Un ami m'affirme sur les trous noirs la chose suivante que je trouve vraiment surprenante :
Un observateur extérieur à un trou noir qui suit visuellement un corps massif se dirigeant vers celui-ci pour y être englouti, devra attendre un temps infini avant de voir ce corps en atteindre la frontière extérieure (l'horizon évènementiel du trou noir) et cesser de recevoir tout signal (en fait, la fréquence et la puissance de la lumière qu'il reçoit du corps baissent progressivement pour tendre vers 0 lorsque le temps de l'observateur tend vers l'infini).
Se pourrait-il que ce soit la longueur de la géodésique empruntée par la lumière pour aller du corps à l'observateur qui devienne infiniment grande lorsque le corps s'approche du trou noir et donc explique ce temps infini d'attente de l'observateur pour cesser de voir le signal arriver ?.
Si l'explication par la longueur de la géodésique n'est pas la bonne alors 2 questions :
- L' observateur est-il en droit de considérer que de son point de vue la masse du corps sera à jamais localisée à la périphérie du trou noir et jamais à l'intérieur de celui-ci ? (même si du point de vue d'un autre observateur situé sur le corps celui-ci pénètre bien au bout d'un temps fini dans le trou noir)
- Du fait que les astronomes affirment détecter effectivement des trous noirs en train de grossir en cannibalisant des étoiles qui leur sont voisines et donc (au moins en théorie) voir leurs frontières extérieures se dilater, puis-je en conclure que pour un observateur extérieur la simple présence d'une masse à faible distance de la frontière extérieure d'un trou noir suffit à en faire dilater l'horizon évènementiel ?
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