Bien d'accord, mais la question qui suit est (selon moi): pourquoi les médias jouent ce jeu?
Donc, en filigrane, le but est-il l'information ou la survie du média? Ou/et donc le manque de professionnalisme des médias?
Non, parce que justement les gens répondent avec leur vision du monde et celle-ci est basée sur un effort, ou non, de développement de la pensée critique et rationnelle qui prend généralement des années. Donc les média montrent simplement, quelle qu'en soient les raisons, que ce travail n'a pas été fait par un portion importante de la population.
Dernière modification par mtheory ; 04/03/2018 à 18h20.
“I'm smart enough to know that I'm dumb.” Richard Feynman
Editorial de Prescrire sur le sujet :
Obligés ?
Onze vaccinations sont pratiquées en France en routine chez les nourrissons. Elles sont justifiées sur la base d’une argumentation solide. Trois étaient déjà obligatoires, les huit autres étaient recommandées. Elles sont toutes devenues obligatoires, en 2018. Elles auraient toutes pu devenir “recommandées”. Les autorités de santé françaises, approuvées par le Parlement, ont fait le choix de l’obligation pour augmenter ou préserver la couverture vaccinale face à de fortes réticences exprimées contre des vaccinations (lire pages*103-104).
Aux craintes d’effets indésirables de certains vaccins, et aux demandes de recherches plus actives sur leurs effets à long terme, les autorités de santé françaises ont choisi de répondre par autoritarisme, en considérant les parents opposés à des vaccinations comme “irresponsables”*: ils exposent leurs enfants au tétanos, la collectivité à la rougeole, les femmes enceintes à la rubéole, etc. Pour ces parents, ce sont les autorités de santé qui sont “irresponsables”*: elles refusent de prendre en compte des signaux de pharmacovigilance, exposant les enfants à des effets graves, notamment neurologiques.
Les autorités de santé françaises ont choisi en 2017 de passer en force, avec une attitude paternaliste, y compris face à ceux qui demandent plus de connaissances, notamment sur les adjuvants. Cette réponse déresponsabilise parents et soignants, et entretient la suspicion. Elle risque de conduire à un affrontement avec des parents convaincus de défendre les enfants. Convictions contre convictions, sans aucune avancée de l’évaluation. Cette réponse est un triste signe d’incapacité. Incapacité à faire face à une contestation, quelle que soit sa part d’irrationnel et de fondements scientifiques. Incapacité à construire une réponse adaptée dans une société
où le savoir est partagé et multiple. Incapacité à soutenir les soignants dans leur rôle de médiateurs en apportant des données sans biais d’influence pour quantifier les risques et les bénéfices.
Notre société n’a pas à être au garde-à-vous. Recommander les vaccinations dont la balance bénéfices-risques est favorable a l’avantage de faire porter des obligations sur les autorités de santé*: obligation de fournir des arguments clairs sans nier les doutes, obligation de faire évoluer les recommandations au vu de l’évolution des connaissances, obligation d’exemplarité dans les relations avec les firmes productrices de vaccins et
dans les choix de santé publique.
Prescrire
Keep it in the Ground !
Une remarque le principe de précaution est présenté de façon erroné, il est ici confondu principe de prévention et principe de précaution. Quand on retire quelque chose du marché c'est le principe de prévention, pas le principe de précaution.
Le principe de précaution veut dire que s'il y a un doute j'ai l'obligation de faire des recherches pour lever ce doute sinon je suis responsable. S'il n'y a pas de principe de précaution la situation juridique d'une entreprise oblige expressément cette entreprise à ne pas faire de recherche parce qu'un principe du droit c'est qu'à partir du moment où je connais un risque j'ai l'obligation de le prendre en compte, mais si je ne connais pas ce risque ce n'est pas ma responsabilité. Si je casse le thermomètre je ne suis pas responsable de la fièvre.
Donc il y a quand un même un curseur à avoir entre la diminution des crédits de la recherche public qui a le droit de faire ce type de recherche et le principe de précaution. Si on considère que le financement de la recherche doit devenir de plus en plus privié, il est obligatoire d'avoir un principe de précaution pour pouvoir protéger les recherches des chercheurs privés en leur donnant le droit de continuer leur recherche, si on ne veut pas de principe de précaution dans ce cas il faut augmenter les crédits à la recherche non profit (publique ou associative) pour pouvoir faire les recherches qui sont interdites à la recherche privé.
