A propos des événements méditerranéens et du RC un article du Monde, accessible librement
https://www.lemonde.fr/planete/artic...9796_3244.html
et l'article scientifique correspondant
https://agupubs.onlinelibrary.wiley....9/2018GL077807
-----
A propos des événements méditerranéens et du RC un article du Monde, accessible librement
https://www.lemonde.fr/planete/artic...9796_3244.html
et l'article scientifique correspondant
https://agupubs.onlinelibrary.wiley....9/2018GL077807
Dernière modification par yves25 ; 16/10/2018 à 18h52.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Sur le fait de remplacer un modèle couplé par une SST du futur, je ne sais pas si c'est un biais. J'avais juste lu les résultats, pas la méthode. Je sais seulement comme toi que tout modèle a une phase de validation sur le passé pour justifier une utilisation future.
Sur l'augmentation des pluies méditerranéennes françaises, je n'étais pas au courant de cet article très récent et c'est assez nouveau. Jusqu'ici le message était qu'on ne détectait rien de notable.
Pour comprendre l'historique récent et donc ne pas paniquer : il y a eu deux épisodes supérieurs à 500 mm /24 h depuis 20 ans : 1999 et 2002. Depuis, on a des cumuls qui sont loin de défrayer la chronique.
Il y a eu beaucoup d'épisodes modérés sur PACA qui ont été facilement catastrophiques pour des raisons multiples, mais sûrement pas à cause de cumuls de pluie très extrêmes.
C'est clair .
Le RC n'est pas le seul responsable bien entendu.
Mais le mécanisme qui nourrit ces pluies extrêmes, c'est bien l'évaporation au dessus d'une Mediterranée qui se réchauffe.
Globalement, ça doit favoriser des précipitations plus intenses.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
C'est effectivement ce qui est prévu, et commence à se vérifier.
N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)
Si l'étude est fondée et que la tendance est réellement à la hausse, alors c'est peut-être une mauvaise nouvelle.
1980-2000 : 3 épisodes extrêmes
2000-2018 : 1 épisode extrême (voire 2)
Je vous laisse deviner le résultat pour 2019-2040 pour avoir une tendance à la hausse.
il faudrait être aveugle pour ne pas le constater.
qu'appelles tu "épisode extrême" ?
et d'où sortent tes chiffres qui suggèrent une baisse , et pas une hausse ?
Pour résumer ce que je comprends, Météo-France était plutôt convaincu que la tendance des épisodes français sur les 60 dernières années n'était pas à la hausse. L'IPSL suggère très récemment que si. On est dans l'actualité scientifique normale, celle où des choses parfois ne s'emboîtent pas bien. Il faut parfois attendre 10 années supplémentaires pour savoir qui a raison.
A lire aussi cet autre article
The mean intensity increase is significant and estimated at + 22% (+ 7 to + 39% at the 90% confidence level) over the 1961–2015 period. Given the observed warming over the considered area, this increase is consistent with a rate of about one to three times that implied by the Clausius–Clapeyron relationship.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Tu en étais sans doute resté à cet article (voir p 56)à propos des pluies cévenoles de 2014 ou à un article similaire mais les choses semblent avancer assez vite maintenant depuis que l'on peut faire des tas de simulations régionales en changeant un peu les conditions initiales et avec ou pas le forçage des GES
Conclusion. Extreme precipitation in the Cévennes
mountains in the fall of 2014 reached more than
300mm in a day and induced a record (since 1950)
maximal intensity when averaged over an ensemble
of rain gauges. Our analysis shows a strong increase
of the fall maxima in this area of about 30% since
the middle of the 20th century, with trends of about
4% decade−1 (p~10%). The return period of events
such as those found in 2014 is estimated to having
been reduced by a factor of about three, with a 90%
confidence lower bound of 1.15. In this area heavy
precipitation increases as a function of regional temperature,
with a rate exceeding 7% °C−1, indicating
that at least part of the trend is due to warming. While
suggesting a human influence, a formal attribution of
these trends, using non-hydrostatic models, would be
required for establishing and quantifying the fraction
of attributable risk, since other factors may have entered
into play in this area such as changes in aerosol
loads, radiation, and natural variability.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
J'avais en tête un message répété de Météo-France sur la non-significativité de la hausse, impliquant Mr Soubeyroux. Comme Mr Soubeyroux a participé à une des études de l'IPSL évoquées plus haut, j'en déduis que Météo-France valide maintenant cette hausse. Ce n'est donc pas une bonne nouvelle pour les deux décennies à venir, car la seule façon d'avoir une hausse est d'avoir une multiplication d'épisodes majeurs comme entre 1988 et 2002, à partir de ... maintenant. Il faut donc attendre plusieurs épisodes supérieurs à 400 mm en 24 h en 20 ans.
oui, cela semble être un constat !
