j'ai la solution ; tous à cheval!
Sérieusement, il serait sans doute bon, dans certains endroits, d'envisager que ce puisse être un moyen de transport.
"Музыки хватает на всю жизнь, но целой жизни не хватает для музыки"
Rachmaninoff
Bonjour Marie-Hélène , Re-,
Euh ! En Corse, ce serait plutôt "tous à mulet" ! Et je rêve de voir un jour une Corse totalement décarbonée (mais bon, ce sera dur !
Amitiés,
Jean
Oui. Pour de la longue distance, le continu devient plus intéressant. Les Chinois l'ont fait sur 1900 km pour relier de l'hydraulique de montagne à Shangaï.Je suis bien d'accord, à un bémol près : les 2 % de perte en ligne correspondent à un réseau dense de grosses centrales et à un réseau de distribution physique très optimisé par rapport à ces grosses centrales - et à "courte" distance (< 200 km ...). Encore faudrait-il avoir les pertes BT pour pouvoir juger globalement.
Le réseau HTA-BT sera toujours indispensable pour amener à l'utilisateur final. Pas réussi à mettre la main sur les estimations de perte (ERDF c'est souvent compliqué D'après cette source, ce serait de l'ordre de 5%)
Un chiffre intéressant sur les grands travaux passés : en 40 ans (1946-1986), EDF a multiplié par 15 la capacité de transport du réseau français, avec un effort concentré sur la mise en place du THT 400 KV à l'époque gaulliste. D'une manière ou d'une autre, l'Europe va devoir engager (avec ses voisins immédiats du Sud) des efforts conséquents pour faire monter en charge (et en intelligence) son réseau d'ici 2050.
C'est aussi la seule solution possible (en dehors des lignes supra conductives) dès l'instant où on veut du sous-marin et/ou de l'enterré.Oui. Pour de la longue distance, le continu devient plus intéressant.
Re-,
Exact ... Et je dirais même qu'il est nettement plus difficile mes semble-t-il de retirer X Gt de CO2 de l 'atmosphère que de traiter intelligemment les matériaux issus du démantèlement des centrales ...Et le cout pour les générations futures de l'injection de x Gt de CO2 dans l'atmosphère, il est de combien ?
C'est curieux cette manie des antinuke de nous emm.der avec les très rares accidents comme Tchernobyl, TMI et Fukushima, mais bizarrement on a pas entendu d'appel à sortir du pétrole après la catastrophe de Deepwater Horizon ? Étonnant.
Amitiés,
Jean
Non, ce n'est pas si curieux. Il y a eu Hiroshima et Nagasaki et 50 ans de guerre froide et de menace d'holocauste thermonucléaire. Ce n'est probablement pas étranger à cette phobie du nucléaire.Et le cout pour les générations futures de l'injection de x Gt de CO2 dans l'atmosphère, il est de combien ?
C'est curieux cette manie des antinuke de nous emm.der avec les très rares accidents comme Tchernobyl, TMI et Fukushima, mais bizarrement on a pas entendu d'appel à sortir du pétrole après la catastrophe de Deepwater Horizon ? Étonnant.
Et puis ...par rapport au charbon ou au pétrole, c'est extrêmement centralisé d'où des accidents nécessairement spectaculaires ..sans compter le problème très réel des déchets.
Ca fait quand même beaucoup, ça donne l'impression d'un système extrêmement complexe dont la sécurité requiert une attention tout aussi extrême.
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Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
L'énergie n'est pas consensuelle, elle ne l'a jamais été au demeurant car même à l'époque où l'esprit de progrès dominait, il y avait une critique sociale et romantique de la société industrielle (critiques du machinisme, du train, du charbon, de l'électricité... de tout ce qui venait changer l'équilibre supposé des sociétés rurales et artisanales).Moi çà me dérange BEAUCOUP d'utiliser l'excuse du 0 carbone pour aller encore plus vers le nucléaire. Sans compter que c'est dangereux (si si !) on ne parle jamais du coût que devront payer les générations futures pour démanteler les centrales arrivées en fin de vie. Comme d'hab quoi : on endette les générations futures pour notre confort immédiat.
