Tu as la prétention d'être mieux informé que The Guardian ?Envoyé par yves25
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Tu as la prétention d'être mieux informé que The Guardian ?Envoyé par yves25C'est ta façon de voir. On peut le voir ainsi: il porte sur l'avis que certains scientifiques voudraient voir endossé par le GIEC.
Je reviens là dessus: l'idée que la convection tropicale pourrait jouer le rôle d'une rétroaction négative efficace a encore pris du plomb dans l'aile.Envoyé par JiavM
Est-ce que tu veux dire que ça pourrait constituer une rétroaction négative plutôt que positive? Sur le sujet: quelles sont les différentes rétroactions négatives proposées?
En se basant sur les observations consécutives à l'éruption du Pinatubo qui a provoqué un refroidissement marqué en 92, on a montré que la teneur en vapeur d'eau de l'atmosphère avait diminué. Ceci signifie que la rétroaction vapeur d'eau serait bel et bien positive comme s'y attendent la quasi totalité des spécialistes.
Reste la rétroaction des nuages, c'est encore la cause majeure d'incertitude en 2006.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
(1) fais donc une analyse de texte,Envoyé par TenacatitaTu as la prétention d'être mieux informé que The Guardian ?
(2) en l'occurence, la réponse pourrait bien être ...oui.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Un monde 11°C plus chaud qu'aujourd'hui ?
Par Tenacatita, février 2005
Les températures à la surface du globe pourraient monter de 11 degrés Celsius d'ici 2050 selon le plus important programme de modélisation climatique jamais réalisé. Les premiers résultats de l'expérience climateprediction.net viennent d'être publiés le 27 janvier dans la revue scientifique Nature. Situés dans plus de 150 pays, 95 000 ordinateurs reliés les uns aux autres ont permis l’élaboration de 60 000 modèles climatiques, le tout coordonné par l’Université d’Oxford.
Les modèles utilisés prévoient une élévation de la température moyenne de la Terre de 2°C à 11.5°C. L’estimation haute jusqu’à présent admise a donc été doublée, la fourchette des modèles du GIEC n'allant que de 2°C à 5.8°C. Une hausse de 3.4°C à l'horizon 2050 est considérée comme la plus probable. Les températures les plus élevées (entre 8 et 11.5°C) n'ont qu'une probabilité de 4.6% d’être réalisées, mais c'est la première fois qu'un Modèle de Circulation Générale prévoit une telle hausse. Une concentration atmosphérique en CO2 de 400 ppm (ppm=parties par millions) est considérée comme dangereuse par les scientifiques; La concentration actuelle début 2005 est de 378 ppm et nous gagnons chaque année 2ppm. La consommation mondiale en énergie fossile est de 7,5 milliards de tonnes équivalent pétrole/an et elle ne fait que croître.
En 600MA, c'est-à-dire depuis le Précambrien, la température moyenne de la surface terrestre n’a jamais dépassé 22°C. Cette température a été atteinte au Paléozoique (Ordovicien – Silurien - Dévonien) pendant un stade appelé planète serre. La température a ensuite chuté dès le début du Carbonifère (la France était alors à l'équateur) à 10°C, et nous sommes passés au stade planète igloo. La formation de la Pangée durant le Permo-Trias a provoqué notamment une continentalisation du climat et les températures se sont ensuite maintenues à environ 20°C durant tout le Mésozoique. Le Cénozoique, qui débute il y a 65MA et qui est une nouvelle phase igloo, est marqué par une chute graduelle des températures. La température moyenne actuelle à la surface de la terre est de 15,1°C (avec bien sûr des variations de l’équateur aux pôles, il s’agit d’une moyenne mondiale).
Faisons vite, ça chauffe !
Vous aussi, participez aux calculs de ces modèles climatiques en mettant à disposition votre ordinateur lorsqu'il est en veille
Envoyé par yves25en l'occurence, la réponse pourrait bien être ...oui.
