Bonjour,
La première question, un peu provocatrice, c'est : le néodarwinisme est-il une théorie scientifique ou une doctrine philosophique ? Quoi qu'il en soit, n'est-il pas supposé satisfaire le critère de Popper (qui a ses limites, mais quand même...) ? Donc, qu'est-ce qui pourrait concrètement le remettre en cause ?
Il y a près de quarante ans je suis tombé sur un article de La Recherche (juillet-aout 1977) avec un article d'un certain Sören Lövtrup qui me rend toujours perplexe. Il soutenait, et je l'ai trouvé plutôt bien étayé et je n'ai eu aucun mal à ajouter des exemples aux siens (ne serait-ce que dans les races de chiens), que l'évolution de la taille globale tend à se faire par doublements ou dédoublement du poids corporel global (et donc les dimensions linéaires varient d'un rapport racine cubique de deux, 1,26... et donc aussi ça doit venir en une seule génération). Intuitivement, c'est ce qu'on peut attendre s'il y a quelque part, dans l'ADN ou ailleurs, un mécanisme ou processus qui règle le nombre de mitoses, donc de doublements, au cours de la croissance (serais-je le premier à avoir cette idée ???). Bref, ça me semble à la fois fondé et compatible avec le néodarwinisme tel que je l'ai compris (pas sûr que je l'aie bien compris). Il n'en considérait pas moins, c'était dans le titre, que ça réfutait le néodarwinisme, et ça semble bien être passé à la trappe pour cette raison. Et d'ailleurs le numéro en question, estival, semble largement consacré aux sujets "limites" (au sommaire également, le Yéti, le spiritisme de Crookes...).
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