Dans une logique de moindre mal, on est contraint de débattre de l'ensemble des effets sur les générations présentes et futures pour prendre des décisions. Premier débat : quelle quantité d'énergie par habitant ? Deuxième débat : quels avantages / inconvénients de chaque source (en prenant en compte l'intégrale de leurs effets connus dans le temps) ? Troisième débat : à partir de ces informations, quel mix ayant un certain consensus social, à tout le moins une assise majoritaire ? (Le 3e débat n'existe pas en régime autoritaire ou despotique).
La France se fait une spécialité de multiplier les conservatismes de sa société un peu bloquée et apeurée, même si les voix sont minoritaires (on aime donner un mégaphone à ceux qui crient "ca va pas, ca va pas, ca va pas"). Donc pas de fossile à cause de la pollution et du RC ; pas de nucléaire à cause des risques et des déchets ; pas d'hydraulique fluvial à cause des déplacements et de la qualité des rivières ; pas d'hydraulique marin à cause des réseaux HT et du littoral ; pas d'éolien à cause du paysage et du tourisme ; pas de solaire sur le patrimoine historique et à cause de son coût ; pas de géothermie à cause de la fracturation et des nappes ; pas de biomasse industrielle pour préserver les forêts ; pas de biocarburants à cause des cultures alimentaires...
Avec 1 GJ/hab/an on arrivera peut-être à satisfaire tout le monde, et encore. Mais attention, il faut diviser par 150 notre niveau de vie. Une paille dans un pays qui ne supporte pas la remise en question d'une niche fiscale...
Hiroshima et Nagasaki, c'est bien les deux bombinettes qui font presque autant de mort que le bombardement de Tokyo du 9/3/45 ? pourtant, personne n'a réclamé l'abolition du TNT après .... (que les Japonais l'aient bien cherché est bien sur totalement HS ici).
Bon, malgré ma remarque faussement ingénue , je partage ton avis.
De même, toujours pour rester dans l'empreinte de la 2GM sur notre imaginaire, je pense que cette sacralisation outrancière de la vie humaine que connait notre époque est une des conséquences des excés de cette guerre, une sorte de retour de balancier (qui finira bien par s'inverser ....)
Oui. S'ajoute le fait que le nucléaire a été imposé de manière un peu autoritaire et opaque (l'époque voulait cela et le lien avec le militaire n'aidait pas), donc il souffre d'un soupçon permanent : "on nous cache tout" (le coût réel du kWh, la nocivité et le volume réels des déchets, le risque réel d'accident, les effets réels des accidents, etc.). Ce déficit de confiance est alimenté par une minorité d'opinion qui a fait de la sortie du nucléaire son combat symbolique central depuis 50 ans et par des médias (pas trop exigeant en rationalité) qui sont toujours preneurs de bonnes histoires à faire peur.Non, ce n'est pas si curieux. Il y a eu Hiroshima et Nagasaki et 50 ans de guerre froide et de menace d'holocauste thermonucléaire. Ce n'est probablement pas étranger à cette phobie du nucléaire.
Et puis ...par rapport au charbon ou au pétrole, c'est extrêmement centralisé d'où des accidents nécessairement spectaculaires ..sans compter le problème très réel des déchets.
Ca fait quand même beaucoup, ça donne l'impression d'un système extrêmement complexe dont la sécurité requiert une attention tout aussi extrême.
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Le bilan économique, environnemental, climatique et sanitaire du nucléaire est certainement meilleur que la plupart des autres sources d'énergie. Mais son bilan social et démocratique n'est pas bon. Un problème est aussi que c'est un choix très captif, à une époque où les connaissances et les techniques évoluent vite : des premières études de faisabilité à la gestion finale du déchet, on se marie pour un paquet de temps (et d'argent), y compris au milieu le temps d'exploitation de la centrale qui doit être le plus long possible pour rentabiliser le kWh produit. Cela représente du capital immobilisé que l'on ne peut placer dans un autre système énergétique, d'autant que l'arrêt et le démantèlement bouffent beaucoup de capital aussi. Or, où en serons-nous dans 20, 30 ou 40 ans ? Avec le nucléaire, le mariage coûte cher... et le divorce aussi !
