C'est un phénomène dynamique. Pour faire une analogie rotation hyperbolique/rotation trigonométrique, si je fais tourner une élastique verticale d'un angle alpha en maintenant constante sa longueur apparente cela signifie que je lui ai tiré dessus et que je lui ai donné une longueur propre L= L0/cos(phi) > L0 afin de conserver constante sa longueur apparente, c'est à dire sa projection L cos(phi) = L0 sur un plan vertical.
Maintenant, si au lieu de réaliser une rotation trigonométrique dans l'espace, je réalise une mise progressive en vitesse de mon élastique, c'est à dire une rotation hyperbolique progressive jusqu'à l'angle phi (avec th(phi) = v/c) dans le plan spatio-temporel (x,t), et si, au cours de cette rotation d'angle phi, je maintiens constante la longueur apparente de mon élastique (en faisant, petit à petit, avancer ses deux extrémités à la même vitesse en même temps dans le référentiel inertiel d'observation), sa longueur "réelle" (sa longueur propre) augmente et devient L = L0/(1-v^2/c^2)^(1/2) = L0/(1-th^2(phi))^(1/2) = L0 ch(phi) > L0.
Nota : pour que la description ci-dessus soit correcte, l'évolution envisagée doit se faire avec une "très petite" accélération afin de pouvoir, à chaque instant, considérer l'élastique comme en mouvement sensiblement inertiel (c'est à dire à peu près au repos dans le référentiel inertiel tangent au mouvement légèrement accéléré de l'une de ses extrémités de façon à pouvoir parler de sa longueur propre, cad sa longueur mesurée dans ce référentiel). Si on aime pas cette façon un peu holé holé de présenter les choses, alors il suffit, de temps en temps, de faire une pose dans le mouvement d'accélération des extréméités de l'élastique de façon à pouvoir parler, sans rougir, de la longueur propre de l'élastique (sa longueur mesurée dans le référentiel inertiel où elle est alors vraiment au repos pendant ces périodes de mouvement uniforme).
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