Bonjour à tous,
Je suis nouveau, et lance certainement un sujet 1000 fois abordé, je m'en excuse par ailleurs.
Néanmoins, je tourne un peu en rond, et aimerais avoir des avis extérieurs désintéressés... comprendre ceux de personnes éclairées et non commerçantes.
Comme j'écris beaucoup, j'ai structuré mon propos (et je suis un juriste, on aime bien faire cela, je vous épargne en revanche le plan problématisé en 2 parties, 2 sous-parties propre au Droit), 4 parties. Si vous êtes du genre synthétique, peut être que cela vous aidera... :$
Voici mon cas :
I. Contexte
Je viens d'arriver en Loire-Atlantique (je suis du nord). J'ai acquis une grande maison familiale de 1989, construite par un patron d'une PME de BTP pour ses propres besoins... mais lors de sa retraite. Enfin, je pense que c'était son dernier chantier. De fait, mais c'est cela que je recherchais, c'est une maison qui a intégré l'expérience d'un homme raisonnablement sage et, curieusement, déjà assez moderne (je m'en expliquerai).
Celle-ci correspond à mes besoins, et ceux de ma famille (nous avons 3 enfants). Elle est composée de 3 niveaux :
- un sous-sol qui démarre à la chaussée (par un tunnel sous le jardin) et fait office d'un immense vide-sanitaire car il couvre, voire même dépasse à certains endroits, l'emprise du rez-de-chaussée (tunnel compris, il fait 170m2)
- un rdc d'environ 110m2, constitué à l'ancienne (chaque pièce est cloisonnée), avec hall, couloirs, bureau, lingerie, séjour, cuisine, 2 chambres et 2 salle de bain.
- un étage sous comble, qui était peu exploité et ne servait qu'aux moments des fêtes, à recevoir enfants et petits enfants, d'environ 70m2, composé de 2 chambres, une grande salle de jeu, un palier avec WC et lavabo. Les dératellements sont accessibles et couvrent une surface d'environ 40m2 quasiment autour de toutes les pièces. Ils cachent les hubs du réseau électrique, les moteurs des volets (du somfy de 89!) ainsi que le réseau d'une VMC double flux (aéroplane, marque enterrée) et sa grosse boite permettant les échanges.
Ce qui semble être une erreur aujourd'hui, mais était peut être (du moins je l'envisage ainsi) un espoir dans l'avenir, c'est que cette maison est totalement dépendante de l'électricité, chauffage compris. Mais peut-on blâmer un monsieur de 67 ans même pas 15 ans après le premier choc pétrolier et qui, porté par un discours gouvernemental sur l'électricité pas chère, y voyait certainement un incontestable progrès pour l'avenir...
Néanmoins, après des péripéties avec Enedis et mon fournisseur d'électricité car à la même adresse existait un panneau d'affichage dont le compteur n'avait pas été différencié du mien, j'ai appris que j'étais en 25 kw triphasé... alors pour le frêle technicien que je suis, peu d'émotion, en revanche pour le propriétaire, j'ai tout de suite pensé au seul prix de l'abonnement... en essayant de ne pas imaginer les conso...
II. Solutions de chauffage proposées
Ayant déjà subi de nombreuses coupures de courant (du fait du problème de compteur évoqué plus haut), j'ai bien compris qu'il fallait que je me départisse de cette dépendance trop forte à la petite étincelle bleutée. Dans le nord, et auparavant lorsque je vivais en Belgique, j'ai toujours été connecté au gaz de ville, sauf dans mon enfance où j'ai connu les bouteilles de butanes et le charbon (dans les 80's pourtant, ce n'est pas si lointain, j'étais au charbon quand ce bon monsieur faisait bâtir en tout électrique avec une VMC double flux!!!).
Etant d'un genre archaïque primitif, j'ai la sensation qu'on ne peut chauffer qu'en brûlant Dans mes propres maisons j'ai toujours installé un poele ou un insert quant elles en étaient dépourvues (un poele Jydepejsen et un insert Barbas), j'en étais très contents, même si j'ai toujours rêvé pouvoir distribuer ma chaleur (parfois mon excédent de chaleur) à d'autres pièces (qui n'en n'a jamais rêvé ???)
