Et si le temps n'était pas stable ? - Page 3
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Et si le temps n'était pas stable ?



  1. #61
    Deedee81

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?


    ------

    Salut,

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    Pas temps que cela, car ce n'est que convention formalisant une situation idéale, une théorie effective. La nature produit-elle des oscillateurs harmoniques ? Cela est certes une approche intéressante car commode, mais n'y aura t-il pas toujours des écarts d'harmonicité ?
    Dans les parties que je définissais, je ne me suis pas tellement préoccupé d'idéalisation ou d'harmonisation. Une horloge complètement bancale, biaisée et qui a le hoquet indique le temps aussi, mal, mais elle l'indique.

    Comme on disait dans Pezzi (oui, admirez la qualité de mes lectures de jeunesse ), une horloge qui est en panne est plus précise qu'une autre : elle indique l'heure exacte deux fois par jour. Non là, je rigole, évidemment.

    Mais comme je disais en réponse à LPFR, au-delà de cela, les notions de précision, de stabilité, etc... (et donc d'écart à "l'idéal") sont très importants.

    Il y a aussi une question qui est "mais comment sait-on que c'est harmonique" (ça peut se mordre la queue). Mais... pour le premier point (la définition du temps) ça n'a pas d'importance. Ca n'en n'a pas non plus pour la chronologie, elle peut être arbitraire.... Mais juste après ça, on retombe sur la considération de la simplicité. Le temps est ce qui rend le mouvement simple. Plus exactement, c'est un aller retour entre théorie, expériences, analyse de la structure des systèmes physiques et de leur fonctionnement, dans la recherche de la forme la plus simple donnant les bons résultats théoriques. Et, evidemment, une définition particulière de la chronologie intervient.

    On a vécu le même avec la température. La définition à travers le point de fusion de la glace avait un défaut : ça dépend de la pression. On est donc passé au point triple. Puis à la température absolue qui à l'avantage de rendre plus simple bien des relations (comme le lien entre énergie cinétique des "particules" et température du corps, ou le lien avec l'entropie, etc...).

    Et là aussi des considérations de définition intervienne (qu'appelle-t-on "harmonique", etc...)

    Tout cela mèle définitions, mesure et métrologie, théorie,....

    C'est un sujet complexe et vaste et c'est pour ça qu'il faut bien faire la part des choses entre définition - quantification - théorisation - précision...

    Mais une fois tout cela bien débrousaillé, tout mystère disparait (enfin presque).

    -----
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  2. #62
    invité576543
    Invité

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    C'est un sujet complexe et vaste et c'est pour ça qu'il faut bien faire la part des choses entre définition - quantification - théorisation - précision...
    Ce n'est pas la première discussion où on voit qu'il existe une difficulté particulière au temps, qui semble être de faire la part entre la définition (le concept de temps) d'un côté, et sa mesure (mise en nombre, instrument) de l'autre.

    Peut-être parce qu'on ne voit pas les graduations "en même temps", contrairement à bien d'autres instruments ? Mais qui s'étonne de ne pas pouvoir voir les graduations d'une règle "en même place" ?

    Cela doit avoir quelque chose à voir avec l'importance de la vision pour les êtres humains : disposer des graduations dans l'espace nous parle immédiatement. Disposer des graduations dans le temps, non.

    Cela amène à utiliser très couramment une distance comme proxy d'une mesure d'autre chose, e.g., un galvanomètre ou un thermomètre à mercure.

    Mais il existe des cas où la perception mentale des durées est utilisée comme proxy pour une mesure d'autre chose, de distance par exemple : c'est le cas des bips de sonar dans les sous-marins : plus les bips successifs se rapprochent dans le temps, plus la distance à l'objet est faible (très bel effet de suspense dans des films...).

  3. #63
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    Mais une fois tout cela bien débrousaillé, tout mystère disparait (enfin presque).
    La définition du temps en MQ, n'est pas le même quand relativité. C'est quoi le temps en deçà de l'échelle de Planck ? Il me semble plutôt prétentieux d'affirmer que sur le temps tous a été dit et qu'il n'a plus rien à dire circulé les poètes.

    Patrick

  4. #64
    invité576543
    Invité

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    La définition du temps en MQ, n'est pas le même quand relativité.
    Ah bon?

