La physique quantique exige-t-elle la non-localité ? - Page 9
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La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?



  1. #241
    chaverondier

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?


    ------

    J'ai bien failli ne pas poursuivre la discussion sur le point un peu philosophique ci-dessous (donc "casse-gueule" car trop dépendant du sens qu'on attribue aux mots).

    Toutefois, je suis en accord avec une de vos remarques et en désaccord avec une autre. Il me semble donc utile de préciser encore un peu plus les différences entre a priori positivistes ou au contraire réalistes (non naïfs).

    Je poursuis par la conséquence de ce choix d’a priori pour décider de l’intérêt ou non de chercher à mettre en évidence expérimentalement une vraie non localité de la mesure quantique (violant, donc, la causalité relativiste).

    Je continue par une discussion physique sur la recherche d'une telle observation dans le cadre des expériences d'électrodynamique quantique en cavité micronde supraconductrice du LKB.
    Citation Envoyé par Chaverondier
    Ca dépend si on préfère ou non nier l'existence de toute notion de propriété physique d'un système indépendante de la mise en relation de ce système avec un observateur.
    Citation Envoyé par ClairEsprit Voir le message
    Ce qui me dérange dans le fait d'attribuer des propriétés physiques hors mise en relation avec un observateur...
    D'accord avec votre remarque. Je reformule la mienne de façon plus correcte :

    Ca dépend si on préfère, ou non, nier l'existence de toute notion de propriétés physiques d'un système avant toute mise en relation de ce système avec un observateur.

    Formulé différemment, il s’agit d’admettre, ou au contraire de nier, l’existence des propriétés physiques du monde qui nous entoure avant que ces propriétés ne soient observées. La négation de cette existence, c’est la position anti-réaliste préconisée par les tenants de l’interprétation locale de la mesure quantique tels que M.BITBOL, C.ROVELLI, A.GRIBAUM , A.PERES, etc, etc (et objet du congrès cité en référence dans le premier post de ce fil "la physique quantique exige-t-elle la non-localité" [1]).

    Citation Envoyé par ClairEsprit Voir le message
    De mon point de vue, c'est la mise en relation et elle seule, l'interaction, qui manifeste la propriété physique.
    D'accord là dessus. Le résultat de l'interaction est une manifestation des propriétés physiques du système observé (propriétés que, pour ma part, je considère comme préexistantes à l'observation et, au moins pour partie, codées dans le vecteur d'état. C’est un point de vue réaliste).

    Citation Envoyé par ClairEsprit Voir le message
    Dans cette perspective, il n'est pas autorisé d'avoir une interaction instantanée à distance dans le cadre du paradigme conceptuel standard.
    Là, c'est (encore) plus subtil. Pour moi, le paradigme conceptuel standard demande seulement que
    Citation Envoyé par Asher PERES
    Unperformed measurements have no outcomes
    le résultat d'une mesure quantique [du moins si le système observé n'est pas, déjà, dans un état propre de l'observable] ne préexiste pas à son observation (comme le rappelait d'ailleurs GILLESH38 par l’une de ses questions).

    L'obtention du formalisme quantique standard n'exige donc pas d'admettre, en plus, ceci :
    Citation Envoyé par positivistes
    un état quantique modélise l'information maximale accessible à un expérimentateur sur le mode de préparation de l'état physique d'ensembles de (grand nombre de) systèmes donnant lieu aux mêmes statistiques de résultats de mesure (1).
    Cette hypothèse positiviste peut-être jugée commode, mais elle n'est pas requise. On peut très bien admettre, au contraire, ceci :

    Citation Envoyé par réalistes
    l'état quantique donne une information (au besoin même complète) sur l'état physique d'un système individuel préparé dans un état quantique donné.
    Admettons maintenant qu'un état quantique code (au moins en partie) les propriétés physiques d'un système individuel (comme proposé dans l’article de nature déjà cité [2]).

    Dans le cadre de cette interprétation réaliste des états quantiques, la création instantanée à distance de chats de Schrödinger (par des mesures de polarisation verticale sur des atomes de Rydberg A à deux niveaux d'énergie le> et lg> EPR corrélés en énergie à des atomes de Rydberg B, puis interaction résonnante, pendant un temps approprié, des atomes B avec un champ cohérent l alpha> préparé dans la cavité microonde supraconductrice du LKB) ces chats étant tantôt pairs tantôt impairs (donc, à ce jour, "observables" seulement dans les équations ou encore expérimentalement mais "après coup") s'interprète comme une action instantanée à distance (en violation de la causalité relativiste).

    Laissons maintenant tomber ces considérations philosophiques. Je pense qu'on a (maintenant) bien mis en évidence l'hypothèse métaphysique (pour l'instant) qui sépare nos points de vue (et le fait qu’il s’agit, pour l’instant, d’une question de goût). Voyons si on ne peut pas faire retomber ce choix (en apparence métaphysique) dans le domaine de la physique actuellement connue.

    Je reprends mes états chats pairs ou chats impairs (donc non classiques) créés instantanément à distance par des mesures de polarisation verticales sur les atomes de Rydberg A : li alpha> + l-i alpha> ou li alpha> - l-i alpha>

    Dans la base des deux états classiques quasi orthogonaux li alpha> et l-i alpha>, les états chats de Schrödinger présentent individuellement des cohérences. Par contre, les cohérences des chats pairs interfèrent destructivement avec celles des chats impairs (ces cohérences sont égales en valeur absolue et de signe opposé).

