A moins que j'ai mal compris, c'est pourtant bien ce qui est indiqué dans les liens (J'ai mis les passages ou les termes modifiés/optimisés/tronqués ... sont bien écris).
PS : Même complétements crées, on aurait forcément des éléments déja présents (ATGC).
On peut tout à fait modifier la partie codante du transgène, c'est fait de façon routinière, par ex. dans le cas d'un gène codant pour une enzyme on peut introduire une mutation dans la partie codant pour le site catalytique pour accroitre ou diminuer l'affinité pour un substrat ou un ijhibiteur, etc...
D'autres modifications sont possibles. Dans un des extraits cités plus haut par Myoper "Les éléments génétiques de la région ADN-T comprennent le promoteur de l'Ubiquitine, la région non traduite 5' et l'intron du Zea mays (UBIIZM PRO), une version synthétique, optimisée pour le maïs, de la région codante Cry34Ab1 (cry34Ab1)" on voit que l'on utilise une "version optimisée" pour le maïs. Je n'ai pas cherché quelle était l'optimisation, peut-être une modification silencieuse pour tenir compte du biais de codon du maïs (quand différents codons codent pour un même acide aminé, certaines plantes utilisent mieux l'un, d'autres plantes un autre). Peu importe, l'idée d'optimiser et d'adapter le transgène à une tâche précise est bien là.
Francis
Merci de ton éclairage, c'est ce que j'avais cru comprendre mais un résumé pouvant être faussement trompeur (...), je me demande si quelqu'un se sent de faire un résumé vulgarisé de ces adaptations, chacun pourra se faire son idée (sur ce qui pourrait être breveté, puisqu'on en est la - en ne sortant pas du cadre de la charte, quand ce sera exprimé ).
La brevetabilité du vivant pose beaucoup de problèmes, on pourrait remplir un forum rien qu'avec les aspects techniques sans même parler du côté éthique.
Cependant il ne faut pas oublier deux points: 1) un brevet est limité dans le temps, l'invention tombe dans le domaine public au bout de 20 ans par ex. (ce ne sont pas 20 ans de commercialisation, cela peut-être seulement 8 ans si la mise sur le marché prends 12 ans après l'obtention du brevet). 2) Le brevet ne concerne pas un organisme mais une application. Un brevet de Jean sur la plante X n'empêche pas du tout Pierre ou Paul d'en obtenir sur la même plante, mais pour une autre application.
Pour le point 1 la situation actuelle est bien intéressante car certaines semences Monsanto vont être concernées. Que va faire Monsanto quand des agriculteurs vont multiplier ces semences? Il y a pas mal de supputations dans les milieux concernés.
Le point deux est moins limpide qu'il n'y semble , quand une firme écrit un brevet elle utilise tous les "trucs" possibles pour de fait verrouiller non seulement l'application, mais aussi l'approche méthodologique qui pourrait servir à développer d'autres applications. Les bureaux qui examinent et accordent ou pas les brevets ont un rôle très important pour débusquer et retoquer ces pratiques.
Francis
Bonsoir,
L'aspect juridique des génériques OGM est intéressant car il n'y a pas de précédent. Pour ce qui est de produits phytosanitaires, c'est assez simple : le génériqueur produit sa propre qualité de substance active (comparable à l'original de préférence), la formule et peut faire une demande d'AMM.
Pour les OGM, s'il s'agit de re-développer le construct, c'est une perte de temps. Autant partir de l'OGM commercial. contrairement à la chimie, la Biologie permet la "multiplication des pains"...
Monsanto va sans doute attaquer les génériqueurs pour "contrefacon" mais ce sera difficile à faire accepter par un tribunal.
Une affaire à suivre !
Dernière modification par Philou67 ; 28/02/2010 à 08h57. Motif: Citation inutile
Je ne suis pas : ce serait un gène de même fonction obtenu par une technique différente ?
Dans mon post un peu plus haut je ne m'intéressais pas aux génériqueurs (ce sont des compagnies semencières comme les autres, parfois les mêmes comme dans le domaine du médicament) mais aux agriiculteurs.
La première génération de semences "roundup ready" va passer dans le domaine public en 2014. Question: les fermiers pourront-ils conserver leurs semences et les multiplier librement??? A ma surprise il semble bien que oui...
Il y a beaucoup d'infos à ce sujet. Un lien "simple" ici et une explication de texte de Monsanto soi-même là
Apparemment la stratégie de Monsanto (les autres vont suivre sans doute) est de sortir les semences de deuxième génération avant l'expiration des brevets, de façon à "emmener" les agriculteurs vers ces nouveaux produits.
Francis
EN fait je viens de relire l'annonce de Monsanto: ils ne s'engagent que pour les ferùiers US. Peut-être que les autres ne sont pas forcément concernés par les "variety patents" (un ogm est "assis" sur une variété adhoc qui peut être brevetée comme peut l'être le produit du transgène)
Francis
Bonsoir,
D'un autre côté, il apparait de plus en plus d'adventices résistantes au Round-Up. Les semences Roud-up Ready vont peut être finir par être obsoletes...
Blague à part, les premières semences OGM commerciales datent de 1996.
Si les brevets n'ont pas expiré ils ne devraient pas tarder. On sera rapidement fixé sur la jurisprudence qui s'établira...
Pour Monsanto plutôt puisque les derniers de la première génération de roundup ready ne seront plus couverts en 2014 (voir les liens plus haut)
Francis
Dernière modification par Philou67 ; 28/02/2010 à 21h50. Motif: Citation inutile
Concernant le cas Percy, il a perdu son procès parcequ'il a volontairement et sciemment sélectionné des semences de colza résistantes au round-up.
Il ne s'est pas contenté de les sélectionner : il les as traitées pour les semer, ce qui montre bien qu'il ne s'agissait pas d'un accident.
En outre, ce qui l'a mis dedans est qu'après avoir été prévenu qu'il utilisait illégalement des semences brevetées, il a fait la sourde oreille et a continué à les semer.
Il n'est pas possible juridiquement de condamner un agriculteur sans prouver qu'il a volontairement (donc sciemment) utilisé le brevet.
Pour ce qui est des brevets, tous les pays ne les gèrent pas de la même façon. L'Inde par exemple les as tout bonnement ignorés.