens qui sont en grande partie conditionnés par leurs génomes hérités de leurs parents et mis à part les maladies infectieuses (et encore la susceptibilité individuelle, donc aussi en très grande partie génétique, intervient), la plus grande partie des pathologies présente donc un ou plusieurs facteurs de risque génétique (ils sont plus ou moins mis en évidence les uns après les autres).
Si le point souligné n'était pas celui-la, je m'excuse et il n'y a qu'à ne pas pendre ma réponse en considération.

[invite9246e29c]

Bonjour Myoper,

Grand merci pour ces éclaircissements, qu'il vaudrait bien étayer par quelques statistiques?

A ce propos, sachant que si l'on combine les stats des maladies dégénératves (dites de civilisation, on ne compte plus les études sur ce thème) d'avec les maladies cardio, on devrait arriver à la louche à 80% des pathologies (eu égard au taux de mortalité) et qui sont toutes des prédispositions sur lesquelles Mr tout le monde pourrait (devrait...) avoir prise et serait donc en mesure d'agir! (Bon nombre le savent et le font à leur niveau) ...

Donc pour y voir plus clair: la question s'agissant des 20% restant (et merci de corriger si ce chiffre serait sous-évalué), serait de savoir à combien serait estimée la "grande partie" de ce que tu cites, en pourcentage (nonobstant les cas ci-dessus dont certains s'expriment plus ou moins selon le phénotype, donc à "déduire" pour la part ou le sujet peut surmonter son "insigne héritage" et destin, tout au moins partiellement!)

Si ça peut rassurer et/ou redonner un peu d'espoir aux personnes concernées, la fatalité est rarement totale, pas plus que le pire ne soit certain... Et soit assuré que pour ma part, tes imterventions sont très appréciées.

Crdt.

[invite6f9dc52a]

Grand merci pour ces éclaircissements, qu'il vaudrait bien étayer par quelques statistiques?

Je dirais que 100 % des humains possèdent un génome et 100% de ceux-ci sont hérités des parents biologiques.

[invite9246e29c]

Je dirais que 100 % des humains possèdent un génome et 100% de ceux-ci sont hérités des parents biologiques.

Oui, (elle est amusante celle-là, bien fait pour moi... ) mais s'agissant des stats qui expriment l'identification des causes génétiques des maladies communes où l'on a pu établir une relation entre phénotype/s et certains génotypes, où en est-on (hormis les exceptions que je citais plus haut des maladies dégénératives ou cardiovasculaires, soit dans les 20 à 25% de cas aspécifiques restant, donc tout domaine de la médecine confondus, y a-t-il des chiffres?)

[invite9246e29c]

Ps, je voulais dire «tous domaines de la médecine confondus dans cette fourchette»? (Merci.)

[invite6f9dc52a]

... hormis les exceptions que je citais plus haut des maladies dégénératives ou cardiovasculaires, soit dans les 20 à 25% de cas aspécifiques restant, donc tout domaine de la médecine confondus, y a-t-il des chiffres?)

Je n'ai pas ces 20 à 25 % mais je ne sais pas ce que serait une maladie non dégénérative ici et comment il se fait que les ou des pathologies cardio-vasculaires n'en soient pas.
La remarque au message 64 était juste pour préciser qu'il était évident que les maladies s’exerçaient via "l'expression d'un génome" et pas d'un autre sans avoir à se poser d'autres questions.

[invite9246e29c]

Ok, alors vu sous l'angle de la "théorie de l'origine génétique des maladies", la schyzophrénie serait donc le résultat d'une expression génétique comme une autre à l'instar de ceux qui auraient le rhume des foins, la sclérose en plaque, des pulsions criminelles ou le SIDA: et bien je n'irais pas m'inoculer ce rétro-virus, même si je savais que je ne risquerais rien (si on me disait que je n'étais pas prédisposé génétiquement!) Et sans oublier ceux qui auraient une créativité débordante (là je serais prêt à m'inoculer ce que bon vous semblerait enfin gentiment et pas trop profond quand même je hais les longues seringues.)

Sans rire, partant de là, le problème ne serait-il pas la coexistence, non pas d'une, mais d’une "pluralité" de théories génétiques convergentes, pour rendre compte de tous les aspects de l’explication des maladies! Cette "plateforme" existe-t-elle en l'état?

Sinon je crains fort qu'il faille appliquer le principe des rasoirs d'Ockham pendant un certain temps encore... Et considérer encore valide le concept de maladies dites "de civilisation". D'ailleurs ta réponse pose de grandes (et même énormes) questions dans le domaine de la criminologie, et tout autant en amont sur le plan de la prévention (qui est mon point) si tu vois où je veux en venir...

[invite9246e29c]

PS: enfin, j'dis ça, j'dis rien, je ne suis pas réfractaire du tout aux avancées de la science non-plus!

[invite6f9dc52a]

Et considérer encore valide le concept de maladies dites "de civilisation".

Tout à fait: l'un n'empêche pas l'autre.
L'environnement très fortement impacté par la civilisation influe sur des organismes qui ont au départ des génomes avec certaines différences qui, en conséquence, vont s'exprimer différemment au cours du temps.
La science commence à accumuler beaucoup de ces facteurs de risques ou prédispositions.