    C'est quoi le temps en deçà de l'échelle de Planck ?
    C'est quoi l'espace vers l'échelle de Planck et en dessous ? C'est quoi l'espace-temps ?

    Il me semble plutôt prétentieux d'affirmer que sur le temps tous a été dit
    Certes, mais comme personne n'a fait cela sur ce fil et que personne n'a l'intention de le faire, c'est hors-débat, non?

    (Sans oublier que "prétentieux" est un adjectif qui s'applique à des personnes bien plus qu'à des idées, cf. charte.)

  5. #65
    doul11

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    bonjour,

    je profite de la discutions au sujet du temps et de la MQ-RG, pour poser une question que j'avais posé dans une autre fil :

    ( a propos de la gravité quantique) on tourne toujours autour du problème RG-MQ, la RG dit que le champs gravitationnel est continu et déterministe, la MQ dit que les champs sont discrets et probabilistes, si on regarde sur deux échelles différentes : on peut bien comprendre qu'un objet probabiliste a petite échelle devienne bien déterminé a grande échelle, mais que ce passe t'il si on veut voir les chose sur une seule échelle ? Ou dit autrement comment est l'espace-temps au niveau quantique (rigide/souple, continu/discret) ?
    La logique est une méthode systématique d’arriver en confiance à la mauvaise conclusion.

  6. #66
    invite7ce6aa19

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Citation Envoyé par doul11 Voir le message
    Ou dit autrement comment est l'espace-temps au niveau quantique (rigide/souple, continu/discret) ?
    Bonjour,

    La réponse est très simple: L'espace-temps n'existe pas au niveau quantique.

  7. #67
    doul11

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    donc ça voudrais dire qu'au niveau macroscopique l'espace-temps émerge de la MQ ?
    La logique est une méthode systématique d’arriver en confiance à la mauvaise conclusion.

  8. #68
    invité576543
    Invité

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Citation Envoyé par doul11 Voir le message
    Ou dit autrement comment est l'espace-temps au niveau quantique (rigide/souple, continu/discret) ?
    La théorie de la physique quantique, qui est une théorie, donc un objet mathématique, s'appuie sur un espace-temps d'arrière-plan (pré-supposé), et il est "rigide" au sens où c'est (au sens mathématique) soit l'espace-temps de Newton, soit l'espace-temps de Minkowski (tous deux des modèles mathématiques).

    Et cette espace-temps est continu, ce qui permet (et c'est indispensable) par exemple d'écrire dans la théorie des équations différentielles (mathématiques) par rapport au temps et à l'espace, comme l'équation de Schrödinger, l'équation de Dirac, etc.

    Et l'espace-temps ne peut pas émerger de la PhyQ, puisque c'est une hypothèse préalable à la théorie.

  9. #69
    Deedee81

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Citation Envoyé par Michel (mmy) Voir le message
    Ce n'est pas la première discussion où on voit qu'il existe une difficulté particulière au temps, qui semble être de faire la part entre la définition (le concept de temps) d'un côté, et sa mesure (mise en nombre, instrument) de l'autre.
    Je suis d'accord. Une des raisons est peut-être liée à la flèche du temps qui lui donne un statut si particulier. Et justement la flèche du temps n'est pas sans mystère (elle s'explique localement par des raisons statistiques, mais à un niveau cosmologique c'est mystérieux).

    Citation Envoyé par doul11 Voir le message
    (a propos de la gravité quantique) on tourne toujours autour du problème RG-MQ, la RG dit que le champs gravitationnel est continu et déterministe, la MQ dit que les champs sont discrets et probabilistes, si on regarde sur deux échelles différentes : on peut bien comprendre qu'un objet probabiliste a petite échelle devienne bien déterminé a grande échelle, mais que ce passe t'il si on veut voir les chose sur une seule échelle ? Ou dit autrement comment est l'espace-temps au niveau quantique (rigide/souple, continu/discret) ?
    Ca, si tu as la solution, tu auras le Nobel (je rigole ).

    On ne sait pas.

    En gravitation quantique à boucles, l'espace-temps devient un enchevêtrement de boucles (comme une cote de maille), des "holonomies". Dans un état de superposition quantique en plus.

    En théorie des cordes, il reste continu (mais aussi superposé).

    Dans les géométries non commutatives, l'espace-temps est tellement bizarre qu'il est carrément définit uniquement à travers l'algèbre !!!

