Supoptique : ingénieur en photonique, un métier d'avenir ?
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Supoptique : ingénieur en photonique, un métier d'avenir ?



  1. #1
    BastienGrvt

    Supoptique : ingénieur en photonique, un métier d'avenir ?


    ------

    Bonjour à tous,

    Actuellement en classe de PC je suis admissible aux grandes mines, ccp, supoptique, centrale Marseille et Lille (et à 10 points de Paris ), je me questionne beaucoup sur mon orientation car je suis un peu perdu. Tout d'abord, je me suis beaucoup renseigné sur ces différentes écoles et à première vue supoptique serait celle qui se rapproche le plus de mes envies : beaucoup de physiques, peu de cours type management/marketing/RH, ouverture sur la recherche, possibilité de faire un M2 à l'étranger en 3A, etc... Par ailleurs, la physique fondamentale (et donc l'optique) m’intéresse beaucoup ( à vrai dire la recherche, le développement de nouvelles technologies et l'informatique m’intéresse particulièrement. ). J'ai donc fait quelques recherches dans le but me renseigner sur les débouchés que propose supoptique dans le monde de l'entreprise et la recherche. Suite à cela je suis tombé sur un post de gonzlufcadful publié en 2005 ( lien ici ), ce taupin se posait des questions semblables aux miennes. Cependant les réponses apportées ne sont plus d'actualité : par exemple Duncan Idaho a répondu en 2005 "C'était il y a 3 ans, aujourd'hui force est de constater que la crise qui a frappé les hautes technologies a touché durement le monde de l'optique", le "il y a 3ans" montre à quel point les chosesbouges vites
    C'est pourquoi je me permets de faire une version 2 de ce sujet pour avoir quelques réponses plus actuelles.
    Par conséquent, voici les questions que je me pose :

    Premièrement deux questions en lien avec ce qu'à dit Duncan Idaho (cité plus bas) sur le métier d'opticien :
    > Ingénieur en photonique est-il un métier d'avenir ? Recrute-t-on des opticiens de nos jours ? Est ce compliqué de trouver un emploi après supoptique ?
    > Supoptique est elle une école réputée ? Je concède volontiers qu'elle ne soit pas aussi prestigieuse qu'une école centrale car non généraliste, mais est-elle reconnue à l’échelle européenne dans son domaine ?

    Citation complète de Duncan Idaho :
    "C'était vrai il y a 3 ans, aujourd'hui force est de constater que la crise qui a frappé les hautes technologies a touché durement le monde de l'optique, principalement sur sa face 'recherche' et sur sa face 'telecom'. A tel point qu'Alcatel qui promettait d'embaucher la moitié de notre promo s'est contenté d'un dixième. Néanmoins, quand ca va reprendre, ca va faire un sacré boom. Le tout est de savoir quand ..."


    Puis, j'ai remarqué qu'il était possible d'effectuer un master en physique fondamentale en parallèle (à la fac paris sud), ces cours ouvrent des portes dans le domaine de la recherche, je me posait donc les questions suivantes :
    > Ce master me permettra-t-il d’élargir mes connaissances à d'autres domaines que l'optique (je n'ai pas trouvé beaucoup d'infos sur ce master en parallèle) ?
    > Suite à ce master, on peut enchaîner sur une thèse pour faire de la recherche, je me demandais donc si la recherche qui débouchait de cette enseignement parallèle était uniquement orientée sur la photonique ou si elle s’étendait aux sciences fondamentales en générales ?
    > On entend souvent dire que le métier de chercheur est plutôt compliqué (peu de places dans les labos, pas très bien payé), quand est il vraiment ?

    Finalement une question un peu plus spécifique sur l'école :
    > Je me demandais si la vie étudiante était vivante et les clubs actifs dans l'école ? (J'ai lu sur un autre poste (datant de 2007 je crois) que les clubs étaient plutôt inactifs, je me demandait ce qu'il en était aujourd'hui)


    Voilà les quelques questions que je me pose, tout comme gonzlufcadful j'ai eu la tête plongée dans les bouquins de maths et physiques pendant plusieurs années, je manque donc surement de recule. J’espère que vous pourrez m’éclairer ou mieux encore témoigner si vous avez fait supotique

    Merci d'avance.

    -----

  2. #2
    grenadine95
    Animateur Orientation

    Re : Supoptique : ingénieur en photonique, un métier d'avenir ?

    Je ne connais pas bien Supoptique qui a par ailleurs la réputation d'être une école sérieuse (très scientifique et dans laquelle il faut bosser vraiment).

    Pour le platal, Supoptique est bien située. La vie commence à pointer le bout de son nez (commerces). Bonne avancée des travaux, liaison bus...

    Je te conseille de prendre contact sur fb avec les étudiants de Supop. Il doit y avoir une page pour les admissibles.

    Tu devrais faire de même pour l'ENSTA qui est une école qui pourrait t'intéresser. Pas d'optique mais de la physique à volonté. Peut-être que tu y passeras tes oraux.