    Du coup, lors du tirage à pile ou face sans biais statistique de ces chats (qu'engendrent les mesures de polarisation verticales sur les atomes A) les cohérences ont une moyenne nulle. Quand on fait (plusieurs fois successives) la moyenne de ces cohérences sur un nombre donné de "tirs", on trouve des moyennes presque nulles avec seulement de petites fluctuations statistiques autour de zéro.

    L'idée qui vient alors, c'est de mesurer ces petites fluctuations pour voir si elles ne s'écarteraient pas de celles mesurées quand on réalise, au contraire, des mesures de polarisation horizontales en A. En effet, les cohérences des états classiques li alpha> et l-i alpha> (obtenus dans la cavité du LKB par interaction résonnante, pendant une durée appropriée, d’un champ initialement cohérent avec les atomes de Rydberg B à deux niveaux d’énergie « suite » à des mesures de polarisation horizontales d’atomes A EPR corrélés en énergie avec les atomes B) sont toutes rigoureusement nulles. La moyenne de ces cohérences est rigoureusement nulle et ne présente donc aucune fluctuations statistiques.

    Hélas ! pas de chance ! La mesure de ces cohérences se fait par des mesures de parité du champ régnant dans la cavité. Ces mesures projettent l’état du champ dans des états chats de Schrödinger pairs ou impairs (selon les lois du hasard quantique quand on réalise des mesures sur un état qui n'est pas un état propre de l'observable mesurée, ici un état du champ de parité définie) créant la même dispersion des cohérences que quand les états chats de Schrödinger créés en B par les mesures de polarisation verticales en A préexistent à la mesure de parité du champ en B. L’information que l’on cherche à recueillir instantanément en B est donc (comme d’habitude, rien de nouveau sous le soleil pour l'instant) détruite par la mesure qui vise à le faire.

    Toutefois, ce sont seulement les opérateurs densité modélisant l'état d'un ensemble de systèmes qui sont identiques et non les états quantiques des systèmes individuels (les états successifs du champ régnant dans la cavité).

    Comme le rappelait GILLESH38 avec l'exemple des échos de spin, les opérateurs densité relatifs à des ensembles de systèmes ne contiennent pas la totalité de l'information sur ces ensembles de systèmes. Il manque en effet l'information cachée dans les corrélations EPR avec l'environnement.

    C'est d'ailleurs très précisément ce point que GILLES a soulevé pour montrer que le point de vue de R.BALIAN, pour sérieux que soient par ailleurs ses études de la mesure quantique, était incorrect (on n’a pas eu les commentaires d’ARMEN92 sur ce point. Dommage vu son implication dans les articles concernés).

    Le bémol de GILLES, rappelant que l'évolution hamiltonienne déterministe d'un ensemble d'états ne peut pas être modélisée par les seules informations contenues dans l'opérateur densité (du moins quand celui-ci ne modélise pas un état pur mais un mélange statistique) est très important de ce point de vue. En effet, il rappelle la possibilité (théorique) de distinguer deux ensembles de systèmes ayant même opérateur densité mais pas les mêmes intrications (cachées) avec leur environnement.

    Je veux évoquer, dans le présent cas, les corrélations cachées des états successifs du champ régnant dans la cavité avec les états successifs des miroirs supraconducteurs quand on a mis "des chats dans la boîte" par des mesures de polarisation verticales en A (ces états pourraient être simultanés, mais il faudrait plusieurs cavités et plusieurs paires d’atomes de polarisation EPR corrélées).

    Tout est là. Est-il possible d'avoir accès à ces corrélations cachées sachant que, quand on met au contraire des états classiques dans la boîte (par des mesures de polarisation horizontales), les états du champ ne s'intriquent pas avec celui des miroirs supraconducteurs (il n'y a pas décohérence dans ce cas puisque ces états du champ sont des états classiques) ?

    On est vraiment (enfin) au cœur du débat proposé en début de fil : la mécanique quantique exige-t-elle la non-localité ? (et non la seule non séparabilité car cette question ne se pose pas. Elle est profondément inscrite dans les bases de la mécanique quantique et largement confirmée expérimentalement par la violation des inégalités de BELL et les corrélations profondément quantiques des états GHZ à 3 particules)

    (1) Désolé pour ce renvoi de bas de page, mais il me semble important. Cet état quantique est dit "état pur" si aucune partition de ces ensembles de systèmes ne permet d'obtenir des statistiques "plus fines", c'est à dire une entropie d'information plus petite sur les résultats de mesure. Quand l'état quantique en question est modélisé par un opérateur densité cette entropie d'information, c'est à dire la somme des -pi ln(pi), atteint la valeur minimale de zéro pour un état pur. L'opérateur densité associé à cet état quantique est alors un projecteur de rang 1 (sur l'état quantique du système modélisé par un vecteur d'état dans un espace de Hilbert).