Bye
Nature
Source : http://www.nature.com/nature/links/050127/050127-6.htmlClimate models: net gains
In the climateprediction.net project, thousands of individuals have volunteered spare computing capacity on their PCs to help quantify uncertainty in the way our climate responds to increasing levels of greenhouse gases. By running a state-of-the-art climate model thousands of times, it is possible to find out how the model responds to slight changes in the approximations of physical processes that cannot be calculated explicitly. The first batch of results has now been analysed, and surface temperature changes in simulations that capture the climate realistically are ranging from below 2 °C to more than 11 °C. These represent the possible long-term change, averaged over the whole planet, as a result of doubling the levels of atmospheric carbon dioxide in the model. This is the first time that complex models have been found with such a wide range of responses. Their existence will help in quantifying the risks associated with climate change on a regional level.
= > Uncertainty in predictions of the climate response to rising levels of greenhouse gases
D. A. STAINFORTH, et al.
Nature 433, 403–406 (2005); doi:10.1038/nature03301
| First Paragraph | Full Text (HTML / PDF) |
Le Guardian indique que les scenarii du GIEC ont évolué à la lumière de nouvelles données et seront en particulier en phase avec ceux de Climate prediction.
Conclusion : il est grand temps de se bouger, à commencer à la maison et dans les transports.
Et tant qu'a faire rejoignez la team Futura:Envoyé par Tenacatita[B]Vous aussi, participez aux calculs de ces modèles climatiques en mettant à disposition votre ordinateur lorsqu'il est en veille
http://forums.futura-sciences.com/post414385-344.html
Le nouveau calcul de ClimatePrediction viens de commencer avec un model de couplage Athmosphère/Océan amélioré.
Yves, j'ai répondu à ton message privé (je te remercie pour ce message), mais voici ce qui apparait lors d'un envoi vers ta boîte :
J'ai essayé deux fois de te répondre, as-tu reçu un de ces messages ?yves25 a dépassé son quota de messages privés et ne peut donc plus accepter de nouveaux messages tant qu'il n'aura pas libéré un peu d'espace.
@+
Quelle est la part estimée des aérosols dans le bilan radiatif ?Envoyé par yves25Le "draft" du rapport 2007 qui sera adopté fin juin 2006 est en circulation pour expertise (avec la mention "Do not quote". A ma connaissance, il n'est pas question de revoir largement à la hausse les estimations.
Je ne serais pas étonné que cette information vienne d'une interprétation peut être un peu hâtive de l'effet des aérosols. En effet, son amplitude est passablement mal connue, si on l'a très largement sous estimé, alors la sensibilité du climat est beaucoup plus importante que prévue et on pourrait s'attendre à un réchauffement plus important.
Pas de réponse simple à cette question.Envoyé par TenacatitaQuelle est la part estimée des aérosols dans le bilan radiatif ?
Les aérosols influencent le bilan radiatif directement en réfléchissant la lumière du soleil et indirectement en agissant sur les propriétés des nuages.
Ensuite, il faut considérer les aérosols naturels et ceux d'origine anthropique. Seuls les derniers nous intéressent ici.
Parmi ceux là, il ya les aérosols dérivés de la combustion (S=> SO2 etc) et puis ceux qui résultent de colbustions incomplètes et contiennent de la suie.
Résultat: au stade actuel, cet effet est l'inconnue majeure dans les forçages du climat
effet direct: -0,25+/- 0,25 W/m2
via les nuages: -1,2+/-0,8
à comparer à la contrainte (forçage) des GES: environ + 3W/m2
Si on prend la fourchette haute, la containte totale (c'est pas très juste parce que lea aérosols sont répartis e façon inhomogène) est 3-0,5-2= 0,5 W/m2 et le climat est extrêmement sensible puisque ça a suffit à augmenter la température de 0,75°C (moins des causes naturelles, en fait très faibles surtout depuis 1980)
évidemment si on prend la fourchette basse 3 -0-0,4= 2,6W/m2, le climat est 5 fois moins sensible.
Les chiffres donnés sont à peu près corrects compte tenu de l'état des connaissances mais j'ai utilisé les limites extrêmes pour mettre en évidence l'importance du pb. Le plus probable est bien la valeur moyenne.
On ne se base pas heuereusement que sur ce type d'évaluation de la sensibilité du climat: par exemple Hansen a utilisé les transitions glaciaires - interglaciaires et il n'est pas tombé sur ce genre de pb: uil trouve une sensibilité d'environ 0,75°C par W/m2 ce qui correspond assez bien aux 3,2°C pour un doublement du CO2 qui est la sensibilité moyenne pour le GIEC.
