Entièrement d'accord avec ça.Amha, pour se poser la question de savoir si l'on peut mettre en rapport deux choses, il faut déjà les définir au mieux, et encore une fois, àmha, la science est très généralement plus définissable ( socle commun) que l'art ( appréciation personnelle d'une oeuvre, donc plus subjectif).
Ou il aurait fallu poser la question si on peut faire de la science comme on fait de l'art et inversement, ce n'est plus la même question.
Je ne pense pas que tu veuilles "réduire" l'art à un ressenti tout de même.Il n'y a pas que le ressenti, comme dit dans mon post#12 où je parle du concept mais si le spectateur ne connaît pas l'artiste (son parcours, et/ou le pourquoi, et/ou le cadre dans lequel s'est exprimé l'artiste, ect...), à part le ressenti en face de l'oeuvre...j'vois pas autre chose.
D'accord sinon dans l'ensemble, mais pourquoi vouloir faire abstraction du contexte absolument ? C'est vrai pour tout domaine de dire qu'on comprend mieux les travaux de nos prédécesseurs en les restituant dans un contexte non ?
En fait la question du contexte des oeuvres dans l'art est été traitée depuis longtemps (depuis toujours ?) par les plasticiens, et cette question tu la poses finalement. Je note au passage que les oeuvres produites par les mouvements très minimalistes et qui ont joué de ce dénuement du contexte ont été dans l'ensemble (et sont toujours !) assez mal compris du public. Ne serait-ce que Malevitch (comme ça on reste dans la même période que Duchamp, c'est intéressant de voir que cette période est souvent utilisée comme particulièrement propice à une bonne première approche de l'art contemporain).
En fait je trouve qu'avec les exemples que tu prends tu tombes précisément à chaque fois pile poil dans le propos des oeuvres. Effectivement l'art est aussi le marché de l'art qui obéit comme tout marché à des lois mercantiles. Il y a une certaine ironie à insérer dans le commerce social de l'art quelque chose reconnu comme répugnant et insultant par cette même société, pour mieux s'en moquer sûrement, donc en somme pour mieux décrire ses travers et nous en parler en nous les montrant.Remoi
C'est bien ce que je dis...le bar du commerçe est OUVERT !
Pour reprendre Didier : le sens d'une oeuvre est en tout premier lieu dans le regard du spectateur, et les sentiments de rejets en font partie. En faisant des oeuvres les artistes parlent de nous et de nos propres représentations parfois drôles et absurdes comme une boîte de soupe déclinée à l'infini ou une boîte de merde qu'on expose, ça arrive, ça arrive aussi qu'ils parlent de choses plus graves.
Enfin je comprend bien le désarroi (qui ressemble parfois à une déception, qui peut alors devenir un rejet) de pas mal de monde face à ce qu'on s'imagine comme "le monde de l'art", tant il vrai que des extensions il en existe de partout dans tous les domaines. Aussi souvent il est plus intéressant de commencer à parler d'une idée, d'une pratique, d'un mouvement ou d'un artiste pour se faire une bonne idée de quoi on parle "à propos de l'art".
Tout ça fait beaucoup hors sujet, désolé. Mais est-ce qu'on ne va pas passer plus de temps à rectifier des préjugés sur l'art qu'à discuter de la question de l'auteur (qui est pas super précise) ?
-----