    [1] SEMINAIRE GENERAL du Laboratoire Matériaux et Phénomènes Quantiques (MPQ), “La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?” Michel BITBOL, Quantum Physics and Nonlocality, Jeudi 20 Octobre 2011 à 11:30. University Paris-7 Diderot, Salle Klee 454 A. http://www.mpq.univ-paris-diderot.fr/

    [2] Désolé encore, mais cette référence est essentielle dans la discussion. Quantum theorem shakes foundations. The wavefunction is a real physical object after all, say researchers. Eugenie Samuel Reich 17 November 2011 http://www.nature.com/news/quantum-t...dations-1.9392 cite le preprint posté sur arxiv “The quantum state cannot be interpreted statistically” Authors: Matthew F. Pusey, Jonathan Barrett, Terry Rudolph du 14 11 2011 http://xxx.lanl.gov/abs/1111.3328

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  2. #242
    invite6754323456711
    Invité

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par chaverondier Voir le message


    Je reprends mes états chats pairs ou chats impairs (donc non classiques) créés instantanément à distance par des mesures de polarisation verticales sur les atomes de Rydberg A : li alpha> + l-i alpha> ou li alpha> - l-i alpha>

    Dans la base des deux états classiques quasi orthogonaux li alpha> et l-i alpha>, les états chats de Schrödinger présentent individuellement des cohérences. Par contre, les cohérences des chats pairs interfèrent destructivement avec celles des chats impairs (ces cohérences sont égales en valeur absolue et de signe opposé).

    Du coup, lors du tirage à pile ou face sans biais statistique de ces chats (qu'engendrent les mesures de polarisation verticales sur les atomes A) les cohérences ont une moyenne nulle. Quand on fait (plusieurs fois successives) la moyenne de ces cohérences sur un nombre donné de "tirs", on trouve des moyennes presque nulles avec seulement de petites fluctuations statistiques autour de zéro.

    L'idée qui vient alors, c'est de mesurer ces petites fluctuations pour voir si elles ne s'écarteraient pas de celles mesurées quand on réalise, au contraire, des mesures de polarisation horizontales en A. En effet, les cohérences des états classiques li alpha> et l-i alpha> (obtenus dans la cavité du LKB par interaction résonnante, pendant une durée appropriée, d’un champ initialement cohérent avec les atomes de Rydberg B à deux niveaux d’énergie « suite » à des mesures de polarisation horizontales d’atomes A EPR corrélés en énergie avec les atomes B) sont toutes rigoureusement nulles. La moyenne de ces cohérences est rigoureusement nulle et ne présente donc aucune fluctuations statistiques.

    ....

    Comme le rappelait GILLESH38 avec l'exemple des échos de spin, les opérateurs densité relatifs à des ensembles de systèmes ne contiennent pas la totalité de l'information sur ces ensembles de systèmes. Il manque en effet l'information cachée dans les corrélations EPR avec l'environnement.
    Tu sembles supposer la méconnaissance de paramètres cachés intervenant dans l'expérience.

    Quels facteurs secondaires envisages-tu pour interpréter ces variations statistiques ?

    On aurait qu'un schéma simplifié du phénomène en ayant sélectionné que certains paramètres les plus importants ?

    Patrick

  3. #243
    chaverondier

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Quels facteurs secondaires envisages-tu pour interpréter ces variations statistiques ?
    J'ai expliqué pourquoi je ne pouvais pas m'en servir.
    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Tu sembles supposer la méconnaissance de paramètres cachés intervenant dans l'expérience [non présents dans la matrice densité plutôt que intervenant dans l'expérience serait une formulation plus correcte].
    Je ne les suppose pas, je les rappelle. GILLESH38 a expliqué ce dont il s'agissait en illustrant son propos avec le phénomène d'écho de spin.

    C'est un peu dommage de poursuivre la discussion avant d'avoir complètement exploité mon post 241 en http://forums.futura-sciences.com/de...ml#post3868853.

    J'y détaille (dans le cadre des expériences d'électrodynamique en cavité micronde du LKB) la question relative à la possibilité (ou non) de se servir de mesures quantiques sur des systèmes intriqués afin de transmettre de l'information en un temps indépendant de la distance entre un émetteur et un récepteur (en violation de la causalité relativiste et du no-communication theorem).

    Ce post se termine par une question (critique pour le but visé) à laquelle je n'ai pas de réponse :

    Citation Envoyé par Chaverondier Voir le message
    Je veux évoquer, dans le présent cas, les corrélations cachées des états successifs du champ régnant dans la cavité avec les états successifs des miroirs supraconducteurs quand on a mis "des chats dans la boîte" par des mesures de polarisation verticales en A (ces états pourraient être simultanés, mais il faudrait plusieurs cavités et plusieurs paires d’atomes de polarisation EPR corrélées).

    Comment pourrait-on, par un moyen à trouver, avoir accès à ces corrélations sachant que, quand on laisse au contraire des états classiques dans la boîte (par des mesures de polarisation horizontales en A), les états successifs du champ ne s'intriquent pas avec les états successifs des miroirs supraconducteurs ? (il n'y a pas décohérence dans ce cas puisque ces états du champ sont alors des états classiques).

  4. #244
    invite6754323456711
    Invité

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par chaverondier Voir le message
    Je ne les suppose pas, je les rappelle. GILLESH38 a expliqué ce dont il s'agissait en illustrant son propos avec le phénomène d'écho de spin.
    La question portée indirectement sur comment en physique allez vous arriver à vous en sortir car il me semble que toute expérience de mesure sur un système quantique nécessite un "amplificateur" pour obtenir des effets accessibles à nos sens classique, donc un système à très grand nombre de degrés de liberté dont la description relève de la physique statistique ? Lorsque l’on couple un système quantique à un un autre et que l’on ne demande aucune information sur ce dernier (le gros système), seul l’état du premier système est représenté par une matrice densité qui va évoluer dans le temps vers une matrice diagonale dans un base privilégiée dépendant uniquement de l'interaction.