Euh.....ai je été clair?
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Pour clarifier peut être un peu:
ce qui compte ce sont les modifications apportées au bilan radiatif et c'est cela qu'on appelle un forçage ou une contrainte
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Oui tout a fait, et c'est une réponse à mon sens très riche. Merci Yves.Envoyé par yves25Euh.....ai je été clair?
Bonjour,
On parle pas mal de modèles de climat en ce moment!
La lecture de certains suscitent plusieurs réactions et questions.
Il m'en vient une.
Nous savons que les vents résultent des gradients de pression atmosphérique, eux-mêmes générés par le forçage radiatif.
Nous savons également que ces vents transmettent à leur tour une quantité de mouvement à la masse océanique, générant ainsi les courants de surface (c'est la dérive d'Ekman, si mes souvenirs sont bons).
On peut donc supposer qu'une modification du forçage radiatif engendrera une modification du régime des vents, et donc de la quantité de mouvement transmise à l'océan. Ce qui induira une modification de la circulation océanique de surface.
Ma question : comment les modèles de couplage Océan/Atmosphère prennent-ils ce phénomène en compte?
Une autre question du même ordre...
Lorsqu'on analyse les modèles de couplage Continent/Atmosphère/Océan (par exemple celui de l'IPSL), on s'aperçoit qu'il manque quelques maillons dans la connexion des modèles.
En particulier:Le premier est un forçage positif, les deux autres sont des forçages négatifs.
- le couplage climat - cycle du carbone,
- l'effet de certains aérosols (les sulfates) et plus généralement la chimie atmosphérique du CH4 et de 03
- l'albedo des sols.
On retrouve d'ailleurs ces items dans le "Climate Change 2001 -Scientific basis" (figure 3 du Summary).
Ma question: les modèles numériques utilisés par IPCC 2007 prendront-ils en compte ces couplages?
Je vais donc essayer de répondre aux deux posts.Envoyé par domlefebvreUne autre question du même ordre...
Lorsqu'on analyse les modèles de couplage Continent/Atmosphère/Océan (par exemple celui de l'IPSL), on s'aperçoit qu'il manque quelques maillons dans la connexion des modèles.
En particulier:Le premier est un forçage positif, les deux autres sont des forçages négatifs.
- le couplage climat - cycle du carbone,
- l'effet de certains aérosols (les sulfates) et plus généralement la chimie atmosphérique du CH4 et de 03
- l'albedo des sols.
On retrouve d'ailleurs ces items dans le "Climate Change 2001 -Scientific basis" (figure 3 du Summary).
Ma question: les modèles numériques utilisés par IPCC 2007 prendront-ils en compte ces couplages?
Les premiers modèles étaient purement atmosphériques, ils datent des années 70 (ex, le modèle du LMD, opérationnel vers la fin des années 70). Peu après, les modèles d'Océan se sont développés indépendamment . Le premiers couplages apparaissent fin des années 80.
Les 2 types de modèles (Océan et Atmosphère n'ont ni la même résolution spatiale ni la même résolution temporelle) Au début , on se contente (si on peut dire) d'arrêter de temps en temps le modèle atmosphérique, de faire tourner le modèle d'océan avec en enttrées les résultats du modèle d'atmosphère (vents, flux radiatifs en surface, température de l'air etc) puis de modifier les conditions aux limites inférieures du modèle d'atmosphère et on repart.
Inutile de dire que les modèle Atmosphérique subit des à coups qu'il n'apprécie pas mais après un temps d'adaptation, (le spin up) ça va. Par contre à cette époque, le couplage ne marchait pas bien pour l'océan qui se refroidissait (pour tous les modèles du moment) . On efectuait une sorte de rappel à l'équilibre de temps en temps.
L'étape suivante (années 90) voit le couplage intégrale des modèles grâce à des modules spécialisés qui gèrent les à coups en utilsant, je pense des méthodes d'interpolation optimale.
