quel avenir pour la philo ?
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quel avenir pour la philo ?



  1. #1
    inviteba1e09e5

    Lightbulb quel avenir pour la philo ?


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    eh bien : il faut se battre pour qu'il y a des discussions en épistémologie et logique, on dirait...

    bon, nouveau sujet, donc !

    un "philosophe", ou plutôt un historien de la philosophie comme Jean-François Revel est (était - paix à son âme ) persuadé que la philosophie s'arrêtait à KAnt...

    ce qui pourrait être l'objet d'une discussion en soi ? pourquoi la philosophie s'arrêterait-elle à KAnt ?

    mais vous me direz : on est quand même sur un forum scientifique donc bon... il faut donc aller un petit plus loin : notre ami Jean-François Revel a l'air de vouloir dire que, devant le développement d'un certain nombre de sciences ou de pseudo sciences, la philosophie se fait piquer les objets de sa réflexion traditionnelle, qu'elle perd donc sa définition et son rôle, qu'il n'y a plus de philosophes mais seulement des intellectuels...

    en effet, s'il y a des historiens, des géographes, des linguistes, des psychologues, des sociologues, des ethnologues, des politologues, des économistes, des physiciens, des biologistes, etc, tous formés et travaillant à un tel niveau dans leur domaine, qu'il est presque impossible à un homme de détenir leur savoir sans ^^etre lui-même issu de leurs filières de formation,

    comment est_il possible de faire de la philosophie ?

    out ce sur quoi on peut réfléchir ou presque, du moins tout ce sur quoi un philosophe comme Descartes a réfléchi, est aujourd'hui récupéré par diverses disciplines, qui prétendent travailler sur des données objevctives et selon des méthodes rationnelles (scientifiques, même si l'histoire par exemple a du mal à se donner ce titre de "science"...)

    la philosophie en est-elle réduite, donc, à l'épistémologie ( )? ou n'a-t-elle plus de rôle que concernant la recherche, l'élaboration d'une éthique, d'une morale ?

    et si c'est le cas, est-elle encore de la philosophie, ou autre chose ?

    la philosophie est-elle avant tout une postude, une attitude ? ou une discipline réelle, et datée ?

    voilà, j'espère que vous serez nombreux à participer.

    -----

  2. #2
    invite2468a383

    Unhappy Re : quel avenir pour la philo ?

    Je pense que l'éthique appartient à la philosophie «par définition». Même s'il arrivait qu'il ne reste plus de philosophes professionnels spécialisés en éthique, quiconque ferait de l'éthique se placerait automatiquement sur le terrain de la philosophie.

    En ce qui concerne les grands problèmes métaphysiques, de l'être et du non-être, de l'un et du multiple, du changement et de la permanence, les livres et articles de vulgarisation de la physique (quantique, surtout, mais aussi cosmologie) ne se gênent pas de s'en mêler. Il semble donc bien que les frontières entre physique et métaphysique soient plus floues dans l'esprit de plusieurs personnes.

    Je trouverais d'ailleurs bien dommage que la physique devienne un passage obligé pour étudier les questions métaphysiques: alors qu'une personne ordinaire (un «layman») relativement intelligente pouvait comprendre à peu près les enjeux de la métaphysique classique, les enjeux de la «physique métaphysique» (drôle de nom!) seraient sans doute inintelligibles sans une solide formation, accessible uniquement à un petit nombre à l'aise avec la manipulation d'abstractions mathématiques.

  3. #3
    invite0e4ceef6

    Re : quel avenir pour la philo ?

    il faut bien voir quel sont les buts de la philo, etre un mais de la sagesse, donc d'une certainne prudence dans l'affirmation de quelques chose. le drame de la philosophie est qu'elle est une mère d'enfant un peu ingrat, puisqu'en grande partie toute les sciences, tout les modes lesplus usuels de la réflexion sont aujourd'hui appellé sous d'autre catégorie...
    doit-on dire que le philosophe est celui qui justement sert encore a donné du sens a toute ses connaissance accumulé en un système ou un ensemble représnetatif de la connaissance humaine, ou du moins occidentale.
    en tout cas, ce travail me semble etre un préalable pour poser une reflexion sur un comment vivre ensemble, au travers d'une ethique, et d'une philosphie politique.. cette dernière visant justement a donner les moyen legaux aux hommes de vivre ensemble sur un térritoire, une planète, et afin que chacun puisse avoir une place qui y soit convenable..
    il me semble que la philosophie parcequ'elle englobe raisonablement tout ce qui peut-etre raisonné dans la pensé humaine, d'une ne fait que repondre au besoin fondamental de sens que nous propose ce monde aussi étrangement beau, que térrible..
    la philosophie ne peux pas mourrir, ou dispraitre, puisque tant que l'homme cherchera, tant qu'il se poseras des question, en fait tant qu'il seras raisonable ou raisonant, il lui seras toujours necesaire de qualibrer le comment il peux savoir, et ce qui lui est vraiment connaissable.. afin d'en tirer des enseignements toujours utile, quoique l'on dise, sur les meilleurs modes possible d'etre un vivant parmis l'univers.

  4. #4
    inviteba1e09e5

    Re : quel avenir pour la philo ?

    mon dieu ça passionne les foules !!

    bah tu as sans doute raison, quetzal : mais à vrai dire, si l'emploi de la philosophie ne disparaît, est-ce que la possibilité de la pratiquer demeure, étant donnée la compléxité du monde à représenter, à éxpliquer ?