    Patrick

  5. #245
    ClairEsprit

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par chaverondier Voir le message
    Ca dépend si on préfère, ou non, nier l'existence de toute notion de propriétés physiques d'un système avant toute mise en relation de ce système avec un observateur.
    Formulé différemment, il s’agit d’admettre, ou au contraire de nier, l’existence des propriétés physiques du monde qui nous entoure avant que ces propriétés ne soient observées.
    Il ne s'agit pas de nier la réalité. Cependant la propriété physique reste un modèle. Donc, si dans un paradigme donné, je n'ai pas accès aux propriétés du modèle considéré, elles n'existent pas (exister, au sens de propriétés du modèle, pas au sens de la nature existe), et je ne peux pas non plus dire elles existent mais je ne les connais pas (on ne fait plus de science sérieuse dans ce cas, cf les variables cachées).


    Citation Envoyé par chaverondier Voir le message
    Admettons maintenant qu'un état quantique code (au moins en partie) les propriétés physiques d'un système individuel (comme proposé dans l’article de nature déjà cité [2]).
    C'est quoi les propriétés physiques d'un système ? J'ai l'impression que vous cherchez à confondre sciemment le modèle et la réalité, car cela choque vos fondements métaphysique qu'il puisse en être autrement.

    Citation Envoyé par chaverondier Voir le message
    Laissons maintenant tomber ces considérations philosophiques.
    Eh bien laissons tomber la discussion, car je pense que votre recherche essentielle est du domaine métaphysique, et que vous tentez de la déporter dans le langage scientifique car cela vous déplaît de le reconnaitre, et de devoir admettre que le monde n'est pas tel que vous souhaitez qu'il soit. De mon point de vue, vous partez dans l'étude d'expériences physiques (intéressantes au demeurant) en écartant d'un revers de la main des considérations philosophiques essentielles et préalables à leur interprétation, et choisissez d'autorité un point de vue philosophique qui vous convient mais qui malheureusement n'est pas le bon, ce qui va vous conduire à perdre votre temps.

    En gros, je crois que vous êtes dans un vulgaire piège de type variables cachées, et vous pensez pouvoir vous en extraire par des considérations philosophiques de mon point de vue inappropriées. Mais laissons chacun se tromper à sa façon

  6. #246
    Pio2001

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par chaverondier Voir le message
    On est vraiment (enfin) au cœur du débat proposé en début de fil : la mécanique quantique exige-t-elle la non-localité ? (et non la seule non séparabilité car cette question ne se pose pas. Elle est profondément inscrite dans les bases de la mécanique quantique et largement confirmée expérimentalement par la violation des inégalités de BELL et les corrélations profondément quantiques des états GHZ à 3 particules)
    Ce vocabulaire continue de me dérouter complètement. Pour moi, l'observation de la violation des inégalités a confirmé l'absence de variables cachées locales, c'est-à-dire de paramètres quelconques dont la valeur serait susceptible de déterminer le résultat des mesures de deux observateurs, à ceci près que le résultat obtenu par l'un est supposé indépendant de l'angle de mesure choisi par l'autre.
    C'est une traduction littérale des hypothèses permettant de dériver l'inégalité de Bell.
    Cette indépendance est pour moi garantie par la localité einsteinienne.

    De plus, à moins que je ne soit complètement à côté de la plaque, ce sont plutôt les tests des inégalités de Leggett, qui réfutent la séparabilité. Avant ceux-ci, la non-séparabilité n'était pas expérimentalement exigée, bien qu'aucun modèle ne fût connu qui puisse s'en passer.
    Dans un espace vectoriel discret, les boules fermées sont ouvertes.

  7. #247
    invite7863222222222
    Invité

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par ClairEsprit Voir le message
    Donc, si dans un paradigme donné, je n'ai pas accès aux propriétés du modèle considéré, elles n'existent pas
    Mais évidemment.

    Je ne veux pas rentrer trop dans cette discussion car mes compétences sont un peu trop insuffisantes sur la question mais ce que vous dîtes là n'est en rien une conclusion propre à la physique quantique, c'est vrai de toute théorie physique. Le seul fait que vous ayez envisagé le contraire en dit plus sur le type de relation possible et "adopté un peu trop rapidement" à la démarche scientifique (qui débat "encore" ce genre de problématique alors que cela peut être une sorte de reflexion menée déjà en amont, prérequis préalable à tout début de discussion pour d'autres).

    En fait, cet argument on peut le sortir pour tout, quand Einstein a introduit la RG, on a du lui dire aussi, tout aussi rhétoriquement "vous n'avez pas accès au propriété de votre modèle donc elle n'existe pas". En fait, cet argument n'est que celui de ceux qui veulent dire que les théories physiques (au moment donné), sont le "maximum" de ce qu'on peut dire de la réalité, et serait absolument valable si c'était vraiment le cas. Seulement l'oubli de l'autre possibilité, donne une impression de vérité et de cohérence à l'argument, qui en fait ne l'est qu'en apparence et que si l'on réfléchit par intuition et non de manière rationnelle et parfaitement rigoureuse.


    Je sais qu'on consomme souvent un peu la science comme un bon repas gras, mais il y a certaines limites, on peut aussi être un peu sérieux des fois.
    Dernière modification par invite7863222222222 ; 16/01/2012 à 14h18.

