Tu sais je fais ce que je peux avec mes pauvres moyens...
Non, ce n'est pas du tout pareil. Ce n'est pas comme cela qu'il faut raisonner. Je me sers des maths pour arriver à une représentation mentale d'une réalité physique qui m'échappe. Je ne fais pas une analogie entre physique et mathématiques.Tu nous dis : quand l'entropie est constante, c'est "comme" un homéomorphisme, quand elle augmente, c'est "comme" une brisure de symétrie. Ou encore c'est "comme" l'énergie potentiel / cinétique. Très bien. Mais on aurait pu aussi dire c'est "comme" une fonction continue / discontinue, ou bien c'est "comme" un nombre rationnel / irrationnel, etc.
Mon analogie me dit une chose importante sur le "milieu": Si l'entropie est "grande", alors mon "milieu" va seulement fluctuer (le terme est plus approprié) de façon continue. Il n'y aura pas de "déchirures" ou d'élongation irréversibles.Concrètement, quel lien essaies-tu d'établir entre l'entropie et la topologie ? L'entropie est-elle une quelconque mesure des formes ? Si oui ça mérite d'être explicité. S'agit-il toujours de cette même entropie qui est définie comme k log W ou bien est-ce une autre notion ? Dans ce cas quel est son rapport à l'entropie qu'on connaît, pourquoi l'appeler du même nom ?
En moyenne, si l'entropie est grande, les fluctuations ne modifient pas mon milieu. Son niveau de désordre reste constant.
Par contre, si l'entropie est faible, les déformations entraînent un changement irréversible de mon milieu et une augmentation de l'entropie. Pour imager encore : Mon milieu a un certain niveau d'ordre (entropie faible), Cet ordre fait justement que certaine directions de déformations vont être privilégiées. Ces déformations son tellement importantes, qu'en "retombant" dans le milieu, elles augmentent le niveau de désordre de ce dernier.
[Je ne voulais pas étudier la topologie comme on apprend la cuisine, et finalement je suis en train d'expliquer comment préparer la pâte à pizza ]
Cette définition n'est pas satisfaisante!Pourquoi ne pas essayer plutôt de comprendre la notion d'entropie telle qu'elle est aujourd'hui définie et utilisée (une mesure de notre méconnaissance microscopique d'un système macroscopique) avant de chercher à l'étendre à d'autres domaines ?
Je pensais que c'était clair : expliquer l'augmentation de l'entropie par une approche "topologique" plutôt que statistique.Quel phénomène essaies-tu de comprendre ici ?
Je vous avoue humblement que je n'ai pas trop cherché à comprendre la démonstration du théorème H. Mais je ne vois pas apparaître l'hypothèse du chaos moléculaire dans vos propos: L'hypothèse selon laquelle après une collision entre deux particules, il y a une décorrélation (ou perte d'information). Cette irréversibilité se traduit dans la croissance du nombre de micro-états donnant un même état macroscopique.Tu parles d'essayer de comprendre le théorème H. Pour moi il n'y a pas de mystère à la seconde loi de la thermodynamique ou au théorème H, il s'agit d'un simple calcul de probabilités (plus le nombre de micro-état est important, plus le macro-état est probable donc par changements unitaires, on a plus de probabilité d'aboutir à un état d'entropie supérieure qu'inférieur). L'erreur qu'on peut faire à propos du théorème H (et je pense que tu la fais) c'est de l'interpréter comme une véritable loi physique (qqchose de transcendental) alors qu'il s'agit selon moi d'une conséquence triviale de notions de probabilités, et du fait que de nombreux états microscopiques revêtent la même apparence macroscopique.
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