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    Stibium

    Re : quel avenir pour la philo ?

    C'est curieux: moi, j'aurais dit, au contraire, que la philosophie commence avec Kant... J'ai du mal à qualifier de philosophie les textes émaillés d'erreurs de raisonnement de Platon, ou la propagande de Descartes en faveur de sa foi.

    Dès lors que les penseurs sont sortis de ces travers du passé, il y a de quoi faire! La philosophie se nourrit des enseignements des sciences (de l'histoire, de l'économie, de la biologie...), donc plus il y a de sciences, plus cela fournit de matière à penser. Même s'il ne maîtrise pas chacun de ces domaines, le philosophe peut en avoir une vision peut-etre plus "transversale"...

  7. #6
    invitebc02850c

    Re : quel avenir pour la philo ?

    D'accord avec Stibium. J'aurai même poussé jusqu'à dire que la philosophie n'a réllement prit son essor qu'au 20ème siècle avec la philosophie analytique, et la volonté d'adapter la philosophie aux découvertes scientifiques.
    D'ailleurs la philosophie universitaire me parait être dans un état pas très beau, à dorloter les vieux textes anciens, et en baclant les connaissances scientifiques récentes...
    C'est sûr qu'au niveau de l'Ethique, là on trouve des trésors dans l'histoire de la philo, mais bon, c'est pas dans le monde grec qu'on va trouver des réponses complètes à des problèmes éthiques posés par le clonage ou la responsabilité envers l'environnement. Je pense qu'au lieu de vénérer les textes anciens, faudrait commencer à étudier à fond les problèmes actuels...
    Une conception philosophique de l'ontologie qui ne passe pas par les enseignements de la relativité, qui s'en fout comme d'une guigne des différentes interprétations de la mécanique quantique, ça me laisse froid.
    Pour moi l'avenir de la philo passe par la suppression du clivage entre sciences et philosophie. Donc à mon avis, si la philosophie continue à être considérée comme une matière littéraire, elle va continuer à sombrer. C'est le cas en France, après l'exil est toujours possible vers d'autres contrées.
    Concrêtement, je pense que les philosophes devraient avoir une formation scientifique. Un étudiant en philosophie devrait être formé au moins à une science, comme la physique ou la biologie.

    EDIT : avant Kant, j'aime bien Aristote. C'est le modèle du scientifique, qui pratique la métaphysique et l'éthique correctement à partir de ses connaissances scientifiques.

  8. #7
    inviteba1e09e5

    Re : quel avenir pour la philo ?

    Citation Envoyé par neojousous
    D'accord avec Stibium. J'aurai même poussé jusqu'à dire que la philosophie n'a réllement prit son essor qu'au 20ème siècle avec la philosophie analytique, et la volonté d'adapter la philosophie aux découvertes scientifiques.
    D'ailleurs la philosophie universitaire me parait être dans un état pas très beau, à dorloter les vieux textes anciens, et en baclant les connaissances scientifiques récentes...
    mais justement, la philosophie pouvait se vivre auapravant comme discipline auto-suffisante : tu conçois la philo autremebnt, mais ce sont les Grecs qui ont inventé la philosophie : est-ce qu'aujourd'hui, ce que nous appelons philosophie répond à leurs critères ?

    Une conception philosophique de l'ontologie qui ne passe pas par les enseignements de la relativité, qui s'en fout comme d'une guigne des différentes interprétations de la mécanique quantique, ça me laisse froid.
    Pour moi l'avenir de la philo passe par la suppression du clivage entre sciences et philosophie. Donc à mon avis, si la philosophie continue à être considérée comme une matière littéraire, elle va continuer à sombrer.Concrêtement, je pense que les philosophes devraient avoir une formation scientifique. Un étudiant en philosophie devrait être formé au moins à une science, comme la physique ou la biologie.
    eh oh ! je suis un littéraire, moi aussi ! mais le pire es que tu as raison, maintenant je regrette un peu, surtout en lisant un épistémologue comme bachelard, ou en m'échinant à comprendre, pour lire Leibniz, le calcul infinitésimal... je manque de formation scientifique. Pour ce qui est de quitter la France, je crois que c'est à peu près le dernier pays ou faire de la philo est quasi obligatoire pour avoir le bac, donc bon...


    EDIT : avant Kant, j'aime bien Aristote. C'est le modèle du scientifique, qui pratique la métaphysique et l'éthique correctement à partir de ses connaissances scientifiques.
    euh oui, mais toute la philosphie moderne se construit contre lui...

  9. #8
    invitebc02850c

    Re : quel avenir pour la philo ?

    Citation Envoyé par mahorais
    mais justement, la philosophie pouvait se vivre auapravant comme discipline auto-suffisante : tu conçois la philo autremebnt, mais ce sont les Grecs qui ont inventé la philosophie : est-ce qu'aujourd'hui, ce que nous appelons philosophie répond à leurs critères ?
    Ok, bah peut-être qu'il faudrait appeler cela nouvelle philosophie ?
    Si tu prend les sciences : on peut dire qu'Aristote était un excellent physicien, (et biologiste, et un nombre de domaines impressionnants), et pourtant personne n'irait dire que la physique moderne n'est pas de la science, car différente de la vision aristotélicienne.
    Je pense que la philosophie a commencé par des babultiments, tout comme les sciences, et qu'elle évolue en se perfectionnant, parralèlement aux découvertes scientifiques. C'est une vision que j'ai de la philo, et que beaucoup de mes amis étudiants en philo ne partagent pas. Toute philosophie s'inscrit dans un paradigme. Et tout paradigme est partiellement modelé par les découvertes scientifiques contemporaines.
    Dit autrement : on étudie les sciences, et l'histoire des sciences séparément. Je pense que les deux sont très importants, mais qu'il faut les distinguer. Je pense que pour la philosophie c'est la même chose.


