un point de détail : il me semble qu'il n'est pas question de fils photosensibles dans cette expérience, si ce n'est dans les messages de humanino.Envoyé par chaverondier
Pour revenir à l'expérience elle-même : je ne pense pas (moi non plus) qu'elle atteigne le but annoncé par l'auteur. Dans l'étape 1, on peut clairement dire, après détection d'un photon, par lequel des deux trous il est passé (contrairement à ce qui est dit par humanino, cf les explications déjà données sur cette question de base). Mais dans l'étape 3, la description quantique habituelle de la probabilité de détection dans l'un ou l'autre des détecteurs va cette fois faire intervenir une interférence entre plusieurs chemins possibles issus des trous haut et bas, en raison de la diffraction sur le réseau de fils. Car en effet, bien que l'intensité lumineuse soit quasi-nulle au niveau des fils, le calcul de l'amplitude de probabilité au niveau de chacun de détecteurs va bel et bien mélanger des chemins issus de chacun des trous suivis de diffraction au niveau du réseau de fils. Dans cette étape 3, le fait de détecter un photon dans le détecteur du haut ne peut pas être interprété comme "le photon est passé par le trou du bas", contrairement à l'étape 1.
Ce qui peut être troublant, c'est que l'intensité est quasi-nulle au niveau des fils dans l'étape 3, et que par conséquent on est tenté de faire pour cette étape la même interprétation que pour l'étape 1. C'est en cela que le dispositif est ingénieux, et l'interprétation trompeuse.
Remarque : il est possible (ce serait à creuser et à vérifier), que le fait que l'intensité lumineuse ne peut pas être rigoureusement nulle au niveau des fils (si on fait tendre le diamètre des fils vers zéro la différence entre les figures détectées en haut dans les étapes 2 et 3 va devenir négligeable) ait une importance. Bien sûr on peut augmenter le diamètre des fils si on augmente l'interfrange, mais le problème de principe reste, et je ne suis pas sûr qu'il soit innocent.
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