Keep it in the Ground !
Je ne suis pas sûr que la revue Prescrire soit objectivement neutre. Elle est plus connue par la dénonciation de médicaments que par des recommandations de santé. Je ne mets pas en doute son utilité mais il est manifeste que dans l’article cité elle est partisane et même violemment partisane vue le ton employé. C’est un avis parmi d’autre, à ce titre il est respectable mais ce n’est qu’un avis.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
là on rentre typiquement dans les débats qui dépassent la compétence scientifique. On peut faire des études scientifiques de centrale nucléaire ou des modèles climatiques, mais il n'y a pas de définition scientifique de ce qui est "vital" de faire , ou pas. Il y a forcément une part subjective dans le jugement, et donc faire passer une décision comme plus "scientifique" qu'une autre, c'est en quelque sorte prendre en otage la science. La seule chose qu'on peut demander, c'est de justifier ses positions par des arguments scientifiques ET donner son échelle de valeur sur ce qui est souhaitable ou pas (qui ne sera pas forcément partagé par d'autres).Encore faut il accepter de rentrer dans ce débat sur les valeurs, et l'expérience montre que c'est quand même souvent laquelle que ça pèche ...
Bonsoir à tous,
En étudiant la construction du concept de syphilis sur cinq siècles, le bactériologiste Fleck a montré que l’orientation des recherches est conditionnée par des « systèmes d’opinions1 » qui ne retiennent sur l’ensemble des faits présents que les éléments qui ne remettent pas en question la pertinence desdits systèmes.
Se pose la question de qu'est-ce qu'un fait scientifique établi ?Envoyé par WikiOn considère en général les maladies et les pathologies comme des faits scientifiques, c'est-à-dire comme des entités objectives qu'auraient en commun tous les patients qui en sont atteints. Or dans le cas de la syphilis, Fleck s'aperçoit que le concept de cette maladie tel qu'il s'est constitué depuis le xve siècle est en réalité un produit culturel, chargé de toutes sortes de représentations collectives liées à la sexualité ou à la corruption du sang. Dès lors, concevoir les maladies du point de vue de leur historicité devient essentiel à l'étude de ce que l'on considère comme des faits scientifiques.
Cordialement,
1Fleck définit le système d’opinions comme un état des connaissances stable, exigeant de fonctionner comme une totalité fermée, pour perdurer dans le temps long de telle sorte que :
« 1. Une remise en cause du système apparait impossible.
2. Ce qui ne se conforme pas au système reste invisible ou
3. Est passé sous silence même si cela est connu, ou encore
4. Est déclaré, au prix d’efforts considérables, comme n’étant pas en contradiction avec le système.
5. On voit, décrit et représente des états des choses qui correspondent aux vues dominantes, c’est-à-dire qu’ils en sont pour ainsi dire des réalisations – sans que les droits des opinions opposées soient pris en considération. » (Fleck, 2008, 56)
extrait de cet article https://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_01664792/document
N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)
C'est d'ailleurs l'objet d'un dossier dans le dernier "Pour la Science". Statistiques: comment déjouer les pièges.
Le fond du problème est qu'un examen statistique propre et rigoureux scientifiquement est difficile à faire, que la très grande partie du grand public est incapable de le faire correctement, et que meme souvent des scientifiques peuvent se tromper (ou diverger sur l'interprétation des mêmes faits).
Cela se rapproche aussi des livres "La démocratie des crédules", et "Manuel d'auto-défense intellectuelle".