Dans les prévis du GIEC en 2001, il n'y a encore que peu (en fait 1 , je pense) de modèles couplés océan - atmosphère (AOGCM). de plus, on ne peut pas encore faire mieux que de comparer un run de qq années simulées avec 280 ppm de CO2 et un autre avec 560 ppm: l'expérience type de doublement.
Cette fois (2007), les modèles intègrent aussi un module de formation et transport des aérosols sulfates et pour certains un cycle du carbone (le modèle de l'IPSL par exemple). De plus, on est capable d'effectuer des "transient experiments", c'est à dire des simulations dans lesquelles on augmente progressivement la quantite de CO2, méthane, SO2 etc...
Tous les modèles ne font pas ça mais plusieurs.
La prochaine étape verra un couplage avec la chimie , en particulier la chimie stratosphérique, le modèle de Météo France a de l'avance, là dessus. Le couplage avec la biosphère continentale est sans doute aussi pour cette étape. Les modèles existent mais non couplés à ma connaissance.
Maintenant, une simulation transitoire avec l'ensemble des modules , ça coûte un temps de calcul considérable. Donc, quand on veut prolonger les simulations, on utilise des modèles beaucoup plus simples mais calibrés sur la réponse des modèles complexes et là, les temps de calcul sont négligeables.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Et plus on prend en compte de paramètres, plus les modèles évoluent et plus les scenarii de réchauffement deviennent inquiètants, non ?
(d'où probablement une révision à venir des prévisions du GIEC, semble-t-il, si l'on en croit la rumeur)
Non pas forcement! Dans les trois types de forçage que je signalais, le premier est un forçage positif et les deux autres des forçages négatifs. Les effets des aérosols sont les plus importants.Envoyé par TenacatitaEt plus on prend en compte de paramètres, plus les modèles évoluent et plus les scenarii de réchauffement deviennent inquiètants, non ?
(d'où probablement une révision à venir des prévisions du GIEC, semble-t-il, si l'on en croit la rumeur)
Pour info, le modèle IPSL prends juste en compte le forçage climat-cycle du carbone mais il n'est pas encore optimisé (le forçage du à la chimie CH4 et O3 est en cours).
Et pour rebondir sur une remarque d'Yves, il est sur que les centres de calcul sont un peu à court! L'Europe ne dispose que d'un seul TFe de puissance de calcul, alors que le Japon en dispose de 4, comme les USA!
Un bon geste SVP pour acheter des TFe.... voir l'initiative de l'ENES (European Network for Earth System Modelling
Non, pas vraiment et c'est très important parce qie ça donne davantage de crédibilité aux prévisions qui ne sont déjà pas bien gaie pour autant. D'autant qu'il apparaît maintenant très probable (sauf scenario minimaliste) que la calotte du Groenland soit sérieusement attaquée quoique en quelques siècles quand même. Mais les conséquences seront assez énormes même si on aura un peu de temps pour s'y adapter.Envoyé par TenacatitaEt plus on prend en compte de paramètres, plus les modèles évoluent et plus les scenarii de réchauffement deviennent inquiètants, non ?
(d'où probablement une révision à venir des prévisions du GIEC, semble-t-il, si l'on en croit la rumeur)
Quant à cette révision dont tu parles, ça m'étonnerait parce que , justement, l'expérience de climatenet, par ailleurs très intéressante, n'est jamais qu'un simple doublement de CO2 (à moins que je n'ai mal lu)
Mais, on en rediscutera si tu veux.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Je reprends une partie de ton premier message de cette discussion au sujet de J.Hansen :
Une question : Au sujet du "point de rupture", comment est -il déterminé? Sur quoi se base t-on pour estimer ce point de non retour ? Et pourquoi la situation serait-elle irréversible ? Sur quelle échelle de temps ?Envoyé par yves25(...) 2 le point de rupture n'est pas atteint mais est maintenant très proche . Si les émissions continuent à augmenter au rythme actuel, dans une dizaine d'années, il sera sans doute trop tard pour infléchir le cours des choses.(...)
références: http://www.giss.nasa.gov/research/features/altscenario/
(1) qu'en pensez vous?
(2) croyez vous que l'on puisse infléchir le cours des choses en 10 ans?
Et une fois le point de rupture franchi, on va où ?