  8. #248
    invite6754323456711
    Invité

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par Pio2001 Voir le message
    Ce vocabulaire continue de me dérouter complètement. Pour moi, l'observation de la violation des inégalités a confirmé l'absence de variables cachées locales, c'est-à-dire de paramètres quelconques dont la valeur serait susceptible de déterminer le résultat des mesures de deux observateurs, à ceci près que le résultat obtenu par l'un est supposé indépendant de l'angle de mesure choisi par l'autre.
    Une majorité de physiciens, semblent être convaincu que "Les propriétés d'un objet quantique "n'existent" pas avant d'être observées par un appareil de mesure.", mais vous êtes vous posez la question que se sont posé d'autres physiciens du statut de ces propriétés. Sont-elles vraiment intrinsèque à l'objet quantique ? L’expérience de détection des corrélations dont parle chaverondier pourait-ellle servir à lever cette ambiguïté ?

    Patrick
    Dernière modification par invite6754323456711 ; 16/01/2012 à 20h52.

  9. #249
    ClairEsprit

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    "Les propriétés d'un objet quantique "n'existent" pas avant d'être observées par un appareil de mesure.", mais vous êtes vous posez la question que se sont posé d'autres physiciens du statut de ces propriétés. Sont-elles vraiment intrinsèque à l'objet quantique ?
    Patrick
    Ce qui existe vraiment, ce sont les interactions. C'est même ce qui fait le monde. C'est ce qui apporte à une particule la connaissance de l'autre, toute son histoire et celle de l'univers avec elle. Selon la façon dont on modélise les interactions, et les particules, ou ce qu'on veut bien appeler particule, on fait apparaître des concepts, concepts qui par exemple permettent de définir une dynamique, quelque chose qui puisse nous servir. Un outil de prédiction, quoi. On veut bien concevoir par exemple que les particules baignent dans un espace. On est déjà là dans le modèle et le concept. Même avec la notion de particule, on est dans le concept. C'est ce qui découle du désir de décrire. On catégorise, on divise... et selon le corpus de concepts qu'on a choisis, par opposition au réel via l'expérience, on est contraint de plaquer sur tel ou tel type de particule, ces concepts et opérations entre concepts particuliers. Ce qu'on expérimente, ce sont nos concepts. Pas le réel. Ce qu'on expérimente, c'est notre division du réel, de la façon dont elle nous est intelligible. Et il y en a peu de façons qui nous soient vraiment intelligibles de diviser le réel.

    Je crois profondément que tout est interconnecté. Que chaque particule porte l'histoire de toutes les autres. Seulement ce n'est pas à la portée des concepts, et même, la simple notion de particule fait que cela ne marche plus de vouloir essayer de le modéliser ainsi. Il y a quelques résurgences de cea dans nos théories avec par exemple l'effet EPR. On voit bien que l'histoire d'une particule dépend de celle des autres, et qu'elles ne se quittent jamais vraiment. Mais c'est tout. On ne peut le modéliser, cela nous échappe. C'est le modèle qui porte en lui cette faillite. La partie n'est pas le tout. Et un modèle est fait de parties.

    Je crois qu'une théorie des modèles manque. Il faudrait pouvoir définir une grammaire et une sémantique de la physique. J'en reviens toujours à cela. Déjà il y a cinq ou six ans en arrière je disais les mêmes choses sur ce forum, toujours suite à ce genre de discussions. Je ne sais pas si une telle théorie est possible, mais elle devrait pouvoir répondre à ce genre de question :

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    L’expérience de détection des corrélations dont parle chaverondier pourait-ellle servir à lever cette ambiguïté ?
    A mon avis la réponse serait non dans le cadre du paradigme standard. Mais bon. Je n'ai pas encore une telle théorie à vous proposer

  10. #250
    chaverondier

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Une majorité de physiciens, semble être convaincue que "les propriétés" d'un objet quantique "n'existent pas" avant d'être observées par un appareil de mesure.
    C’est le résultat de mesure (et non les propriétés), qui n’existe pas avant d’être observé selon la majorité des physiciens (hypothèse d'absence de variables cachées). Un certain nombre de physiciens considère d’ailleurs que l’état quantique d’un système est une propriété physique de ce système.
    Citation Envoyé par ClairEsprit Voir le message
    C'est quoi les propriétés physiques d'un système ?
    Vous trouverez une discussion extrêmement intéressante (et très subtile) sur ce sujet, dans l’article de nature (déjà cité) suivant : Quantum theorem shakes foundations. The wavefunction is a real physical object after all, say researchers. Eugenie Samuel Reich 17 November 2011 http://www.nature.com/news/quantum-t...dations-1.9392 . Cet article cite le preprint posté sur arxiv “The quantum state cannot be interpreted statistically” Authors: Matthew F. Pusey, Jonathan Barrett, Terry Rudolph du 14 11 2011 http://xxx.lanl.gov/abs/1111.3328 .

    Les états quantiques y sont d’abord définis comme un mode de préparation des systèmes observés caractérisé par des statistiques de résultats de mesure identiques sur des ensembles de systèmes tous préparés de cette même façon. L’étude conclue que deux systèmes préparés dans des états quantiques différents (des préparations, donc, ne donnant pas le même état quantique pur vu comme un outil déterminant des statistiques de résultats de mesure sur des ensembles de systèmes préparés dans le même état) ne peuvent pas (même rarement) mettre ces deux systèmes dans un même état physique.

    Citation Envoyé par chaverondier Voir le message
    Les corrélations cachées des états successifs du champ régnant dans la cavité avec les états successifs des miroirs supraconducteurs quand on a mis "des chats dans la boîte" par des mesures de polarisation verticales en A sont-elles accessibles à la mesure ?