    Citation Envoyé par mahorais
    eh oh ! je suis un littéraire, moi aussi ! mais le pire es que tu as raison, maintenant je regrette un peu, surtout en lisant un épistémologue comme bachelard, ou en m'échinant à comprendre, pour lire Leibniz, le calcul infinitésimal... je manque de formation scientifique. Pour ce qui est de quitter la France, je crois que c'est à peu près le dernier pays ou faire de la philo est quasi obligatoire pour avoir le bac, donc bon...
    Je n'ai rien contre les littéraires. J'ai moi même hésité entre un bac S et un bac L . C'est le système que je n'aime pas. Effectivement dans d'autres pays, la philo s'enseigne majoritairement dans le sup. C'est un inconvénient, mais aussi un avantage : elle est beaucoup plus professionnelle.


    Et pour Aristote tu sais ce que je pense. Pour moi l'important est de réussir à produire un paradigme et une philosophie cohérents avec les connaissances scientifiques acquises. Après dire qu'il s'est "trompé" n'est pas exact : les données sur lesquelles il s'est appuyé n'étaient pas aussi riches que les autres.

  10. #9
    enderalartic

    Re : quel avenir pour la philo ?

    moi je résumerais par : qui écoute les phillosophes de nos jours?

  11. #10
    inviteba1e09e5

    Re : quel avenir pour la philo ?

    Citation Envoyé par neojousous
    Ok, bah peut-être qu'il faudrait appeler cela nouvelle philosophie ?
    Si tu prend les sciences : on peut dire qu'Aristote était un excellent physicien, (et biologiste, et un nombre de domaines impressionnants), et pourtant personne n'irait dire que la physique moderne n'est pas de la science, car différente de la vision aristotélicienne.
    Je pense que la philosophie a commencé par des babultiments, tout comme les sciences, et qu'elle évolue en se perfectionnant, parralèlement aux découvertes scientifiques. C'est une vision que j'ai de la philo, et que beaucoup de mes amis étudiants en philo ne partagent pas. Toute philosophie s'inscrit dans un paradigme. Et tout paradigme est partiellement modelé par les découvertes scientifiques contemporaines.
    Dit autrement : on étudie les sciences, et l'histoire des sciences séparément. Je pense que les deux sont très importants, mais qu'il faut les distinguer. Je pense que pour la philosophie c'est la même chose.
    oui, je comprends ce que tu veux dire, mais est-ce que la philosophie est une science ? il me semble qu'une science se prouve à elle-même, et selon ses propres critères, ses propres règles qu'elle a tort, et elle opère au nom de ses exigeances la révisions de son contenu... est-ce que la philo c'est pareil ? pas sûr : il n'y a pas de "savoir" en philo, même le pauvre Descartes et son cogito ont été remis en cause (c'est dire !), voilà pourtant une découverte qui méritait bien qu'on s'enthousiasme pour elle ! enfin une base solide de travail...

    bref, est-ce qu'on peut dire que la philosophie continue aujourd'hui, parce que nous avons changé sa définition ? bonne question, en soi : est-ce qu'une discipline est ce qu'elle est par référence à ce pour quoi elle a été conçue, et par référence à ce qu'elle est devenue ?


    Et pour Aristote tu sais ce que je pense. Pour moi l'important est de réussir à produire un paradigme et une philosophie cohérents avec les connaissances scientifiques acquises. Après dire qu'il s'est "trompé" n'est pas exact : les données sur lesquelles il s'est appuyé n'étaient pas aussi riches que les autres.
    Tout à fait, c'est ce que Pascal a essayé d'expliquer en son temps, pour calmer les ardeurs des deux camps : cartésiens et soclastiques : si les Anciens avaient pu voir les expériences que nous réalisons, ils auraient été d'accord avec nos conclusions. Grand philosophe, certes, un peu rebutant parfois, un peu trop "professeur" à mon goût, selon l'expression très juste de Chatelet.

    voilà.

  12. #11
    invitebc02850c

    Re : quel avenir pour la philo ?

    Hum je ne prétend pas que la philosophie soit une science. Je pense pas que cela est une réelle importance de la définir. Enfin je veux dire lorsque j'ai une discussion philosophique avec quelqu'un, je sais que je l'ai, j'ai pas besoin de la définir. Je dis pas que ce n'est pas intéressant, mais qu'on peut survivre sans. Que la philosophie soit un art, une activité, une science ou une émanation mystique de la pensée (yen a qui sont vraiment barrés...) m'importe peu.
    Mais que la philo soit une science ou non, je pense que considérer qu'elle évolue au cours du temps ne me parait pas choquant. Je veux dire à quoi bon continuer d'en faire si on apprenait rien ?
    Enfin ma vision a beaucoup changé par rapport au lycée, mais je peux t'assurer que l'enseignement est loin d'être neutre. Le programme en philo au lycée est facilement modelable par le prof (beaucoup d'auteurs au choix), et la mode est au relativisme, et aux trucs spiritualistes. Je pense que la mode du relativisme met un peu la zone, et permet de justifier pas mal de délires sous l'appellation "philosophie".