Ben ce que j'ai dit : le péché de jeunesse du lien avec le militaire et le fait que les structures ayant porté le nucléaire n'étaient pas vraiment peuplées de gens ayant pour culture la concertation, la transparence, l'information, la participation des citoyens... D'ailleurs dans cette même discussion, certains flattaient plus haut le caractère autoritaire du pouvoir chinois en terme d'efficacité de déploiement, ce qui n'est quand même pas le top démocratique.
Mais plus largement, l'échec démocratique vient du fait que pour une forte minorité dans les sociétés politiquement ouvertes, le nucléaire est associé à l'accident, la catastrophe, le déchet, la menace, etc. Des majorités le soutiennent certes mais assez mollement, au moindre pépin elles vont virer leur cuti (alors qu'un soutien assumé doit inclure la probabilité d'un pépin chez soi). Le nucléaire n'a donc pas réussi à se normaliser avec un consensus large et ferme sur son bilan avantage-inconvénient, du coup les politiques y vont doucement.
Pour les enragés, ou lobbyistes, de la voiture électrique, un petit article du Monde d'aujourd'hui qui va leur plaire, à coup sûr.
on peut lire notamment:
"Le JDP regrette toutefois que « la supériorité alléguée des véhicules électriques sur les véhicules à moteur thermique en termes d'incidence environnementale est formulée dans des termes très généraux et ne s'accompagne d'aucune précision ». Et d'ajouter : « La publicité en cause incite explicitement les consommateurs à rouler en voiture électrique pour réduire la pollution atmosphérique, alors qu'il existe de nombreux autres moyens de locomotion dont il est communément admis qu'ils sont moins nocifs pour l'environnement, comme les transports collectifs ou le vélo. »"
toute ressemblance avec ce qu'on peut lire ici est totalement fortuite...
"L'Observatoire du nucléaire pointe tout particulièrement l'électricité d'origine nucléaire (à 75 % en France) qui sert à recharger les batteries, et le lithium, qui sert à les fabriquer et dont l'exploitation peut polluer l'environnement. « Il y a une folie furieuse autour de la voiture électrique, dénonce Stéphane Lhomme, directeur de l'Observatoire du nucléaire. Certes, la voiture électrique ne pollue pas au moment précis où elle circule, mais elle pollue avant et après, et surtout elle délocalise la pollution autour des mines d'uranium et de lithium, des centrales nucléaires, des sites de stockage de déchets radioactifs. » A la place, cet ancien porte-parole du Réseau Sortir du nucléaire appelle à développer davantage les transports en commun et le covoiturage."
Certes, certaines critiques émanent de l'Observatoire du nucléaire, mais il est bien qu'on commence à démystifier ce qui devient, à mon sens, une véritable arnaque...
Dernière modification par meteor31bis ; 26/06/2014 à 13h13.
Je vois ici un échec de l'information, certes, mais j'ai du mal à y voir un "échec démocratique"; d'où mon interrogation sur le terme de "bilan démocratique" que tu utilisais. (bon, je suis tout prêt à admettre que, n'ayant jamais été un démocrate très convaincu, mon point de vue est peut être biaisé).Mais plus largement, l'échec démocratique vient du fait que pour une forte minorité dans les sociétés politiquement ouvertes, le nucléaire est associé à l'accident, la catastrophe, le déchet, la menace, etc. Des majorités le soutiennent certes mais assez mollement, au moindre pépin elles vont virer leur cuti (alors qu'un soutien assumé doit inclure la probabilité d'un pépin chez soi). Le nucléaire n'a donc pas réussi à se normaliser avec un consensus large et ferme sur son bilan avantage-inconvénient, du coup les politiques y vont doucement.
