mais ça ne marche que si le programmateur a défini au départ un but précis à atteindre, et donc a "retenu un critère" comme tu dis. Ton programme de catapulte n'apprendra jamais à marcher ou à jouer aux échecs !
donc
a) personne n'a la moindre idée de ce qu'il faudrait écrire pour qu'il réalise une tache générique du genre "débrouille toi pour survivre dans la foret vierge", "pour apprendre à parler une langue tout seul" : ce ne sont pas des taches qu'on peut rendre algorithmisables parce qu'il n'y a pas de critère connu pour ça (j'insiste, ce n'est pas une infériorité des machines ou une supériorité des humains : les humains non plus ne savent pas traiter ça par un algorithme. Tu ne peux pas par exemple ecrire un manuel d'instructions portant sur une manipulation formelle d'ideogrammes chinois et apprendre à parler chinois sans savoir ce que tu dis, en ayant une conversation correcte avec un chinois sans avoir la moindre idée de ce que tu racontes. ca n'existe pas).
b) on ne sait donc que faire faire à des ordinateurs des taches que NOUS avons conçu à l'avance , par la force des choses, et donc par essence ce simple fait est la raison pour laquelle nous leur refusons le caractère d'intelligence. Contrairement à Mmy, je pense que nous refuserons toujours de considérer que les ordinateurs sont intelligents parce que nous réservons cette notion à ce que nous ne savons pas expliquer par une programmation (y compris une programmation d'algorithmes génétiques ! ) ... et donc il est totalement contradictoire de vouloir écrire un programme qui génére de l'intelligence; la racine du probleme est dans le champ sémantique du mot intelligence, pas dans les capacités des machines.
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