N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)
Quel degré d'exigence les scientifiques exigent-ils de la population ? Parce que, effectivement, cela devient vite technique. Il est, par exemple, normal d'avoir des à priori sur les OGM avec tout ce que l'on entend. J'ai envie de dire que c'est une attitude qui ne choque pas en soi. Croire que la Terre est plate, là oui effectivement on peut s'inquiéter. Mais finalement où est le curseur ?
a priori, si tu dis "c'est normal de croire à X avec tout ce qu'on entend", ça implique que le niveau d'exigence scientifique est quasi nul. C'est bien évidemment le mode de croyance (ou de formation des "avis" ) traditionnel, à la base par exemple des religions, puisqu'il n'existe aucun fait objectif permettant de dire si l'une est plus valable que l'autre et que les adhésions ne se font que sur "ce qu'on a entendu". Croire que la Terre est plate est devenu "choquant" simplement parce que ça contrevient à l'opinion de la majorité - ce qui en soi n'est pas un critère plus scientifique. Mais comme je soulevais sur le fil, il n'est pas si évident de trouver des arguments simples contre la platitude de la Terre. En réalité les controverses scientifiques n'ont commencé à pouvoir etre tranchées que quand on a commencé à réaliser qu'elles devaient être confrontées à des prédictions quantitatives assez précises (c'est le fondement du travail inlassable de Tycho Brahé pour vérifier minutieusement les positions des planètes, à la base des lois de Kepler). Evidemment on ne demande pas aux gens de refaire eux mêmes les vérifications de la dangerosité des OGM. En revanche, est ce vraiment une exigence très forte de les encourager à s'informer si des estimations assez précises de cette dangerosité sont disponibles ? par exemple pour le tabac, il existe des statistiques assez précises. Une question assez simple à poser est : existe-t-il des statistiques équivalentes pour les OGM ? personnellement, je commence à ranger dans le domaine des croyances non justifiées toute peur qui n'est pas appuyée sur des estimations quantitatives de faits observés (observés, pas prédits, car une prédiction quantitative non vérifiée par des faits ne veut pas dire grand chose non plus).Quel degré d'exigence les scientifiques exigent-ils de la population ? Parce que, effectivement, cela devient vite technique. Il est, par exemple, normal d'avoir des à priori sur les OGM avec tout ce que l'on entend. J'ai envie de dire que c'est une attitude qui ne choque pas en soi.
Bonjour à tous,
Cet article sur l'historique de la construction de "la méthode scientifique" est instructif.
Cordialement,La vision aristotélicienne-médiévale du monde et sa méthode
...Une chose se comporte naturellement uniquement… dans des conditions naturelles. De ce principe il découle que les observations étaient acceptables, mais pas les expériences. Précision : une observation consiste à regarder ce qu’il se passe sans intervention, tandis qu’une expérience est une situation délibérément créée pour l’étude. L’expérience introduit de l’artificielle dans le processus, et « brouille l’intuition » qui permet d’atteindre la nature des choses. Un scientifique de l’époque n’accepte donc aucune expérience. On note que ce qui pourrait nous paraître stupide aujourd’hui était en réalité une position tout à fait cohérente en lien avec cette vision du monde.
La révolution scientifique : transition vers la méthode contemporaine
Galilée, après avoir observé les phases de Venus, penche pour le système de Copernic plaçant le soleil au centre. On a donc un cas solide d’une théorie (système copernicien) qui fait une nouvelle prédiction (il est possible d’observer un cycle complet des phases de Vénus) qui se trouve confirmée par l’observation de Galilée. Convaincant n’est-ce pas ? Et pourtant, la communauté de l’époque rejette Galilée.
Avec nos yeux du XXIème siècle on peut se dire : oh les dogmatiques stupides ! ils ne veulent pas l’accepter car la terre qui bouge remet en question l’œuvre de Dieu !
C’est en partie vrai mais il faut prendre le temps de nuancer ce propos. En effet rappelez-vous, si vous êtes bien éduqué avec la pensée dominante de l’époque, votre méthode d’évaluation d’une théorie est basée sur deux choses : 1) soit elle est intuitive, 2) soit elle découle logiquement de quelque chose d’intuitif. Les prédictions nouvelles confirmées par l’observation, vous vous en tamponnez l’oreille avec une babouche, ça ne fait pas parti de vos méthodes. De ce fait, lorsque Galilée débarque vers vous en remettant en question le fondement de la physique aristotélicienne (terre et eau au centre de l’univers) avec une prédiction confirmée par son observation, vous lui répondez : la terre qui bouge ? mais ça n’est pas du tout intuitif, regarde autour de toi, tu la sens bouger ?! Allons allons, soyons raisonnable. Et… vous rejetez sa théorie.