    Dans la formulation Wheeler-DeWitt c'est le super espace. C'est-à-dire un espace où chaque élément est une configuration particulière d'une coupe 3D de l'espace-temps. Il contient tous les espaces possibles et inimaginables. Une évolution classique (RG) y est une courbe. Une trajectoire quantique y est un ensemble de chemin (à la Feynman). Problème, la structure de cet espace est en fait très mal définie (car les coupes 3D sont mal définies).

    Etc... etc.... etc....

    Bref.... personne ne sait

    EDIT : Zut, recroisement. Ce que dit Michel n'est pas contradictoire avec ce que je dis car il parle de physique quantique "traditionnelle" (équation de Schrödinger, théorie quantique des champs, etc...)
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  10. #70
    Deedee81

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Citation Envoyé par mariposa Voir le message
    La réponse est très simple: L'espace-temps n'existe pas au niveau quantique.
    Faut bien faire le lien avec l'espace-temps "classique" à un moment donné. Donc, on doit bien avoir une représentation quelconque (peut-être très éloignée de ce qu'on aurait tendance à appeller espace-temps, en effet).
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  11. #71
    invite7ce6aa19

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Citation Envoyé par doul11 Voir le message
    donc ça voudrais dire qu'au niveau macroscopique l'espace-temps émerge de la MQ ?
    Absolument.

    En fait c'est qu'il faudrait démonter.

    On sait quantifier la RG cad quantifier les équations d'Einstein mais on ne sait pas (encore?) faire l'inverse.

    le "on" sont les théoriciens qui travaillent sur la gravité quantique dont le prototype est la Théorie de la gravité en boucle (LQG)

  12. #72
    invite499b16d5

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Bonjour,
    encore une fois je mets les pieds dans le plat!
    Si le temps (au sens de temps écoulé, donc de durée) est ce que mesure une horloge, considérons deux jumeaux gravitationnels.
    Une horloge fait un séjour sur un satellite, puis est ramenée sur Terre.
    Elle marque une heure différente de sa jumelle au sol, et donc une durée différente si elles étaient synchro au départ.
    Sans lire ce qu'elles indiquent, on les fait passer dans une boîte (à chat! ) qui téléporte quantiquement leur état de façon inconnaissable. On obtient alors deux résultats parfaitement indiscernables, sauf qu'ils n'affichent pas le même nombre. Lequel est le bon?
    Ca s'appelle l'expérience du Chat de Langevin Gravitationnel

  13. #73
    invite7ce6aa19

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    Faut bien faire le lien avec l'espace-temps "classique" à un moment donné. Donc, on doit bien avoir une représentation quelconque (peut-être très éloignée de ce qu'on aurait tendance à appeller espace-temps, en effet).

    Bonjour,

    Dans le principe les choses sont simples.

    Quand tu as un gaz de particules microscopiques indépendantes dont tu décris la statistique, tu sais démontrer la fameuse loi macroscopique:

    P.V = n.R.T


    Sur la même idée, mais un peu plus proche de la RG.

    Supposons que tu partes de la théorie (donc macroscopique) de l'élasticité. tu quantifies celle-ci alors tu trouves le spectre de toutes les excitations élémentaires (il s'agit des phonons) du système atomique cad les 3 branches acoustiques et les 3.N branches optiques.

    L'opération inverse consiste à trouver l'élasticité à partir du monde quantique. En fait l'élasticité se déduit de ce qui se passe en centre de zone de Brillouin sur les branches acoustiques. Autrement dit la description quantique dit beaucoup plus de choses que l'élasticité qui n'est qu'un sous-produit.

    Pour la RG c'est la même chose en considérant qu'il s'agit d'une théorie spéciale d'élasticité. La LQG a pour l'instant trouver un espace de Hilbert qui supporte (supporterait) toute la physique et qui contiendrait comme cas limite la RG. La LQG sait même fabriquer des opérateurs surfaces et volumes mais au delà, c'est pour l'instant la panne.

    En fait je pense, c'est purement mon avis, que l'on ne peux pas passer directement de l'espace de Hilbert à la RG. En disant cela j'ai en-tête la hiérarchie BBGKY qui pour décrire l'évolution d'un système vers un état d'équilibre thermodynamique concerne 3 niveaux de hiérarchie.

