bonsoir du matin,
Bon bhé allé je m’y colle !
Soyez indulgents c’est vraiment ardu.
Je vous livre, ordonné au mieux ( c’est quand même un peu en vrac ), les différents développements de mon raisonnement
Se demander si l’on est doté du libre arbitre c’est présupposer qu’on existe.
Si je sais que j’existe c’est parce que je suis auto-conscient ; être auto-conscient, c’est avoir conscience de soi ; c’est se penser ; c’est se désincarné ; c’est abstraire un soi. c’est libérer son soi des lois qui régissent le réel ( causalité ).
Le JE est une pensée. Je me personnifie en abstractions du réel ; je me libère du dictat des lois qui régissent notre réalité, je m’autonomise, je me libère de la causalité;
Dés lors donc que j’existe, c’est que je suis libre de me penser, libre de penser en dehors de la causalité.
Donc dès lors que j’existe, je suis doté du libre arbitre.
Libre-arbitre : faculté de se déterminé sans autre cause que la volonté.
Donc de façon autonome, sans qu’aucune loi physique n’induise cette détermination
Volonté : capacité à accomplir un acte intentionnel, consciemment
Le libre-arbitre relève de l’intentionnel ; Or l’intention ne s’exerce que dans le domaine du conscient.
Etre libre de ses choix, c’est penser ses choix ; Or la pensée ne s’exerce que dans le domaine du conscient.
La connaissance de mon existence relève de la pensée, mon existence relève donc uniquement de ma conscience.
Si je sais que j’existe c’est que je me pense ; or la pensée ne s’exerce que dans le domaine du conscient ; En dehors du conscient je ne pense pas, je ne me pense pas, je n’existe donc pas, et ne me questionne pas sur ma liberté.
Si je suis conscient de moi, c’est que je me pense, je suis une pensée, une abstraction confinée au conscient mais libérée du réel. Je suis donc libre de penser ; libre de penser mes choix ; doté du libre arbitre.
A priori, une fourmi n’a pas conscience d’elle-même, elle ne s’existe pas, elle n’est d’ailleurs pas dotée du libre arbitre ( tout du moins en première approximation )
En dehors du conscient il n’y a pas de pensée ; En dehors du conscient il n’y a pas de liberté de pensée ; En dehors du conscient il n’y a pas de libre-arbitre ; En dehors du conscient JE n’existe pas de façon autonome.
Dès qu’on pénètre le domaine du conscient, on pénètre le domaine des pensées. Dès qu’on se pense, on pense sa liberté de penser.
Mon existence autonome est une pensée, au même titre que mon libre arbitre n’est qu’une pensée.
Au final je crains donc que mon illusion d’être doté du libre arbitre soit aussi forte que celle d’exister de façon autonome.
Peut-être que notre « logiciel » cerveau, n’étant pas capable d’appréhender l’ensemble des causalités qui nous gouvernent ( imprédictibilité du chaos déterministe ), par commodité analytique, modélise l’ensemble de ces causalités en un concept global de personnification d’un soi, dans le conscient. Il lui est alors plus commode d’attribuer à ce soi ( consciemment ou inconsciemment ) une capacité indéterministe de produire du réel ( libre arbitre ).
Bouhlà ! je sens que ça va gueuler ! désolé
bonn'nuit.
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