Je sais que ce processus existe mais il est difficilement envisageable de remplacer la totalité de la production de carburant à partir pétrole par une synthèse de carburants à partir du charbon.Envoyé par meteor31
Quand bien même on y arrive, il faudra extraire le charbon (ou le récolter en surface) à un rythme beaucoup plus soutenu qu'actuellement.
Et même si (j'utilise beaucoup de 'si') cela se réalise, ce n'est pas une solution car les réserves de charbon sont limitées elles aussi.
Le gaz nat a le même problème que le pétrole sauf que la courbe de fin d'exploitation ne peut pas être forcée. Quand une nappe de gaz nat est en fin d'exploitation, sa production chute de 90% en l'espace d'un an alors qu'avec le pétrole, la production est en baisse régulière de quelques pourcents par an. Les USA, dans les années 90, ont construit une série de centrales TGV pour utliliser leur gaz naturel. Maintenant ils les ferment une après l'autre pour les remplacer par des centrales au charbon car leur gaz naturel est quasiment épuisé et qu'il faut aller le chercher ailleurs dans le monde à grands frais.
Seule solution possible, réduire notre consommation énergétique de telle manière à ce que nous ne consommions pas plus d'énergie que celle qui est fournie par le soleil à la planète. Nous sommes des enfants du soleil. Le pétrole, le gaz, le charbon, ce n'est que de l'énergie solaire qui a été stockée durant des millions d'années et nous sommes tellement voraces qu'il faudrait réduire notre consommation d'un facteur 20 à 50 pour s'en sortir...bref, il y a du boulot. Ce n'est pas réduire notre consommation de 10-20% qui nous sauvera.
Il n'y a aucun problème en cas de LOCA (lost of cooling agent) dans une PWR. Certes, il n'y aura plus que des neutrons rapides puisqu'ils ne seront plus ralentis par l'eau du circuit primaire mais ces neutrons rapides sont physiquement incapables de déclancher la fission d'un atome d'uranium (ils peuvent juste transformer l'U238 en Pu239 fissible, ce qu'on fait dans un surgénérateur). Donc leur nombre chutera à une vitesse exponentielle en quelques fractions de seconde et il n'y a pas de risque de fusion du coeur.Envoyé par meteor31
De plus il y a une réserve d'eau en cas de problème qui se trouve au-dessus du réacteur et qui permet d'évacuer l'énergie résiduelle. Car on ne passe pas de 3000MW de chaleur à 0MW en quelques secondes même si il n'y a plus de fission
Bref, je veux bien rester à côté d'une centrale ayant ce type de problème car l'eau sous pression représente une sécurité passive indéniable.
Par contre, pour un surgénérateur, un tel problème devient vite instable et le risque de fusion du coeur et de l'emballement de la réaction est réel. Feu de sodium et fuites radioactives à la clef.
Nous sommes au stade de construction de ITER qui n'est qu'un projet expérimental. Il sera opérationnel d'ici 5 ans au mieux, 10 ans si les crédits ne suivent pas. Et 5 ans, c'est trop long. Le pétrole commencera à manquer d'ici là (demande>offre) et commencera à asphyxier nos économies dépendantes. Ensuite, si tout va bien, il faudra encore attendre une dizaine d'années avant de construire les premières centrales commerciales à fusion. C'est beaucoup trop long !!!Envoyé par meteor31
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