  13. #12
    invitebc02850c

    Re : quel avenir pour la philo ?

    Citation Envoyé par enderalartic
    moi je résumerais par : qui écoute les phillosophes de nos jours?
    Je pense que tu as tout à fait raison. Et ils ont ce qu'ils méritent à trop délirer sur tous les sujets, en se croyant plus malins que les autres.

  14. #13
    invitec950cde9

    Re : quel avenir pour la philo ?

    Bonjour à tous sur ce fil que je découvre.

    Merci Mahorais pour cet hommage à feu Jean-François Revel que j’affectionne particulièrement.
    Je savais qu’il était assez réfractaire à la philosophie mais arrêter celle-ci à Kant, quelle drôle d’idée, et que fait-il d’Hegel alors, car selon moi c’est lui qui a marqué le sommet final de la philo actuelle…en franchissant les barrières de "l’inconceptuable"…. et j’attends impatiemment le successeur, car les phénoménologues, linguistes et positivistes logiques n’ont guère fait avancer le schmilblick…et si j’ose dire ils n’ont fait que brouiller les pistes en adoptant des concepts de plus en plus sophistiqués devenus réservés aux initiés… tout cela pour finalement se heurter aux mêmes murs de questionnements ontologiques et réalistes que les pré socratiques …

    Car à mon avis la philosophie c’est comme toute autre science, un savoir structuré qui se construit au fil de l’histoire, chaque philosophe novateur, du 1er au dernier, ayant apporté une pierre à l’édifice utile au suivant pour s’y raccrocher et innover. Kant n’est ni premier ni dernier, mais il marque un tournant important coïncidant avec le siècle "bascule" des dites Lumières et les apports à la physique par Newton. En fait, plus la physique (du visible) a avancé et plus la philo est devenue critique au regard de la connaissance métaphysique d’un au-delà invisible. Si avec Kant elle avait pris un tournant éthique -- de transcendant "Dieu" devient immanent, et pénètre dans l’homme (sujet transcendantal) devenu conscient de son pouvoir/liberté de fabriquer ses propres lois (morales) ou impératif catégorique -- elle prendra ensuite un tournant plus phénoméno/logique fermant ses horizons sur la compréhension ardue des structures du langage….

    Après la mort de Dieu, après la mort de l’Art, assisterait-on impuissant à la mort de la Philo ?

    Faut dire que notre Education Nationale/FEN avec son art de niveler par le bas en trafiquant artificiellement les notations par le haut pour assurer sa pérennité, y contribue excellemment…..

  15. #14
    inviteb7c3f9f9

    Re : quel avenir pour la philo ?

    Salut

    La philosophie moderne tient compte des apports du positivisme et de Wittgenstein en distingant la mystique du savoir, pas nécessairement scientifique. Traiter de l'ontologie ou des grandes questions métaphysiques ne peut pas aboutir à un savoir structuré sur des faits et donc faire partie de la philosophie comme mouvement social.
    Elle a bénéficié d'un "assainissement" par la linguistique et la sociologie en nous exposant les limites et les arcanes de la communication.
    Elle sera toujours le lieu de synthèse des connaissances, de la recherche des fondements de notre pensée (raison dogmatique). N'est elle pas l'arbitre de toutes les disciplines ?

    J.

  16. #15
    invite68f88e0a

    Re : quel avenir pour la philo ?

    Bonjour à vous tous!
    Je suis convaincu de ce qui suit. tant mieux, ou pis, si je me trompe. Je resterai convaincu jusqu'au trépas.
    C'est dans le retrait total envers les idées et pensées qu'en tout moment nous assaillent, que nous nous trouverons nous mêmes.
    Et voila de la philo!


    Qu'y a-t-il au bout du nihilisme ? La mort ? La régénération ? Peut-être tout simplement le raffinement de la volonté de néant. Il faut lire Cioran pour découvrir jusqu'où peut aller la culture du désespoir et comment le suicide peut s'ériger en art du quotidien. Poète du malheur, le penseur roumain ne revendique rien. Il témoigne et fait éclater le dérisoire de la vie à travers une pluie d'aphorismes acides et d'images cinglantes. Penser ? "Toute pensée ressemble aux gémissements d'un ver que piétinerait les anges." Se contenter de vivre ? Mais il n'y a de vie qu'au crépuscule : "Les yeux éteints ne se rallument qu'au désir nostalgique de la mort." Se réfugier dans l'art ? Mais la vraie musique est silence. L'amour ? "Nous sommes accrochés à la femme par terreur de l'ennui." Il n'y a aucune issue, sinon celle de souffrir les yeux ouverts : "La lucidité est un vaccin contre la vie." Avec Cioran, le cynisme de Diogène atteint la férocité d'un chien enragé. Une rage qui rend l'existence solitaire : "Je suis un Job sans amis, sans Dieu et sans lèpre." Une rage qui fait de la vie un mal incurable : "La vie et moi : deux lignes parallèles qui se rencontrent dans la mort."
    Complaisance narcissique ? Mélancolie morbide ? Il se pourrait que la détresse de Cioran révèle quelque chose de la dure tâche d'exister. --Émilio Balturi
    Est-ce de la philo?

  17. #16
    invitec950cde9

    Re : quel avenir pour la philo ?

