Absolument, cela a un rapport, mais je n'ai tiré aucune conclusion, pas même une allusion au problème de la mesure.
Pour que l'on soit bien d'accord, le postulat de la mesure consiste à dire qu'il y a une projection d'un état quantique sur les fonctions propres d'un opérateur associé (corrélé) à un appareil de mesure et qui se manifeste macroscopiquement (symboliquement par le déplacement d'une aiguille)Le postulat de la mesure vient en fait du fait observationnel que le monde "parait classique"
Absolumentet ça n'est nulle part expliqué par les axiomes précédents de la Méca Q. Si c'était une conséquence naturelle de ces axiomes, il n'y aurait nul besoin de rajouter ce postulat !
en réalité ce postulat est contradictoire avec les autres axiomes, ce qui est quand même original pour une théorie ! du point de vue logique, la Meca Q est une théorie contradictoire - ce qui est quand même perturbant.
Si tu considères les postulats comme indépendants alors oui ils sont parfaitement contradictoires. la projection ne respecte pas la linéarité (la dynamique n'est pas unitaire).
Ce n'est pas ainsi que j'analyse le problème. Pour moi le postulat de la mesure relève d'hamiltonien effectif, cad décrire la dynamique du système complet dans un sous-espace. Autrement dit le postulat de la mesure devrait être idéalement le résultat du calcul de la dynamique effective (que l'on ne sait pas tout à fait bien faire selon l'appréciation que l'on porte à la théorie de la décohérence). Pour moi le postulat de la mesure est une recette en attendant une explication définitive.
Absolument: Mon but est seulement de démontrer pourquoi un système macroscopique ne peut pas être fondamentalement dans un état propre bien qu'étant dans un état superposé.Tu n'as pas l'air de saisir que dans ton exemple de la bouteille, tu postules au départ l'existence d'objets macroscopiques localisés; or c'est cette existence même qui est incompréhensible au départ.
Je vais t'illustrer ça par un problème simple; Soit un proton appartenant à un hydrogène du plastique de ta bouteille. Comme c'est un proton, il vient du tout début de l'Univers. Si tu suis sa fonction d'onde pendant 13, 6 milliards d'années, pourrait tu evaluer en ordre de grandeur la dispersion spatiale de son paquet d'onde au cours du temps (définie de manière absolument rigoureuse et mathématiquement précise par la racine carrée de la variance de l'opérateur x , c'est à dire (<x2>-<x>2)1/2, au cours du temps, pendant 13,6 milliards d'années, compatible avec les relations d'incertitudes ?
Je vais essayer de me rapprocher de ton proton pour voir où croiser nos raisonnements.
L'espace de Hilbert Hb que j'ai choisit pour décrire la bouteille doit être complété par tout le reste Hr contenu dans l'univers. Il faut donc que je fasse une somme directe Hb + Hr pour avoir un immense espace de Hilbert dont les solutions seraient le spectre exacte de l'Univers. Rétrospectivement cela veut dire que j'ai négligé tous les éléments non diagonaux qui connectent les 2 espaces de Hilbert.
Où est le proton A dans tout çà?
Si je remonte a quelques milliards d'années le proton était une composante de la fonction d'onde d'univers et c'est vrai aujourd’hui. A supposer que les protons soient discernables (pour simplifier la discussion) la probabilité de retrouver ce proton A dans la bouteille est infiniment faible (au vu du nombre de protons).
A ce niveau je ne vois pas où placer l 'inégalité d'Heisenberg.
Par contre si j'écris une équation d'évolution de la probabilité conditionnelle sachant qu'il était exactement quelque part à T= 0 alors la probabilité qu'il soit n'importe où dans l'univers est uniforme et la probabilité presque nulle d'être dans la bouteille.
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