Gavin Schmidt et Stefan Rahmstorf donnent quelques éclairages intéressants qui vont dans le sens des propos d'Yves.
Extrait de l'article en lien ci-dessous :
"(...) Cela signifie t-il que nous avons de nouveaux éléments permettant de penser que le réchaufement est plus sérieux qu'on ne pensait précédemment ? - Nous pensons que non."
NB - Pour ceux qui ne connaisent pas encore ce site, voici une banque d'articles vraiment passionants (et quelque fois en français) :
11ºC warming, climate crisis in 10 years?
By Gavin Schmidt and Stefan Rahmstorf
Two stories this week, a paper in Nature (Stainforth et al, 2005) describing preliminary results of the climateprediction.net experiments, and the Meeting the Climate Challenge report from a high level political group have lead to dramatic headlines. On the Nature paper, BBC online reported that "temperatures around the world could rise by as much as 11ºC "; on the latter report it headlined: "Climate crisis near 'in 10 years'”. Does this mean there is new evidence that climate change is more serious than previously thought? We think not.(...)
Suite ici : http://www.realclimate.org/index.php?p=115
http://www.realclimate.org/index.php?p=240
(index des articles classés par thèmes : aérosols, Arctique, Antarctique, Atmosphère, modélisation, sensibilité climatique, évènement extrêmes, réchauffement, GES, océans, paléoclimats, présent, futur, réponses aux sceptiques, expérience scientifique, le forçage solaire, RealClimate)
Le même article mais en français (c'est plus facile) :
11ºC de réchauffement, une crise climatique dans 10 ans ?
Par Gavin Schmidt et Stefan Rahmstorf
(traduit par Thibault de Garidel et Gilles Delaygue)
= > http://www.realclimate.org/index.php...p_lang_view=fr
Re bonsoir
A propos de l'expérience de climateprediction.net . J'ai trouvé cette analyse sur Real Climate: http://www.realclimate.org/index.php?p=115
Je n'ai pas grand chose à y ajouter.
Je résume: la sensibilité du climat aux forçages est assez fortement contrainte par le passage glaciaire - interglaciaire (voir mon post 100). La sensibilité pour un doublement du CO2 est alors de 3+/- 1 °C. Pour arriver à une sensibilité voisine de 11°C , il faudrait que les paléetempératures aient été fortement erronées'il faudrait un écart de 10 à 15°C en moyenne entre glaciaire et interglaciaire au lieu de 5 et/ou que les forçages aient été grandement surestimés.
On en reste donc aux environs de ces 3-4°C. Les valeurs extrêmes obtenues correspondent à des cas extrêmes et sans doute irréalistes.
Les différents cas correspondent à des valeurs différentes fixées pour des paramètres clef des paramétrisations des modèles comme par exemple la durée de formation des précipitations dans les nuages , des coef de diffusion turbulente, etc. Je suppose que des valeurs un peu hors limite ont conduit à de tels résultats. Il est aussi probable que des combinaisons de valeurs un peu extrêmes sans être pour autant déraisonnables donnent un ensemble qui, lui, soit hors limite. Il y a certainement des incompatibilités entre des mécanismes qu'on ralentit ou affaiblit et d'autres qu'on accélère ou renforce.
C'est le pb de ce genre de tests de masse, forcément aveugles. Ce qui serait intéressant serait d'isoler ces cas extrêmes et de voir pourquoi on a obtenu ça. C'est une démarche beaucoup plus analytique qui a été suivie pour les intercomparaisons de modèles et on en a appris énormément de choses.
je réedite: je viens de voir qu'on poste à propos du même article. Manifestement, je tape trop lentement.
Dernière modification par yves25 ; 05/03/2006 à 22h11.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Oui, et cet article va exactement dans ton sens.Yves25 : je réedite: je viens de voir qu'on poste à propos du même article.
J'aimerais avoir aussi l'avis de scientifiques qui soutiennent l'idée que le réchauffement pourrait être plus sérieux qu'estimé jusqu'à présent : bref, avoir une idée des escarmouches actuelles au niveau des experts du climat
En fait, si on est rassuré (c'est un peu mon sentiment ce soir) quand on annonce un réchauffement d'"uniquement" (!) 3 ou 4 degrés, c'est que le monde ne tourne plus vraiment rond...