    Est-il possible d'avoir accès à ces corrélations cachées sachant que, quand on met au contraire des états classiques dans la boîte (par des mesures de polarisation horizontales en A), les états du champ ne s'intriquent pas avec celui des miroirs supraconducteurs ? (il n'y a, en effet, pas décohérence dans ce cas puisque ces états du champ sont des états classiques)
    Citation Envoyé par chaverondier Voir le message
    Allez vous arriver à vous en sortir car toute expérience de mesure sur un système quantique nécessite un "amplificateur" pour obtenir des effets accessibles à nos sens classique ?
    Je n’en sais rien. Je continue à potasser les thèses du LKB que je trouve complètement passionnantes indépendamment de la question qui m’y a amené.

    Citation Envoyé par Pio2001 Voir le message
    les résultats obtenus par l'un sont supposés indépendants de l'angle de mesure choisi par l'autre. Cette indépendance est pour moi garantie par la localité einsteinienne.
    Tout à fait, s’il s’avérait possible, contre toute attente, de transférer de l’information d’un côté à l’autre en un temps indépendant de la distance entre émetteur et récepteur (en violation du no-communication theorem), la causalité relativiste ne serait pas respectée par le phénomène de transfert d’information ainsi obtenu.

  11. #251
    invite6754323456711
    Invité

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par ClairEsprit Voir le message
    Il faudrait pouvoir définir une grammaire et une sémantique de la physique.
    Elle existe déjà. La grammaire c'est des mathématique et la sémantique c'est les signifiés physiques. La MC repose aussi sur des concepts objets d'étude + propriétés permettant de caractériser ces objets. Une différence est qu'en MC les objets/concepts découlent de la représentation par notre perception de nos interactions avec notre environnent ce qui n'est plus le cas avec les micro-état on doit le déduire d'effets indirect.

    Patrick

  12. #252
    invite6754323456711
    Invité

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par chaverondier Voir le message
    C’est le résultat de mesure (et non les propriétés),
    La mesure de quoi ? Suite à une mesure statistique de spin de ce que nous désignons particule élémentaire mis dans un mode de préparation, qu’observons nous de manière effective/vraiment ?

    Citation Envoyé par chaverondier Voir le message
    Un certain nombre de physiciens considère d’ailleurs que l’état quantique d’un système est une propriété physique de ce système.
    D'autres interprétations tout autant cohérente sont possible sans rien changer au formalisme de la MQ. Exemple introduction de M. Bitbol

    Patrick

  13. #253
    invite7863222222222
    Invité

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Ce qui est expliqué ne change pas non plus le formalisme de la physique quantique.


    Quand a M. Bitbol cité ad nauseam dans le lien C. Rovelli nuance justement la position prise.
    Dernière modification par invite7863222222222 ; 17/01/2012 à 09h14.

  14. #254
    ClairEsprit

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Elle existe déjà. La grammaire c'est des mathématique et la sémantique c'est les signifiés physiques.
    Ce n'est pas à ce niveau de l'expression du langage physique que je me situais. Les mathématiques ne sont pas une grammaire de la physique, c'est juste un outil logique applicable au niveau modèle. Je pense plutôt à une boîte à outil de niveau métamodèle, dans laquelle on peut aussi utiiser la logique mathématique d'ailleurs. Des raisonnements du niveau du théorème d'incomplétude de Gödel, par exemple, mais ayant leurs conséquences dans les théories physiques.

  15. #255
    jacquolintégrateur

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation de ClairEsprit:
    Ce n'est pas à ce niveau de l'expression du langage physique que je me situais. Les mathématiques ne sont pas une grammaire de la physique, c'est juste un outil logique applicable au niveau modèle. Je pense plutôt à une boîte à outil de niveau métamodèle, dans laquelle on peut aussi utiiser la logique mathématique d'ailleurs. Des raisonnements du niveau du théorème d'incomplétude de Gödel, par exemple, mais ayant leurs conséquences dans les théories physiques.
    Bonjour
    En fait, un deuxième théorème de Gödel (conséquence du théorème d'incomplétude) atteste qu'il n'est pas possible de démontrer la non contradiction (ou "consistance") de l'axiômatique de la Théorie des Ensemble, base des mathématiques: celle-ci repose donc, en fait, sur l'expérience. Ainsi, le monde physique fournit des relations, des propositions considérées comme primitives et des symboles qui permettent de le décrire plus en profondeur. En somme, on peut dire que "la matière code la matière", comme Gödel était parti de l'idée que "les nombres entiers codent l'Arithmétique". Peut-être pourrait-on en tirer quelque chose...
    Cordialement
    Ne jetez pas l’anathème : il peut servir !

  16. #256
    invite6d525980

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par chaverondier Voir le message
    C’est le résultat de mesure (et non les propriétés), qui n’existe pas avant d’être observé selon la majorité des physiciens (hypothèse d'absence de variables cachées).
    Je trouve que cette formulation pose un problème crucial, car en fait, quelle est la différence entre résultat de mesure, et propriété physique qui existe (c'est à dire qui est observée, qui apparait....) ? Exister, étymologiquement, c'est précisément apparaitre, se dresser devant nous.

    Il n'y a pas de propriétés physiques autres que mesurées, c'est là le fond de la question. Il y a "quelque chose", mais ce quelque chose est insaississable par nos concepts et nos sens. Dès l'instant où on le saisit, c'est qu'il ex-iste, c'est qu'on effectue une mesure.