    Citation Envoyé par jmasclef
    Salut

    La philosophie moderne tient compte des apports du positivisme et de Wittgenstein en distingant la mystique du savoir, pas nécessairement scientifique. Traiter de l'ontologie ou des grandes questions métaphysiques ne peut pas aboutir à un savoir structuré sur des faits et donc faire partie de la philosophie comme mouvement social.
    Elle a bénéficié d'un "assainissement" par la linguistique et la sociologie en nous exposant les limites et les arcanes de la communication.
    Elle sera toujours le lieu de synthèse des connaissances, de la recherche des fondements de notre pensée (raison dogmatique). N'est elle pas l'arbitre de toutes les disciplines ?
    J.
    Que l’objet réel de la métaphysique ou de l’ontologie soit une chose non structurée (de l’ordre de l’essence abstraite ?), un peu comme le message "flou", le ressenti qui transparaît au travers de l’art, de la représentation imagée, de la musique ou de la poésie, ou encore celui de la révélation… ok, mais comment veux-tu que l’on puisse en discuter, échanger, communiquer de façon constructive sur cette chose là (ou ces choses là) si l’on n’emploie pas pour cela des concepts c'est-à-dire un langage structuré ?
    Ceci dit pourquoi relies-tu automatiquement structuré à social ? Le social me semble être seulement une traduction du structuré dans un champ particulier, celui du mode d’organisation sociale des groupes humains, avec l’intervention du symbolique (valeurs, sacré) dans le langage, mais il n’est pas que cela. Il se rencontre en premier lieu au niveau de la pensée, dans la conceptualisation verbale puis écrite d’une idée innée (ou pas innée ?).
    L’écriture elle-même, comme l’art, utilisait l’image au début de l’histoire humaine (ex du cunéiforme), puis elle s’est peu à peu alphabétisée, codifiée, structurée en suivant un trajet parallèle à l’évolution des maths… et de la science. D’où l’irritation que provoque cette dernière chez certains philosophes comme Heidegger, que je qualifierais en quelque sorte de "poète" qui reproche aux anciens d’avoir perdu l’Etre à partir du moment où ils l'ont recherché dans le langage et la connaissance de l’Etant … comme d’ailleurs ces autres "déconstructeurs" de la philosophie occidentale… mais là je crains que le politique (ou plus exactement l’idéologique) s’en soit beaucoup mêlé.

  18. #17
    invitec950cde9

    Re : quel avenir pour la philo ?

    Citation Envoyé par cioran
    Bonjour à vous tous!
    Je suis convaincu de ce qui suit. tant mieux, ou pis, si je me trompe. Je resterai convaincu jusqu'au trépas.
    C'est dans le retrait total envers les idées et pensées qu'en tout moment nous assaillent, que nous nous trouverons nous mêmes.
    Et voila de la philo!


    Qu'y a-t-il au bout du nihilisme ? La mort ? La régénération ? Peut-être tout simplement le raffinement de la volonté de néant. Il faut lire Cioran pour découvrir jusqu'où peut aller la culture du désespoir et comment le suicide peut s'ériger en art du quotidien. Poète du malheur, le penseur roumain ne revendique rien. Il témoigne et fait éclater le dérisoire de la vie à travers une pluie d'aphorismes acides et d'images cinglantes. Penser ? "Toute pensée ressemble aux gémissements d'un ver que piétinerait les anges." Se contenter de vivre ? Mais il n'y a de vie qu'au crépuscule : "Les yeux éteints ne se rallument qu'au désir nostalgique de la mort." Se réfugier dans l'art ? Mais la vraie musique est silence. L'amour ? "Nous sommes accrochés à la femme par terreur de l'ennui." Il n'y a aucune issue, sinon celle de souffrir les yeux ouverts : "La lucidité est un vaccin contre la vie." Avec Cioran, le cynisme de Diogène atteint la férocité d'un chien enragé. Une rage qui rend l'existence solitaire : "Je suis un Job sans amis, sans Dieu et sans lèpre." Une rage qui fait de la vie un mal incurable : "La vie et moi : deux lignes parallèles qui se rencontrent dans la mort."
    Complaisance narcissique ? Mélancolie morbide ? Il se pourrait que la détresse de Cioran révèle quelque chose de la dure tâche d'exister. --Émilio Balturi
    Est-ce de la philo?
    Ouh ben boudiou, ça ne doit pas être tous les jours gai par ici… néant, solitude, mort, quel menu !
    "Un peu d'angoisse sucrée au dessert ? Oh non merci, j'en ai déjà pris en gelée en hors d'oeuvre et glacée en plat de résistance."

    Merci Ceauşescu !! On savait qu’en sa glorieuse époque communiste les morts se ramassaient à la pelle, mais apparemment après lui, même les vivants sentent encore l’odeur du cadavre….

    Oh, on peut sûrement appeler ça une philosophie mais je préfère celle de la vie. Tant pis si je dois mourir idiote.....

  19. #18
    inviteb7c3f9f9

    Re : quel avenir pour la philo ?

    Citation Envoyé par Primavera
    Que l’objet réel de la métaphysique ou de l’ontologie soit une chose non structurée (de l’ordre de l’essence abstraite ?), un peu comme le message "flou", (...) ok, mais comment veux-tu que l’on puisse en discuter, échanger, communiquer de façon constructive sur cette chose là (ou ces choses là) si l’on n’emploie pas pour cela des concepts c'est-à-dire un langage structuré ?
    Je n'ai rien contre l'évocation des objets de la métaphysique ni contre son questionnement.
    Je soutiens qu'il n'existe pas de faits métaphysiques par définition. Entendant par "fait" le phénomène mental (au sens large: perception, émotion...) qui peut être formulé dans une phrase.