à la fois des épisodes pluvieux hors norme, et ( "en même temps" dirait l'autre) des périodes de sécheresse .
N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)
Toujours à propos des pluies extrêmes
https://theconversation.com/changeme...=twitterbutton
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Merci.
La conclusion est sans doute trop rapide.
Pour les inondations récurrentes, il faut logiquement redimensionner les infrastructures.
Pour les inondations catastrophiques comme les crues éclair ou les marées de tempête, il faut avant tout une bonne science météo et hydro et une culture de l'urgence. Les inondations catastrophiques frappent rarement deux fois au même endroit donc on ne sait pas quelle ville redimensionner pour anticiper la prochaine catastrophe.
Ce dernier point est soutenu par le fait que le taux de mortalité est en chute libre en Europe (entre autres) probablement en majorité grâce aux progrès de la science et suivi météo et hydro, pas grâce aux infrastructure ou aux politiques empêchant de construire en zone inondable. Je pense qu'en réalité, on construit de plus en plus en zone inondable, ce qui n'empêche pas la mortalité de baisser.
peut être moins aujourd'hui, mais ce fut le cas sur les 20 dernières années en tout cas ( sans parler des périodes plus anciennes ).
reste le pb de la définition de "zone inondable"; ainsi que son éventuelle réactualisation.
j'ai cru comprendre que dans l'Aude par exemple, de nombreuses constructions étaient à la lisière d'une telle zone définie comme telle, sans en être réellement dedans.
Cependant , la frontière réelle ne saurait être une ligne imaginaire que la crue serait sensée respecter tel le une ligne rouge sur une chaussée.
Les collectivités exploitant "au mieux" les terrains disponibles.
Même si elles sont de bonne foi en respectant la législation en cours à l'instant.
Donc, dans un épisode hors norme, ( même de peu ), elle devient en partie inondée.
Et ce de manière gravissime si l'évènement est très conséquent.
Par ailleurs, sans être cynique, le nb de mort, en quantité, n'est pas astronomique en soit, il est en revanche très amer de part sa nature : constructions potentiellement à risque donc, mais aussi infrastructures diverses, non réalisation de rocades , ......
Les dégâts matériels sont aussi déplorables ( même si ce n'est pas humainement comparable )
Enfin en parallèle, le pendant peu réjouissant de ces épisodes pluvieux locaux très intenses est l'augmentation du nb de périodes de sécheresse.
( sujet déjà évoqué par plusieurs intervenants )
Déjà en France ( même cette année ) avec son impact sur l'agriculture, mais ailleurs dans le monde ( même si phénomènes pluviométriques de natures contrastés ).
Et ce point, au niveau de la mortalité, de la "guerre de l'eau", des flux migratoires m'inquiète d'avantage.
Pour les inondations récurrentes, il faut logiquement redimensionner les infrastructures.Donc, dans un épisode hors norme, ( même de peu ), elle devient en partie inondée.
S'adapter, c'est précisément cesser de tout dimensionner en fonction d'événements séculaires qui vont devenir décennaux , voire plus fréquents encore. Les normes basées sur des statistiques ne sont plus valables tout simplement.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
On est donc à peu près d'accord sur le fait que la conclusion de l'article est trop rapide. Une conclusion tellement entendue que les journalistes la répètent "les yeux fermés" sans demander vérification à des sociologues (a minima).
Sur la partie physique/météo, cet article est par contre bien présenté, sans doute le plus important pour ce topic.
Et là, c'est même la Jordanie qui vient de manger sévère: https://actu.orange.fr/societe/envir...5ace5f9bf.htmlToujours à propos des pluies extrêmes
https://theconversation.com/changeme...=twitterbutton
N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)
Et j'oubliais le Sud de la Russie: https://www.catnat.net/veille-catast...russie-6-morts
N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)
La question de l'eau en Afrique de l'Ouest et le réchauffement
https://rd.springer.com/article/10.1...584-018-2308-xConcentration Pathways 4.5 and 8.5, the results consistently project substantial
decreases (10 to 40%) in potential water availability across the five major river basins. The
largest changes are projected to occur in the Senegal basin, Gambia basin and the Sahelian part
of the other river basins.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
A propos des événements extrêmes de l'été
http://www.realclimate.org/index.php...-in-our-hands/
En gros, l'Arctique se réchauffant beaucoup plus vite que l'équateur, le gradient de température NS diminue. La vitesse du jet stream est directement dépendante de ce gradient par l'intermédiaire du vent thermique. La vitesse diminue donc et le jet perd de sa vigueur avec des extensions Nord et Sud plus faibles, il reste cantonné dans une sorte de guide d'onde.