  14. #74
    doul11

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    j'essaye de recouper ce que disent Michel (mmy) et mariposa :

    l'espace-temps relativiste (dans le sens général, un espace dynamique avec la gravitation) émergerais de l'espace-temps quantique (un espace rigide, cad non dynamique, qui ne tient pas compte de la gravité) ?

    le seul point commun est que les deux espace-temps (relativiste/quantique) sont continus.
    La logique est une méthode systématique d’arriver en confiance à la mauvaise conclusion.

  15. #75
    invité576543
    Invité

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    EDIT : Zut, recroisement. Ce que dit Michel n'est pas contradictoire avec ce que je dis car il parle de physique quantique "traditionnelle" (équation de Schrödinger, théorie quantique des champs, etc...)
    Exactement, et c'est une sacré panade conceptuelle de mélanger des tas de théories sous le prétexte qu'il y a "quantique" dans leur nom.

    Faudrait savoir si on veut aider les lecteurs à comprendre les théories telles qu'elles sont, et en particulier les "traditionnelles", ou si on préfère se perdre dans une panade conceptuelle et spéculative.

  16. #76
    invité576543
    Invité

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Citation Envoyé par doul11 Voir le message
    j'essaye de recouper ce que disent Michel (mmy) et mariposa :
    Tu n'y arrivera pas.

    l'espace-temps relativiste (dans le sens général, un espace dynamique avec la gravitation) émergerais de l'espace-temps quantique (un espace rigide, cad non dynamique, qui ne tient pas compte de la gravité) ?
    Dans des théories spéculatives (et relationnelles), peut-être.

    Dans la physique quantique au sens des équations que j'ai citée, non. Parce que l'espace-temps y est modélisé par hypothèse.

    le seul point commun est que les deux espace-temps (relativiste/quantique) sont continus.
    Non. Pour les équations de la TQC, l'espace-temps EST l'espace-temps de Minkwoski ("relativiste").

    ----

    Je ne parle jamais en "réaliste". L'espace-temps, je ne sais pas ce que c'est. Par contre les modèles d'espace-temps, oui. Et un modèle d'espace-temps ne peut "émerger" que d'une théorie (un modèle) qui ne modélise pas l'espace-temps pour commencer... Donc d'une théorie qui ne parlerait pas d'espace-temps. Suffit de regarder n'importe quel cours de PhyQ pour voir que cela parle immédiatement d'espace et de temps.

  17. #77
    invite7ce6aa19

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Citation Envoyé par doul11 Voir le message
    j'essaye de recouper ce que disent Michel (mmy) et mariposa :

    l'espace-temps relativiste (dans le sens général, un espace dynamique avec la gravitation) émergerais de l'espace-temps quantique (un espace rigide, cad non dynamique, qui ne tient pas compte de la gravité) ?

    le seul point commun est que les deux espace-temps (relativiste/quantique) sont continus.
    Ce que j'ai dit (ou plutôt ce que démontrent les LQGistes) c'est qu'au niveau quantique l'espace-temps n'existe pas.

    Tu peux traduire cela simplement (une semi-métaphore) en physique classique. Un milieu continu (comme un fluide ou un solide) à notre échelle n'existe pas à l'échelle microscopique ou les objets sont discontinus, cad des particules.

    En bref l'espace et le temps sont des choses effectives à l'échelle humaine de même que le continu est effectif à l'échelle humaine.

    Notre cerveau s'appréhende pas "spontanément" tout ce qui est beaucoup plus petit que lui et également tout ce qui est beaucoup plus grand que lui.

    Le continu et l'espace-temps sont 2 représentations du monde adaptées à notre échelle humaine.

  18. #78
    Deedee81

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Citation Envoyé par mariposa Voir le message
    En fait je pense, c'est purement mon avis, que l'on ne peux pas passer directement de l'espace de Hilbert à la RG.
    En tout cas ce n'est pas si simple. Une des difficultés est de trouver la description des état semi-classiques (comme on le fait avec le champ EM en QED) et d'éliminer les états non physiques.

    Et oui, qui sait, la solution sera peut-être dans un formalisme intermédiaire approprié. Encore faut-il le trouver.

    Il y a eut quelques progrès (par exemple, on sait que l'état semi-classique correspondant à l'espace-temps de Minkowski a une structure tressée (pour les holonomies)).

