Bah de toute façon l'EROEI du fossile est lui aussi en chute libre : il y a des quantités appréciables de sables bitumineux, de presalt, d'huile de roche-mère, d'ultraprofond, etc. (ce qui évite la pénurie), mais cela n'a plus rien à voir avec le conventionnel léger des champs géants des années 1950-60 (ce qui n'évite donc pas la perte de productivité).
Inversion plutôt la problématique, un peu à la manière dont Amanuensis le proposait : si l'on se dirige vers un système moins productif (ce que j'admets), que peut-on préserver néanmoins avec les technologies connues ? Peut-on espérer conserver 1%, 10%, 50%, 75% du niveau de vie actuel ? (En supposant pour simplifier que ce niveau de vie est directement homogène au débit de flux énergétique utile permis par le fossile ; et pourquoi pas en parlant de la France et pas du reste du monde)
Ben évidemment, de même que l'amélioration de productivité d'une société médiévale passait toujours par l'adoption de nouvelles techniques minières, agricoles, éoliennes ou hydrauliques vu qu'elles ignoraient le fossile.qui dans les pays pauvres passent TOUJOURS (et toujours signifie en français : avec zéro exception connue) par une augmentation de la consommation en fossile.
Je crois qu'Yves25 a raison, le débat possible (probable) / pas possible (probable) est stérile au bout d'un moment, on a compris nos positions et c'est de la futurologie en bonne part politico-économique. Comme on ne va pas non plus rie faire du tout, ce qui est plus intéressant pour le camp du "pas possible" est de nous dire ce qu'ils envisagent quand il n'y aura plus de fossile : il restera quoi, en ordre de grandeur, et sur quelles technologies ? A quel niveau d'énergie par habitant le système ost-fossile pourrait se relaxer ? C'est peut-être l'âge des cavernes, mais c'est intéressant d'argumenter là-dessus.
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