...
Dernière modification par Paradigm ; 05/03/2018 à 07h58.
concernant l'immédiateté et le ressenti :
Est-ce que vous ne pensez pas que les discussions sur les réseaux sociaux et forums sont biaisées par le fait que ce sont des organes médiatiques essentiellement basés sur l'éphémère ? Quant une intervention apparait il faut répondre vite sinon, soit quelqu'un aura répondu à votre place, soit la discussion aura pris une autre direction rendant votre réponse incongrue. Or, cette précipitation est en contradiction avec la pensée scientifique. Un intervenant au début de ce fil disait à juste titre que la méthode scientifique n'était pas naturelle dans le sens ou la reflexion ne s'y fait pas facilement, on peut ajouter que la reflexion scientifique demande aussi du temps pour être menée à bien.
j'ai tendance à penser que les réflexions dont il est question n'est pas ce qu'attendent les auditeurs de média ou aux lecteurs dans les forums ou de blogs.Non, parce que justement les gens répondent avec leur vision du monde et celle-ci est basée sur un effort, ou non, de développement de la pensée critique et rationnelle qui prend généralement des années. Donc les média montrent simplement, quelle qu'en soient les raisons, que ce travail n'a pas été fait par un portion importante de la population.
mais ce n'est pas propre aux sciences.
qcq soit le sujet, il est plus "confortable" d'avoir un avis dichotomique.
Et celui ci est rarement basée sur un effort, mais le plus souvent forgée par une habitude ou bêtement par la recherche de l'idée la plus simple à retenir.
Surtout si le sujet semble assez éloigné des préoccupations directes de la vie de tous les jours.
Quand le sujet est proche des préoccupations quotidiennes, il me semble observer que le process décrit par eudea est assez juste.
Il faut donc du temps pour faire évoluer les positions , plus que de vastes débats pédagogiques qui seraient ressentis comme "rébarbatifs" et donc peu productif.
Je pense par exemple ( même si c'est éloigné ) au tri des déchets, à la qualité de l'alimentation....
sur le manque de culture scientifique:Je ne sais pas bien ou mettre le curseur sur le manque de culture scientifique.
Mais j'ai tendance à penser que cela s'applique en général à toute forme de culture.
Et je regrette presque d'avantage d'autres manques de culture ( "géopolitique", "économique",.... ). Qui elles , entraînent des positions potentiellement presque plus dangereuses.
J' espère ne pas être HS, car ma remarque concerne l'ensemble des connaissances des citoyens.
Sur ce point (et en rapport avec la réponse de Cendres donc), il me semble que "peu importe" où l'on place le curseur aujourd'hui (assez subjectif), en comparaison avec les décennies/siècles précédent(e)s, le curseur est placé plus "haut".
tout à fait d'accord, mais ma remarque s'inscrit dans le cadre de ce sujet ( la tribune initiale ) qui elle, pointait directement un manque, ou un déficit regrettable.
les commentaires dépendent donc étroitement de l'angle sous lequel on aborde ce sujet.
Bonjour
pour moi le paradoxe reel est : nous n'avons jamais (au sens espèce) vécu dans un espace aussi dominé par la science et la technologie sans que celles ci n'aient vraiment percolées(au sens savoir) dans la population en fait Croc Magnon avec un Iphone!
JR
l'électronique c'est pas du vaudou!
La proportion d'étudiants en science augmente et la population augmente donc le nombre d'étudiants scientifiques est (bien) bien à la hausse.
Il est plus simple de polémiquer sur la sur-représentation et la sur-importance des discours avec peu de culture scientifique, qui tient en fait à une minorité.... influente.
"Sur l’ensemble de ces étudiants, 62,5% sont inscrits à l’université, où les inscriptions sont en hausse de 4%. C’est particulièrement vrai pour les disciplines scientifiques (+7.8%) "
"En 2015-2016, les formations d’ingénieurs enregistrent une forte augmentation de leurs effectifs (+ 3,4%), notamment dans les écoles d’ingénieur en université (+7,0%). "
" Les effectifs des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) ont augmenté régulièrement depuis une quinzaine d’années: c’est une nouvelle fois le cas en 2015 (+2.3%). "
C'est ce qu'on appelle le biais de confirmation, non?..