    Bonne chance pour les oraux.
    Dernière modification par grenadine95 ; 21/06/2019 à 08h18.

  3. #3
    invite8ad7a3ba

    Re : Supoptique : ingénieur en photonique, un métier d'avenir ?

    Je ne connais Supoptique que parce que j'y suis allé de temps en temps faire des mesures pendant mon doctorat (dans le laboratoire Charles Fabry) et parce que j'ai encadré des étudiants qui y étaient, mais je peux te dire que si l'optique et l'électromagnétisme t'intéressent, ça vaut vraiment le coup, et il y a des pointures qui y enseignent. Supoptique est réputée en France, même si la réputation de l'école n'a aucune influence si tu veux faire de la recherche (à part l'ENS, certes) ou si tu veux bosser à l'étranger.

    > Ingénieur en photonique est-il un métier d'avenir ? Recrute-t-on des opticiens de nos jours ? Est ce compliqué de trouver un emploi après supoptique ?

    Ingénieur en photonique, c'est quoi? Il y a plein de secteurs, de l'instrumentation et des capteurs à la physique des lasers, des semiconducteurs, du traitement du signal, ... Il n'y a pas que de la R&D, il y a aussi la partie contrôle qualité, la production (du packaging à la fabrication dans les fonderies de semiconducteurs), le design, la modélisation etc... Par ailleurs il y a beaucoup de PMEs dans ce secteur, donc ça ne résume pas à des géants comme Intel ou Samsung. Il y a du travail en Europe dans le domaine, surtout en Europe du nord (même si ça ne te parlera pas forcément, regarde quand même le site du consortium EPIC https://www.epic-assoc.com/jobs/ ou encore de Photonics21 https://www.photonics21.org/). Quant à la France, c'est surtout autour d'Orsay-Palaiseau et Grenoble que ça se passe.

    Autant en France on se gargarise de l'école dont on est diplômé, autant à l'étranger tout le monde s'en fout que tu sortes de Centrale Paris ou d'une école d'ingé à Grenoble. Par contre, il y a clairement une différence entre un PhD et un master. Pour bosser à l'étranger dans un labo R&D de photonique, je peux te dire que les gens ne connaissent pas Supoptique, mais sortir de l'X ou de l'ENS ne fait pas rentrer dans mon labo par magie non plus (en quoi un diplôme de Centrale ou X-Mines serait-il plus prestigieux qu'un diplôme de Politecnico di Milano, de Ludwig Maximilians Universität München ou de l'ETH Zürich?).

    > Puis, j'ai remarqué qu'il était possible d'effectuer un master en physique fondamentale en parallèle (à la fac paris sud), ces cours ouvrent des portes dans le domaine de la recherche, je me
    > posait donc les questions suivantes :
    > Ce master me permettra-t-il d’élargir mes connaissances à d'autres domaines que l'optique (je n'ai pas trouvé beaucoup d'infos sur ce master en parallèle) ?
    > Suite à ce master, on peut enchaîner sur une thèse pour faire de la recherche, je me demandais donc si la recherche qui débouchait de cette enseignement parallèle était uniquement
    > orientée sur la photonique ou si elle s’étendait aux sciences fondamentales en générales ?

    Oui, on peut faire de la recherche en étant à Supoptique, et certains poursuivent en doctorat après. Je ne connais pas le master dont tu parles, mais il est très probable qu'avec tu peux aussi bien t'orienter vers la photonique, dans le sens opto-électronique par exemple, que dans l'optique quantique avec des atomes froids. Tu ne feras évidemment pas une thèse en biochimie ou en physique nucléaire. Si je me souviens bien d'ailleurs, Alain Aspect et Philippe Grangier doivent toujours avoir leurs groupes à Supoptique. La partie délicate de la poursuite en thèse, c'est de sécuriser une bourse, qui dépend de ton dossier et/ou des financements de l'équipe qui t'accueille, dans une bonne équipe sur un sujet qui peut mener à quelque chose.

    > On entend souvent dire que le métier de chercheur est plutôt compliqué (peu de places dans les labos, pas très bien payé), quand est il vraiment ?

    Oui, c'est exact. Salaire ridicule (moins qu'un postdoc la première année), un poste de Chargé de recherche CNRS pour 100 postulants avec une liste de publis longue comme le bras et des années de postdoc à Caltech, Stanford etc... Sachant qu'en plus il faut postuler au bon endroit au bon moment. Et tout ça pour ne pas avoir de financement (l'un de mes amis est ravi d'avoir ses demandes de financements refusées pour le projet de recherche sur lequel il a pourtant été embauché). Je me rappelle de l'enthousiasme que j'avais en début de doctorat et qui s'est étiolé après mon premier postdoc. Le seul gros avantage, c'est que tu peux bosser sur ce que tu veux et que tu as un emploi à vie à 32 ans, ce qui est loin d'être le cas à l'étranger dans la recherche. Et puis, maître de conférences, tu passes plus de temps à faire de l'enseignement que de la recherche, surtout au début. Les conditions salariales sont aussi mauvaises, et tu ne peux changer de fac comme ça, alors que c'est facile de changer de labo en tant que CNRS vu que c'est national. Après, il y a aussi le CEA-Leti qui est incontournable pour la R&D en photonique, et là, c'est bien mieux payé, par contre c'est plus directif et plus appliqué, et je ne pense pas qu'ils recrutent à la pelle non plus.