Cela favorise une structure plus stable des oscillations qui provoque la permanence des types de temps associés aux creux et aux bosses du jet (cad aux zones de basses pression et hautes pressions )
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Bonjour,
il y a eu plusieurs articles dans l'année reprenant une étude parue dans science advances décrivant un avenir proche (2050 - 2100) où des zones entières de la planète seraient rendues invivables par les pics de chaleurs, principalement des zones où l'humidité de l'air est telle que le corps humain ne résisterait pas à des canicules intenses et longues.. Inde, Bangladesh, plaines chinoises, golf persique.. est-ce sérieux ? On en est réellement là ?
Oui, on a discuté de ça ici il y a qq mois. C'est très possible, oui mais il faut bien garder en tête que ça concerne des épisodes extrêmes et non pas un climat moyen
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
J'ai remonté le fil, mais ça à du me passer entre les yeux ? Pas de soucis, j'ai bien compris que ces valeurs seront atteintes au cours d'épisodes extrêmes, mais ça pose quand même de sérieuses questions sur l'adaptabilité de populations pauvres à ces conditions. Si leur fréquence augmente, que vont devenir ces nations ? De même, a-t-on une idée de la manière dont la biosphère pourrait réagir à ces pics de chaleurs ? J'ai pu lire des choses sur la probable "remontée" vers le nord des biotopes en France, mais que craint-on pour les forêts de Papouasie par exemple, est-ce que l'on sait comment les ombrophiles réagiraient à la multiplication de ces pics de chaleurs ?
Dernière modification par yves25 ; 26/11/2018 à 11h14.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
J'ose à peine imaginer les conséquences pour la culture du riz en Asie si la mousson n'était plus au rendez-vous.
Les météorites ne peuvent exister car il n'y a pas de pierres dans le ciel. Lavoisier.
Merci, Yves !
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Qui a dit çà ?
J'ose à peine imaginer les conséquences pour la culture du riz en Asie si la mousson n'était plus au rendez-vous.
La question des pluies est complexe parce que d'un côté, les mers chauffent et le gradient vertical augmente (propice à plus d'énergie orageuse) mais en même temps la haute atmosphère s'assèche et les continents peuvent s'assécher plus longtemps (propice à moins d'orages). La résultante finale n'est pas simple à prévoir et encore moins région par région.
Est-ce que ce scénario est catastrophique pour l'agriculture de façon générale ? Non.
Est-ce que ce scénario doit justifier à la fois de la recherche en prévision régionale et moyens préventifs d'adaptation ? Oui.
Qu'est ce qui provoque la mousson en Asie du SE ?
le fait que l'équateur météo soit dans l'hémisphère nord en été boréal et que donc les dépressions soient déviées vers le Nord en passant au dessus de l'Ocean Indien qui est bien chaud et le fait qu'il y a une dépression thermique sur lla Sibérie au sens large
C'est en gros ce que j'ai compris des mécanismes de base.
Le réchauffement ne devrait pas changer ça.
Donc, il y aura toujours des moussons. Reste la question de leurs intensités.
En gros, on observe une augmentation des précipitations de 2% par degré. Ca ne va pas dans le sens d'une diminution de leur intensité, au contraire
Reste leur extension qui doit être fortement liée à la dépression sibérienne et si il fait plus chaud , la dépression devrait être un peu plus creusée ou / et étendue
Avec ce raisonnement là, j'aboutis plutôt à une accentuation des moussons .
J'ai pris un gros risque parce que je n'ai pas regardé la littérature avant mais je viens de le faire et ouf! je n'ai pas dit trop de bêtises apparemment
extraits de l'AR5, chapitre 14
et , plus nuancé dans le détailTaken together with identified model agreement on
future changes, the global monsoon, aggregated over all monsoon
systems, is likely1 to strengthen in the 21st century with
increases in its area and intensity, while the monsoon circulation
weakens.
Indian and East Asian monsoon precipitation is projected
to increase, while projected changes in Australian summer monsoon
precipitation are small. There is medium confidence that the Indian
summer monsoon circulation will weaken, but this is compensated by
increased atmospheric moisture content, leading to more precipitation.
For the East Asian summer monsoon, both monsoon circulation and precipitation are projected to increase. There is medium confidence that
the increase of the Indian summer monsoon rainfall and its extremes
throughout the 21st century will be the largest among all monsoons
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...