Bonjour à tous,
La prolifération d'idées fausses sur le cancer nous a donné envie de lancer un petit sondage.
Savez-vous exactement ce qui peut causer le cancer, à vos souris !
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Bonjour à tous,
La prolifération d'idées fausses sur le cancer nous a donné envie de lancer un petit sondage.
Savez-vous exactement ce qui peut causer le cancer, à vos souris !
Bonsoir,
Oh une interro surprise !
Il y a les agents de classe 1, de classe 2A (probablement), de classe 2B (peut-être) de la classification CMR.
liste : http://monographs.iarc.fr/ENG/Classi...GroupOrder.pdf
H u m a n i t y
n'oublions pas les prédispositions génétiques
edit : sinon le "sondage" n'aurait pas été oublié ?
Tricheuse!
"Музыки хватает на всю жизнь, но целой жизни не хватает для музыки"
Rachmaninoff
Bonjour,
Il y également les virus, les modes de vie (alimentation, activité physique), les rayonnements ionisants (naturels, industriels, médicaux), les Perturbateurs endocriniens (pas forcément classé dans les cancerogènes), l'oxygène (non classé et pour cause!!!)
Bonjour à tous !
Le sondage et dans un post juste au dessus de celui-ci
Allez participez, et après on en discute !
Bonne chance !
Pour tous ceux qui ne l'avait pas vu, il y avait effectivement un sondage une discussion plus bas :
Cochez les affirmations qui sont exactes
- Le lait et les produits laitiers augmentent le risque de cancers
- Certains modes de cuisson augmentent le risque de cancers
- Les résidus de pesticides des fruits et légumes présentent un risque
- Le vin rouge protège du cancer
- Le café donne le cancer
- Il existe des aliments « anticancer »
Il est temps de vous donner les réponses :
- Le lait et les produits laitiers augmentent le risque de cancers
> Non chez les femmes / Oui et Non chez les hommes.
>Pourquoi ?
Selon les méta-analyses réalisées par le WCRF/AICR en 2007, la consommation de lait, spécifiquement, est associée de manière probable à une diminution du risque de cancer du côlon-rectum.
Aucune association, probable ou convaincante, n’a été rapportée entre la consommation de lait ou de produits laitiers et les autres localisations de cancers. Par ailleurs, le calcium a un effet ambivalent sur le risque de cancer du côlonrectum et de la prostate : la consommation de calcium diminue de manière probable le risque de cancer colorectal, tandis qu’une alimentation riche en
calcium est associée de manière probable à un risque accru de cancer de la prostate.
>En conclusion, chez l’homme et chez la femme, la consommation de lait et de produits laitiers est associée à une diminution de risque de cancer du côlonrectum. Cependant, chez l’homme, une consommation importante de lait et de produits laitiers, pouvant contribuer à des apports élevés en calcium, peut être
indirectement associée à une augmentation du risque de cancer de la prostate.
- Certains modes de cuisson augmentent le risque de cancers
> Non, dans les conditions correctes d’utilisation.
> Pourquoi ? À ce jour, aucune étude épidémiologique n’indique une augmentation du risque de cancers liée à la consommation d’aliments préparés au four à micro-ondes. Pour d’autres modes de cuisson, qui mettent en jeu des températures supérieures à 200°C (fritures, grillades, barbecue…), on dispose de données épidémiologiques limitées qui suggèrent une association entre consommation de viandes et poissons grillés ou cuits au barbecue et le risque de cancer de l’estomac. Cette association pourrait s’expliquer par des données issues d’études expérimentales : ces modes de cuisson, lorsqu’ils sont mal contrôlés (température et/ou durée excessive, contact direct avec la flamme), augmentent
les teneurs de certains aliments en composés potentiellement cancérogènes (ex. amines hétérocycliques, acrylamide).
- Les résidus de pesticides des fruits et légumes présentent un risque
> Non, si la réglementation est respectée.
>Pourquoi ?
Il s’agit ici des pesticides contenus dans l’alimentation et non des expositions professionnelles, environnementales ou domestiques (risque associé à l’inhalation ou au contact de pesticides). Les études démontrant l’effet protecteur des fruits et légumes vis-à-vis des cancers (cf. chapitre Fruits et légumes) sont menées sur les consommations réelles donc avec éventuellement la présence de résidus de pesticides sur les végétaux. Jusqu’à présent, dans les études publiées, la consommation de fruits et légumes n’a pas été associée à une augmentation du risque de cancers. De plus, la teneur des aliments en résidus de pesticides fait l’objet d’une réglementation stricte et de contrôles réguliers. En pratique, laver les fruits et légumes et peler ceux qui s’y prêtent limite l’ingestion de pesticides résiduels.
- Le vin rouge protège du cancer
> Non, au contraire.
>Pourquoi ?