    A part en Suisse peut-être, il ne faut pas croire que c'est le paradis dans la recherche à l'étranger non plus, notamment aux Etats-Unis. Pour te donner un cas extrême mais véridique, un postdoc de Caltech que j'avais rencontré en conférence m'avait montré que son salaire horaire était inférieur à celui d'un employé de fastfood, vu qu'il devait bosser 70-80 heures par semaine dans le labo d'un prof assistant non titulaire (ça veut dire en gros que le prof en question a 3-4 ans pour monter son labo et que s'il n'a pas assez de Nature/Science et de financements, il est viré), et qu'il n'avait pas de vie en dehors du labo, tout ça pour espérer un poste un jour et publier dans des bonnes revues. Une autre connaissance avait des réunions d'équipes le dimanche matin, et avait reçu des appels de son chef sur son portable lui demandant pourquoi il n'était pas en salle de mesure un samedi après-midi...

    > Finalement une question un peu plus spécifique sur l'école :
    > Je me demandais si la vie étudiante était vivante et les clubs actifs dans l'école ? (J'ai lu sur un autre poste (datant de 2007 je crois) que les clubs étaient plutôt inactifs, je me demandait ce qu'il en était aujourd'hui)

    Sur la vie étudiante, je ne peux rien dire, mais ça dépend surtout des amis que l'on se fait, plus que le BDE de l'école. A mon époque en école d'ingé, on pouvait monter son propre club si on n'était pas satisfait de l'offre.

    En espérant avoir répondu à tes interrogations.

  4. #4
    BastienGrvt

    Re : Supoptique : ingénieur en photonique, un métier d'avenir ?

    Merci pour ta réponse, cela m'éclaire sur pas mal de points en ce qui concerne mon orientation! (Désolé pour la réponse tardive je suis pas mal pris par les oraux en ce moment)

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invite8ad7a3ba

    Re : Supoptique : ingénieur en photonique, un métier d'avenir ?

    Je t'en prie.

    Ne t'en fais pas de toute façon pour l'après-école. Tu ne peux pas savoir maintenant dans quel domaine de recherche tu vas faire un doctorat (si tu en as toujours envie d'ici-là). En ce qui me concerne, quand j'avais 20 ans, je voulais comme plein de jeunes sur ce forum faire une thèse en astrophysique. Seulement, ayant pu faire un stage dans un labo de physique des hautes énergies, je me suis très vite rendu compte que ce n'était pas pour moi, et qu'en plus ça ne m'intéressait pas. Je me suis retrouvé à faire de la photonique un peu par hasard et par chance, vu que mon directeur de thèse était dans le labo où je faisais mon stage de master sur le graphène (en nano-électronique, donc rien à voir avec la photonique). Il se trouve qu'il cherchait un doctorant et que je ne voulais pas faire une thèse de modélisation, donc ça s'est fait. Ce qui a aidé également, c'est le fait que comme j'étais déjà dans ce labo, je connaissais celui qui allait devenir mon directeur de thèse (c'est un point vraiment important, car les relations humaines jouent énormément dans le bon déroulement d'une thèse), que je pouvais facilement me rendre compte du travail quotidien d'un thésard en photonique, et que c'était très facile pour moi d'obtenir une recommandation (j'avais travaillé pour, hein, parce que dans le cas contraire, mon maître de stage aurait pu légitimement me démonter).

    Désolé de faire un peu 3615 Je raconte ma vie, mais c'est juste pour illustrer que la vie prend parfois des détours inattendus et qu'on ne sait pas de quoi est fait l'avenir. Cela ne veut évidemment pas dire qu'il faut être fataliste et attendre que les choses nous arrivent servies sur un plat. Oh, et puis ce n'est pas la peine de se rendre malade du choix de l'école au moment des concours. Il faut juste tout donner pour ne pas avoir de regret. Pour finir à propos des concours, je pense que faire 5/2 ne sert strictement à rien, à moins d'avoir une longue absence pendant l'année (et encore, si on arrive quand même à accrocher une école pas mal, pareil), ou alors être uniquement admis dans une école pourrie où on achète son diplôme et être sûr que l'on peut faire mieux l'année suivante. C'est du vécu, et je pense que c'est vraiment une année que j'ai perdue qui ne m'a rien apportée (et puis ça fout les boules de continuer à enchaîner les kholles et les devoirs maisons alors que tes potes font la fête tous les soirs, et qu'en plus tu prends un malus sur certains concours).

    En espérant que ces remarques de vieux puissent t'aider et/ou te rassurer.

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