    Mais ces progrès sont vraiment timides. Même si Baez fait de temps en temps le point sur la situation, on a l'impression de faire de tous petits pas sur une route interminable.

    C'est d'ailleurs pour ça que j'ai plaisanté à propos de Nobel. La situation n'est vraiment ni simple ni bien comprise.

    Michel, pour l'orientation de la discussion, je laisse les intéressés choisir
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  19. #79
    invité576543
    Invité

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    Michel, pour l'orientation de la discussion, je laisse les intéressés choisir
    Pas bien sûr que ce soit très constructif, comme remarque...

  20. #80
    doul11

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Citation Envoyé par Michel (mmy) Voir le message
    Citation Envoyé par doul11 Voir le message
    j'essaye de recouper ce que disent Michel (mmy) et mariposa :
    Tu n'y arrivera pas.
    oui, sûrement, mais avoir des avis différents n'est pas une mauvaise chose, au contraire même, ça oblige a réfléchir par soi même pour poser d'autres questions, et ainsi petit a petit progresser sur le chemin du savoir.

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    Michel, pour l'orientation de la discussion, je laisse les intéressés choisir
    dans un premier temps on pourrais dire qu'il vaut mieux connaître les théories de base qui fonctionne bien avant de s'attaquer a des théorie plus avancés et spéculatives.

    on pourrais aussi penser que si il y a un problème pour construire une gravité quantique c'est qu'il y a un défaut conceptuel dans les théorie de bases.

    alors que faire ? on pourrais peut-être parler des toutes les théories, mais en précisant bien de quoi on parle ?
    La logique est une méthode systématique d’arriver en confiance à la mauvaise conclusion.

  21. #81
    invité576543
    Invité

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Citation Envoyé par doul11 Voir le message
    dans un premier temps on pourrais dire qu'il vaut mieux connaître les théories de base qui fonctionne bien avant de s'attaquer a des théorie plus avancés et spéculatives.
    Peut-être aussi clarifier ce qu'on entend par "émerger de...".

    Y-a-t'il une difficulté ou un problème dans l'idée que quelque chose émerge dans une théorie seulement (condition nécessaire) si on l'y a pas mis en hypothèse ou en définition dans la théorie?

    Par exemple, on ne peut pas dire que la notion de température émerge de la thermodynamique (c'est dans les préliminaires de la théorie), mais émerge de la physique statistique. Autre exemple, on ne peut pas dire que la notion de forme au sens d'une proportionalité entre masse et accélération émerge de la théorie de Newton : c'est une définition de la théorie ; mais on peut dire que cette notion de force émerge de la TQC.

    Pour l'espace-temps, il faut distinguer les théories avec espace-temps d'arrière-plan (la mécanique classique, la RR, la mécanique quantique, la TQC, ...) de celles sans arrière-plan (LQG par exemple). [La RG a un statut un peu particulier, la notion d'arrière-plan telle qu'appliquée dans la RR ou la mécanique classique ne peut pas s'appliquer tel quel, mais on parle bien de quelque chose en rapport à l'espace-temps...]

    Si cela est acceptable, la question de l'émergence de l'espace-temps, ainsi que celle de ses caractéristiques quand il n'est pas émergent doivent avoir des réponses théorie détaillée par théorie détaillée. Et pour la mécanique quantique (Schrödinger) et la TQC, j'ai proposé la réponse.

  22. #82
    Deedee81

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Citation Envoyé par Michel (mmy) Voir le message
    Pas bien sûr que ce soit très constructif, comme remarque...
    Ca, je ne dis pas le contraire

    Je ne veux juste pas me substituer à ceux qui voudraient plutôt discuter de telle ou telle chose.

    Citation Envoyé par doul11 Voir le message
    on pourrais aussi penser que si il y a un problème pour construire une gravité quantique c'est qu'il y a un défaut conceptuel dans les théorie de bases.
    Oulà ! Ca, ça reste à prouver.

    Que les concepts des théories "de base" soient inadaptés dans le domaine de la gravité quantique, ça je veux bien, on a déjà connu ça avec le classique versus quantique. Mais de là à qualifier ça de défaut

    Ainsi, certains n'hésitent pas à remettre en cause certaines approches. Comme l'approche perturbative (une critique très bien fondée et documentée se trouve dans le cours de gravité quantique à boucles de Thiemann). Mais cela ne veut pas dire qu'utiliser une approche perturbative dans un cas donné est une erreur. C'est extrêmement utile comme méthode.