    Citation Envoyé par Primavera
    Ceci dit pourquoi relies-tu automatiquement structuré à social ? Le social me 2semble être seulement une traduction du structuré dans un champ particulier, celui du mode d’organisation sociale des groupes humains, avec l’intervention du symbolique (valeurs, sacré) dans le langage, mais il n’est pas que cela. Il se rencontre en premier lieu au niveau de la pensée, dans la conceptualisation verbale puis écrite d’une idée innée (ou pas innée ?).
    La nature humaine, c'est la forme du fait; c'est elle qui fonde l'espoir de la compréhension dans la communication.
    Ce sont les faits qui créent l'usage d'un mot et c'est l'usage qui véhicule la signification des mots (Mean is use, Wittgenstein).
    Je ne crois donc pas en une signification sociale (cad une compréhension possible) des concepts métaphyisiques.

    J.

  20. #19
    inviteba1e09e5

    Re : quel avenir pour la philo ?

    oh, je ne crois pas que ton problème soit l'idiotie... il y a quelque chose de séduisant dans cette philosophie du néant, c'est vrai, néanmoins il faut prendre garde à ce que cette tentation du morbide, de la lucidité froide, etc, peut entraîner : et puis, c'est déjà, justement, plus une éthique dont nous parlons, que de la Philosophie en général.

  21. #20
    invitebba64e61

    Re : quel avenir pour la philo ?

    Philosopher exige une rigueur à la fois de pensée, de vocabulaire et dans ce domaine Wittgenstein est sans doute un modèle.
    Après on peut toujours parler, chercher à comprendre le monde, c'est une démarche que j'estime différente. Pour moi, Derrida serait plutôt à classer du côté des écrivains (extrêmement talentueux, certes) que des philosophes.
    Quant à l'éthique, sa "montée en puissance" me semble une bonne indication de l'absence de repères grandissant de notre petit monde. Il y a l'éthique des journalistes, celle des médecins, sans doute celle des charcutiers-traiteurs : bref tout le monde se raccroche aux branches. Mais une Ethique globale ne semble déjà plus possible.

  22. #21
    invite0e4ceef6

    Re : quel avenir pour la philo ?

    dans ce ca ou classe-tu socrate, confucius, diogène, lao-steu, sans parler des sophiste?? nietstche etait--il un philosphe, sheilling, mais l'on pourrait aussi parler de pascal, ou de labruyère, voir de tant d'autre ayant du style, et de la raison??

    et est-ce que l'allégorie de la caverne est vriament de la philosophie, est-ce que tout les aphorismes cumulé au long des siècle peuvent en faire partie, et de fait, peut-on vraiment classer wittgenstein dans les philosophes..

  23. #22
    inviteb7c3f9f9

    Re : quel avenir pour la philo ?

    Citation Envoyé par didier23
    Philosopher exige une rigueur à la fois de pensée, de vocabulaire et dans ce domaine Wittgenstein est sans doute un modèle.
    Après on peut toujours parler, chercher à comprendre le monde, c'est une démarche que j'estime différente. Pour moi, Derrida serait plutôt à classer du côté des écrivains (extrêmement talentueux, certes) que des philosophes.
    Quant à l'éthique, sa "montée en puissance" me semble une bonne indication de l'absence de repères grandissant de notre petit monde. Il y a l'éthique des journalistes, celle des médecins, sans doute celle des charcutiers-traiteurs : bref tout le monde se raccroche aux branches. Mais une Ethique globale ne semble déjà plus possible.
    Salut,

    Il ne suffit pas de rigueur de pensée pour philosopher. Si le logicisme n'a pas beaucoup pris en France, c'est dû, en bonne partie, à sa mésestime de la primauté de l'imagination.

    J.

  24. #23
    invitebba64e61

    Re : quel avenir pour la philo ?

    Mon propos n'est pas de décider qui a droit ou non à l'étiquette de philosophe : qui serais-je pour juger ? mais plutôt de regarder la philosophie autrement : une attitude devant le monde plutôt qu'une discipline. Donc, par là-même, une manière d'interroger le monde assez transversale, qui concerne les écrivains, les musiciens ... autant que les scientifiques ou "l'homme de la rue".

    Peut-être est-ce parce que je vois assez bien ce qu'est un physicien, un psychiatre voire un psychanalyste, un économiste ou un naturaliste... peut-être parce que les filières de l'université ou le découpage du CNRS me donnent des repères précis. J'ai plus de mal avec "la philosophie", qui me paraît un ensemble mou.
    La question de départ : "où va la philosophie ?" me renvoie à l'autre question : mais qu'est ce que donc que philosopher ? Question si vaste qu'elle n'a peut-être pas grand intérêt à être posée ?

    Maintenant, sur la primauté de l'imagination... je ne sais pas trop. Que peut-il donc exister sans imagination ???

  25. #24
    invite72477e4c

    Re : quel avenir pour la philo ?

    La philosophie devrait être inculquée à chaque homme.
    C'est son programme de vie, le sens de sa vie, l'affirmation de sa propre existance.

    Pourquoi n'y a-t-il plus de philosophes ?
    Ceux qui maintienent notre système n'ont pas
    besoin de philosophes.

    Le but de l'homme dans ce système ?
    Travailler, consommer. A quoi bon qu'il s'interroge sur son
    sort. Dans ce système, l'homme est un moyen et non une fin en soi.