Aucune boisson alcoolisée, même le vin, n’a d’effet protecteur vis-à-vis du cancer. Les preuves scientifiques démontrent que toutes les boissons alcoolisées sans exception, que ce soit la bière, le vin, le champagne ou les alcools forts, augmentent le risque de plusieurs cancers. Le facteur qui compte est la quantité d’alcool consommée.
Il est important de rappeler qu’en matière de prévention des cancers, la consommation d’alcool, et notamment de vin, est déconseillée (cf. chapitre Boissons alcoolisées).
- Le café donne le cancer
> Non.
> Pourquoi ?
L’effet de la consommation de café sur le risque de cancers a été examiné dans de nombreuses études, en particulier pour le cancer du pancréas. Dans le cadre du rapport WCRF/AICR 2007, la relation entre consommation de café et le risque de cancers du pancréas et du rein a été évaluée. L’effet de la consommation de café sur le risque de ces deux cancers est considéré comme peu probable.
- Il existe des aliments « anticancer »
> Le terme « anticancer » est un raccourci abusif et trompeur.
> Pourquoi ?
Le terme « anticancer » est souvent utilisé dans des ouvrages et par les médias pour accrocher l’attention du lecteur ou de l’auditeur.
Il peut laisser supposer que la consommation d’un aliment particulier va guérir les personnes atteintes d’un cancer, ce qui est scientifiquement et cliniquement infondé. Il peut aussi laisser penser que manger un aliment donné (ex. framboises, chou…) va, un peu comme un antidote, protéger du cancer. Le cancer est une pathologie
multifactorielle : si une alimentation équilibrée peut contribuer à réduire le risque de cancers, d’autres facteurs environnementaux (ex. tabagisme, exposition professionnelle…) et le terrain génétique des individus peuvent également en moduler le risque. Autrement dit, aucun aliment particulier ne peut à lui seul s’opposer au développement du cancer. Il est important de préciser que ce qui est qualifié d’effet anticancer au sujet d’un aliment, dans certains articles ou ouvrages, fait référence à une étude scientifique qui, dans la plupart des cas, observe un effet d’un facteur alimentaire dans un
modèle d’expérimentation non directement extrapolable à l’homme (ex. cellules tumorales en culture, modèles animaux) et à des doses souvent incompatibles avec l’alimentation humaine. Le terme « anticancer » est le plus souvent employé pour qualifier un fruit ou
un légume, or ce groupe d’aliments est très diversifié et chaque type d’aliment présente des nutriments et constituants variables en nature et quantité (cf. chapitre Fruits et légumes).
Se focaliser sur un aliment donné :
> peut conduire à des troubles digestifs voire des effets toxiques en cas de consommation excessive ;
> fait perdre de vue l’importance d’une alimentation diversifiée et équilibrée ;
> ne permet pas de tirer bénéfice des synergies possibles entre les composants des différents fruits et légumes ;
> conduit à une alimentation plus monotone qui restreint la composante plaisir de l’alimentation.
Je vous joinds le document très bien fait Nutrition Santé qui donne plein d'explications.
Alors, surpris des résultats ou pas ?
Non surpris car il s’agit d’une reprise d’arguments présentés notamment par les réseaux NACRE un peut trop simplistes à mon gout, et qui en définitive, sont mal compris par une partie du public.
Commençons par le début ; de nombreuses études épidémiologiques ont montré qu’il existe une relation entre mode de vie où l’alimentation joue un rôle important, et certains cancers. Des chercheurs ont donc décidé de cibler les nutriments, ou les groupes de nutriments qui seraient responsables de ces variations d’indices de cancers. Comme d’habitude, ils ont commencé à faire des essais in vivo et in vitro et quelque fois sur l’homme quand c’est possible ou lorsque les moyens financiers et humains le permettent.
Mais quel est donc le problème ? quelque soit l’objectif, qu’il s’agit d’un médicament anti-cancéreux ou autre, on fait d’abord des expériences in vitro et in vivo afin de mettre en évidence un effet positif et quand c’est possible de découvrir comment agit le produit. Pourquoi ce type d’expérience n’aurait plus aucun intérêt quand il s’agit de vérifier l’efficacité d’un polyphénol que contient un aliment ? Pourquoi faudrait-il que le résultat obtenu ne soit plus "extrapolable" à l’homme y compris en tenant compte de facteurs comme la biodisponibilité ?Le terme « anticancer » est souvent utilisé dans des ouvrages et par les médias pour accrocher l’attention du lecteur ou de l’auditeur.
