"Stable" de quel point de vue ?
Sur combien de temps surtout ?
Parce que sur Terre, c'est quelques petits milliers d'années pour les fumeurs blances, et à peine dix à "cent" fois plus pour des fumeurs noirs
Par ailleurs et dépendant du type de volcanisme, on ne trouve ni les mêmes composés chimiques, ni les mêmes conditions physico-chimiques. Et encore on n'a pas évoqué le rôle de la colonne d'eau elle-même ^^; ni les courants marins -- nos océans terriens sont loin d'être homogènes rien qu'en termes de solutés, et ça vaut pour les évents hydrothermaux. Il serait donc hasardeux d'inférer des océans uniformes/homogènes pour ces lunes glacées, a fortiori des conditions "stables" surtout "à très long terme"
Peut-être possible, mais pas nécessairement "probable". Il se peut que sous l'océan, le cœur rocheux soit trop froid, d'où absence de volcanisme "lithostatique".
Seulement dans une hypothèse de phénomène obligatoire aux conditions minimales. Dans le cas de l'hypothèse d'un phénomène fortuit à tendance chaotique (ce qu'est le Vivant, ne serait-ce que dans sa forme actuelle), ça ramène juste la "probabilité" d'émergence à ce qu'elle est : un tirage, qu'importe si on "perd" ou on "gagne"
Va falloir développer, parce que le Vivant, comme d'autres émergences terriennes (ex : ouragans), c'est carrément une histoire de gradients et d'échanges d'énergie ! En particulier via le vecteur chimique qu'on appelle "ATP", mais aussi tous les processus enzymatiques d'enthalpie dite favorable (encore un gradient énergétique), etc
Ou alors il faudrait que vous développiezr votre argument comme quoi les processus chimiques du Vivant ne dépenderaient pas du facteur thermique, et autres gradients physico-chimiques en pagaille.
Au contraire : ça confronte les modèles à l'observation. En particulier un des paradigmes qui fondent le Vivant tel qu'on le connaît : sa chimie qui n'utilise qu'une partie des possibilités de la chimie du carbone. Le débat "peut-il y avoir un phénomène vivant chimiquement différent ?" est loin d'être clos
Et PAF C'est comme tous les tenants des "fossiles vivants". Mais d'un point de vue génétique moléculaire, nos chères ADNpolymérases sont toutes, sans aucune exception dans aucune espèce pas même les virus, affublées d'un taux d'erreur à la recopie. C'est d'ailleurs le moteur majeur de la dérive génétique. N'importe quelle population est vouée à voir évoluer son pool génétique au cours du temps. Croire le contraire, ce n'est en effet que le la croyance.
Donc les stromatolithes actuels sont bel et bien moderne et, au vu du nombre de générations qui les séparent des fossiles, n'ont aucune raison de ne pas être différents. Ils ont même très peu de chances d'être semblables, ne serait-ce que l'adaptation à un milieu riche en dioxygène et pauvre en dioxyde de carbone, les virus qui les impactents, et j'en passe des tonnes et mégatonnes
Parce qu'on n'a pas la totalité des archives fossiles qui nous parviennent d'une part.
D'autre part, LUCA n'est que l'ancêtre modèle et hypothétique qui est possiblement à ARN (d'où virus à ARN encore maintenant, par parasitisme et de fait symplification métabolique, eh oui). Malgré tout, il est maladroit de penser qu'à l'époque de LUCA, l'écologie aurait forcément été monotone, avec une seule "espèce" et aucune variation.
Quand on étudie les bactéries modernes, en particulier les biofilms, on se rend compte que simplicité superficielle n'équivaut pas à fonctionnement linéaire/simple. Loin s'en faut. Par exemple, un patrimoine même génétique peut autoriser plusieurs équilibres morpho-physiologiques (ex : stade végétatif, spore, hétérocystes, forme L...). Par ailleurs, les mutations créent de la richesse écologique. Cette même richesse contient entre autre son lot d'aléas comme l'apparition de nécrophage/prédateurs, ou l'incapacité (suite mutation) à exploiter une ressource. Ou au contraire en exploiter une nouvelle. Ou d'autres possibilités. Mais vu à hauteur et vitesse de Rafale, certains ne font aucune différence entre une bactérie et une archée
De même qu'une évolution génotypique même rapide ne s'accompagne pas systématiquement d'une évolution morphologique et/ou phénotypique "spectaculaire". Le Vivant, c'est pas mal de "surplus" et surtout de pertes, et une continuité basée sur ceux qui restent.
Une sélection darwinienne peut être :
- stabilisante
- directionnelle
- disruptive
- fréquence-dépendante
Sans oublier la dérive génétique qui opère même en l'absence de sélection Encore que ça reste un cas théorique, puisque "absence de sélection" est en soi un paramètre plus idéal que concret. On observe plutôt des exaptions (des caractères temporairement non soumis à sélection).
Définir "laborieux"
Le Vivant est un phénomène à tendance chaotique. Son évolution n'a donc rien de tellement linéaire qu'on parviendrait à "montrer" ou reproduire à l'identique et systématiquement un enchaînement d'évènements fortuits. On peut prendre une souches d'E. coli qu'on distribue en n cohortes, les soumettre à un mutagène (ex : UV), et se retrouver avec x souches sans préjuger des évolutions génotypiques comme phénotypiques
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