J’ai lu le rapport désigné par le lien et j’en conclus qu’il ne convient pas en tant que plate forme pour étayer une comparaison de coût entre éolien et EPR dans le contexte qui est le nôtre. Je ne peux mieux faire que de citer, après les avoir traduits en français, les passages qui appuient ce jugement :
- “ Ce rapport n’a été ni approuvé ni désapprouvé par la Commission de l’Ènergie de Californie. Pas plus que la dite Commission n’a examiné la précision ou l’adéquation des informations qu’il contient”
- “La plage des estimations de coûts harmonisés, illustrés par la figure 2 réfléchit, non seulement le vaste tableau des prix des divers composants et facteurs opérationnels tels que les facteurs de capacité, mais aussi le coût des financements et le caractère imprédictible des futurs bénéfices des taxes. ”
-“ Cette figure montre que la plage des coûts d’une technologie peut être bien plus significative que les différences dans les coûts moyens entre les diverses générations de technologies”
-“En observant cette figure, il est difficile de savoir avec certitude laquelle des 13 premières technologies est la moins couteuse”.
-“Ces larges plages démontrent que choisir un ensemble de suppositions pour estimer la valeur des coûts harmonisés peut conduire à ne pas refléter l’actuelle dynamique du marché et les plages possibles de coûts en évaluant les options de développement des ressources”
- “Les incertitudes de ces coûts impliquent aussi que d’autres facteurs tels que l’impact sur l’environnement et la diversité des systèmes pourraient jouer le premier rôle dans la planification.”
- “l‘effet, sur les coûts harmonisés dépend des hypothèses compliquées et imprédictibles de financement, coûts opérationnels et, plus important, des crédits de taxes.”
- “Ces incertitudes peuvent changer dramatiquement les coûts harmonisés”.
Pour terminer, le rapport précise les limites de ses objectifs : “Le but est d’avoir un ensemble de coûts comparables supportant des données pour contribuer à l’étude des programmes de développement pour la Commission de l’Ènergie et autres Agences d’Ètat”
Pour résumer, le rapport cité est un document administratif et non un document technique, uniquement destiné à apporter une aide à la décision à des instances étatiques, en Californie et adapté au contexte correspondant.
Au surplus, les modèles utilisés dans les évaluations sont seulement référencés mais non décrits de façon explicite, de sorte que l’on n’est pas à même de juger de leur adéquation au contexte qui est le nôtre.
Dans une discussion telle que celle qui a été engagée dans ce forum, on ne saurait s’en remettre à un quelconque « magister dixit » : les participants doivent pouvoir se faire une opinion en s’appuyant sur des données objectives fiables et largement accessibles autant qu’universelles et sur des procédures de calcul largement validées dans les domaines concernés de la Science et de la technique : c’est le cas de la densité de l’air au sol, de la constante solaire qui fixe l’intensité moyenne des vents, lesquels sont produits à partir de l’énergie délivrée par le soleil, des lois de l’aérodynamique (subsonique dans le domaine en litige), des sections efficaces de fission des matériaux fissibles et autres paramètres associés, etc. En révélant, par un calcul élémentaire, la disparité de dimension entre une centrale nucléaire standard et le réseau d’éoliennes à même de délivrer la même puissance, je ne prétends, certes, nullement avoir prouvé en quelque façon que ce soit, que le nucléaire est moins cher que l’éolien. Tout ce que je revendique, est d’avoir mis en évidence le fait que la proposition « l’EPR plus cher que l’éolien » demande impérativement à être validée.
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