En étudiant la construction du concept de syphilis sur cinq siècles, le bactériologiste Fleck a montré que l’orientation des recherches est conditionnée par des « systèmes d’opinions1 » qui ne retiennent sur l’ensemble des faits présents que les éléments qui ne remettent pas en question la pertinence desdits systèmes.
Ca se voit aussi fréquemment dans le domaine du diagnostic prénatal. Lors de la réalisation d'une échographie de grossesse, tout d'un coup, un plan de coupe peut faire "tilt" ( petit signe d'appel pour n'importe quoi, par exemple une T21)...Et suivant l'impact que ce signe d'appel ( qui peut être minime) aura sur l'examinateur, il est fréquent ( pour ne pas dire systématique) que celui-ci oriente ensuite l'examen de façon à chercher les autres "petits signes" pouvant confirmer son impression, et les interpréter dans ce sens, en ignorant les points "non confirmants", qu'il jugera comme non pertinents.
Autrement dit, il ne va plus voir que les clignotants rouges et va négliger les clignotants verts.
"Музыки хватает на всю жизнь, но целой жизни не хватает для музыки"
Rachmaninoff
Non, cela n'a rien à voir... ici, on est sur des domaines techniques et précis qui dépassent l'expertise des gens. On entend des querelles entre divers spécialistes. C'est le même phénomène pour le nucléaire.a priori, si tu dis "c'est normal de croire à X avec tout ce qu'on entend", ça implique que le niveau d'exigence scientifique est quasi nul. C'est bien évidemment le mode de croyance (ou de formation des "avis" ) traditionnel, à la base par exemple des religions, puisqu'il n'existe aucun fait objectif permettant de dire si l'une est plus valable que l'autre et que les adhésions ne se font que sur "ce qu'on a entendu".
C'est choquant parce que cela défie les observations les plus simples et rien d'autre.Croire que la Terre est plate est devenu "choquant" simplement parce que ça contrevient à l'opinion de la majorité - ce qui en soi n'est pas un critère plus scientifique. Mais comme je soulevais sur le fil, il n'est pas si évident de trouver des arguments simples contre la platitude de la Terre.
Il suffit simplement de regarder des vidéos de l'ISS... un moyen simple parmi d'autres.Mais comme je soulevais sur le fil, il n'est pas si évident de trouver des arguments simples contre la platitude de la Terre.
Cela n'empêche en rien les querelles de clochers. Il y aura toujours des gens pour remettre en causes les données, dire qu'il y a des biais, etc.En revanche, est ce vraiment une exigence très forte de les encourager à s'informer si des estimations assez précises de cette dangerosité sont disponibles ? par exemple pour le tabac, il existe des statistiques assez précises. Une question assez simple à poser est : existe-t-il des statistiques équivalentes pour les OGM ? personnellement, je commence à ranger dans le domaine des croyances non justifiées toute peur qui n'est pas appuyée sur des estimations quantitatives de faits observés (observés, pas prédits, car une prédiction quantitative non vérifiée par des faits ne veut pas dire grand chose non plus).
Cela arrive tout le temps...
Bien que ce ne soit pas forcément une généralité, mon observation à mon échelle la plus simple montre que la terre est plate (vallonnée), que le navire disparaît au loin dans la brume et que [complotiste en mode marche rapide] les vidéos de l'ISS ne sont que des vidéos qui montrent ce que l'auteur veut y mettre [fin du mode complotiste//]. J'ai tendance à penser que ce sont ces observations à l'échelle locale qui permettent de faire comme si la terre était plate et, pourquoi pas, le croire.
Maintenant, à notre époque, avec toute les sciences et avancées technologiques qui sont utilisées et auxquelles ces gens font confiance quotidiennement, je trouve ""choquant"" que ce soit précisément celles qui montrent que la terre n'est pas plate qui ne sont plus dignes de confiance et seulement dans ce cas précis (ou quelques autres, choisis).