    Un certain nombre de physiciens considère d’ailleurs que l’état quantique d’un système est une propriété physique de ce système.
    Oui, mais c'est une conception réaliste sur le formalisme qui semble conduire à de grandes difficultés avec la théorie quantique, telle qu'elle est aujourd'hui validée par les expériences.

  17. #257
    invite6754323456711
    Invité

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par Fgordon Voir le message
    Oui, mais c'est une conception réaliste sur le formalisme qui semble conduire à de grandes difficultés avec la théorie quantique, telle qu'elle est aujourd'hui validée par les expériences.
    Ce dont nous disposons semble effectivement se restreinte à :

    - Les postulats exprimés dans une grammaire mathématique
    - Des mises en équation relativement à un problème donné à étudier aussi appelé modélisation.
    - Les calculs découlant de cette modélisation et la confrontation des résultats aux observations statistiques.

    Delà plusieurs interprétations ontologiques sont possible.

    Patrick

  18. #258
    invite7863222222222
    Invité

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par Fgordon Voir le message
    Il n'y a pas de propriétés physiques autres que mesurées, c'est là le fond de la question. Il y a "quelque chose", mais ce quelque chose est insaississable par nos concepts et nos sens. Dès l'instant où on le saisit, c'est qu'il ex-iste, c'est qu'on effectue une mesure.
    Les constantes des modèles physiques (constante universelle, la constante de planck etc.) sont des grandeurs que l'on déduit du modèle théorique par les mesures prédites par ces modèles théoriques permettant d'ajuster (calculer) ces constantes. C'est bien une mesure, mais un type de mesure différent de celles qui s'appliquent sur des particules.

    Ensuite j'ai déjà émis des objections à cette remarque à mon message #247, il suffit de lire.

  19. #259
    chaverondier

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par Fgordon Voir le message
    Il n'y a pas de propriétés physiques autres que celles mesurées, c'est là le fond de la question. Il y a "quelque chose", mais ce quelque chose est insaississable par nos concepts et nos sens. Dès l'instant où on le saisit, c'est qu'il ex-iste, c'est qu'on effectue une mesure.
    J'aurais formulé ça un peu différemment : Il n'y a pas de moyen d'accéder aux propriétés physiques autre que celui de réaliser des mesures, c'est là le fond de la distinction entre réalistes et positivistes. Il y a "quelque chose", mais ce quelque chose nos concepts et nos sens nous informent seulement sur la façon dont nous interagissons avec lui. Dès l'instant où il ex-iste, il n'est pas exclus qu'un jour ou l'autre on finisse par pouvoir l'observer en effectuant une mesure. Des systèmes qui interagiraient avec nous sans que nous soyons en mesure d'en soupçonner l'existence en raison de certains d'indices, ne nous sont pas accessibles et ne sont pas du domaine de la science.

    Toutefois, un système ou un effet peut exister même si on ne l'a pas encore détecté et même s'il n'est pas encore prévu par la science à un moment donné. Il n'est pas nécessairement scientifiquement illégitime d'envisager une hypothèse si certains indices suggèrent de l'envisager et de chercher un moyen expérimental de la tester (même si cette hypothèse rentre en conflit avec les présupposés philosophiques les mieux acceptés).

    Citation Envoyé par chaverondier Voir le message
    C’est le résultat de mesure (et non les propriétés), qui n’existe pas avant d’être observé selon la majorité des physiciens (hypothèse d'absence de variables cachées).
    Citation Envoyé par Fgordon Voir le message
    Je trouve que cette formulation pose un problème crucial, car en fait, quelle est la différence entre résultat de mesure, et propriété physique qui existe (c'est à dire qui est observée, qui apparait....) ?
    Je vous renvoie à cette discussion extrêmement intéressante (et très subtile) sur ce sujet, dans l’article de nature (déjà cité et recité) suivant : Quantum theorem shakes foundations. The wavefunction is a real physical object after all, say researchers. Eugenie Samuel Reich 17 November 2011 http://www.nature.com/news/quantum-t...dations-1.9392 . Cet article cite le preprint posté sur arxiv “The quantum state cannot be interpreted statistically” Authors: Matthew F. Pusey, Jonathan Barrett, Terry Rudolph du 14 11 2011 http://xxx.lanl.gov/abs/1111.3328 .

    Citation Envoyé par FGORDON
    Oui, mais c'est une conception réaliste sur le formalisme qui semble conduire à de grandes difficultés avec la théorie quantique, telle qu'elle est aujourd'hui validée par les expériences.
    Quelles difficultés ?
    Dernière modification par chaverondier ; 18/01/2012 à 07h36.

  20. #260
    invite6754323456711
    Invité

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par chaverondier Voir le message
    J'aurais formulé ça un peu différemment : Il n'y a pas de moyen d'accéder aux propriétés physiques autre que celui de réaliser des mesures, c'est là le fond de la distinction entre réalistes et positivistes.
    On peut le formuler autrement tout en restant aussi valide vis à vis du formalisme de la MQ. En s'interrogeant sur nos actes premiers de notre conceptualisation de ce "quelque chose" dans notre manière de concevoir "l'objet", ce que nous séparons du reste afin de pouvoir l'examiner, raisonner et communiquer.

    Le mot d'"objet" est encore ressenti par le sens commun tel que tu l'appréhende aussi comme pointant vers un désigné qui est foncièrement lié à de l'invariance (matérielle, morphique et fonctionnelle) et à ce qu'on pourrait appeler une "objectité" intrinsèque qui préexisterait à tout acte d'observation et de conceptualisation.