Si l'on pouvait s'en tenir aux aspects scientifiques/techniques directement liés au sujet de départ...
N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)
Bonjour,
Citer Stéphane Lhomme concernant l'électricité/le nucléaire devrait être éliminatoire dans une conversation, tant il est à la fois partisan, et incompétent à ce sujet.
Alors après, un papier du monde qui parle de l'Observatoire du Nucléaire comme si c'était quelque chose de sérieux, ça fait sourire, quand on sait qu'il s'agit d'une association dont Stéphane Lhomme est le fondateur et le seul salarié (en clair, une façon très malhonnête d'essayer de se donner de la crédibilité dans le domaine en utilisant un nom pouvant paraître officiel).
Chacun est cependant libre de préférer le couple pétrole/VT plutôt que nucléaire/VE. Mais à la décharge du deuxième, il me semble que concentrer la pollution est d'un grand intérêt par rapport à une diffusion incontrôlable par petite quantité.
Bien sûr, le fait qu'il ne s'agisse pas du même type de pollution (déchets nucléaires/GES) peut soulever quelques questions sur le mal que l'on préfère.
voici un commentaire, par contre, pas du tout partisan et sans doute très compétent.Bonjour,
Citer Stéphane Lhomme concernant l'électricité/le nucléaire devrait être éliminatoire dans une conversation, tant il est à la fois partisan, et incompétent à ce sujet.
Alors après, un papier du monde qui parle de l'Observatoire du Nucléaire comme si c'était quelque chose de sérieux, ça fait sourire, quand on sait qu'il s'agit d'une association dont Stéphane Lhomme est le fondateur et le seul salarié (en clair, une façon très malhonnête d'essayer de se donner de la crédibilité dans le domaine en utilisant un nom pouvant paraître officiel).
Chacun est cependant libre de préférer le couple pétrole/VT plutôt que nucléaire/VE. Mais à la décharge du deuxième, il me semble que concentrer la pollution est d'un grand intérêt par rapport à une diffusion incontrôlable par petite quantité.
Bien sûr, le fait qu'il ne s'agisse pas du même type de pollution (déchets nucléaires/GES) peut soulever quelques questions sur le mal que l'on préfère.
mais, désolé, qui n'a pas compris grand-chose à l'article du Monde en question.
en effet, il ne s'agit pas de choisir entre nucléaire et CO2 mais de contrer l'argument: "la voiture électrique est écologique"
c'est pas difficile à comprendre çà, non?
ensuite, comme on sait, enfin toute personne sensée le sait, que le VE est réservé quasi-exclusivement à la grande ville, Lhomme défend plutôt les transports en commun et le vélo pour se déplacer en ville.
de plus, en quoi défendre le co-voiturage peut gêner?
mystère...
je ne vois pas ce qu'on peut trouver comme reflet d'une incompétence quelconque dans un tel énoncé, à moins d'être soi-même un genre d'ayatollah qui en voit un peu partout, des ayatollahs, sauf lui-même...
Dernière modification par meteor31bis ; 26/06/2014 à 15h14.
Je crois avoir donné une bonne dizaine de liens depuis le début de la sous-discussion VE/VT, dont le chapitre du livre de David McKay où celui-ci expose les calculs d'ordre de grandeur pour comparer les différents modes de transport et le lien vers le calculateur carbone cycle de vie des VE. Donc, notre discussion ici est assez différente du sujet du Monde qui remet simplement en cause les stratégies publicitaires d'un industriel. Evidemment, tout le monde fait du greenwashing aujourd'hui (tout le monde veut protéger la planète, tout le monde veut sauver le climat, etc.)Pour les enragés, ou lobbyistes, de la voiture électrique, un petit article du Monde d'aujourd'hui qui va leur plaire, à coup sûr.