    On sait aussi que certains concepts sont peut-être à reformuler, comme avec l'espace-temps (voir les échanges avec Mariposa plus haut). Mais à nouveau, cela ne veut pas dire que le concept d'espace-temps est erroné, pas plus que la température (qui n'est que la manifestation statistique de l'énergie cinétique des particules) par exemple.

    Citation Envoyé par doul11 Voir le message
    alors que faire ? on pourrais peut-être parler des toutes les théories, mais en précisant bien de quoi on parle ?
    Ca c'est là moindre des choses (préciser de quoi on parle), même si on oublie souvent

    Par contre, je trouve que c'est une mauvaise idée de "parler de tout". Il vaut mieux avoir des fils plus ciblés. Sinon c'est la foire (comme souvent d'ailleurs ). Mais c'est évidemment aux intéressés d'ouvrir un fil sur tel ou tel sujet/théorie précise (je veux dire intéressé par savoir ou intéressé à expliquer).

    On peut aussi bêtement se rabattre sur les livres (de vulgarisation ou pas) étant entendu qu'un forum n'est pas vraiment un lieu pour apprendre une théorie (débattre, discuter, échanger des explications/informations sur un point précis, ça oui).
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  23. #83
    invite7ce6aa19

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Citation Envoyé par doul11 Voir le message

    dans un premier temps on pourrais dire qu'il vaut mieux connaître les théories de base qui fonctionne bien avant de s'attaquer a des théorie plus avancés et spéculatives.
    Pas de doute là-dessus.

    pour parler des choses avancées il faut mieux connaître de la physique de base (BAC +5). En simplifiant cela donne beaucoup de choses:

    1- la mécanique analytique.
    2- L'électromagnétisme.
    3- La MQ.
    4- Les relativités.
    5- La physique statistique.

    Cela fait beaucoup de choses et encore sans citer la boite à outils des mathématiques.


    on pourrais aussi penser que si il y a un problème pour construire une gravité quantique c'est qu'il y a un défaut conceptuel dans les théorie de bases.
    Il n'y a pas vraiment de problèmes de base (au niveau des principes bien sûr). C'est seulement un front très avancé de la Science qui demande à développer de nouveaux chapitres de mathématiques et à en étendre d'autres et surtout un domaine qui souffre en matière de confrontation à l'expérience).

    Dirac à "Unifier" la MQ et la RR pour déboucher sur la QED (l'électrodynamique quantique).

    Maintenant il s'agit "d'unifier" la MQ et la RG.

    Chacun son tour.

  24. #84
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Citation Envoyé par Michel (mmy) Voir le message
    Sans oublier que "prétentieux" est un adjectif qui s'applique à des personnes bien plus qu'à des idées.
    Afin qu'il ni est pas d'ambiguïté dans l'interprétation de mes propos. Je l'appliquais à des idées ou tous serait définis et complet en ce qui concerne le temps et donc qu'il ni aurait plus rien à dire d'autre sur le sujet, si ce n'est de la philo ou de la poésie

    Patrick

  25. #85
    invité576543
    Invité

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Citation Envoyé par ù100fil Voir le message
    tous serait définis et complet en ce qui concerne le temps et donc qu'il ni aurait plus rien à dire d'autre sur le sujet
    Cela n'arrivera pas tant qu'il restera la moindre incertitude sur les événements futurs

  26. #86
    invite4c9c3ceb

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    bonjour,
    la question que pose l'op est une question que je me suis deja posée a savoir le temps est il stable?
    je tiens d'abord a preciser que je n'ai pas de bagage scientifique poussé et que certaines choses que j'ai pu lire je n'ai pas comprise et que mon raisonnement est basé sur une comprehension "basique" des theories relativistes etc.

    donc

    en partant du principe que l'univers a eu un debut (big bang) qu'il a "explosé" pour donner l'univers d'aujourdhui,(et que c'est un univers fini) le tps est une variable propre a cet univers la et depend de ses constantes. comme si l'univers etait un ballon de baudruche en expansion constante , la vitesse d'expansion etant variable, les constantes le sont aussi (temps,espace) et peut etre selon l'endroit ou on se trouve. le truc c'est que le temps est une perception et que meme si il est instable, le fait que nous on soit dans le referentiel nous permette peu etre pas de le ressentir, il faudrait etre exterieur a cet univers pour voir une instabilité ou une modification des constantes, mais je pense que theoriquement le temps doit "aller plus vite" "moins vite" selon la deformation de lunivers et de l'espace.