Il peut laisser supposer que la consommation d’un aliment particulier va guérir les personnes atteintes d’un cancer, ce qui est scientifiquement et cliniquement infondé. Il peut aussi laisser penser que manger un aliment donné (ex. framboises, chou…) va, un peu comme un antidote, protéger du cancer... Il est important de préciser que ce qui est qualifié d’effet anticancer au sujet d’un aliment, dans certains articles ou ouvrages, fait référence à une étude scientifique qui, dans la plupart des cas, observe un effet d’un facteur alimentaire dans un modèle d’expérimentation non directement extrapolable à l’homme (ex. cellules tumorales en culture, modèles animaux)
Par ce que cela permet de mettre plus facilement en évidence l’action du produit expérimenté souvent sur une plus courte période par rapport aux doses alimentaires (et de vérifier en même temps leur toxicité éventuelle). En outre, certains nutriments sont proposés à forte doses sous forme de compléments alimentaires et il convient de vérifier si à ces doses, un effet mesurable existe. Enfin, il existe aussi des essais concernant des nutriments à doses alimentaires ; Même s’ils ne sont pas très nombreux, il ne faut pas les oublier (comme SUVIMAX).
Cela n’empêche pas qu’un nutriment présent dans un fruit ou légume, puisse avoir l’action recherchée. Tout dépend aussi de la dose qui varie d’ailleurs en fonction des conditions climatiques, de la date de la récolte…. On ne sort pas d’une définition pharmaceutique fondamentale qui relie propriété constatée par rapport à une plante médicinale (ou tout autre produit) ; par exemple l’écorce de saule est considérée comme anti-inflammatoire en raison de la salicine qu’elle contient. Pourquoi un aliment qui aurait la faculté de réduire les risques de certains cancers, ne puisse t’il pas bénéficier de l’appellation d’anti-cancer ? Comment faut-il alors l’appeler pour éviter d’effrayer les puristes ?
Lesquels ? En dehors des capsules de nutriments sur-dosées pouvant conduire à un déséquilibre de la balance oxydants/antioxydants, ,les choux, les framboises, les cerises etc... ne produisent pas à ma connaissance des empoisonnements massifs quand arrive le moment des récoltes, on peut maintenant en trouver congelés toute l'année...
Si vous faites référence à des ouvrages comme ceux de Beliveau, ce dernier insiste justement sur la nécessité de diversifier les sources de polyphénols pour bénéficier de leur synergie et conserver une alimentation équilibrée.
C’est tout le contraire qui est recherché dans les livres de Beliveau et de ceux qui s’en réclament, comme je viens de le préciser plus haut.
Par contre, en ce qui concerne des affirmations comme la consommation de vin rouge, certains auteurs comme David Servan-Schreiber ou le Pr Davide Khayat et même Béliveau, continuent contre vent et marées, à écrire les mêmes litanies, malgré des quantités énormes de rapports expérimentaux qui s’accumulent d’années en années et qui démontrent le contraire. Ainsi selon eux, le vin rouge aurait des propriétés anti-cancéreuses à faible consommation en raison de resvératrol qu’ils contiennent. Leurs positions ont obligé le WCRF à sortir un communiqué de presse précisant qu’il ne soutient pas leurs ouvrages relevant d’un point de vue personnel.
On pourrait aussi citer le cas des isoflavones du soja et des phyto-oestrogènes en général dont les propriétés agonistes ou antagonistes par rapports aux oestrogènes ne semblent pas avoir été bien comprises par leurs auteurs (Et c’est d’ailleurs une constatation générale concernant pratiquement tous les cites webs qui s’intéressent à ces substances). Des propriétés qui, dans certaines circonstances, où pour certains cancers, peuvent même produire un effet inverse par rapport à ce qui est recherché.
Il est évident que certaines prescriptions manquent de référence, et notamment en ce qui concerne la reproductivité des résultats - c’est pour cette raison que le WCRF ne les a pas encore retenues. Si par exemple, on prend le cas du lycopène (présent dans les tomates), il est connu pour limiter le cancer de la prostate. Sa consommation est donc conseillée dans de nombreux ouvrages. Les derniers essais effectués par une équipe de chercheur de l’Hôpital du Cancer de Beijing et de l'Université de Pékin « School of Oncology » dont les résultats ont été publiés dans le « Chinese Médical Journal » en aout 2010 montrent une diminution significative du gradient de PSA chez des patients traités pour un cancer de la prostate avec une réduction des récidives. Mais d’autres essais encore plus récents effectués sur l’homme par le FHCRC (Fred Hutchinson Cancer Research Center), publiés dans Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention datée du 18 février 2011, ne démontrent aucune relation entre cancer de la protate et absorption de lycopène. L’absence de reproductivité est ici flagrante et montre que quelque part, quelque chose a échappé à certains expérimentateurs, un biais inconnu, peut- être un manque de rigueur dans le recueil des données…. En définitif, on ne sait toujours pas avec certitude si le lycopène réduit les risques de cancer de la prostate (ou de certains grades de cancers de la prostate qu’il faudrait aussi vérifier). Ce problème n’est donc pas simple, et il y encore beaucoup de vérifications à effectuer, surtout en ce qui concerne les associations car quelques recherches ont montré que certaines associations de polyphénols pouvaient même favoriser certains cancers…
Ainsi, il est plus facile de comprendre qu’on ne peut pas jouer à l’apprenti sorcier dans ce domaine et prescrire des recommandations qui ne soient pas appuyées par des preuves expérimentales satisfaisantes.