Annulé......
bonsoir, il y a déjà un sujet en cours sur la terre ronde et indirectement les "terre-platistes".
il serait dommage de gaspiller celui là avec ce sous sujet, vous ne pensez pas ?
Les massifs ou j'ai été ne devaient pas être assez haut pour m'évoquer la rotondité de la terre et l'avion, pour ceux qui peuvent le prendre, évoquerait au mieux une terre en forme de soucoupe si je ne prenais pas cette déformation pour un simple effet d'éloignement. En tous cas, c'est parce que je "savais" la terre ronde que je reliais ces détails à un grand rayon de courbure, sinon, je ne l'aurais pas deviné. Il est vrai, qu'à postériori, une fois sues, beaucoup de choses semblent si évidentes pour certains qu'elles l'auraient été même à priori et non sues mais, par exemple, je n'ai pas souvenir de lectures montrant que l'ensemble des montagnards de tous pays pensaient de tout temps que la terre fut ronde.
Une chose très évidente est la gravitation et cette attirance pourtant expérimentée à chaque instant de notre vie, je ne l'aurais jamais devinée non plus et si je suis le seul aujourd'hui à ne pas être un génie à postériori, je sais au moins que je partage(ais) cette ignorance avec bon nombre de gens avant qu'elle ne fut établie et enseignée.
si tu admets que tu t'en remets aux spécialistes, justement, tu n'as pas besoin d'expertise scientifique propre. A la limite, une expertise scientifique incomplète risque de t'amener à une position biaisée, pas meilleure que celle faire confiance "au hasard".
la raison principale pour laquelle tu penses que la Terre est ronde est très probablement parce qu'on te l'a répété depuis que tu es tout petit et que tu fais confiance aux images et vidéos vues de l'espace, que tu supposes non trafiquées. Tu as (très probablement) raison, bien sur, mais ce n'est pas par une démarche scientifique que tu es arrivé à cette conclusion.C'est choquant parce que cela défie les observations les plus simples et rien d'autre.
certes, mais c'est au moins un critère simple qui permet déjà une discrimination : quand ceux qui ont peur de certains dangers sont incapables de les quantifier, tu peux déjà suspecter qu'ils obéissent plus à une peur "affective" qu'à un raisonnement scientifique.Cela n'empêche en rien les querelles de clochers. Il y aura toujours des gens pour remettre en causes les données, dire qu'il y a des biais, etc.
Cela arrive tout le temps...
Peut être qu'exposé tous les jours, les populations côtières ou montagnardes auront l'intuition que la terre est ronde mais il reste toutes les autres populations.Les massifs ou j'ai été ne devaient pas être assez haut pour m'évoquer la rotondité de la terre et l'avion, pour ceux qui peuvent le prendre, évoquerait au mieux une terre en forme de soucoupe si je ne prenais pas cette déformation pour un simple effet d'éloignement. En tous cas, c'est parce que je "savais" la terre ronde que je reliais ces détails à un grand rayon de courbure, sinon, je ne l'aurais pas deviné.
Est-ce que la personne qui a reçu par un moyen ou un autre une Culture Scientifique est capable par une démarche scientifique de développer un raisonnement permettant d'arriver à une conclusion ? Je ne pense pas, c'est le Scientifique qui va pouvoir développer une démarche scientifique pour prouver une hypothèse. Une démarche scientifique, c'est compliquée, le touriste scientifique (sans être péjoratif) pourra faire référence à telle conférence à laquelle il a assisté, à tel ouvrage qu'il a lu, à telle émission qu'il a regardée, etc, pour confirmer sa conclusion. Mais il ne pourra pas développer la démarche même menant au fait scientifique, il pourra éventuellement donner des explications, des bribes de raisonnement mais ils seront très simples.Envoyé par Archy3la raison principale pour laquelle tu penses que la Terre est ronde est très probablement parce qu'on te l'a répété depuis que tu es tout petit et que tu fais confiance aux images et vidéos vues de l'espace, (...)mais ce n'est pas par une démarche scientifique que tu es arrivé à cette conclusion.