Euh...
Non, la technologie "sels fondus" n'est pas équivalente à "thorium"; elle est tout aussi pertinente avec l'uranium-plutonium, avec les mêmes avantages et des contraintes équivalentes. Les MSR, notamment la version étudiée par le CNRS (qui n'emploie que rarement des "petits bricoleurs du dimanche") sont même des "brule-tout", capables d'incinérer uranium, thorium, plutonium ainsi que l'ensemble des transuraniens issus des centrales actuelles.
L'avantages attendu d'une telle filière est, au delà d'une sécurité fortement améliorée et d'un règlement quasi parfait de la question des déchets, la multiplication de facto par près de 100 de la disponibilité des combustibles: avec le seul stock d'uranium appauvri disponible en France, il serait possible de produire notre électricité pendant plusieurs millénaires, sans aucune importation ni aucun minage.
Cela vaut-il le coût d'investir un peu dans les MSR, dont les quelques problèmes techniques restant semblent à portée de main ? Il me semble que oui... Tant pis pour les nostalgiques des PER, EPR et autres technologies (qui n'ont certes pas démérité), mais datent aujourd'hui de près d'un siècle.
P.S. L'abandon de la filière "sels-fondus" aux Etats Unis tient beaucoup plus au poids du lobby militaire à cette de guerre froide qu'à une quelconque facilité de développer la filière uranium-eau légère; d'ailleurs, la centrale MSR de Oak Ridge n'a jamais reçu de Thorium, mais uniquement de l'uranium (233 principalement).
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