  27. #87
    invite3741b1f2

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Une horloge étiquette le temps par un ou des nombres, en mesurant la durée entre l'événement "mise à l'heure" et un autre événement postérieur.
    Qu'est-ce que veut dire "mise à l'heure" ? Mise à l'heure veut dire connaître à tout instant la vitesse instantanée, ce sont les vitesses instantanées qui servent à déterminer les durées avec une horloge pour subtile qu'elle soit. Dans la pratique il est utile d'avoir des horloges faciles à concevoir et à réaliser, donc toute horloge dans la pratique est basée sur une "base de temps" qui est un mouvement très régulier par exemple pour un chronotachygraphe ou un cylindre de Morin la vitesse très constante de rotation du disque ou du cylindre. Formellement il aurait été possible d'utiliser un disuqe ou un cylindre qui tourneraient à vitesse de rotation non constante si à l'aide d'un ordinateur de bord ultra rapide qui donnerait à tout instant la vitesse instantanée et la traiterait savamment pour donner la durée correspondante par rapport à un instant antérieur choisi.
    Donc ce sont les vitesses instantanées qui sont utilisées dans les horloges pour calculer les temps du physicien qui ne sont pas le temps réel, les horloges du physicien pour subtiles qu'elles soient ne donnent pas le temps réel, marquent le temps réel ce qui est complètement différent.

  28. #88
    invite499b16d5

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Citation Envoyé par aficluc Voir le message
    Donc ce sont les vitesses instantanées qui sont utilisées dans les horloges pour calculer les temps du physicien qui ne sont pas le temps réel, les horloges du physicien pour subtiles qu'elles soient ne donnent pas le temps réel, marquent le temps réel ce qui est complètement différent.
    J'avoue que la distinction m'échappe entièrement. Donner l'heure, pour une horloge, signifie exactement la marquer.
    Mais foin des subtilités langagières, le sort du temps m'inquiète davantage. Que serait le temps réel, sinon celui du physicien?

  29. #89
    invite3741b1f2

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Que serait le temps réel, sinon celui du physicien?
    J'ai cru lire au début qu'il faut se résoudre à ne pas définir le temps réel car le temps réel nul ne peut le faire advenir, il est toujours antérieur, précède toujours à tout instant celui qui aurait la prétention de le faire advenir en le concevant et en le réalisant. Les ingénieurs et les techniciens qui ont conçu et réalisé l'ordinateur savent ce qu'est un ordinateur mais le temps réel précède toujours à tout instant celui qui aurait l'audace de prétendre pouvoir le concevoir et le réaliser. Nul ne l'invente tout un chacun à tout instant ne peut que s'y soumettre. En revanche le temps du physicien qui est un nombre de seconde(s) a pu être conçu et réalisé (dans "réaliser" il y a "réel" toute horloge pour subtile qu'elle puisse être à tout instant réalise le temps du physicien) c'est une chose intelligible qui est donc utile à quelque chose

  30. #90
    invite499b16d5

    Re : Et si le temps n'était pas stable ?

    Citation Envoyé par Lefou94 Voir le message
    le truc c'est que le temps est une perception et que meme si il est instable, le fait que nous on soit dans le referentiel nous permette peu etre pas de le ressentir, il faudrait etre exterieur a cet univers pour voir une instabilité ou une modification des constantes, mais je pense que theoriquement le temps doit "aller plus vite" "moins vite" selon la deformation de lunivers et de l'espace.
    Bonjour,
    Je crois que ce qu'on peut dire, c'est que le temps ne va pas plus vite ou moins vite selon le lieu (ou le mouvement). Ce qui change, c'est que chaque point "se charge" d'une histoire particulière et différente, et que cette charge différente se traduit par une tension quand les points se trouvent réunis dans l'espace, c-à-d quand on les contraint à partager désormais la même histoire. Un "choc culturel" en quelque sorte...

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