Ici, je rêve juste d'avoir un chauffage performant... en brûlant si possible (et proprement, hein, primitif mais pas sans conscience pour la planète qui l'héberge). Je n'ai pas eu les factures ni aucun retour sur les éventuelles conso du précédent maître des lieux. Mais vu les volumes, le dimensionnement de l'installation électrique et le nombre de radiateur en plus du ballon de 300 L à 3600w... je sais que je ne peux qu'être vertueux en changeant d'installation
J'ai d'abord pensé chaudière à pellets. Une belle Ökofen m'aurait plu... en plus, mon sous-sol permet aisément l'installation de la chaudière, le stockage du combustible, et l'installation de radiateurs à eau dans toutes les pièces. Néanmoins, le coût annoncé ne sera probablement pas amorti de mon vivant... Plus de 30 000 €.
On me propose de la pompe à chaleur air-air. Mais d'une je suis un archaïque primitif comme je le disais, et j'ai dû mal à faire confiance, même si techniquement j'en comprends l'idée... mais je reste sceptique, d'autant que les commerciaux sur des produits équivalents voire identiques, ne me communiquent pas les mêmes données... et le coût reste élevé pour ma maison, envisageant parfois des produits dits "tertiaires".
En outre, si je veux aussi chauffer mon eau sanitaire, je dois remettre la main au portefeuille. Les estimations oscillent entre 17 000 pour une installation "de base" et 25 000 pour bénéficier de tout le confort (clim réversible à l'étage, puissance convenable, clim au sous-sol : car j'ai forte humidité et fortes variations, ECS)...
Une PAC me paraît chère pour une technologie à laquelle j'ai dû mal à adhérer... (pourtant je crois au progrès, je vous rassure !!!)
Le voltaïque ne serait pas opérant (je suis sur coteau nord qui va vers la loire - donc sud loire, vous suivez? -, et par conséquent en contrebas d'autres maisons, enfin, la forme de la maison réduit l'espace disponible en toiture...).
III. La maison, ses atouts et ses contraintes
La maison est en L, avec un angle d'environ 105°. Les deux pans sont de taille équivalente. Elle est plutôt bien isolée au niveau du sol (visible au sous-sol) et niveau plafond (visible dans les dératellement avec 30 cm de laine pulsée et plafond placo en suspente). Les fenêtres sont en double vitrage, mais me paraissent avoir une isolation qui n'est plus à la hauteur en 2017 (phoniquement elles semblent inexistantes, pour les températures basses ou élevées, je n'ai pas assez de recul), toutes les huisseries sont en bois.
J'ignore ce qu'il en est des murs, mais je pense qu'un soin assez identique aux plafonds et aux cloisons de l'étage (isolées sur 7cm d'épaisseur entre deux BA 13, pas si mal pour l'époque je trouve) leur a été apporté (évidemment, dans cette partie de la France, on est sur du traditionnel parpaing/crépis... adieu belles briques!).
Dans le séjour (40m2) exposé est et sud, j'ai une cheminée centrale, c'est un atout certain. Elle est équipée d'un insert Godin, entièrement mécanique. Il est en céramique et acier (je ne pense pas qu'il s'agisse de fonte à l'intérieur). Le foyer fait 72cm de large, il mange de la bûche de 50cm, avec un bon tirage... Hélas... ça chauffe peu ! beaucoup moins que mon Barbas qui mangeait du 30. Et pourtant, je le nourri avec un bois au taux d'humidité mesuré de 12% (sec depuis 10 ans au moins...)
J'aimerais commencer par le remplacer afin de soulager l'usage des radiateurs électriques dans cette partie de la maison. Néanmoins, plusieurs contraintes :
- 1 : je ne suis pas fan de vermiculite, cela casse trop fréquemment, et on nous demande d'être précautionneux en mettant des bûches parfois lourdes... dans un foyer à 200° (en fait je n'en sais rien, mais là sont déjà atteintes mes limites techniques), l'exercice n'est pas facile... même les ramoneurs la casse avec un "mince...fallait la changer de toute façon...". Mais je trouve de moins en moins de poele ou insert n'en comprenant pas.
- 2 : j'aimerais que la salle de jeu (environ 30 m2) qui est pile au-dessus (moins le ratellement) puisse être chauffée, ou du moins récupérer de la chaleur de la combustion du feu dans le séjour (au moins celle du conduit). Mais le conduit de l'insert file directement dehors, où il est dévoyé pour rejoindre la cheminée (cheminée entièrement dehors, et qui sert également au BBQ, ce qui explique cela).
- 3 : si possible, j'aimerais que l'appareil soit beau, vu que c'est mon séjour... mais qu'il puisse aussi manger du 50 cm car j'en ai un petit stock...
J'ai pensé poêle de masse car j'ai du volume (40m2 x 2,55 hauteur) et que j'ouvre sur grand hall (avec grande cage d'escalier également) ainsi que sur cuisine. Mais d'une part, j'ignore qu'elle est la portance de mon sol et d'autre part, ce n'est pas le même plaisir que le poêle à bois classique... C'est plus un chauffage par pierre ou brique, que par flamme...