Ben ............non, c'est pas rassurant en fait. Tout concorde, ce qu'on oublie de dire, c'est que dans la simulation de climateprediction, il y avait aussi des cas de sensibilité pratiquement nulle.Envoyé par TenacatitaEn fait, si on est rassuré (c'est un peu mon sentiment ce soir) quand on annonce un réchauffement d'"uniquement" (!) 3 ou 4 degrés, c'est que le monde ne tourne plus vraiment rond...
Je vois bien d'ici les réactions: "finalement, ils n'y connaissent rien"
Le fait qu'on confirme et affine ne convaicra pas davantage ceux qui (disons) ont d'autres priorités mais il me semble qu'au moins on ne devrait pas se décribiliser.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Dans l'article en question 11ºC de réchauffement, une crise climatique dans 10 ans ? :
Intéressant. Mais lorsqu'on roule à 260 km/h en centre ville (la terre est très peuplée, en particulier dans les zones littorales), on risque sans doute de faire quelques dégâts, non ? Surtout quand on continue d'appuyer sur la pédale d'accélération...(...) Existe-t-il un "point de non retour" ou "un seuil critique" qui sera franchi quand les forçages excèderont ce niveau, comme rapporté dans quelques médias ? Nous ne croyons pas qu'il y ait de base scientifique à cette hypothèse. Cependant, comme cela a été précisé l'année dernière à Beijing dans un colloque international à ce sujet par Carlo Jaeger : fixer une limite est une manière sensée de traiter collectivement un risque.
Une limite de vitesse est un exemple typique. Quand nous fixons une limite de vitesse à 130 km/h, il n'y a aucun "seuil critique" - rien de terrible ne se produit si vous allez à 140 ou 150 km/h. Mais peut-être à 160 km/h les morts excèderaient clairement les niveaux acceptables. Fixer une limite au réchauffement global à 2ºC de plus que la température pré-industrielle est l'objectif politique officiel de l'Union Européenne, et c'est probablement une limite sensée. Mais, comme pour les limites de vitesse, il peut être difficile d'y souscrire.(...)
Et le risque augmente de façon exponentiel avec la vitesse.
Bien vu!Envoyé par TenacatitaAttention, il y a deux axes sur le graphique de cette page : celui du RCO2 (à gauche) et celui de la T°C (à droite). Le max est d'environ 22°C (Ordovicien), soit 7°C de plus qu'aujourd'hui. Si on retient l'hypothèse haute du GIEC (+5 à 6°C), on arrivera à 20-21°C d'ici la fin du XXIème siècle...On est alors par loin du record.
Je lu ce week-end un truc similaire dans le devoir, qui s'appuierait sur des fuites du GIEC. La borne inférieur serait relevée de 1.5 à 2°C, mais la borne supérieur ne serait... plus donnée. L'explication avancée serait qu'il n'y a plus de concensus scientifique sur la borne sup à cause des rétroactions positives. Je ne sais pas si c'est un canard mais si oui il se répand bien.Envoyé par TenacatitaSelon The Guardian le GIEC va avertir les politiques du monde entier en avril : l'hypothèse haute (5°C) serait largement revue à la hausse par les nouvelles modélisations.
Merci pour les info Je vais te taquiner mais encore une fois pour moi le facteur d'incertitude le plus grand, c'est quand la réalité climatique sortira de toutes les conditions connues auparavantEnvoyé par Yves25Je reviens là dessus: l'idée que la convection tropicale pourrait jouer le rôle d'une rétroaction négative efficace a encore pris du plomb dans l'aile.
En se basant sur les observations consécutives à l'éruption du Pinatubo qui a provoqué un refroidissement marqué en 92, on a montré que la teneur en vapeur d'eau de l'atmosphère avait diminué. Ceci signifie que la rétroaction vapeur d'eau serait bel et bien positive comme s'y attendent la quasi totalité des spécialistes.
(...) Reste la rétroaction des nuages, c'est encore la cause majeure d'incertitude en 2006.