"Le JDP regrette toutefois que « la supériorité alléguée des véhicules électriques sur les véhicules à moteur thermique en termes d'incidence environnementale est formulée dans des termes très généraux et ne s'accompagne d'aucune précision ». Et d'ajouter : « La publicité en cause incite explicitement les consommateurs à rouler en voiture électrique pour réduire la pollution atmosphérique, alors qu'il existe de nombreux autres moyens de locomotion dont il est communément admis qu'ils sont moins nocifs pour l'environnement, comme les transports collectifs ou le vélo. »"
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Que la charge contre le VE soit portée par une figure connue de l'anti-nucléaire incite plutôt à la prudence : on confond tous les sujets dans une même réprobation (pour la même raison, une minorité passe son temps à dénoncer le chauffage électrique comme une "aberration" alors qu'il n'est pas spécialement aberrant par rapport à d'autres. Mais c'est juste un faux-nez de plus de la lutte contre l'énergie atomique... sachant que les pro-atomiques usent aussi de faux nez !).
Après, le choix en tendance au cours de ce siècle n'est pas très compliqué, on ira vers : pas de mobilité ou mobilité thermique ou mobilité électrique. Et dans les deux dernières options, un dosage variable de transport collectif / individuel.
Chaque nation fait par ailleurs des choix énergétiques liés à sa géologie et sa politique : sans fossile, on paie très cher la facture d'importation et on est dépendant ; avec fossile, on a de l'emploi local et on produit des dépendances. Pourquoi la France se condamnerait-elle à payer chaque année 60-70 milliards d'euros d'importations hydrocarbure et à être à genoux s'il y a des troubles géopolitiques graves ?
La voiture électrique n'est ni plus ni moins écologique que la production de l'électricité qui l'alimente (et des procédés industriels mis en jeu lors de la construction de la voiture, son entretien et son éventuel traitement en fin de vie, bien sûr), soit en France par énergie nucléaire pour la plus grande partie. Ca noie d'évidence.
Je suis par ailleurs bien plus partisan des transports en commun et de la marche(/du vélo) que des VE, que je préfère pourtant aux VT.
Mais ce n'est pas le même problème, l'un vise à réduire la production d'énergie nécessaire, l'autre de substituer le nucléaire au pétrole.
Il est bien évident que les deux sont possibles en même temps.
Sur ce chapitre VE, j'ajoute qu'un grand intérêt serait dans mon esprit de coupler le développement du VE avec le stockage de l'énergie d'origine intermittente (petite hydro, éolien, solaire). En effet :
- d'un côté, on a des sources d'électricité fatales qui troublent les réseaux ;
- d'un autre côté, on envisage de produire et mettre en circulation des millions de batteries.
Ne pas phaser ces deux phénomènes serait assez suicidaire en terme de coût et de redondance. Si on laisse les batteries se recharger quand on veut, il faudra une base plus importante sur le réseau, il y a de fortes chances que la recharge soit majoritairement nocturne et n'use pas le solaire, etc. Alors qu'en organisant la charge des batteries par les ENR, on s'ôte une grosse épine du pied (au moins une partie de cette épine) et on peut stocker en permanence l'équivalent d'énergie de la consommation des VE en circulation (en fait plus car dans ce cas, il faut une marge sur le stockage).
Certes c'est compliqué, mais le thermique aussi a été compliqué puisqu'il a fallu créer à partir de rien tout l'univers autour de l'automobile (les routes, les parkings, les garages, les points de carburant, les raffineries et réseaux pour alimenter les points de carburant, etc.).
Il me semble qu'on va retrouver les difficultés du choix privé / public. Laisser faire le privé a des avantages dès qu'on est dans une logique d'industrie de masse : aiguillon du capital investi, plus de compétition, innovation plus rapide, mise sur le marché accélérée. Mais l'inconvénient : chacun a ses normes de construction, il n'y a pas d'intérêt à une réflexion d'ensemble, la recherche de séduction individuelle prime sur l'intérêt collectif, le constructeur n'a aucun intérêt à intégrer la contrainte réseau dans sa stratégie à court terme, etc.