    Le but de la philosophie ?
    Comprendre le sens des choses.

    La philosophie nécessite la connaissance, la science.
    Quid de la connaissance du philosophe du 21siècle ?
    Histoire, physique, espace, génetique, biologie, politique, economie, cybernetique, sciences cognitives et j'en passe...

    L'homme est une créature divine, mais les stimulis
    auquels il est soumis le détourne de sa source.

  26. #25
    bardamu

    Re : quel avenir pour la philo ?

    Salut,
    un cas concret en relation avec la philosophie des sciences (thème du forum...), une conférence de Michel Serres sur les "nouvelles technologies de la communication" : http://interstices.info/display.jsp?id=c_15918

    J'y vois :
    > transversalité des savoirs : technique, mathématique, histoire, droit, vie quotidienne...
    > jugements de valeur : ce qu'on perd, ce qu'on gagne
    > création de concepts :
    2 exemples :
    - "espace topologique" dans un sens sortant des mathématiques mais gardant une cohérence par rapport aux relations de repérage
    - exo-darwinisme : l'outil comme externalisation des fonctions internes
    > effets de sens : une fois qu'on a à disposition ces concepts, on ne perçoit plus les choses de la même manière.
    > création d'une vision du monde : tout ceci s'intègre de manière cohérente dans une vision du monde tel qu'on y vit. Michel Serres tient à conclure sur du concret, un "bête" problème de vie de tous les jours.

    Au fond, je serais assez d'avis que si il y a une fonction philosophique, c'est dans cette création de concept qui changent la vie en changeant la compréhension, en changeant l'approche du monde.
    Ca peut fonctionner de manière globale ou de manière plus localisée en offrant des approches sur tel ou tel domaine (philosophie de la physique, de la biologie etc.).
    Un physicien n'aura sans doute pas la même pratique, pas le même programme de recherche, si il adhère à des conceptions plutôt pragmatiques ou plutôt "ontologistes", le biologiste non plus selon qu'il est plutôt "réductionniste" ou "systémique".
    Ethica, IV, 43 : Titillatio excessum habere potest et mala esse.
    Spinoza

  27. #26
    Sandra_

    Re : quel avenir pour la philo ?

    Face aux nouvelles formes d'obscurantisme, il faut rappeler la question fondamentale que pose la philosophie : "Que fais-tu de ta vie toi, qui est condamné à mort?" (Heidegger)
    l'echec des grandes idéologies est à l'origine d'une angoisse et d'une désorientation qui poussent l'homme dans le culte des fausses valeurs: irrationnel, sectes, scientisme, course au profit. Dans cette perspective, la philosophie, comme recherche de la sagesse, est plus que jamais nécessaire pour éclairer l'homme sur les aliénations véhiculées par ces fausses valeurs.
    La philosophie permet de prendre du recul.
    La science découpe en tranche de plus en plus spsécialisées et étroites la totalité du réel. La philosophie, elle, se présente non pas comme tentative d'explication théorique du monde, mais comme pédagogie libératrice, un désir d'agir sur les actes et la protique pour accomplir le dessein de la sagesse: le bonheur et l'accomplissement total de l'homme dans toute ses dimensions.
    Certe, dans notre monde dominé par l'action, le philosophe peut apparaître comme un "empêcheur de tourner en rond", celui qui ne fait que poser des questions, alors que le monde moderne attend des réponses et des certitudes justifiant ses actes. Le philosophe n'aurait plus alors qu'à "se soumettre ou se démettre". La question reste posée mais, en attendant on ne peut empêcher personne de philosopher en toute liberté.
    "A quoi bon la philosophie si elle n'ouvre pas toutes les aventures, sans en interdire aucune. Michel Serre

  28. #27
    invite0384691e

    Re : quel avenir pour la philo ?

    Bonjour,

    Je pense qu'il faut dissocier "faire de la philosophie" et "être philosophe", sinon on risque de s'égarer ...
    Certes, pour exprimer sa pensée il faut des règles de formalisation, mais la philosophie ne se résume pas à cela, et on peut être philosophe sans avoir fait tout un tas d'années d'études dans ce domaine. Les professeurs de philosophie font de la philosophie. Ils ont étudié à fond tous les systèmes de pensée, ils vous les ressasseront comme on ressasse un théorème de mathématique. D'ailleurs ils se présentent eux-mêmes le plus souvent comme des historiens de la pensée, voire comme des logiciens, mais beaucoup se révèleront in fine incapables de penser par eux-mêmes ...
    Quelques-uns, peu et il est heureux qu'il en soit ainsi, se contentent d'étudier ce que les autres pensent (Fernand Raynaud) et en cela ce sont de véritables nouilles.
    "Être philosophe", c'est davantage une nature, et d'aucuns à qui la vie n'a pas permis de poursuivre de longues études, se reconnaîtront dans cette appellation !

    Salutations.

  29. #28
    invite68f88e0a

    Re : quel avenir pour la philo ?

    Citation Envoyé par Primavera
    Ouh ben boudiou, ça ne doit pas être tous les jours gai par ici… néant, solitude, mort, quel menu !
    "Un peu d'angoisse sucrée au dessert ? Oh non merci, j'en ai déjà pris en gelée en hors d'oeuvre et glacée en plat de résistance."

    Merci Ceauşescu !! On savait qu’en sa glorieuse époque communiste les morts se ramassaient à la pelle, mais apparemment après lui, même les vivants sentent encore l’odeur du cadavre….