Voici sans doute l'article dont tu parles :Envoyé par Jiav(...)Je lu ce week-end un truc similaire dans le devoir, qui s'appuierait sur des fuites du GIEC. La borne inférieur serait relevée de 1.5 à 2°C, mais la borne supérieur ne serait... plus donnée. L'explication avancée serait qu'il n'y a plus de concensus scientifique sur la borne sup à cause des rétroactions positives. Je ne sais pas si c'est un canard mais si oui il se répand bien.(...)
D'après vous, quelle est la probabilié que le GIEC réévalue à la hausse la borne supérieure ?Réchauffement climatique - Pire que le scénario le plus pessimiste
Plusieurs études évoquent une hausse de la température moyenne de 11 à 12 °C
Par Louis-Gilles Francoeur
Édition du samedi 4 et du dimanche 5 mars 2006
Le réchauffement du climat pourrait dépasser en rapidité et en ampleur les pires scénarios retenus par les chercheurs depuis 15 ans, révèle une esquisse du prochain rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui sera soumis à l'ONU et aux chefs d'État en avril prochain.(...)
Suite : http://www.ledevoir.com/2006/03/04/103565.html
Mon estimation (au pifomètre) : 75% de chance.
NB - Yves, tu vois, finalement, le titre que j'ai choisi (Alerte du GIEC : les scientifiques lancent une terrible alerte) était assez fidèle au vent qui souffle actuellement dans les médias, non ?
Plus que jamais science, politique et médias sont liés.
Des infos sur le quotidien Le Devoir : http://www.courrierinternational.com...sp?not_id=3497
Précisons aussi que l'article 11ºC de réchauffement, une crise climatique dans 10 ans ? ( par Gavin Schmidt et Stefan Rahmstorf) qu'Yves et moi avons mentionné plus haut date de janvier 2005 : de l'eau a coulé sous les ponts depuis et les scientifiques disposent aujourd'hui de plus de données et de modèles plus performants.
Je pense que la formule qui consiste a donner une borne inférieure et à ne plus donner de borne supérieure est très bonne :
En indiquant la borne inférieure (+2°C), on indique clairement aux politiques (et aux citoyens) que la situation dans le meilleur des cas sera très préocuppante et que cela pourrait être encore pire si l'on ne faisait rien.
En n'indiquant plus de borne supérieure, on indique que le pire peut arriver, qu'il n'est pas exclu compte tenu des connaissances actuelles. C'est reconnaitre qu'il existe de nombreuses possibilités de rétro-actions positives (aux conséquences vraiment négatives !) non prises en compte jusqu'à présent.
Indiquer une borne supérieure de 6°C, cela reviendrait à exclure les modèles de ClimatePrediction qui conduisent à des scenarii jusqu'à +11°C.
Afin d'être complet, il serait intéressant d'indiquer aussi clairement la probabilité des différents scenarii : un réchauffement de +3,4°C est le plus probable (il se peut que cela soit un peu moins ou beaucoup plus), un réchauffement de +11°C est très peu probable, et la probabilité d'une stabilisation de la température au niveau actuel est proche de zéro.
Bonjour,
(1) De où croyez vous que viennent les infos de ce 2e article sinon de la lecture du Guardian?
(2) L'article de Real Climate date peut être d'un an mais les arguments scientifiques sur le sensibilité du climat restent d'actualité.
(3) ne vius faîtes pas d'illusion, au moment de la rédaction de ce rapport , il y a une véritable foire d'empoigne pour mettre en avant les résultats des uns et des autres. Un "lead author" reçoit des centaines de contibutions puis de mails plus ou moins insistants et ....les indiscrétions sont in moyen de presion parmi d'autres. Après, tout ça se calme doucement quand ça passe à la moulinette d'abord des lead authors puis du groupe. Jusqu'à présent, ce lobbying n'a pas beaucoup marché. Il y a de bonnes chances pour qu'il en soit de même.
En tout cas, si ces 11°C viennent uniquement de l'expérience de climateprediction, ça m'étonnerait beaucoup que ça passe .
Quant aux indiscrétions, il n'est pas trop difficile d'en imaginer la provenance. Si elle venait des lead authors, en tout cas, ça serait difficilement admissible.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Yves, penses-tu que ne plus indiquer de borne supérieure est une bonne formule (voir mon précèdant message) ?