Re,
Nous nous permettons là de faire un peu de hors sujet, étant donné que la discussion est considérée comme terminée en ce qui concerne le débat de fond.
J'ai moi aussi été très impressionné quand j'ai eu la curiosité de rechercher l'origine des nombres complexes.
C'est même CARDAN (en Italien Cardano) qui le premier a posé le problème de la racine carrée d'un nombre négatif. Auparavant je ne le voyais que comme un mécanicien, qui avait donné son nom à la transmission articulée qu’on trouve sur nos "totos" .
Ces nombres dit "sophistiqués" sont même devenus pendant longtemps "nombre imaginaires" (j'ai connu cela pendant mes études) avant de devenir "nombre complexes".
D'autres éléments, aujourd'hui considérés comme d'une grande banalité, ont eu une histoire soit originale, soit tourmentée.
La notion de temps était perçue comme une notion qui rend compte du changement du monde, mais avec un grand questionnement sur sa nature intime.
Mais personne ne faisait de calculs de dynamique d’évolution des choses.
Newton est le premier à avoir introduit la variable "t", le temps, dans des équations.
Il a « mathématisé » le temps et dans sa mécanique (dite classique aujourd’hui) il a introduit, sans le vouloir, de manière implicite, la notion de réversibilité du temps.
On peut en effet renverser le temps dans ses équations et on voit la planète revenir en arrière sur sa trajectoire.
Cette réversibilité lui a valu beaucoup d’ennuis avec le Clergé, malgré ses affirmations de ne pas défendre cette notion. Et le fait que ses équations décrivaient avec exactitude la dynamique des planètes, qu’elles étaient jugées sérieuses par tous les savants, le rendait d’autant plus dangereux aux yeux du Clergé.
D’ailleurs, personne n’était en mesure de prouver la flèche du temps, le fait que la réversibilité était impossible. Beaucoup de savants, dont René Descartes, s’y sont essayés, sans succès, pendant des siècles.
Il a fallu attendre la fin du XIXe siècle, Rudolf Clausius, Ludwig Bolltzmann, les notions d’entropie, de physique statistique, etc, pour avoir l’explication de l’irréversibilité, la certitude qu’on ne pouvait pas revenir en arrière (que le verre cassé en tombant de la table ne pouvait pas remonter dessus et se reconstituer, que les molécules de l’œuf battu ne pouvaient pas retrouver leur place initiale).
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