PS : Par ailleurs, les batteries comptent pour une part importante dans le prix du VE, de l'ordre de 300-500 €/kWh. Leur location serait moins dissuasive.
dans le contexte actuel qui vise à réduire la part du nucléaire en augmentant la part du renouvelable mais sans augmenter la production totale (du moins à ma connaissance), "çà noie d'évidence" (quelle jolie expression) qu'augmenter la consommation électrique en développant l'utilisation des VE n'est pas pertinent.La voiture électrique n'est ni plus ni moins écologique que la production de l'électricité qui l'alimente (et des procédés industriels mis en jeu lors de la construction de la voiture, son entretien et son éventuel traitement en fin de vie, bien sûr), soit en France par énergie nucléaire pour la plus grande partie. Ca noie d'évidence.
ou alors, il faudrait lier les deux, c'est à dire faire autant de VE qu'une production électrique supplémentaire, pourrait le faire.
d'autre part, si je me souviens bien d'une étude de l'ADEME (peut-être pas toute récente):
- un véhicule thermique c'est, à 100000km, de 14t à 21tCO2e
- un VE en France c'est 8 à 12 tCO2e
- un VE en Allemagne c'est 15 à 23tCO2e
donc évidemment le mix énergétique, çà noie d'évidence (je ne m'en lasse pas), compte énormément (voir le différentiel France/Allemagne) mais même pour la France un VE c'est en moyenne 10tCO2e contre 17.5tCO2 pour un thermique.
c'est quand même pas une amélioration terrifique.
bon faudrait que je retrouve l'étude ADEME en question car moi-même, çà me surprend un peu...
Dernière modification par meteor31bis ; 26/06/2014 à 16h06.
Effectivement si l'objectif est de substituer le nucléaire par du renouvelable, il n'est pas pertinent de promouvoir et mettre en place rapidement un parc de VE qui nécessiterait un grand apport d’électricité qui ne pourrait pas être fourni par autre chose que du nucléaire.dans le contexte actuel qui vise à réduire la part du nucléaire en augmentant la part du renouvelable mais sans augmenter la production totale (du moins à ma connaissance), "çà noie d'évidence" (quelle jolie expression) qu'augmenter la consommation électrique en développant l'utilisation des VE n'est pas pertinent.
ou alors, il faudrait lier les deux, c'est à dire faire autant de VE qu'une production électrique supplémentaire, pourrait le faire.
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A moins de préférer le nucléaire au fossile, ce qui peut être un choix.
Mes messages précédents n'ont pas vocation à discuter ce choix, qui l'est abondamment ces 34 dernières pages, il me semble.
Je répondais simplement à la critique des VE, et l'argument disant qu'il était préférable d'utiliser des transports en commun.. ce n'est pas du tout sur le même plan, la question se posera toujours pour les transports en commun, de préférer VE ou VT, donc l'article étalé dans le Monde confond les choses et est tout sauf intéressant.
Il me paraît cependant illusoire de penser que tout un chacun est prêt à abandonner son véhicule individuel contre un réseau de transport en commun, ou un vélo.
bien sûr qu'il est intéressant, en ce sens qu'il constitue un contrepoint à tous ceux qui de façon outrancière, portent la voiture électrique au pinacle en utilisant des arguments comme "zéro effet de serre" ou "zéro pollution" en créant ainsi une très vilaine propagande destinée, comme toutes les propagandes, à gauchir les cerveaux dans le sens voulu.
c'est cela qu'il faut retenir en faisant abstraction de sa haine viscérale pour des gens comme Lhomme que je ne connaissais pas avant aujourd'hui.
On s'entend, je voulais dire "intéressant dans le présent débat", dans la mesure où je pense qu'on peut admettre que les intervenants de ce fil savent que l'électricité ne tombe pas du ciel (foudre mise à part), et que le terme "écologique" n'a pas ici été employé pour qualifier les VE (à ma connaissance), mais bien le terme de "transport décarbonné".
