Je n'ai pas dit non plus qu'on en était là. Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, la phrase que tu cites commençait par un "si".
Avec la remontée prévisible (mais non quantifiable aujourd'hui) du taux de reproduction durant l'automne, une population immunisée à 83-85% (75% de vaccinés plus les non-vaccinés bénéficiant d'une immunité post-infection) mais une immunité ne protégeant que partiellement (à plus de 90% pour les vaccinés ou infectés récents, mais sans-doute à moins de 75% pour les premiers vaccinés ou les infectés de 2020) contre le risque d'infection + transmission, on n'est pas près de pouvoir abandonner les mesures de freinage face à un virus aussi transmissible.
Sauf si 100% des vulnérables étaient immunisés (à 90-95% contre le risque de cas grave), ce qui ramènerait la gravité moyenne du Covid (risques d'hospitalisation et de décès) au même niveau que celle de la grippe. Comme le taux de reproduction du virus est divisé par 3 à 4 grâce à l'immunité populationnelle, en l'absence de mesures il se situerait à peu près au même niveau que celui de la grippe, dont on supporte tous les hivers les épidémies saisonnières sans en faire un problème de société.
Mais même quand on en arrivera à ce stade, cela ne voudra pas dire que le virus "ne nécessitera plus d'attention particulière". Comme pour le virus de la grippe, il faudra continuer de surveiller son évolution, mettre à jour les vaccins (au moins à destination des personnes au système immunitaire affaibli) en fonction des nouveaux variants qui circuleront, surtout s'ils échappent à l'immunité vaccinale - ce qui n'est pas le cas du variant delta, contre lequel les vaccins réduisent le risque d'hospitalisation pratiquement autant que contre la souche historique ou le variant alpha.
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