IV. la piste du poêle à pellets
Il me vint par la suite une autre idée. J'ai un ballon d'eau chaude située en bas de la cage d'escalier, niveau sous-sol mais dans la cage. J'ai imaginé y avoir un poêle type pellets qui pourrait chauffer mon eau chaude sanitaire (sauf l'été...) et en même temps dont je pourrais récupérer la chaleur et la réinjecter dans le circuit de la VMC double flux (qui au passage ne sert à rien dans une maison comme la mienne, mais qui devait être incroyablement moderne en 89). J'ai vite compris que ce serait compliqué. Mais je me suis mis sur la piste du poêle à pellets.
Un poêle à pellet, idéalement situé (donc assez central) pourrait faire passer mon armée de radiateurs électriques pour un chauffage d'appoint. Néanmoins, je suis très cloisonné (à l'ancienne) et je n'entends pas tout ouvrir (avec 3 enfants, on aime fermer les portes !!!). Cela réduit je pense son efficacité, tant en convection qu'en soufflerie forcée.
En revanche, j'envisagerais éventuellement d'ouvrir la cage d'escalier sur le hall, car d'une part le hall apparaîtrait dans une dimension très appréciable (environ 15m2 plus 2x 2,5 de couloirs), serait plus lumineux, et aurait une circulation encore meilleure (en outre, mes 2 grands qui dorment là-haut se sentiraient moins éloignés). Une telle ouverture me permettrait de positionner le poêle en position centrale par rapport aux 2 pans du L que forme la maison, et de profiter de l'aspiration de la cage pour faire monter la chaleur.
En outre, si ce poêle est canalisable, je peux profiter d'une bouche d'insufflation au niveau du palier des 2 chambres à l'étage, sans être loin de la salle de jeu qui pourrait déjà bénéficier de la cheminée du séjour. Reste que au fond du 1er pan du L, ma chambre et celle de mon dernier, situées à l'extrémité du pan, ainsi que les 2 sdb (mais dont j'envisage de garder pour le coup les sèches serviettes électriques) ne profiteraient pas ou que trop peu de la chaleur du poêle.
Le pellet me plait pour son côté chaudière qui permet une certaine régulation (en cas d'absence l'hiver, on peut conserver une certaine chaleur et tirer moins sur l'électrique), néanmoins il en a les inconvénients (les pannes, les mises en sécurité, l'entretien annuel par un pro). Il permet aussi une sortie d'échappement en ventouse sous toiture (vu sa position centrale) et une prise d'air au sous-sol (ce qui peut être bien pour les flux quasi inexistant que j'y ai).
Si j'installais à cet endroit un poêle à bois perfectionné (double combustion mini, prise d'air indépendante également, éventuellement un peu de pierre pour conserver de la chaleur), je gagnerai en indépendance, mais perdrait en flexibilité... et mon conduit serait plus large et devrait sortir plus haut...
J'ai déjà fait venir Rika et son domo à 10kw, canalisable, et 50 kg de chargement, qui semble être un bon produit. J'attends les italiens cette semaine (MCZ et Palazzetti). Néanmoins, je tourne en rond, et voici mes questions :
V. Mon questionnement
Et voilà pourquoi je sollicite votre inestimable communauté.
1 - ai-je raison de vouloir faire la révolution dans mon mode de chauffage ?
2 - quelles doivent être mes priorités, sachant que je prévois de renforcer l'isolation des cloisons qui donnent sur les deratellements ?
3 - devrais-je explorer d'autres pistes (changer portes et fenêtres, isoler par l'extérieur, autre type de chauffage encore plus alternatifs ???).
4 - est-il pertinent de vouloir renforcer la cheminée du salon pour notamment chauffer cette pièce, ainsi que celle située juste au-dessus. Et quelles marques me conseillerez-vous pour avoir et un bon rendement, avec une puissance adaptée aux volumes, pas de vermiculite, de la largeur, et des qualités esthétiques (je ne suis pas contre raser l'actuel cheminée pour un poêle avec conduit apparent).
5 - un poêle à pellets puissant et canalisable au niveau du hall, à la jonction avec la cage d'escalier qui serait ouverte pour les besoins, s'avère-t-il une bonne solution par rapport aux contraintes susévoquées ? L'installation à un autre endroit (au regard des éléments que je vous ai donnés) vous semblerait plus opportune ?
Un grand merci à ceux qui ne se sont pas endormis au cours de la lecture, et à ceux qui ne s'endormiront pas au cours de la réflexion
-----