    Oh, on peut sûrement appeler ça une philosophie mais je préfère celle de la vie. Tant pis si je dois mourir idiote.....
    Je te comprends aisément primevera (Printemps ? Primevère?).

    “La primavera es la estación del año que precede al verano y sigue al invierno del año precedente. Las características principales de esta estación son su suavedad de clima con sol ténuo y augmento moderado de la temperatura. Precipitaciones a veces abundantes en abril pero bajo forma de gotas menudas que impregnan la tierra en vista de la necesidad que las plantas tienen de agua pues desde el mes de mayo estas, con la ayuda del sol, derrocharán colores y aromas con maravillosas flores”. ¡Viva la primavera!

    Justement ; c’est cela. Aimer la vie avec rage, comme IL l’a aimée, et désespérer par la médiocrité qu’elle offre.
    Préface de « Sur les Cimes du Désespoir »
    .- J’ai écrit ce livre en 1933 à l’age de 22 ans dans une ville que j’aimais, Sibiu, en Transylvanie. J’avais terminé mes études et, pour tromper mes parents, mais aussi pour me tromper moi-même, je fis semblant de travailler à une thèse. Je dois avouer que le jargon philosophique flattait ma vanité et me faisait mépriser quiconque usait du langage normal. A tout cela un bouleversement intérieur vint mettre un terme et ruiner par là même tous mes projets.
    Le phénomène capital, le désastre par excellence est la veille ininterrompue, ce néant sans trêve. Pendant des heures et des heures je me promenais la nuit dans des rues vides ou, parfois, dans celles que hantaient des solitaires professionnelles, compagnes idéales dans les moments de suprême désarroi. L’insomnie est une lucidité vertigineuse qui convertirait le paradis en un lieu de torture. Tout est préférable à cet exil permanent, à cette absence criminelle de l’oubli. C’est pendant ces nuits infernales que j’ai compris l’inanité de la philosophie. Les heures de veille sont au fond un interminable rejet de la pensée par la pensée, c’est la conscience exaspérée par elle-même, une déclaration de guerre, un ultimatum infernal de l’esprit à lui-même. La marche, elle, vous empêche de tourner et retourner des interrogations sans réponse, alors qu’au lit on remâche l’insoluble jusqu’au vertige.
    Voilà dans quel état d’esprit j’ai conçu ce livre, qui a été pour moi une sorte de libération, d’explosion salutaire. Si je ne l’avais pas écrit, j’aurais sûrement mis un terme à mes nuits.- E. M. Cioran Bucarest1934.
    Petit fragment.
    .-Connaissez-vous cette atroce sensation de fondre, de perdre toute vigueur pour s’écouler tel un ruisseau, de sentir son être s’annuler dans une étrange liquéfaction, et comme vide de toute substance ? Je fais allusion ici à une sensation non pas vague et indéterminée, mais précise et douloureuse. Ne plus sentir que sa tête, coupée du corps et isolée de manière hallucinatoire !-
    Et ceci ?
    « Est-ce que j’ai la gueule de quelqu’un qui doit faire quelque chose ici-bas ? » - Voilà ce que j’aurais envie de répondre aux indiscrets qui m’interrogent sur mes activités »
    Ou encore.
    « On me pressent pour un colloque à l’étranger, parce qu’on aurait, paraît-il, besoin de mes vacillations.
    Le sceptique de service d’un monde finissant ».
    Mais !
    .-Envie de pleurer dans la rue ; j’ai le démon des larmes !-
    .-Comment passer le temps avec vous. J’aime les sonorités de l’orgue ; vous celles du pipeau.-
    Enfin ; chacun sa sensibilité, tu as certainement raison. Que vive l’optimisme !
    A+

  30. #29
    invite0e4ceef6

    Re : quel avenir pour la philo ?

    oui mais, il est si facile de faire des redites, ou bien de dire des bétises, et en philo, ç'est facile de raconter n'importe quoi.. c'est pour cela qu'il y a des personnes qui étudie ce qui a deja été ecrit. et il ne faut pas croire que cela bloque forcement par la suite, cela permet d'avoir de bonne base de reflexion.. et puis cela demande des années après l'etude des texte brut, pour devellopper unepenséequi soit la sienne en propre, dela connaitre l'histoire et les texte, permet de mieux poser une pensée un raisonement sur ce qui a déja été fait.. et de fait de se faire comprendre de ceux le plus a même de juger de la rpofondeur et de la nouveauté et de la pertinance des concepts posé..
    tout le monde n'a pas le niak pour devenir un kant ou un hegel, un bergson, ou tel autres. cela n'empèche pas de produire de la pertinence et du sens..

  31. #30
    bardamu

    Re : quel avenir pour la philo ?

    Petit rappel : nous sommes sur un forum d'épistémologie/logique, philosophie des sciences. Merci de rester concentrés sur cette thématique, d'éviter notamment les excès de problèmes existentiels.

    cf : http://forums.futura-sciences.com/thread40602.html

    Extrait :
    La découpe de la section et les intitulés ont été modifiés afin de mieux coller à la thématique scientifique de FSG. Il faut surtout y voir une volonté de cadrer les débats et d'éviter les hors sujets. Merci donc de respecter ces thématiques. Si vous ne trouvez pas de section adaptée a votre message, c'est probablement que ce dernier n'a pas sa place sur FSG.
    Ethica, IV, 43 : Titillatio excessum habere potest et mala esse.
    Spinoza

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