Petite parenthèse : à titre personnel, je n'ai pas de haine envers Lhomme (on est à une faute d'orthographe près de tomber dans un débat hautement philosophique !), mais le fait est qu'il m'apparaît comme incompétent, partisan, et malhonnête dans ses démarches.
Selon cette source, en moyenne, un Français parcours 12.500 km par an par voiture, soit avec 30 M de voitures 375*10^9 km. Sachant qu'il faut environ 0,2 kWh pour 1 km en VE, cela fait 75*10^9 kWh, donc 75 TWh. Admettant que le chiffre est trop optimiste (péché mignon en énergie!) et doublons pour intégrer toutes les pertes + les véhicules moins performants, cela ferait 150 TWh d'énergie finale utile pour électrifier le transport individuel français.On s'entend, je voulais dire "intéressant dans le présent débat", dans la mesure où je pense qu'on peut admettre que les intervenants de ce fil savent que l'électricité ne tombe pas du ciel (foudre mise à part), et que le terme "écologique" n'a pas ici été employé pour qualifier les VE (à ma connaissance), mais bien le terme de "transport décarbonné".
Petite parenthèse : à titre personnel, je n'ai pas de haine envers Lhomme (on est à une faute d'orthographe près de tomber dans un débat hautement philosophique !), mais le fait est qu'il m'apparaît comme incompétent, partisan, et malhonnête dans ses démarches.
Si je n'ai pas fait d'erreur de calcul, cette quantité n'est pas très importante par rapport aux productions électriques connues en Europe. C'est le tiers de ce que produit aujourd'hui le nucléaire français, ou l'équivalent de ce qui est injecté par les ENR allemandes sur leur réseau. La France peut probablement produire cette quantité avec des ENR d'ici le milieu de siècle, sans ajouter de nucléaire à son mix.
(Bizarre cela me paraît peu ??)
attention aux calculs cependant.Selon cette source, en moyenne, un Français parcours 12.500 km par an par voiture, soit avec 30 M de voitures 375*10^9 km. Sachant qu'il faut environ 0,2 kWh pour 1 km en VE, cela fait 75*10^9 kWh, donc 75 TWh. Admettant que le chiffre est trop optimiste (péché mignon en énergie!) et doublons pour intégrer toutes les pertes + les véhicules moins performants, cela ferait 150 TWh d'énergie finale utile pour électrifier le transport individuel français.
Si je n'ai pas fait d'erreur de calcul, cette quantité n'est pas très importante par rapport aux productions électriques connues en Europe. C'est le tiers de ce que produit aujourd'hui le nucléaire français, ou l'équivalent de ce qui est injecté par les ENR allemandes sur leur réseau. La France peut probablement produire cette quantité avec des ENR d'ici le milieu de siècle, sans ajouter de nucléaire à son mix.
(Bizarre cela me paraît peu ??)
si on prend une voiture de 1300kg (avec les batteries on ne doit pas en être loin) et une vitesse raisonnable moyenne de 10m/s (ce qui fausse le calcul par défaut) on trouve 0.42 KWh/km.
en utilisant un rendement méca/élec de 0.65 et en négligeant les consommations annexes (éclairage, clim, chauffage, désembuages etc. etc.) soit le double du chiffre que tu annonces.
si on prend 0.5kwh/km multiplié par tes km on obtient pas loin de 190 TWh.
il y a de plus 38 millions de véhicules, en France, dont des camions, des bus, etc.
on arrive sans doute à un chiffre plus près de 300 Twh.
la production nucléaire française est de 407 TWh en 2012 pour 58 réacteurs nucléaires.
300 TWh si on fait la règle de 3 c'est 43 réacteurs supplémentaires.
pourquoi pas?
Mais c'est inapplicable au monde dans son ensemble.
Pour lutter contre les pollutions de toutes sortes il y a un moyen très simple : contrôler la démographie, puis la baisser partout. On n'aurait plus besoin ni de nucléaire, ni d'énergies fossiles si on était 10 fois moins nombreux. Mais çà je ne suis pas prêt d'entendre quelqu'un le dire.