    La mécanique quantique étudie les "états de microsystèmes". Ces mots désignent des entités dont nous affirmons l'existence mais qui ne sont pas directement perceptibles par l'homme. Il y a un entrelacement inextricablement des concepts, avec des opérations et des données, et avec les mots et signes d'étiquetage.

    Le processus de description d'un micro-état passe par différente étape dont en premier lieu l'investigation expérimentale : Comment fixer le micro-état en tant qu'objet d'étude ? une autre réponse est en le créant. Nous voulons les "connaître". Il faut alors mettre en place des appareils macroscopiques qui soient aptes à développer, à partir d'interactions avec ces objets présupposés, des marques qui, elles, soient percevables par nous. Mais une médiation de ce genre ne suffit pas. En effet comment savoir à quel micro-état assigner telle
    marque?

    On est en général obligé de scinder tout processus de description d'un micro-état, en deux actions cognitives indépendantes, une première action de création de cet état, et une opération subséquente de qualification de l'état créé. Donc tout d'abord, on accomplit une "opération de préparation d'état" et on admet, on pose, que cette opération produit un micro-état "correspondant" qui est précisément l'objet d'étude fixé que présuppose toute tentative de description.

    Comment "étudier" un objet encore entièrement inconnu et qui ne peut être perçu? En le CHANGEANT par une opération qui en tire une qualification percevable. Une description n'exige pas seulement un objet spécifié, elle exige également un ou plusieurs modes spécifiés de qualification. Lorsqu'on qualifie un objet on le qualifie toujours relativement à quelque point de vue, quelque biais de qualification.

    Une qualification dans l'absolu n'existe pas.

    Patrick
    Dernière modification par invite6754323456711 ; 18/01/2012 à 08h00.

  21. #261
    invite7863222222222
    Invité

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Répétition affirmative de dogmes qui se concrétise encore en argumentation ad nauseam.
    Dernière modification par invite7863222222222 ; 18/01/2012 à 09h12.

  22. #262
    invite6754323456711
    Invité

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par jreeman Voir le message
    Répétition affirmative de dogmes qui se concrétise encore en argumentation ad nauseam.
    Surement pas autant que les vôtres car cela vise à montrer qu'il existence d'autre regard possible vis à vis du formalisme de la MQ afin de prendre consciences que vos discours ne sont que des dogmes. Je n'impose rien je mentionne l'existence d'autre point de vue pour faire contre poids à ce que l'on veut nous imposer ad nauseam.

    Patrick
    Dernière modification par invite6754323456711 ; 18/01/2012 à 09h19.

  23. #263
    jojo17

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    salut,
    ù100fil partages-tu les interrogations de B.Russell?
    Ton intervention m'a tout de suite fait penser à l'introduction de problème de philosophie.
    Et pour questionner, si ce que tu dis s'applique, que décrit-on en fait?
    les gens qui ont des montres n'ont pas le temps. Sagesse africaine

  24. #264
    invite6754323456711
    Invité

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par jojo17 Voir le message
    salut,
    ù100fil partages-tu les interrogations de B.Russell?
    Je cherche juste à montrer que les autres discours son aussi des discours d'interprétations et ne sont pas les seuls.

    Patrick

  25. #265
    invite7863222222222
    Invité

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    cela vise à montrer qu'il existence d'autre regard possible vis à vis du formalisme de la MQ afin de prendre consciences que vos discours ne sont que des dogmes.
    N'importe quoi, vous voulez nous faire croire que vous êtes sur ces forums uniquement pour entreprendre une démarche de destruction de mes discours (ca serait plus louable que vos véritables intentions mais : non, ).

    vous n'êtes là que pour prêcher la "bonne parole".
    Dernière modification par invite7863222222222 ; 18/01/2012 à 09h57.

  26. #266
    invite6754323456711
    Invité

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par jreeman Voir le message
    N'importe quoi, vous voulez nous faire croire que vous êtes sur ces forums uniquement pour entreprendre une démarche de destruction de mes discours (ca serait plus louable que vos véritables intentions mais : ).

    Non, vous n'êtes là que pour prêcher la bonne parole.
    Paranoïa

    Patrick

  27. #267
    invite7863222222222
    Invité

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Paranoïa

    Patrick
    Qu'est-ce que ce verbiage ? :

    La mécanique quantique étudie les "états de microsystèmes". Ces mots désignent des entités dont nous affirmons l'existence mais qui ne sont pas directement perceptibles par l'homme. Il y a un entrelacement inextricablement des concepts, avec des opérations et des données, et avec les mots et signes d'étiquetage.

  28. #268
    invite6754323456711
    Invité

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par jreeman Voir le message
    Qu'est-ce que ce verbiage ? :
    Le verbiage d'une physicienne qui sait elle de quoi elle parle, manifestement contrairement à vous.

    Patrick

  29. #269
    mh34
    Responsable des forums

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Ce serait bien d'en rester là et de cesser de polluer le fil de Chaverondier avec ces considérations désagréables qui sont hors-charte et hors-sujet. Merci.
    "Музыки хватает на всю жизнь, но целой жизни не хватает для музыки"
    Rachmaninoff

  30. #270
    invite7863222222222
    Invité

    Re : La physique quantique exige-t-elle la non-localité ?

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Le verbiage d'une physicienne
    Quelle physicienne ? ce ne serait pas une certaine MMS, dont, vous prêchez ici la bonne parole ad nauseam ?

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